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sur 858 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est drôle parce que si je n'étais pas focalisée sur ma Pile à Lire, je n'aurais sans doute jamais fait la liste des livres qui prennent la poussière en attendant que je trouve le temps de m'occuper d'eux. Quand j'ai reçu le sens de nos pas, le nouveau roman de Claire Norton, je me suis dit que je ne connaissais pas cette romancière et que ce serait l'occasion de la découvrir. Et puis, en faisant le point sur ma liste, j'ai vu que j'avais déjà un Claire Norton dedans (hum, hum, sans commentaire). Malgré nous. Et j'ai beau avoir réfléchi, impossible de savoir comment il est arrivé là.

J'ai reçu le sens de nos pas grâce à Babelio et Robert-Laffont et, en examinant la couverture, j'ai tout de suite imaginé un feel-good. J'avais lu le résumé quelques semaines plus tôt, mais je n'en avais gardé aucun souvenir (soupir). J'ai donc commencé ma lecture, persuadée d'avoir un feel-good entre les mains et je me suis plongée dans l'histoire en toute confiance, sans lire le résumé. Quelle naïve ! Un jour j'apprendrai de mes erreurs...

Mais bref, revenons-en à ce qui nous intéresse : le sens de nos pas. le sens de nos pas, c'est la rencontre entre Philomène et Auguste à un moment crucial de leur vie. Philomène a quinze ans et elle vient de perdre sa mère dans un accident de voiture. Elle n'arrive pas à parler avec son père de ce qui lui fait le plus peur - que sa mère ait choisi de mettre fin à ses jours en l'abandonnant. Auguste, lui, a quatre-vingt-cinq ans. Son fils est venu vivre avec lui dans la grande maison familiale, en embarquant femme et enfant. En surprenant une conversation téléphonique de sa harpie de belle-fille, il apprend qu'il va être placé sous peu en EHPAD. Cette nouvelle tombe après qu'il eût appris qu'il ne lui restait que peu de temps à vivre. Chacun a décidé de partir et Philomène voit là la possibilité d'avoir un adulte à ses côtés. Auguste, lui, n'a même pas envie d'aller au même endroit que Philomène, mais il va se retrouver à accompagner l'adolescente à Amboise.

Oui, Amboise ! Car la grande surprise de ce roman, pour moi qui suis Tourangelle est que Philomène et Auguste se rendent à Amboise, Tours et à Veuves et ça m'a fait drôlement surprise et fait plaisir parce que je ne m'y attendais tellement pas.

Et côté feel-good, alors ? J'ai bien eu quelques soupçons en découvrant que le sens de nos pas parlait d'une orpheline de quinze ans en deuil et d'un vieil homme en fin de vie. Mais il est vrai que certains romanciers se servent de drames pour offrir aux lecteurs des histoires empreintes de résilience. N'empêche qu'avant d'entrevoir l'éclaircie, il nous faut traverser des averses...

Avec une histoire pareille, on SAIT que ça ne va pas super bien finir. Sans vous spoiler, parce que c'est assez évident, le médecin d'Auguste ne va pas l'appeler en lui disant qu'il est guéri de son cancer qui s'est généralisé. Nous sommes dans la tête d'Auguste, qui finalement est heureux de cette dernière aventure avec Philomène, une ado qui le considère comme une personne, sans aucun a priori, pas comme le vieillard que son fils voit lorsqu'il le regarde. Une dernière aventure, car Auguste a programmé le jour où il se rendra en Suisse pour mourir.

J'ai lu ce roman presque d'une traite. Je me disais : "trois pages et c'est la fin du chapitre, parfait, je m'arrête." Puis sans m'en rendre compte j'en commençais un autre, puis un autre, et ça pendant au moins quatre-vingt pages. Il a quand même bien fallu que je m'arrête pour aller chercher un mouchoir, parce que j'ai subitement eu cette fichue allergie aux pollens qui m'est tombée dessus (je ne vois pas d'autre explication).

Difficile de ne pas être touchée par cette histoire, enfin par ces histoires. Celle de la quête de réponse de Philomène et celle des dernières fois d'Auguste. Sur le chemin, il vont rencontrer des personnages qui vont les aider dans leur enquêtes comme Aurore qui détient sans le savoir des réponses pour Philomène...

