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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Bon Dieu, pourquoi est-ce que rien ne peut se passer normalement quand tu viens nous voir ? » dit ce père divorcé à sa fille pré-ado en visite chez lui pour les vacances.
Je compatis. Les jeunes sont fantasques, belliqueux, énigmatiques, de 12 ans à 20 et quelques années. Une question d'hormones ? Quid de leur pauvre mère en pleine ménopause ?

A douze ans, on a déjà pris conscience que les parents n'étaient pas invincibles - ni des dieux ni des héros. Et pire : on sait désormais qu'ils ont des défauts.
Le mythe s'effrite encore plus quand le couple se sépare, comme chez Violette : papa est un salaud qui part à des centaines de kilomètres avec une bimbo vénale pour lui faire rapido des gamins ; maman, en mal de tendresse, se jette sur le premier venu, se redécouvre des appétits et fantaisies d'adolescente, et si la dépression ne la tue pas, le ridicule non plus. Les petites pestes du collège sont là pour rappeler à Violette que sa mère est une 'roulure' (sic), comme en témoignent certaines images impudiques sur FB, et les jeunes garces s'empressent de diffuser l'info via les réseaux sociaux.

Au milieu de tout ça, Violette, pré-ado malheureuse, inventive et teigneuse, en fait baver à ses parents séparés, et, en vertu du principe 'les amis de mes ennemis sont mes ennemis', se montre infecte avec tous ceux qui comptent désormais pour son père (sa chérie et leurs deux bébés) et sa mère (son nouvel amoureux).
Il n'y a que Rosie que Violette ménage, sa 'vraie' soeur de cinq ans.

A défaut de pouvoir recomposer le couple parental, Violette aimerait que sa mère trouve un compagnon digne d'elle, plutôt que ce lourdaud de Wiener avec ses fringues de vide-grenier et ses calembours pathétiques. Mais peut-on faire le bonheur des autres contre leur gré ?

Ce roman pour ados est plein d'humour et de peps, il montre les conséquences douloureuses d'une séparation familiale, pour les adultes et les enfants, mais aussi la "chaîne alimentaire" au collège.
On y trouve des paroles sages, par la voix de Phoebe (la meilleure amie de Violette, fille de psy), celle de la mère, aussi :
« Je ne tomberai jamais amoureuse, ai-je dit en pensant à Jean-Paul. C'est trop de soucis.
Maman a souri.
- Bah, j'espère que tu changeras d'avis un jour. Une part de douleur, ça fait partie de la vie. On ne peut pas arrêter de s'ouvrir aux autres et de prendre des risques par simple peur d'avoir mal. »

Et même quelques conseils avisés de George Clooney himself : « Il me semble que ta mère mérite quelqu'un qui soit là pour elle, toujours. Je ne suis pas cet homme-là. »

Voilà ! Que la vie continue telle qu'elle doit être désormais, que chacun s'adapte aux nouveaux venus de cette famille recomposée, et que le père fasse un peu plus d'efforts...

Merci L. ! :-)
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Le sujet – la difficulté d'accepter et de vivre après le divorce de ses parents - n'est pas neuf. Beaucoup de romans nous content l'angoisse des enfants, le déni et les affres de la vie d'une famille recomposée. Pourtant, ce roman vaut la peine d'être lu car il évoque ce drame avec beaucoup d'humour et de légèreté. Violette, la narratrice, porte un regard très lucide sur les adultes mais aussi sur elle-même. Aidée de sa meilleure amie, Phoebe, elle parvient à analyser clairement les situations et aussi ses réactions, parfois puériles, face à la nouvelle vie de ses parents.

Son père, réalisateur pour le cinéma, est parti vivre à Los Angeles avec sa nouvelle épouse et leurs jumelles. Sa mère, coiffeuse, est restée à Vancouver avec ses deux filles. D'un côté, c'est luxe, paillettes et faux semblants, de l'autre on tire le diable par la queue, dans une maison qui se transforme peu à peu en taudis faute d'argent. Pour couronner le tout, Violette va sur ses treize ans, se sent moche, mal dans sa peau et est la tête de turc préférée d'un duo de chipies blondes qui sévit au collège.

