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4,08

sur 1630 notes
Chaque lecture de Nietzsche est une aventure !
Zarathoustra, le prophète, a existé plusieurs siècles avant Jésus, en Perse.
Pourquoi Nietzsche a t-il utilisé ce nom ? Mystère....
Je dois préciser que pour résumer et critiquer un livre de Friedrich, il faut un QI de 180, d'où mes 4 étoiles seulement, car je n'ai pas tout compris.
Je me contenterai donc d'une simple interprétation de ce que j'ai reçu, entendu, perçu
.
Ainsi, Zarathoustra parla aux hommes, mais ils ne comprirent pas.
Dégoûté, il alla se réfugier dans la Nature, dans une caverne dans la montagne, parmi les animaux bienveillants.
Et il danse, danse, danse,
c'est sa façon d'aimer..
d'aimer la vie pour oublier le dégoût que lui inspirent les hommes avides et orgueilleux, et les prêtres et les
chrétiens, qui ont "posé" le Bien et le Mal comme jugements.
On comprend que Nietzsche / Zarathoustra, en 1885, veut utiliser l'humanité comme un pont pour aller "par delà le bien et le mal" ( ce sera précisé un an plus tard ), afin de réaliser le surhomme, par le pont qu'est l'humain, ou avec la barque de Zarathoustra, au delà de la mer, vers l'île bienheureuse, afin de réaliser le surhomme.
Je ne comprends pas bien ce qu'est le surhomme.
Même Hitler s'y est trompé, grave...
Sans doute un homme qui ne juge pas.
Mais qui jugera, puisque de source bien informée, Zarathoustra apprend que Dieu est mort.
Il est mort de trop de compassion envers les hommes :
ils l'ont déçu et épuisé.
Ainsi, Zarathoustra rencontre l'ancien pape, devenu hors service. Celui-ci aussi est déçu des hommes.
Il se crée alors une petite cour de dégoûtés de l'humanité autour de Zarathoustra : des disciples.

Also sprach Zarathoustra à tous ces déprimés qu'il appela ses hommes supérieurs.
Mais, par derrière, un déprimé malin descendit le prophète, et ils reprirent tous leurs bonnes vieilles habitudes de prier.
Colère de Zara !
Déçu : même eux ne comprennent pas....
... C'est alors que vint un signe....
.
Que dire de ce que j'ai ressenti à cette lecture ?
Donnée comme une oeuvre philosophique majeure, je trouve qu'elle touche aussi à la religion, la sociologie, la psychologie.
D'un point de vue philo, je pense comme l'auteur aux belles bacchantes que l'humanité se tire une balle dans le pied depuis la nuit des temps.
Sur le plan religieux, oui les "religieux" ont abusé et tiré la couverture à eux, à l' inverse de ce que prône Jésus, qui n'est pas descendu par minou, ni par Nietzsche, je crois.
Mais contrairement à lui, je ne suis pas athée ( c'est une autre histoire ). Mais j'ai apprécié LE SIGNE.
Socialement, Nietzsche méprise ce qu'il appelle la populace, sans tenir compte des difficultés sociales des gens : c'est un jugement, contraire à ce qu'il prône contre l'Eglise.
Psychologiquement, je reconnais les démons et anges qui assaillent Zarathoustra comme.. les patients assaillis de Freud !
.
Nietzsche est un feu d'artifice qui pète dans tous les sens, avec un cerveau en ébullition, plein d'idées, et dommage qu'il ne prenne pas mieux le temps de tout organiser pour atteindre des fins de paragraphes finis, un récit plus achevé. Je crois que la présentation anarchique des idées est le drame de beaucoup de philosophes.

