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4,08

sur 1633 notes
“Ainsi Parlait Zarathoustra” est une oeuvre de l'excellence. Nietzsche étant un philosophe de l'extrême, il fracasse, heurte, remet en question, prophétise…
C'est là le résultat lyrical d'une écriture poétique se déployant à travers une totale folie.
Ce n'est peut-être pas une surprise pour qui sait lire attentivement, calmement, mais Nietzsche est schizophrène. Folie qui devient banale tandis qu'on est entraîné dans un cerveau à la synaptique ultra interconnecté : c'est le fameux syndrome du poète (tout fait sens, même là ou il n'y a rien) qui, sans aucun doute, fut seigneur de ses derniers jours périlleux en milieux psychiatriques.
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« Ainsi parlait Zarathoustra » est une oeuvre unique, à la fois puissante et terriblement dérangeante.

Son charme principal réside dans son style, d'une richesse et d'une beauté exceptionnelles.

Imagination et figures poétiques viennent en effet rendre incroyablement attrayant un texte aux idées souvent difficiles à décrypter en raison de leur caractère métaphorique.

Sur le fond, les idées du philosophe vont effectivement à contre courant de tout ce qui a été établi précédemment.

Nietzsche peut seulement être attaché à une certaine idée du matérialisme et de l'épicurisme mais tout le reste et en particulier la religion chrétienne est rejeté en bloc.

Bien qu'il se défendit de tout antisémitisme, Nietzsche propage dans sa philosophie proclamant l'arrivée de Surhommes conquérants dominant par leur pureté les parasites comme les « hommes efféminés, fils d'esclaves et surtout les populations métissées » des idées suffisamment troubles pour donner prises aux thèses extrémistes que diffuseront les penseurs nazis du III iéme Reich.

Les passages sur les femmes sont également d'un très grand machisme.

Avec sa philosophie de l'homme fort, libre, viril et indépendant s'affranchissant égoïstement de toute éthique morale pour assouvir ses désirs profonds, Nietzsche crée donc une terrible et inarrêtable machine de guerre philosophique dans laquelle je ne peux me reconnaitre.

A lire donc pour le coté hors norme, même si on n'adhère pas (comme moi) au fond.
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Mon année 2024 sera philosophique, et en grande partie nietzschéenne.
Ainsi parlait Zarathoustra : c'est une relecture pour moi -Je l'avais lu déjà un peu plus de vingt ans déjà ( je ne rajeunis pas )-, un retour sur une oeuvre philosophique qui m'avait marquée à l'époque.
Cette oeuvre de Friedrich Nietzsche est assez particulière, je dirais même originale dans la forme, pour présenter la conception et les idées de l'auteur.
Divisée en quatre parties, écrites sur quelques années, on suit une espèce d'ermite vivant dans une caverne, un sage, presque un demi-dieu, en tout cas un personnage mythique qui descend parmi les hommes dans le but, dans un premier temps de diffuser ses idées afin de les libérer et d'ensuite dans un deuxième temps de trouver un surhomme qui fondera un nouveau monde meilleur que l'ancien.
Dans la première partie, on peut dire que la diffusion des discours de Zarathoustra n'est pas en réussite.
Il retourne donc dans sa caverne et médite.
La deuxième partie est plutôt une suite de mise en garde, par rapport à ce qui empêche l'homme ordinaire de s'élever (et tout y passe ou presque), peut-être la partie où l'on ressent le plus d'aigreur de la part de l'auteur.
Dans la troisième partie, Zarathoustra décide de reprendre son chemin et repart dans les contrées loin de ses îles bienheureuses à la recherche de compagnons éclairés d'où viendra le "surhomme". Bien évidemment, il ne les trouve pas et de désespoir retoune dans son pays.
Dans la quatrième partie, patient, il attend lorsqu'un cri de détresse retentit, il se précipite et trouve des hommes qui l'ont entendu et viennent à sa rencontre pour recevoir sa sagesse. Comme quoi, il valait mieux savoir attendre et récolter maintenant les fruits de ses discours qui ont fait leur propre petit chemin dans la tête de ses futurs apôtres.
En s'appuyant sur le personnage mythique de Zarathoustra (ou Zoroastre, prophète et fondateur du Zoroastrisme, ayant vécu entre 1500 av. J.C et 500 av. J.C.), Friedrich Nietzsche a développé ses idées et sa conception philosophique, complètement à contre-courant des enseignements de ce prêtre, qui défendait les prémices d'une religion monothéiste, fondée sur le dualisme moral du bien et du mal.
Dans ce roman, sous forme de paraboles, métaphores , assez poétiques parfois, c'est plutôt un appel de la part de l'auteur à se libérer du carcan de nos préjugés sociaux, religieux, politiques, de nos valeurs morales, de tout ce que l'on nous a inculqué, étant enfant, par-delà le bien et le mal.
Ayant défini ce qui nous entrave, c'est par notre volonté que l'on acquiert la liberté.
Une fois libres, nous nous retrouvons dans un état supérieur proche de l'innocence de l'enfance, avec l'expérience de nos années passées et la conscience de s'être délesté de toutes les choses qui nous maintenaient dans cet état inférieur et négatif. Ainsi, en tant que "surhommes", on s'octroie enfin le pouvoir de créer les nouveaux fondements d'un monde supposé meilleur.
Chaque chemin est individuel et il y a donc plusieurs façons d'accéder à cette conscience supérieure.
Ainsi parlait Zarathoustra est une oeuvre majeure ; de par son influence, elle a façonné notre monde moderne. On peut y adhérer ou pas, ce n'est pas là la question, on ne peut pas nier cette influence.