Violette est frustrée, délaissée, malheureuse et ne se prive pas de le faire savoir. Son père est un égoïste qui n'a d'yeux que pour ses jumelles alors que sa petite soeur de 5 ans lui voue un amour inconditionnel et sa mère joue les adolescentes, ce qui fait honte à Violette. La goutte d'eau qui fait déborder le vase est l'arrivée de Dudley, moche, ringard et amateur de calembours idiots. Violette prend le taureau par les cornes et écrit à George Clooney, le seul homme qu'elle juge digne d'entrer dans la vie de sa mère.
Cette idée loufoque va entrainer l'adolescente dans une aventure un peu folle, tout en lui permettant de réaliser qu'aucun homme ne pourra jamais, finalement, remplacer son père à ses yeux.

Susin Nielsen a commencé sa carrière en rédigeant des scénarios pour la série canadienne pour adolescents « Collège Degrady ». On sent qu'elle connait bien les jeunes – et le monde du cinéma – car ses propos font mouche. Rien n'est infantile dans les paroles et réactions de Violette, ou décalé. Elle réagit comme n'importe quelle ado pourrait le faire, dans la même situation. Les relations entre jeunes à l'école sont également très bien décrites. le langage ado est vivant, les réactions épidermiques et l'humeur cyclotimique sont décrites avec à propos et humour. On peut aisément visualiser les scènes décrites que l'on a tous vécu un jour. Comme ado ou comme parent d'ado.
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Violette est une jeune fille attachante qui vit chez sa maman et part en vacances chez son père. Ses parents sont divorcés, et son père s'est remarié avec une femme plus jeune. Ils ont deux enfants. En vacances, Juliette et sa petite soeur n'ont pas le même sentiment : quand la petite soeur Rosie est en joie de voir son papa et toute sa famille, Violette ne trépigne pas de joie, grince et montre son mécontentement, jusqu'à un événement qui va mécontenter sa famille.

Nous commençons d'ailleurs la lecture par l'explication que Violette donne sur ces événements. de plus, elle nous dresse le portrait de tous les "Don Juan" qui ont été en rendez vous avec sa maman, et explique pourquoi elle doit prendre les chose en main afin de trouve l'homme idéal pour sa maman : quelqu'un qui sera parfait pour la rendre heureuse.

Léger, entrainant et qui ne se prend pas la tête, j'ai aimé cette lecture légère qui tient ses promesses. Roman jeunesse certes, mais cela fait autant de biens aux zygomatiques qu'au moral, car on en ressort rempli de bons sentiments et on aime voir Violette peiner à rendre sa maman heureuse.

Raconté à la première personne, on est vite entrainé dans l'histoire au scénario certes léger, mais qui reflète malgré tout les divers problèmes liés aux familles recomposées :

- La place de chaque parent

- La place des enfants et de ce qu'ils ressentent

- La place de la belle famille : belle mère, demi frère/soeur.

On ressent l'incompréhension de la jeune fille, et il me semble intéressant de ne pas se borner à dresser une liste de chose à changer dans l'environnement d'un enfant sans comprendre ses attentes et appréhensions.

On voit donc qu'en fonction de l'âge, les implications sont différentes : très jeunes, on perçoit le positif qui nous entoure : voyage, deux maisons, joie des retrouvailles... Mais en grandissant, on perçoit les comportements des adultes différemment et notre place d'enfant est bancale car on ne comprend pas les choses parfaitement.

Le style de l'auteur est fin, drôle et profond : Susin Nielsen parle avec sérieux et dérision de certaines situations. Par exemple, lorsque la maman reprend des rendez vous avec d'autres hommes... Beaucoup de questions, que les enfants n'osent parfois pas poser.

Mais de l'espoir, de la dédramatisation qui fait du bien pour une lecture fraiche mais sérieuse en même temps.

Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Malgré l'originalité du tire, on pourrait dire que ce n'est qu'un roman de plus sur le quotidien des enfants de divorcés.
Jusqu'aux quelques derniers chapitres, qui justifient le titre, et nous font sourire.
Cependant, l'histoire de ces deux fillettes m'a émue, et j'ai pris grand plaisir à cette lecture.