Il y a encore plein de choses à dire sur ce bouquin....
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Je ne peux pas dire que je n'ai pas essayé. Vraiment, j'y ai mis du bon coeur. Mais rien n'y fait, je n'ai pas pu le terminer après deux cents pages. Peut-être est-ce dû à mon manque de concentration à cause de mon nouveau statut de jeune père. Entre les changement de couches et les pleurs, Nietzsche peut attendre... Je déteste arrêter un livre en cours de route, mais je pense y retourner plus tard !
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Un grand livre qui s'en est pris plein la figure à force de nous éblouir
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La chienlit, une pale copie de la Bible et du Nouveau Testament…
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J'ai essayé de lire Nietzsche et mon cerveau m'a dit ...Niet, Niet...J'ai compris que c'était pour mes pauvres neurones une chose bien impossible. Alors j'ai survolé les pages sans comprendre, prenant des phrases de ci de là. C'est devenu un jeu amusant. Voyons ce que me dis NietNiet...voyons...voyons...et j'ai lu à l'envers. Un masochiste? Un philosophe qui aime être dominé par une femme en fourrure avec un fouet.
Dans le fond, c'est un peu comme pour les rêves. Pour comprendre leur signification, il faut parfois inverser, prendre l'opposé. Son surhomme, un soumis encagé qui adore lécher les bottes de sa maitresse?
Puis je me suis lassé. NietNiet était trop long. Peut être devait il remplir des pages et des pages, comme un écolier puni, les fesses rouges.
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Ainsi parlait Zarathoustra ou Ainsi parla Zarathoustra, sous-titré « Un livre pour tous et pour personne » (en allemand : Also sprach Zarathustra. Ein Buch für Alle und Keinen) est un poème philosophique de Friedrich Nietzsche, publié entre 1883 et 1885.

C'est une chanson de David (Bowie), un film de Stanley (Kubrick) et bien sûr Richard (Strauss) qui me donnèrent envie de découvrir ce poème.

Bonne année 2019 et bonne lecture! Passé simple ou imparfait?
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"Ainsi parlait Zarathoustra" est au-delà du titre : c'est une ponctuation, une manière de marquer le discours, de le clore entre chaque thème abordé. Nietzsche revêt la forme du prophète Zarathoustra pour nous éclairer de sa pensée, de sa philosophie.
Le problème, car il y en a bien un à mon avis, c'est que l'oeuvre originale est dans la langue de Goethe. Déjà que je ne suis pas très fan des traductions de romans, je le suis encore moins pour des oeuvres philosophiques. Malheureusement pour moi, je ne parle pas couramment l'allemand. Je n'ai donc pas d'autres choix que de faire confiance au travail d'un traducteur. Mais voilà, les éditions se multiplient et les traductions varient. Comment choisir la bonne, celle qui approche au mieux la penser de Nietzsche ? D'autant que j'ai eu vent de potentiels contresens et autres erreurs suivant les traductions. A un moment, il a bien fallu prendre un exemplaire et c'est donc le Livre de Poche et son édition reprenant le travail de Georges-Arthur Goldschmidt que j'ai eu en main.

Ma lecture de ce "livre pour tous et pour personne" a été quelque peu chaotique et surtout trèèèès longue. Seulement 381 pages ! Sur le papier c'est peu, quand on regarde le contenu c'est tout autre chose. Pour être honnête, je ne suis pas certain d'avoir tout saisi. Non seulement je n'avais pas la motivation pour lire la totalité d'une traite mais en plus je n'ai pas le courage de me lancer dans une seconde lecture. de ce fait, je suis très certainement passé à côté de pas mal d'idées.
Car il faut savoir que si la plume de Nietzsche est de grande qualité, je l'ai trouvé régulièrement absconse. Alors par moment j'allais dans son sens, à d'autres je n'étais pas sur la même longueur d'onde mais comme planait ce doute permanent quant à ma compréhension du texte, jamais je n'ai vraiment osé appuyer mon sentiment.
Alors je me dit que peut-être je me fais des idées, que j'ai saisi le propos tout en me bornant à imaginer un sens caché, inaccessible, car c'est quand même de la philosophie tout droit sortie de l'esprit de Nietzsche ! Manque de confiance en moi ou réelle incompréhension ? Je ne saurais trancher dans l'immédiat.