Bon, une fois que j'ai écrit tout ça moi, c'est ce que j'en ai compris plus ou moins et je suis nul en philosophie (j'ai eu 6 au baccalauréat), je suis d'ailleurs plutôt poète (enfin, en toute humilité, je préfère composer des poèmes que donner mon avis ici).
Donc, voici un poème, extrait de mes Écueils de poésies", illustrant ce que m'a inspiré la philosophie de Friedrich Nietzsche - il y a plus de vingt ans déjà, comme indiqué au tout début - et en particulier, ce que m'a inspiré ce livre:

"L'HOMME LIBRE (à Nietzsche)

Ainsi parlait l'homme libre
Comme celui qu'on prend pour un fou
Chacune de ses paroles vibre
Du sentiment réel et doux

Ainsi voulait l'homme libre
Quelle puissance, quelle volonté !
Il aimait sa façon de vivre
Zarathoustra l'avait libéré

Ainsi vécut l'homme libre
Incompris de tous ces esclaves
Qui n'avaient jamais appris à vivre
Que dans les vertus, selon les tables

Que par des faiseurs de morale
Qui leur disaient comment vivre
Âmes perdues dans les dédales
Du labyrinthe de givre

Ainsi parlait l'homme libre"

Aussi, en conclusion, voilà une dernière citation:"les poètes sont des menteurs".
Ainsi parlait Zarathoustra.
À bon entendeur, je vous salue.
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Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche est une oeuvre philosophique audacieuse qui explore des thèmes tels que la volonté de puissance, l'éternel retour, et la recherche d'un surhomme. Cependant, malgré la profondeur de ses idées, la complexité de sa prose et l'influence qu'il a eue sur la pensée philosophique, je suis resté de marbre.

Nietzsche présente des concepts à l'époque nouveaux à travers le personnage de Zarathoustra, propageant des idées provocantes sur la morale, la religion et la nature humaine. L'oeuvre offre une vision poétique de la philosophie, utilisant des métaphores puissantes et des paraboles pour transmettre ses messages. Cependant, la densité de la prose et la nature abstraite des idées peuvent rendre la lecture ardue pour certains lecteurs.

La structure fragmentaire du livre, bien que délibérée pour encourager la réflexion, peut également sembler décousue et difficile à suivre. Les discours de Zarathoustra sont souvent ponctués de moments de génie philosophique, mais ces éclairs peuvent être entrecoupés de passages obscurs, contribuant à une expérience de lecture inégale.

Bien que Nietzsche cherche à briser les conventions philosophiques établies, son style provocateur peut parfois être perçu comme excessif. Certains lecteurs peuvent être repoussés par la rhétorique audacieuse et le ton parfois arrogant, ce qui peut obscurcir la réception des idées profondes que l'auteur cherche à transmettre.

