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Citations sur Biographie de la faim (201)

Sous la plume de Primo Levi, je découvris la phrase de Dante : « Les hommes ne sont pas faits pour vivre comme des brutes (p. 171).
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Il n’y a pas de vertu aux privations (p. 169). 
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Un soir, j’eus une révélation. Affalée sur le canapé, je lisais une nouvelle de Colette qui s’appelait « La cire verte ». Cette histoire ne racontait pour ainsi dire rien : une jeune fille cachetait des lettres. Et pourtant ce récit me captivait, sans que je pusse l’expliquer. Au détour d’une phrase qui n’apportait guère d’informations supplémentaires, un phénomène incroyable se produisit : un influx parcourut ma colonne vertébrale, ma peau se hérissa, et malgré une température ambiante de trente-huit degrés, j’eus la chair de poule.
Sidérée, je relus la période qui avait provoqué cette réaction, tentant d’en déceler l’origine. Mais il n’était question que de cire en fusion, de sa texture, de son odeur : autant dire rien. Alors pourquoi cet émoi spectaculaire ?
Je finis par trouver. Cette phrase était belle : ce qui s’était passé, c’était la beauté.
Certes, je me rappelais les discours des professeurs, « Analysez le style de cet écrivain », « Ce poème est très bien écrit, par exemple la voyelle unetelle apparaît quatre fois dans ce vers », etc.
Ces dissections sont aussi lassantes qu’un amoureux détaillant à des tiers les charmes de sa bien-aimée. Ce n’est pas que la beauté littéraire n’existe pas : seulement, c’est une expérience aussi incommunicable que les grâces de la dulcinée pour qui n’y est pas sensible. Il faut s’éprendre soi-même ou se résoudre à ne jamais comprendre.
Cette découverte équivalait pour moi à une révolution copernicienne. La lecture était, avec l’alcool, l’essentiel de mes jours : désormais, elle serait la quête de cette beauté insoluble (p. 148-149).
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Ce serait la dernière année à New York. Plus que douze mois. Déjà ce goût de mort dans la saveur des choses, qui les rendaient si sublimes et si déchirantes. Les orchestres de la nostalgie future accordaient leurs instruments (p. 127). 
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Loi du genre : quand il y a un jardin, un homme, une femme, du désir et un serpent, il faut s’attendre à un désastre (p. 116). 
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Déjà il entrait dans son étreinte, et elle recevait son souffle, je vais te dire un grand secret, je t’attendais depuis tellement plus longtemps que mon temps de vie, tant de millénaires pour arriver jusqu’à toi, que tes mains se referment sur mon visage, je sais enfin pourquoi je respire, mais si je ne respire plus en cette seconde, je vais te dire un grand secret, il est plus facile de mourir que de vivre, c’est pourquoi je vivrai pour toi, mon amour, car tous les vrais amoureux citent Aragon sans le savoir, ou en le sachant (p. 116).
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New York, ville peuplée d’ascenseurs supersoniques que je n’avais jamais fini d’essayer, ville de bourrasques si fortes que je devenais un cerf-volant parmi les coiffures des gratte-ciel, ville de la débauche de soi, de la recherche immodérée de ses propres excès, de ses profusions intérieures, ville qui déplace le coeur de la poitrine à la tempe sur laquelle est braqué en permanence le revolver du plaisir : « Exulte ou crève (p. 84).
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Ma mère décida très vite que j’étais mon père. Là où il y avait une ressemblance, elle vit une identité (p. 29).
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Plus tard, j’appris l’étymologie du mot « maladie ». C’était « mal à dire ». Le malade était celui qui avait du mal à dire quelque chose. Son corps le disait à sa place sous la forme d’une maladie. Idée fascinante qui supposait que si l’on réussissait à dire, on ne souffrirait plus (p. 25-26).
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Honte typique de la petite enfance : au lieu de tirer orgueil de sa plus grande exigence, la vivre comme une coupable singularité, puisque l’idéal consiste à se montrer semblable aux individus de son âge (p. 23).
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