J'ai été très touchée par cette histoire, ces deux personnages attachants, mais aussi Aurore et Benoît le père de Philomène. J'ai été émue par l'histoire d'Auguste, sa relation avec son fils, avec Philomène aussi. Ce roman est aussi une réflexion sur la fin de vie et le suicide assisté. Mais est-ce que c'est un feel-good ? On est loin d'un léger Sophie Kinsella ou d'un romantique Kristan Higgins, c'est sûr. J'ai tendance à préférer ces romans plus légers, parce que la sensible de que je suis n'aime pas pleurer en lisant un livre ou en regardant un film. Alors, ça n'a pas été le meilleur moment de ma vie, mais je dois reconnaître que le sens de nos pas est bien dans son genre et qu'il plaira à tous ceux qui aiment un peu de drama. Je vais peut-être attendre un peu pour sortir Malgré nous de ma Pile à Lire, il faut que je me remette de mes émotions avec un bon petit thriller !
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Second roman de cette autrice que je lis et une nouvelle fois c'est magique, j'entre tout de suite dans cette histoire tragique et belle à la fois et plus je tourne les pages, plus je me rends compte que cette lecture est addictive, impossible de lâcher le livre tellement il est puissant.

Auguste habite une petite maison au Vesinet, Jeanne, son épouse est décédée et tous les jours il vient se poser sur un banc, leur banc, celui des jours heureux mais aujourd'hui Auguste est abattu, il a surpris une conversation de sa belle fille qui veut le mettre en maison de retraite. Auguste qui supportait mal la solitude était si heureux quand son fils unique, Simon, lui a annoncé qu'il revenait vivre dans la maison familiale avec sa femme et son fils. Il a bien vite déchanté quand il a compris que sa belle fille avait des vues sur la maison, elle s'est d'ailleurs mise à la transformer, faisant fi de l'avis d'Auguste, ne le sollicitant même pas, comme si il n'était déjà plus là. Elle est constamment désagréable avec lui, et voilà que maintenant elle veut l'éloigner de sa propre maison. Elle est très directive et manipulatrice il ne pourra pas compter sur l'aide de son fils qui ne dit jamais rien et qui n'ira certainement pas contrecarrer les projets de sa femme. Auguste vient, de surcroît, d'apprendre qu'il est malade et qu'il lui reste peu de temps à vivre, il n'a pas envie de terminer sa vie dans une maison de retraite, il veut profiter du temps qu'il lui reste et il a quelque chose de particulier à faire avant de mourir.

Philomène a 15 ans, elle a perdu sa mère dans un accident de la route. Elle est totalement déprimée d'autant plus qu'elle sent que son père lui cache quelque chose et pour avancer, elle a besoin de connaître la vérité, mais son père qui veut la protéger n'évoque jamais le sujet avec elle. Elle décide d'enquêter toute seule et, en allant lire les Emails de sa mère sur son ordinateur, elle est troublée. Sa mère aurait-elle, délibérément, mis fin à ses jours ? Philomène ne peut pas y croire, jamais elle ne l'aurait abandonnée, pourtant le doute subsiste, il y a quelque chose qui ne colle pas dans cette histoire d'accident et pourquoi ce matin là, sa mère qui se rendait à Tours pour son travail a-t-elle lancé à son mari « ne t'inquiète pas, j'ai fait mon choix » ! de quel choix parlait-elle ? Ses parents sortaient d'une passe difficile avec des disputes quotidiennes, Philomène avait même eu peur qu'ils divorcent mais ils avaient fini par se réconcilier. Elle décide de mener l'enquête toute seule mais pour ce faire, elle doit se rendre à Tours.

C'est sur le banc de Jeanne et Auguste qu'à lieu la rencontre, Philomène venait souvent s'y asseoir avec sa mère, c'est tout naturellement qu'elle est venue pour y réfléchir et mettre sur pied son plan de départ. Pour Auguste c'est son banc, il y vient quotidiennement trouver refuge, pour se souvenir de Jeanne, pour trouver un peu de calme et de paix, fuir cette belle fille toxique et inhumaine. Il réfléchit à l'organisation de sa fuite.

