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4,08

sur 1635 notes
Lorsque poésie et philosophie se rencontrent, cela donne « Ainsi parlait Zarathoustra ». Lue il y a déjà un certain nombre d'années, durant mes études, je retiens de cette oeuvre de Nietzsche une lecture agréable. Je m'attendais à quelque chose d'ardue, mais finalement – ou bien n'ai-je rien compris à la profondeur du texte ? – la parole du prophète et poète Zarathoustra m'a semblé claire et fluide. Il est aussi reconnu que "Ainsi parlait Zarathoustra" constitue une oeuvre très spéciale au sein même de la production nietzschéenne. Récit littéraire ou oeuvre philosophique ? Pour ma part peu importe.

Dans ce livre, Zarathoustra démolit tous les dogmes et toutes les idées reçues. Il considère tout d'abord d'un mauvais oeil la religion, qui n'est qu'une maigre consolation devant le malheur et la faiblesse des hommes. Dans un style poétique et aphoristique, Nietzsche n'épargne donc pas la morale des Eglises et rejette Dieu que l'homme a inventé pour contraindre l'humanité à la résignation. Mais Dieu est mort, l'homme est libéré de ses entraves. A lui alors de se dépasser et d'accomplir son destin de surhomme. En assumant son libre-arbitre et surtout en reconnaissant ses faiblesses qui le poussent à l'effort, c'est ainsi qu'il accomplira son chemin.

« Ainsi parlait Zarathoustra » présente une métaphore de l'esprit dans sa marche vers quelque chose qui dépasserait l'Homme tel qu'on croit le connaître. Pas de grandes certitudes ici, ni de formules toutes faites ou des théories abstraites, mais un questionnement intérieur dont le cheminement mène à la réflexion et à l'élaboration de toutes sortes d'hypothèses.
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Fin du 1er livre. Très enthousiaste au démarrage. Il descend de la montagne puis effectue des rencontres. Des dialogues savoureux et des situations délectables.
Et puis il livre sa pensée ou plutôt disserte sur différents thèmes universels.
Réflexions philosophiques qui aspirent au débat. Reste à rejoindre un groupe littéraire pour partager et échanger.
Une pause s'impose avant de poursuivre la lecture de l'oeuvre avec le deuxième volume.
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Ma traduction préférée est celle de Maurice de Gandillac, que je possède en folio.
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Quand j'ai mis la main sur ce livre, j'ignorais que c'était un
un trésor, une sorte de Bible dégagée du Christ et de la morale judéo-chrétienne, une bombe à retardement. Autant d'aphorismes semés dans nos cerveaux formatés qui vont un jour éclater pour nous élever ontologiquement, vivre dans notre être, tout l'être.
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Nietzsche abusait-il de substances psychotropes avant d'écrire ? Non ?
Non, c'est de la philosophie, teintée de poésie, c'est magnifique. Mille mots pour une idée, un imbroglio de phrases pour un message, qui nous mène vers un autre message, une autre idée, j'adore ! de plus, le vocabulaire est très simple d'accès. Certes, comprendre les mots ne vous permet pas toujours ici de comprendre les idées, mais ça aide ;) Ainsi, j'ai adoré cet incontournable, même si je suis certaine que je n'ai pas tout saisi, tant mieux, car ce livre mérite d'être relu, approfondi, réfléchi et médité, encore et encore.

Pour finir, une citation issue des commentaires du livres : "Rien n'est plus trompeur qu'une citation de Nietzsche et dût-on lire qu'un seul de ses livres, il faut le lire en entier."
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Zarathoustra, tantôt ermite, tantôt prêcheur nous offre la vision et les moyens du Surhomme. Dépouillé de conventions, il est un genre de prophète réformateur de la pensée.
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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Pouèt…

Ainsi parlait mon cul quand il s'adressait à mon sous-moi, bullant sa déconvenue dans les larmes de mes yeux d'ahurie que je me paye depuis que je me Nietzschise la tronche à coup d'aphorismes poilants, aux écrits d'une incompréhension addictive, comme-ci ne rien piger me donnait toute légitimité pour me chouter à la vulgarité…

Avant propos, le mec descend seul-tout, à pince avec sa paresse de branlos hermitissieux, pour faire la parabole à tous les trouducs qui font pouèt comme moi cultivant leur sous-moi d'une manière bien torchée …. Ya plus de papier bordel de merde….

