Virginie Niesen-Meyer
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Résumé :
Si je vous dis : « fées, sorcières, chats noirs, chevaliers », que me répondez-vous ? Que ce n’est plus de votre âge ? Ah ! Peut-être. Pourtant, sous la froide lumière de la lune et quand la magie rôde, noirs sont les chemins qui s’enfoncent au cœur des bois. Intrépides ou inconscients ceux qui les suivent. Car combien d’entre eux vont revenir ?
C’est ce que ce recueil de nouvelles, se situant à la croisée des chemins où se rencontrent les contes traditionnel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Chemins de magie est un tout petit recueil de nouvelles (90 pages à peine !).
Vous y trouverez trois contes, inspirés des contes traditionnels et mâtinés d'une touche de fantasy. Ce sont des contes plutôt noirs et pour la fin heureuse, il faudra repasser…
La Margotine : au temps des châteaux forts et des tournois, sur une terre imprégnée de magie noire, les amours maudites de Gauthier de Guill et d'une troublante et sensuelle bohémienne. Où va donc Kali lorsqu'elle quitte le château, insistant toujours pour être seule ? La confiance aveugle du chevalier est-elle méritée ? Sur les terres de Guill, on sait fort bien qu'il vaut mieux éviter les bois et les calvaires isolés lorsque vient la nuit. Mais un homme peut-il laisser planer le doute sur la moralité de la femme qu'il aime ?
Le dernier jour : à notre époque. Ce conte très court rapporte un échange de lettres entre une mère et sa fille. Lettres d'explications, lettres d'adieux, révélations. Un secret, une vieille erreur. Mais qui a dit que tout serait fini après cela ?
L'étang aux fées : nous plonge cette fois dans la campagne française d'autrefois. Autour des villages, la magie du vieux monde perdure. L'étang aux fées raconte l'histoire d'un jeune homme téméraire. Trop téméraire. Oui, beaucoup trop.
Vous y trouverez trois contes, inspirés des contes traditionnels et mâtinés d'une touche de fantasy. Ce sont des contes plutôt noirs et pour la fin heureuse, il faudra repasser…
La Margotine : au temps des châteaux forts et des tournois, sur une terre imprégnée de magie noire, les amours maudites de Gauthier de Guill et d'une troublante et sensuelle bohémienne. Où va donc Kali lorsqu'elle quitte le château, insistant toujours pour être seule ? La confiance aveugle du chevalier est-elle méritée ? Sur les terres de Guill, on sait fort bien qu'il vaut mieux éviter les bois et les calvaires isolés lorsque vient la nuit. Mais un homme peut-il laisser planer le doute sur la moralité de la femme qu'il aime ?
Le dernier jour : à notre époque. Ce conte très court rapporte un échange de lettres entre une mère et sa fille. Lettres d'explications, lettres d'adieux, révélations. Un secret, une vieille erreur. Mais qui a dit que tout serait fini après cela ?
L'étang aux fées : nous plonge cette fois dans la campagne française d'autrefois. Autour des villages, la magie du vieux monde perdure. L'étang aux fées raconte l'histoire d'un jeune homme téméraire. Trop téméraire. Oui, beaucoup trop.
Citations et extraits (11)
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Les trois hommes, si près du but, sentaient grandir leur malaise. Tous trois étaient des hommes de guerre, rudes assurément, accoutumés à une vie qui jamais ne leur avait fait la moindre concession. Tous avaient déjà participé à des campagnes guerrières qui avaient mis à l'épreuve leur courage et leur endurance et tous, enfin, commençaient à se douter de ce qui se passait dans le carrefour que formaient les deux chemins forestiers entrecroisés… du moins le croyaient-ils avant de voir véritablement ce qu'il en était. Si aguerris qu'ils puissent être, tous trois frémirent jusqu'à la moelle de leurs os devant le spectacle qui se découvrit finalement à leurs yeux brusquement écarquillés, lorsqu'ils eurent rampé derrière les racines noueuses d'un chêne pour plonger leurs regards dans l'enfer déchaîné (La Margotine).
La situation aurait pu devenir gênante si du cercle soudain silencieux ne s'était levée une fille qui, avec aplomb, marcha vers le chevalier interdit, dans le tintement saccadé des anneaux de pacotille qu'elle portait aux poignets et aux chevilles. Elle avait une démarche souple et furtive qui évoqua à Gauthier une genette ou quelque autre prédateur nocturne, des cheveux de jais qui tombaient en une masse indisciplinée jusqu'à ses reins, le teint bistre et des yeux verts comme l’herbe au printemps, verts avec un reflet doré, étirés au coin, au regard hardi et frondeur. Des yeux qui fixaient le visiteur avec insolence. Chacun des mouvements de cette fille avait quelque chose de provoquant et, en même temps, de menaçant (La Margotine)
La nuit était claire et douce. Sur le bleu profond et velouté du ciel, des myriades d'étoiles scintillaient, complices silencieuses et bienveillantes des hommes. La brise tiède et parfumée de l'été chantonnait une tendre berceuse dans les feuilles des arbres, comme pour inviter le monde entier au repos. Et dans l'herbe longue de la Clairière aux Fées, la source qui donnait naissance au ruisseau du même nom, elle aussi, chantonnait dans la nuit. Mais c'était une chanson beaucoup plus gaie et même, semblait-il, aux accents un peu moqueurs (L’Étang aux fées) .
Cette fois elle se laissa vraiment approcher. De ses deux mains toutes mouillées, elle repoussa en arrière les cheveux bruns du garçon, observant son visage avec attention. Sa peau était douce et fraîche, elle glissait sur celle de Ghislain comme un courant rapide. Soudain, dans un brusque éclat de rire elle s'écarta à nouveau, plongea et disparut. Plonger dans un ruisseau lorsqu'on n'est pas grenouille est aussi étrange que plonger dans une source, mais Ghislain ne s'en étonnait plus. Il attendit qu'elle reparaisse et la suivit (L’Étang aux fées) ..
Demain 31 décembre sera le dernier jour.
Le dernier jour que je passerai ici. Tout est prêt déjà, et je n'ai ni peur, ni regret.
La lune alors sera à son plein et le passage me sera ouvert.
Ainsi doit-il en être.
Demain, lorsque la nuit tombera et que les gens d'ici fêteront la nouvelle année, je remettrai ma robe tissée de la soie la plus fine que les araignées-fées aient jamais tissées. Je fermerai ma porte à clef -je te joins le double dans cette lettre- et je partirai à pieds (Le dernier jour)
Le dernier jour que je passerai ici. Tout est prêt déjà, et je n'ai ni peur, ni regret.
La lune alors sera à son plein et le passage me sera ouvert.
Ainsi doit-il en être.
Demain, lorsque la nuit tombera et que les gens d'ici fêteront la nouvelle année, je remettrai ma robe tissée de la soie la plus fine que les araignées-fées aient jamais tissées. Je fermerai ma porte à clef -je te joins le double dans cette lettre- et je partirai à pieds (Le dernier jour)
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