Il n'en reste pas moins que j'ai tenu jusqu'au bout, lisant régulièrement un texte ou deux. Je voulais lire Nietzsche, et plus particulièrement ce légendaire "Ainsi parlait Zarathoustra", c'est fait ! J'en retiendrais l'aller-retour incessant d'un homme vers sa montagne, qui revient régulièrement auprès du commun des mortels pour déclamer sa pensée lors de petites conférences publiques. Beaucoup de sujets semblent être passés au crible par la vision du prophète.
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J'ai lu cette oeuvre peut-être trop jeune (17 ans) pour en saisir la pensée, mais n'empêche je me souviens d'un passage celui du funambule, c'est donc celui-ci qui m'a marqué, je ne sais pas pourquoi.
"Mais alors il advint quelque chose qui fit taire toutes les bouches et qui fixa tous les regards. Car pendant ce temps, le danseur de corde s'était mis à l'ouvrage : il était sorti par une petite poterne et marchait sur la corde tendue entre deux tours.."
"..L'homme est une corde tendue entre la bête et le Surhumain, — une corde sur l'abîme.
Il est dangereux de passer de l'autre côté, dangereux de rester en route, dangereux de regarder en arrière — frisson et arrêt dangereux."
Est-ce une petite référence à l'allégorie de la caverne? :
"« Ô grand astre ! Quel serait ton bonheur, si tu n'avais pas ceux que tu éclaires ?
Depuis dix ans que tu viens vers ma caverne : tu te serais lassé de ta lumière et de ce chemin, sans moi, mon aigle et mon serpent.
Mais nous t'attendions chaque matin, nous te prenions ton superflu et nous t'en bénissions..."
Référence à Jésus-Christ? Oui je sais que Zoroastre a eu une illumination concernant le dieu Ahura Mazda, à l'âge de 30 ans, mais cela me fait aussi penser à Mithra et la concurrence au Christianisme :
"Lorsque Zarathoustra eut atteint sa trentième année, il quitta sa patrie et le lac de sa patrie et s'en alla dans la montagne."
Lecture philosophique complexe, riche en parabole.
Je préfère Paulo Coelho concernant la facilité et puis plus abordable dans mon cas, je n'ai jamais étudié la philosophie, mis à part quelques bouquins comme par exemple : "Le monde de Sophie" de Jostein Gaarder.
Un classique à lire au moins une fois pour se faire un avis sur la pensée nietzschéenne.
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Voilà en un volume une synthèse de la pensée de Nietzsche. La forme est particulière et peut surprendre pour un ouvrage philosophique, puisqu'il s'agit d'une suite d'aphorismes à mi-chemin entre le poème et la maxime. le fond quant à lui est proprement décoiffant. Nietzche prend acte de l'assassinat de Dieu par l'homme occidental moderne et se propose d'en tirer toutes les conséquences. Il remet donc à plat toutes les valeurs issues de deux mille ans de christianisme, qu'il renverse allégrement. Il rejette de la même façon les philosophies antiques, au titre qu'il serait indigne de l'Homme de faire de la recherche du bonheur le seul ressort de sa vie. Pour éviter de tomber dans un nihilisme absolu, il est amené à imaginer le concept de « volonté de puissance », qui serait le ressort de tout organisme. « le vivant veut avant tout dépenser sa force » écrit-il. Cette force serait universelle et constitutive de tout être. A partir de cette loi qu'il veut cosmique (les scientifiques parleraient d'axiome), il construit une immense cathédrale qui va toucher tous les domaines, sorte de temple de l'instinctif et de l'animalité.
« L'homme doit voir dans la femme une propriété, un bien qu'il convient d'enfermer, un être prédestiné à la sujétion et qui s'accomplit à travers elle»
« le malade est un parasite de la société »
« Seuls les hommes les plus intellectuels ont le droit à la beauté, eux seuls sont bonté et non point faiblesse. »
« La pitié et l'altruisme sont l'expression d'une volonté de puissance vaincue qui cherche à se venger »
Le concept même de volonté de puissance est évidemment questionable (et doit être questionné puisqu'il est la clé de voute du système). Il n'a pas plus de preuve d'existence que l'âme du chrétien ou le karma du bouddhiste. Il permet au mieux de bâtir un système philosophique complet. Au pire, mis en pratique, il prône un monde où règne la loi du plus fort, l'élitisme et l'inégalité sociale. Les philosophes, ébahis, salueront une construction unique de beauté et de cohérence. Les autres, ahuris, se demanderont comment l'esprit humain peut engendrer de telles monstruosités. Je fais partie de ceux-là.
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Ainsi parlait Zarathoustra est un livre controversé en philosophie en raison de son manque d'accessibilité. A la différence des autres philosophes et même de ses autres ouvrages, Nietzsche au travers de Zarathoustra ne veut pas nous convaincre par ses raisonnements mais parler à notre ressenti, d'où son excès de poésie.