En dépit de ces critiques, "Ainsi parlait Zarathoustra" reste une oeuvre qui a profondément influencé la philosophie moderne. Les idées révolutionnaires de Nietzsche continuent de susciter des débats et de stimuler la réflexion intellectuelle. Cependant, je n'ai pour ma part pas trouvé mon compte, peut-être n'étais-je alors pas suffisamment mature.
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Depuis 10 ans Zarathoustra médite seul en montagne, en compagnie de son serpent et de son aigle. Il descend maintenant, âgé de trente ans (comme Jésus dans les Évangiles), auprès des hommes, à la ville, et y prêche la vérité conquise à la foule qui ne le comprend pas…
Ainsi parlait Zarathoustra remet l'homme en question et en cause comme peu d'oeuvres auparavant. Totalement en rupture avec la pensée de son temps, tout en étant sa manifestation exemplaire, ce livre ne pouvait que s'exprimer sous la forme incantatoire et poétique qui est la sienne, forme qui elle-même n'est qu'un moyen.
La grande signification du Zarathoustra c'est d'être justement parvenu jusqu'à un stade où aucune idéologie, aucun système, ni aucune civilisation ne peuvent plus se refermer sur le livre et le récupérer.
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Je pense que c'est le premier livre philosophique "pur et dur" que je lis. Zaratoustra rencontre toutes sortes de personnages et sait trouver les mots à leur dire pour se découvrir, refaire un monde nouveau. En parcourant ce texte, j'ai essayé de faire un rapprochement avec le poème symphonique de Richard Strauss, mais c'est difficile.
Lecture intéressante, bien sûr, mais à siroter goutte à goutte afin de vraiment apprécier et s'imprégner de tout ce que l'auteur cherche à nous enseigner.
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Oeuvre philosophique complexe, Ainsi parlait Zarathoustra a un air de Nouveau Testament. Et c'est le but, puisque le philosophe a présenté son oeuvre comme un 5e évangile.

Zarathoustra a une révélation : Dieu est mort; est venu le temps du Surhomme. Il part en quête de ce dernier et, tel un prophète, diffuse ses idées.

La compréhension de ce texte n'est pas évidente : ses références bibliques, son aspect parodique et ses longueurs sont propices à perdre le lecteur; malgré tout j'ai apprécié cette lecture (du moins ce que j'ai pu en comprendre) et le cheminement qu'elle nous propose.

Succession de discours, Ainsi parlait Zarathoustra ressemble à un long monologue au cours duquel le lecteur trouvera autant de pensées à réprouver qu'idées satisfaisantes. En effet, nombreuses sont les phrases sur lesquelles je me suis arrêtée pour y penser plus avant, et certaines citations m'ont profondément marquées. Les passages se suivent sans toutefois se ressembler, menant son héros vers bien des chemins et faisant de ce texte une lecture déroutante à plus d'un titre. Ne me jugeant pas apte à m'étaler davantage sur cet ouvrage, je m'arrêterai sur ces lignes.

Si la motivation de vous lancer vous habite, n'hésitez pas à tenter l'aventure : c'est une expérience intéressante que de tenter de saisir l'ampleur de ce qu'à voulu nous confier le philosophe.
Lien : https://bessiesbazaar.wordpr..
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Nietzsche ewt un auteur sui me faisait un peu peur :Serais je au niveau pour saisir les nuances de sa pensee ? le recit me sera t il accessible facilement ? Et la,surprise,voici un livre finalement assez simple,divise en petits chapitres brefs qui décortiquent les pensees de Zarathoudtra en les clarifiant.La richesse du texte m'a passionné et me donne envie de pousser plus loin la decouverte de l'oeuvre de l'auteur.
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“De tout ce qui est écrit, je n'aime que ce qu'une personne a écrit avec son sang", a déclaré Zarathoustra à une foule de citoyens perplexes qui se sont rassemblés pour voir un danseur de corde se produire. Au lieu de cela, ils reçoivent un discours sur les conséquences éthiques de la mort de Dieu, du fondateur de l'ancienne religion perse du zoroastrisme.

Ne présumons pas que parce que, contrairement à ses livres précédents, ceci est écrit sous forme narrative, il sera plus facile à comprendre. Nietzsche est redoutablement impénétrable : « Je marche parmi les hommes comme parmi des fragments d'avenir » ou "La sagesse se lasse". Qu'est-ce que tout cela signifie? Incidemment, si l'on espère tomber sur la scène où le fou du marché crie "Dieu est mort et nous l'avons tué", c'est raté...C'est le Gai Savoir qu'il faut lire...

Tout – ou peut-être seulement beaucoup – nous semble familier dans Zarathustra, il est le précurseur dont se réclament (ou pas ) nombreux gourous modernes qu'ils soient classiquement formés – psychologues, psychanalystes... ou qu'ils surgissent des profondeurs des méditations de toutes écoles et dont – dans tous les cas – les dissertations décousues ont inspiré et inspirent encore des génération de rebelles. Reste cependant à démêler les complexités d'un texte philosophique dense. Sans la musique apocalyptique du poème symphonique de Richard Strauss, ma compréhension du texte serait restée au niveau de compréhension qu'un berger ne parlant que son sarde natal et n'ayant jamais fait d'études aurait pout Stephen Hawking lui expliquant en anglais la constitution des trous noirs.

Je parle d'expérience, j'ai (dans une partie simultanée) rencontré sur l'échiquier Boris Spassky, au neuvième coup j'étais mat, il m'a alors regardé comme Stephen Hawking aurait regardé le berger Sarde...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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