La rencontre est banale, c'est un peu le choc des générations, aucun des deux ne se doute que leur destin est désormais lié pour toujours. Auguste a décidé de partir tôt le lendemain matin, sans avertir personne, il prendra le train en direction de Tours, il a deux choses importantes à faire. Philomène doit se rendre à Tours, c'est là que sa mère a eu son accident qui lui a coûté la vie. Elle en informe Auguste, lui demande de l'aider mais il est imperméable à sa demande, pourtant, le lendemain matin, Philomène se rend au domicile d'Auguste et le suit discrètement jusqu'à la gare, elle compte bien faire le chemin avec lui, elle n'a personne d'autre qui puisse l'aider.

Claire Norton nous embarque dans ce voyage bouleversant où chacun apprend à comprendre et respecter l'autre. Ce sont deux fugitifs qui ont le coeur en miettes. Si Auguste sait qu'il est au bout de sa vie, Philomène n'est qu'au début et a encore tout à vivre. Des liens très fort se tissent doucement mais sûrement, c'est un grand-père qui voyage avec sa petite fille, voilà comment se présente le duo et personne ne trouve rien à y redire parce que la complicité est bien réelle.

Quel merveilleux moment de lecture, cette histoire chamboule, bouleverse, les mots sont puissants et percutent le coeur. Les personnages sont attachants, comment ne pas aimer Auguste, si juste dans ses propos, si beau quand il parle de Jeanne, si attendrissant quand il prodigue ses conseils à Philomène qu'il a pris sous son aile. Comment rester indifférent à la souffrance de Philomène qui ne cherche qu'à sortir la tête de l'eau mais qui a besoin qu'on l'aide. Ce duo est magique et les liens intergénérationnels sont merveilleux. on est dans la transmission, celle d'un papy a sa petite fille même s'ils n'ont pas le même sang, ils s'apprivoisent et c'est bien de l'amour filial qu'il s'agit.

Ce roman propose différentes thématiques, la vieillesse, la solitude, la maladie, la mort, la résilience, le pardon, l'euthanasie, la solidarité, l'amour, les liens intergénérationnels, tout cela apparaît dans ce beau roman où chaque sujet y a sa place et Claire Norton a parfaitement tout cloisonné, rien ne se bouscule ou se chevauche, tout est à sa place. L'écriture est fluide, elle percute et fait réagir, sortez vos mouchoirs. L'émotion est parfois si forte que j'ai besoin de faire une pause.