Je pensais lire un livre drôle, et finalement je l'ai trouvé souvent plutôt triste.
Violette vit très mal la séparation de ses parents, et personne ne s'en préoccupe vraiment.
Du coup, même si elle aide matériellement sa petite soeur Rosie, souvent à son tour elle n'est guère à son écoute, alors que la pauvre n'a personne vers qui se tourner.
Quand le père câline ses fillettes puis repousse la petite Rosie, j'ai franchement envie de lui taper dessus !
La mère toute à son chagrin, n'arrive pas à assumer.

Dis comme ça, ce roman ne parait pas terrible !
Or, d'une part pas mal de légèreté grâce aux détails : l'"espionnage " des amis de la mère par Violette et sa copine, et leurs défauts caricaturaux, la présence d'un charmant garçon, le milieu du cinéma.
De la réflexion intelligente sur les relations, les réactions de chacun.
Et surtout, une lecture agréable, un livre qu'on lit très volontiers, on s'attache aux personnages, on sourit, on est triste avec eux.
En prime, une très jolie morale à la fin !

Au final, c'est un livre que j'ai lu d'une traite, et j'ai eu du mal à quitter les personnages.
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Après avoir lu l'exceptionnel "Journal malgré lui de Henry K. Larsen", je me suis ruée sur ce roman de la même auteure, au titre tout aussi accrocheur (voire plus !)
Susin Nielsen confirme à mes yeux son talent d'auteur jeunesse, dans le sens où elle écrit des choses fines, drôles, intelligentes, déjantées juste ce qu'il faut, justes et efficaces. Dans "Dear George Clooney... tu veux pas épouser ma mère ?", la maman quittée par le papa est débordée, paumée, et se repose beaucoup sur sa narratrice de fille, qui s'occupe de sa petite soeur et a une meilleure amie tip top. Schéma plus que classique me direz-vous...
Pourtant, ce roman apporte de la fraîcheur à tout ce qu'on a lu et relu sur les ados dont les parents divorcent, cette gamine a de l'humour, elle est cynique (j'adore quand elle répond grâce à sa boule de divination), elle est complexe. On évite le manichéisme, le tout beau tout rose aussi, bref c'est assez réussi.
Par contre, je l'ai moins aimé que "Le journal malgré lui..." car dans ce dernier la dimension dramatique de l'histoire était vraiment forte et prenante.
ici c'est plus léger, mais toujours de qualité, donc à mettre entre toutes les (jeunes) mains !
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Première petite information, je ne suis pas fan de G. Clooney ! J'ai pris ce livre car il n'y avait rien d'autre et qu'il me semblait assez drôle. En tout cas, on ne parle pas tellement de Clooney dedans alors bon….

" Maman est arrivée avec un DVD et un sac de nourriture thaïe de chez Saswadee, comme tous les vendredis soir. Rosie a étalé une couverture devant la télévision, et j'ai disposé le repas dessus. C'était notre habitude immuable, toutes les semaines, et j'adorais ça. Car voyez-vous, le vendredi soir est la Soirée officielle des Femmes Gustafson. C'est LE soir de la semaine où maman est toujours libre pour rester avec Rosie et moi. Pas de rencards, pas d'invités, pas même Phoebe, Karen ou Amanda. Rien que nous trois. Donc, hier soir, nous étions à une demi-heure du début d'Ocean's Eleven, avec George Clooney, quand le téléphone a sonné. Nous ne sommes pas censées répondre au téléphone pendant la Soirée officielle des Femmes Gustafson. Mais quand maman a vu le numéro, elle a pourtant décroché… "
Violette a une mère qui ne sort qu'avec des losers depuis son divorce. Violette n'en peut plus, mais sa mère a désespérément envie de refaire sa vie et continue à accepter de nouveaux rendez-vous. Ce soir-là, le rendez-vous s'appelle Dudley Wiener, illico surnommé la Saucisse. Il adore les vide-greniers et les blagues nulles, et ne plaît pas DU TOUT à Violette qui décide de prendre les choses en main. Elle va donc écrire à George Clooney pour lui demander un petit service et filer Dudley : si la Saucisse a un cadavre dans son placard, elle le trouvera !"
Comme le résumé le fait si bien ressortir, vous pouvez vous rendre compte que l'écriture est relativement simple et correcte.
L'héroïne, Violette, ne m'a pas particulièrement touché ou plu, mais j'étais tout de même bien dans le livre, que j'ai lu très vite. L'histoire est sympathique et plaisante, avec une pointe d'humour. J'ai pas mal rigolé en lisant ce livre. Violette est une ado assez singulière, qui n'hésite pas à passer à l'acte quand il faut ! Elle n'est pas populaire, pas belle ect… Mais ça suffit amplement pour nous faire apprécier ce bouquin. C'est drôle, un peu touchant, original, fantastique à sa manière et très sympa. Une bonne lecture qui change de mes habitudes.
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Je ne connaissais pas du tout Susin Nielsen et ce fut une très bonne découverte. L'auteur a un style fluide, ce qui rend la lecture rapide et prenante. C'est drôle et pétillant sans tourner au niais, ce que je craignais un peu au début de ma lecture.
Elle arrive également à trouver les mots justes pour s'adresser aux adolescents. le thème abordé n'a rien d'original en soi : le divorce et la séparation des parents, les nouvelles vies des parents après cette séparation, etc. Toutefois, j'ai apprécié son traitement. Violette apprend à accepter que sa mère n'est pas qu'une mère et qu'elle a des besoins et des envies qui lui sont propres, même si elle ne les partage pas. Au fil de l'histoire, Violette gagne en maturité même si ce n'était pas forcément gagné au début. Cela a donné énormément de situations cocasses.