La première partie j'ai rien compris, les autres non plus d'ailleurs, quel chiotte, à part que le mec pue l'aigri à vue de montagne, qu'il rejoint souvent pour s'élever, et se taper la branlette intellectuelle avec lui-même, transcendant ses conneries d'une manière poétique et musicale, dansant un pied pointé sur la corde d'un violon, un autre dans le vide abyssale de mon archet, dressé pour s'élever et jouer avec la souplesse de mon poignée, bien trop engourdi pour saisir les accords harmonieux d'une vérité bien cachée, sous mon bide bedonnant souriant de tout son grassouillet, accumulé honteusement dans le dégout… mais ça vous maintient dans l'indifférence…

Pauvre victime d'une névrose corrompue par une enfance mal guérie, m'invitant à surconsommer ma connerie dans ce monde d'enculés qui me pisse son indifférence en ignorant mon mépris, pauvre ver de terre que j'étais, que je reste, que je resterai… écrasé par un système voué à l'échec depuis belle sucette, les cheveux détachées qui dans un mouvement levretique s'adonnant à la plus divine des illusions, qu'un jour peut-être, on ouvrira les yeux sur l'énorme pouèt nucléaire qui immergera d'un illuminé, consommant trop de champignons hallucinomique…

Le nihilisme est contagieux, il propagande les questionneux, se cache des ambitieux, ignore les nécessiteux, un verre de terre qui rampe sa vermine vers les optimistes et gangrène les vertueux à l'eau bénite croupie depuis la genebaise d'une foi révolue athéeistant d'un sur-moi équivalent à l'univers…

Je m'enivre d'aphorisme, oubliant ma sobriété hédoniste, laissez-moi
percher une parabole sur le toit de mon immeuble pour capter mon sur-moi, et enfin saisir toute l'essence de ce bouquin ô combien branlant, me réveillant de ma somnolence pathétique… mais je ne vais me couper les veines aux sons d'un désespoir romanesque dicté par un mort et enterré par la maladie foliesque…

Non bien sur que non, laissez moi rire de moi et des autres, je vais continuer à imiter Candide comme-ci Voltaire avait raison, « parce que tout va bien dans le meilleur des monde », à quoi bon intellectualiser une pensée au dessus de la moyenne chaotique qui peuple notre « chaire » bien tendre engraissée à l'amour propre emmitouflé dans un confort de trouduc intersidéral et jusqu'à l'infini de sa mère la pute… (je vise la mère à personne, sauf si la mère est consentante et pas trop vieille)

Alors un aphorisme c'est quoi :

C'est quand tu dis à ta femme :

« Dégage maintenant, t'es plus une salope, t'es une maman… »

Sous entendu que les seins lui tombent sur les chevilles, que sa peau flétrie sa sagesse, que la voisine va bientôt avoir 18 ans, que le foot finalement c'est pas dégueux, qu'un divorce c'est vite fait, qu'un gosse c'est casse couille, et que la routine c'est mémère…