Zarathoustra est présenté comme un prophète, et tout prophète porte avec lui des enseignements nouveaux. Il conte le surhumain, l'homme qui s'élève parmi les autres hommes. Qui est le surhumain ? L'homme qui se connaît lui-même et, de là, qui a pu établir ses propres règles, ses propres vertus, sans qu'elles nient ce monde, la Terre, au profit d'un quelqu'autre monde qui serait une chimère. Ce surhumain doit d'abord prendre conscience de toutes ces illusions qu'on lui a fait tenir pour vrai, en particulier le bien et le mal ainsi que les indications qui en découlent : "tu dois", "tu ne dois pas". Cet homme se fait donc d'abord lion : il chasse les chimères, ces règles qui le précédent, qui sont le dragon, afin d'imposer ses propres règles.

Cependant, si l'on applique à Zarathoustra lui-même ses préceptes, on se rend compte de certaines incohérences. le surhumain se connaît lui-même, connaît ses désirs et en fait ses règles. On remarque au travers de Zarathoustra, la grande solitude dans laquelle se plonge celui qui prend conscience du caractère arbitraire des règles préétablies. Les autres hommes vivent conformément à ces règles et ne les remettent pas en cause. Ce décalage plonge donc dans une grande solitude Zarathoustra, et lui fait éprouver pour les hommes des sentiments ambivalents : un amour teinté de pitié pour ceux qui ne se sont pas encore faits lions mais également de l'envie pour ces mêmes hommes qui jouissent d'une tranquillité, voire d'un bonheur, qu'il ne peut pas - plus - connaître.
Ce rapport ambigüe que Zarathoustra entretient avec les hommes marque sa chute. Zarathoustra critique ces hommes, ignares mais heureux, et qui, en plus, prônent un détachement des plus grands plaisirs par lâcheté et jalousie des courageux (par exemple la critique chrétienne de la volupté, qui selon Nietzsche serait due au fait que les chrétiens sont trop peureux pour rechercher la volupté, mais jaloux des courageux qui y accèdent ; alors, même à ces courageux, on leur retire volupté en apposant sur celle-ci un sceau d'immoralité).

Or, Zarathoustra ne sombre-t-il lui-même pas dans les travers de ses ennemis ? de toute évidence, Zarathoustra est un prédicateur de la solitude, il demande que l'on s'éloigne des autres afin de se rapprocher de soi. Ce recentrement pourtant devrait être source de gaîté, devrait être bercé de rires et de danses ; à l'inverse de ce que commande les ascétiques. Et pourtant, Zarathoustra est dépeint comme un homme éminemment triste en raison de son détachement des hommes. Zarathoustra ne parvient pas à devenir un surhumain, tout le rapporte aux hommes qu'il le veuille ou non, et dans son avancée, ou dans son ascension, il ne peut s'empêcher de reculer, rechuter, vers ces hommes qu'il aime et méprise.

Prédiquer de vivre comme Zarathoustra, n'est-ce donc pas prédiquer une nouvelle forme d'ascétisme ? Retenons que le surhumain est conté par un prophète, comme les enseignements du Christ l'ont été, alors qu'ils sont la première cible de Nietzsche dans cet ouvrage. le surhumain, qui plus est n'a pas plus de réalité que les chimères du passé : y a-t-il seulement un surhumain pour appuyer les dires de Zarathoustra ? Un fait, une preuve ? "Soyez fidèles à la Terre", scandait Zarathoustra, mais à cela nous pouvons lui demander : "et toi Zarathoustra : lui es-tu fidèle ?"
Le surhumain peut-il seulement exister, ou n'est-il qu'une autre chimère qui exige de nouveaux sacrifices dont l'isolement ?

Loin de trouver des réponses dans cet essai, j'y ai puisé de nouveaux questionnements. Et c'est sûrement la raison pour laquelle il m'a tant fascinée. Au lieu de nous présenter par des arguments clairs ce qu'il considère comme étant vrai, Nietzsche nous livre dans cet ouvrage ses doutes et ses incertitudes ; une philosophie si frappante, à laquelle il a consacré sa vie, et pourtant dans laquelle il est le premier à perdre pied.
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