Même si c'est triste, ce roman est vraiment très beau, c'est une pépite et j'ai aimé cette rencontre magique et ce voyage avec Philomène et Auguste. C'est un roman que je recommande et j'ai hâte de lire les autres romans de l'autrice.
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En premier lieu je veux mettre en exergue un extrait d'entretien avec l'auteure qui expliquera certaines situations que d'aucuns pourraient qualifier d'irréaliste ou invraisemblable :
« Quant aux situations, elles me permettent généralement de mettre en scène une thématique que je souhaite aborder et qui généralement est un petit peu difficile Par exemple ici le sujet ce n'est pas tant de se dire que la Rencontre et l'aventure vécue entre un vieil homme et une adolescente sont improbables mais de se demander en quoi cette improbabilité va permettre de faire émerger des sujets difficiles et je dirais même des réalités parfois dures et tristes et donc d'aborder des réalités qui sont peut-être difficiles, mais tout en douceur »
Il s'agit, donc, d'un conte qui se situe dans notre actualité et qui aborde plusieurs thèmes très importants du sens de la vie, de nos choix, des rencontres « coup de coeur », du deuil, de la maladie et de la fin de vie. Tous ces thèmes sont abordés dans ce trésor de lecture. J'avais déjà lu et beaucoup apprécié l'écriture de Claire Norton dans « Celle que je suis ». Ce livre m'avait bouleversé. Et le sens de nos pas est encore plus poignant ; s'il est possible de l'être.
Auguste, veuf, vit dans une belle maison entouré par son fils et sa famille. Mais il se sent seul et se réfugie sur un banc dans le parc en dessous de ses fenêtres. Philomène, adolescente vient de perdre sa mère dans un accident de la route et le vit très mal. Tous deux vont se rencontrer sur ce banc où une plaque en cuivre porte le nom de Jeanne épouse du vieil homme. Auguste vient d'entendre que sa belle-fille envisage de le placer dans un EPHAD, et d'apprendre qu'un cancer le condamne à une fin de vie douloureuse. Philomène ne comprend pas ce qui a entraîné le décès de sa mère, et craint un suicide. Ces deux personnes que tout sépare vont entreprendre un voyage ensemble. Chacun va apprendre de l'autre et une complicité va s'installer. Au fil des rencontres la maturité et l'expérience d'Auguste vont aider Philomène qu'il qualifiera de « phénomène » à comprendre cet accident et à pouvoir l'accepter. Ce phénomène soutiendra Auguste qui trouvera la force pour appréhender une fin de vie qu'il souhaite. Dans la vrai vie il est peu probable que toutes ces rencontres aient lieu simultanément, mais comme je le mettais en exergue Claire Norton avait besoin de ses personnages pour construire une histoire qui rapproche deux générations et redonne de l'espoir dans notre société si souvent égoïste. Les personnages sont très bien construits et analysés. Auguste est très attachant, je verrais bien Anthony Hopkins dans le rôle si cela devait être scénarisé. Un sage qui va traverser l'histoire en trouvant toujours des compromis aux situations délicates. Pourtant il n'est pas aidé par son fils et sa belle-fille qui ne pense qu'à le mettre en maison de retraite. Au travers des décisions qu'il prendra, l'auteure abordera un sujet majeur de notre époque : le droit à mourir dans la dignité.
Sa relation avec Philomène sera celle d'un grand-père envers sa petite fille et ira vers un respect total intergénérationnel. Dans ce type de roman l'émotion est évidemment omniprésente mais sans en faire trop. Sur leur route ils croiseront d'autres personnes chargées d'histoire et à chaque fois le sage Auguste prendra les bonnes décisions.
Un livre où les pages se tournent vite pour savoir jusqu'où tout cela va nous mener. On sait par avance que la fin est inéluctable mais il se passe tant de choses le long de cette route que l'on reste scotché à la belle écriture fluide de Claire Norton. Je ne classerais pas ce livre comme un feel good mais un livre qui fait du bien. On aimerait pouvoir rencontrer ces personnages dans la vie. Donc beaucoup d'émotions et d'amour. Un coup de coeur pour moi. A quand le nouveau ?
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Claire Norton nous raconte dans « le sens de nos pas » la rencontre peu ordinaire entre un sénior et une adolescente que 70 ans séparent. Cette rencontre va changer leur vie à tous les deux, mais également celle des personnes qu'ils vont croiser au cours de leur périple.

D'abord il y a Auguste, 85 ans au compteur, veuf inconsolable, en phase terminale d'un cancer. Simon, son fils unique de qui il était très proche enfant, s'est éloigné irrémédiablement et ne se préoccupe que peu de son père. Il vient de réintégrer la maison familiale de Saint-Germain avec son adolescent mutique et son épouse à qui il délègue tout, même le fait de vouloir placer « le vieux » en Ehpad. Parmi sa famille, Auguste se sent pourtant encore plus seul qu'avant, démuni de sa maison, de son jardin, de sa liberté et de sa tranquillité.

Et puis il y a Philomène, surnommée « Mon Phénomène » par Auguste, adolescente de 15 ans, perdue, orpheline de mère à la suite d'un accident de voiture mortelle. Sa douleur est immense au point de vouloir absolument comprendre comment sa mère est morte, ce qu'il s'est réellement passé : accident ou suicide, voir le lieu du drame pour essayer d'accepter l'inéluctable. Elle n'arrive pas à communiquer avec son père que ce drame a aussi rendu solitaire.

De prime abord, rien ne devait mettre en présence ces deux êtres, si ce n'est un lieu d'habitation proche et un banc dans un parc voisin. L'aventure peut commencer. Voilà le pitch de départ de Claire Norton, le rapprochement de la jeunesse et de la vieillesse, pour le plus grand bien des deux. Ils vont se découvrir, apprendre l'un de l'autre, et un lien très fort, indéfectible, va les unir à jamais, au-delà de la mort.

Claire Norton a l'art de croquer ses personnages avec minutie et humour, et de nous faire entrer dans leur tête. C'est aussi vrai pour les personnages principaux que pour les secondaires comme Benoit, le père de Philomène, ou encore Aurore, la dernière personne à avoir parler à sa mère sur le lieu de l'accident.