A plus les copains…



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" Ainsi parlait Zarathoustra " est une oeuvre philosophique d 'une grande importance .Elle a bouleversé la pensée de l 'Occident .Nietzsche a voulu faire table rase des
anciennes valeurs et créer des nouvelles.En citant Zarathoustre, il fait un clin d'oeil à l 'histoire religieuse car Zarathoustra était un grand réformateur de l 'ancienne
réligion perse ( ou iraniènne ) .Pour créer des nouvelles valeurs, il doit renverser ou dépasser les valeurs traditionnelles fondées sur l 'antinomie du bien et du mal : c'est à dire le manichéisme .Pour Nietzsch " Dieu " est mort et il faut se libérer de toute entrave et il annonce à l'homme libéré : " Soit toi-même " ! IL est contre tout dogme .
Ainsi parlait Zarathoustra est considérer comme le chant prophétique , annonciateur de nouvelles valeurs sur les décombres du christianisme et de l' idéalisme ,valeurs qu 'il explicitera ensuite dans" Par-delà le bien et le mal " ( 1886 ) puis dans la" Généalogie de la morale " ( 1887 ) : contre la morale du ressentiment, de la mauvaise conscience et du péché, il appelle à l 'avènement du "surhomme", expression qui sera malheureusement détournée de son sens par des régimes totalitaires contre lesquels Nietzsch avait pourtant par avance prononcé la plus énergique condamnation .
Ce livre est un chef-d 'oeuvre .Une oeuvre forte,dense, puissante et surtout poétique . A lire et à méditer .
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Zarathoustra a vécu dix années seul, en ermite. Un jour, il décide de revenir parmi les hommes et de partager son enseignement. J'ai choisi de partir de l'un de ses discours, Des trois métamorphoses, où l'auteur explique "comment l'esprit se mue en chameau, le chameau en lion, et le lion, enfin, en enfant."
L'esprit est d'abord chargé de pesants fardeaux. Il est docile et a pour maître un grand dragon qu'il respecte et qui se nomme "Tu dois". Sur ses écailles brillent des valeurs millénaires. Tout pareil au chameau, qui une fois chargé de tous ses fardeaux se hâte vers le désert, de la même façon l'esprit chargé de tous ces devoirs transmis par la Culture millénaire se hâte vers son désert.
Dans un deuxième temps l'esprit se change en lion. Délaissant les "Tu dois" de son maître, il sait alors dire "Je veux". Il a la force du lion et peut conquérir sa liberté pour s'opposer au dragon, refuser les fardeaux, rejeter les vieilles valeurs.
Dans la troisième métamorphose l'esprit enfin devient enfant. "L'enfant est innocence et oubli, un recommencement..." Seulement alors, l'esprit est capable de création.
Ce que je retiens de cette parabole, et du reste du livre, c'est que la pensée de Nietzsche est un mouvement perpétuel. Toutes les anciennes valeurs, la Religion, l'État, la Culture, la Morale, le Bien et le Mal, L Histoire: tout cela est figé, vidé de sens. Et les asséner par la violence et le sang ne les rendra pas plus vrais. Pourquoi suivre tous ces beaux parleurs, tous ces "bouffons solennels" que la foule glorifie et prend pour de "grands hommes", pour les "maîtres du moment?"? Il faut les fuir car "c'est à l'écart de la place du marché et de la gloire que se passe tout ce qui est grand."
Seul l'esprit peut libérer l'homme, franchir par sa propre volonté le pont vers l'autre rive, le pont vers le surhumain.
Mais ce surpassement ne signifie pas la recherche d'un au-delà. Nietzsche critique fortement l'idée chrétienne selon laquelle un monde meilleur nous attend après la mort. Croire que le monde terrestre n'est qu'une piètre réalité, croire que le corps est vil comparé à l'âme, c'est faire injure au vivant et à la terre. le surhumain de Nietzsche n'est pas davantage un idéal, un but à atteindre. C'est un franchissement continuel, c'est la capacité à toujours se libérer pour aller toujours plus loin. C'est en quelque sorte l'esprit en marche, la philosophie et la réflexion comme moyens de liberté et de création.
« Vouloir libère », il ne s'agit pas de suivre un chemin tout tracé, il s'agit de trouver son propre chemin pensé et voulu par soi-même.
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Une référence ! A lire et à relire et à méditer.....
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