Susin Nielsen apporte une touche de fraîcheur dans la littérature adolescente. Même en étant une adulte, j'ai passé un agréable moment de lecture. J'ai réussi à me reconnaître dans l'adolescente qu'est Violette mais j'ai aussi réussi à me mettre à la place de la mère de Violette, ce qui a rendu cette lecture encore plus intéressante.
Je ne vais pas hésiter à jeter un coup d'oeil aux autres ouvrages de cette auteur et j'espère que, lorsqu'ils seront suffisamment grands, mes enfants s'intéresseront également à ces livres.
Lien : https://psycheedelik-unehist..
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Encore une histoire sensible est terriblement réussie, je n'en attendais pas moins de l'auteur du Journal malgré lui de Henry k larsen. Susin Nielsen nous met dans une situation d'empathie avec des personnages comme je l'ai rarement vu. Vivre la séparation de ses parents n'est pas une chose facile, surtout quand l'un des deux à du mal à s'en remettre et Violette est une ado touchante, drôle et volontaire. C'est un bon récit initiatique qu'elle va vivre en cherchant l'homme idéal pour sa mère (Georges clooney himself!). Un récit farfelu juste ce qu'il faut pour parler aux ados d'un sujet qui peut les toucher intimement.
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Violette nous raconte sa vie d'ado, qui essaie de vivre au mieux la séparation de ses parents. Son père les a quittées pour une jeune femme avec qui il a eu des jumelles en Californie. Violette vit au Canada avec sa petite soeur, Rosie, et sa mère qui se débrouille comme elle peut dans la maison qu'elle a bien du mal à entretenir et avec son job de professeur de coiffure dans une école professionnelle. Entre les périodes de grosse déprime et d'alcool et celles plus joyeuses où elle est amoureuse, elle laisse Violette et sa soeur livrées à elle même.

C'est donc un défilé de nouvelles conquêtes que Violette a bien du mal à supporter sachant dans quel état va finir sa mère lorsque cette histoire va se terminer.

Sur un ton malgré tout enjoué, dynamique et très moderne, Violette nous raconte ces enquêtes sur ces prétendants, tous plus minables les uns que les autres et décide d'écrire à George Clooney qu'elle estime être la meilleure personne pour sa mère.

Bien agréable moment de lecture, léger et drôle.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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J'ai acheté ce livre sur une brocante un peu par hasard grâce à sa couverture et je ne le regrette pas !
Ce roman jeunesse est drôle, léger, pétillant.
Je me suis attachée à Violette et sa soeur Rosie.
L'écriture est simple et bourrée d'humour .
Je le conseille aux jeunes lecteurs mais pas que ( ...j'ai 43 ans )
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