Dans ce nouveau roman où on retrouve avec bonheur la verve et l'écriture fluide et coulante de l'autrice, Claire Norton aborde encore une fois des sujets d'actualité brûlants comme la fin de vie assistée, l'euthanasie, la mort prématurée d'un parent. Ca parle d'amour filial, d'amour avec un grand A, d'adultère, de la famille, d'amitié, de rapport parent/enfant, de la transmission, de la reconnaissance, de la place des jeunes et des vieux dans notre société, de l'effet du confinement. Toujours avec émotion, parfois sur le fil du rasoir, avec douceur ou violence dans certains propos attribués, Claire Norton nous amène à réfléchir, comme toujours dans ses romans qui ne sont jamais neutres, dont le fond se mélange avec la forme. Il y a de belles pages sur le courage, sur les premières fois, sur les regrets, et une superbe lettre d'adieu d'Auguste à son fils Simon, pleine de vérités, l'émotion est à fleur de peau, il est difficile de retenir ses larmes, on est touché !

Bravo pour ce dernier roman qui rejoint les précédents dans mon coeur, et merci Claire Norton de nous provoquer autant d'émois à chaque fois.
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Un livre que j'ai beaucoup aimé, comme tous les autres de Claire Norton, qui n'a pas son pareil pour mettre en lumière la psychologie humaine, les sentiments, les émotions....Comme à chaque fois, c'est lourd de sens, et ça fait s'interroger sur le sens de la vie, des actes quotidiens, aussi infimes soient-ils....L'effet papillon en somme ! Bref, c'est profondément attachant ! A ne pas manquer !
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Auguste a « son » banc, dans un joli parc du Vésinet.
Celui où, tant de fois, il est venu s'asseoir avec Jeanne, son grand amour. Depuis la mort de cette dernière, il continue d'y venir chaque jour se souvenir des belles choses... Cet après-midi-là, c'est accablé qu'Auguste s'assied : il vient d'apprendre coup sur coup que sa belle-fille et son fils s'apprêtent à le placer en maison de retraite, et qu'il est atteint d'un mal incurable qui ne lui laisse que quelques mois à vivre.
Échouée à l'autre bout du banc, Philomène, quinze ans, est tout aussi désemparée. Fille unique, elle vient de perdre sa mère dans un accident de voiture et a rompu toute communication avec son père, qu'elle accuse de lui cacher la véritable cause de cet accident : un suicide.
Leur seule issue, cet après-midi-là : s'enfuir. Auguste parce qu'il refuse de passer le peu de temps qu'il lui reste enfermé et passif. Philomène parce qu'elle ne pourra pas faire son deuil tant qu'elle n'aura pas résolu le mystère de la mort de sa mère.
Également désemparé, Auguste n'a aucune envie de s'encombrer de cette gamine.

Encore un très joli roman de Claire Norton, réflexion sur notre société et son rapport à la mort.
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BOULEVERSANT ! 🥺 COUP DE COeUR ❤️

Il s'appelle Auguste, il a 85 ans et vient de découvrir coup sur coup qu'il est atteint d'un mal incurable et que son fils et sa belle-fille s'apprêtent à le placer dans une maison de retraite...
Elle s'appelle Philomène, elle a 15 ans et vient de perdre sa maman dans un accident de voiture. Elle a rompu toute communication avec son papa qu'elle accuse de lui cacher la véritable cause de cet accident...
Un veuf, une jeune désemparée qui vont se rencontrer par hasard sur un banc. Une rencontre comme un cadeau, des plus beaux que la vie pouvait leur faire...

Le sens de nos pas, c'est l'histoire d'une double fugue, d'une rencontre intergénérationnelle qui va changer tant de choses. C'est la vie, la mort avec beaucoup de lumière. Des thèmes difficiles abordés avec de justesse, sans clichés ni sentimentalisme.

Plus j'avançais dans ce roman, plus je l'aimais.
Et que dire des dernières pages, de l'ultime lettre? Elle m'a bouleversée comme jamais.
Un hommage aux premières et aux dernières fois, aux rencontres qui bouleversent une destinée, aux instants de joie. Une belle leçon de vie, qui nous incite à profiter de chaque seconde, à affronter les obstacles. À vivre intensément et à garder le meilleur. À réfléchir sur ce que l'on veut faire de notre vie, le sens qu'on veut lui donner.

Parce que chacun de nos actes, nos gestes et nos choix nous mène à un endroit précis. Parce qu'ils sont autant d'occasion de grandir. Et les "Tu verras quand tu seras grande", "Tu verras quand tu auras mon âge" prennent peu à peu tout leur sens.

Une superbe plume qui transmet beaucoup avec pourtant tant de simplicité. Un roman qui se dévore, que j'ai lu en une journée, et dont je suis ressortie complètement bouleversée. Décidément Claire Norton est une autrice qui ne me déçoit jamais et se renouvelle à chaque fois.
Vivement le prochain, je serais au rendez-vous. ❤️

Je recommande, évidemment.

Vous aimez cet autrice? Envie de découvrir ce roman? 😇




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Cette fois-ci, Claire Norton nous livre un magnifique roman sur les rencontres intergénérationels qui se transforme peu à peu en amitié. Un autre sujet plus controversé s'infiltre entre les pages, mais je vous laisserai découvrir.

Auguste, quatre-vingt cinq ans, va entreprendre un drôle de road trip avec Philomène, quinze ans. Tout deux vont apprendre l'un de l'autre, se re-découvrir, s'affranchir du passé.

Cette lecture fût éprouvante. J'ai rapidement développé de l'attachement pour ces deux comparses hors du commun. J'ai été bercé par la première partie du livre, bouleversé par la seconde.

Une magnifique ode à la vie et à l'amitié.
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Quand la vie joue des tours à deux inconnus et les lie de façon inextricable cela donne "Le sens de nos pas". Claire Norton nous livre un récit puissant et poignant. L'histoire nous emporte dans le sillage de personnes que tout oppose et que un rien va réunir. le pouvoir de la destinée, la magie des moments volés, tout cela a su m'émouvoir au plus haut point. L'intrigue est bien rythmée et on ne s'ennuie à aucun moment. Entre les moments forts, il y a des moments de répit qui permettent aux lecteurs de se remettre de ses émotions.
Les personnages sont très attachants et ont une évolution très positive. Ils changent de façon très émouvante, ils se font bousculer et cela va influer sur leur vie et leur destin.
Le style de l'auteure est vraiment très agréable et accrocheur. C'est un vrai coup de coeur et un vrai moment de poésie.
Lien : https://www.instagram.com/au..
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Ce nouveau roman de Claire Norton m'a encore bouleversée 🥹

J'ai fini ce roman en larmes ce qui m'arrive rarement. Mais il aborde des sujets que beaucoup d'entres nous connaissons, pour les avoir déjà vécus ou côtoyés, la mort, la maladie et la fin de vie. Oui dans le désordre, vous comprendrez en le lisant.

Mais n'allez pas croire que c'est une histoire triste. Non, c'est un roman lumineux et plein d'espoir. Un roman qui fait du bien et qui redonne foi en l'humanité.

Je ne veux pas en dire plus car il serait dommage de spoiler, j'en ai déjà trop dit, aussi je vous mets le résumé :
« Rien n'aurait dû réunir Auguste, quatre-vingt-cinq ans, et Philomène, quinze ans. 
Pourtant, la quête que le vieil homme et la jeune fille vont entreprendre ensemble et loin de chez eux se révélera le plus précieux cadeau que la vie pouvait leur réserver, à l'un comme à l'autre. »

Beaucoup de passages dans le livre ont fait écho en moi et je pense que je vais longtemps garder en moi Philomène et Auguste. Deux êtres qui vont se transmettre la force d'avancer.
« Chacun de nos actes, de nos gestes, a une signification, et chacun de nos choix nous mène à un endroit précis. Vois donc en chaque nouvelle étape une occasion de grandir. Et garde cela en toi ta vie durant, mon phénomène.
C'est là tout ce qui donne un sens à nos pas… »

Merci Claire Norton pour ce magnifique récit qui pousse à la réflexion, qui a parfois réveillé des choses en moi et qui rappelle des paroles, maintenant que je marche dans leur pas… parents ou grands-parents, un jour ou l'autre on doit se quitter …

Claire Norton confirme sa place en tête de mes auteurs favoris ❤️❤️❤️. Elle sait utiliser des mots qui touchent et ébranlent pour nous délivrer des romans saisissants de beauté et d'amour.
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