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Citations sur Métaphysique des tubes (298)

Le regard est un choix. Celui qui regarde décide de se fixer sur telle chose et donc forcément d'exclure de son attention le reste de son champ de vision. C'est en quoi le regard, qui est l'essence de la vie, est d'abord un refus.
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Proximité de la mort, p. 46-47
Qu’avaient-ils donc pensé que je faisais, dans mon berceau, pendant si longtemps, sinon mourir ma vie, mourir le temps, mourir la peur, mourir le néant, mourir la torpeur ?
La mort, j’avais examiné la question de près : la mort, c’est le plafond. Quand on connaît le plafond mieux que soi-même, cela s’appelle la mort. Le plafond est ce qui empêche les yeux de monter et la pensée de s’élever. Qui dit plafond dit caveau : le plafond est le couvercle du cerveau. Quand vient la mort, un couvercle géant se pose sur votre boîte crânienne. Il m’était arrivé une chose peu commune : j’avais vécu ça dans l’autre sens, à un âge où ma mémoire pouvait sinon s’en souvenir, au moins en conserver une vague impression.
Quand le métro sort de terre, quand les rideaux noirs s’ouvrent, quand l’asphyxie est finie, quand les seuls yeux nécessaires nous regardent à nouveau, c’est le couvercle de la mort qui se soulève, c’est notre caveau crânien qui devient un cerveau à ciel ouvert.
Ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont connu la mort de trop près et en sont revenus contiennent leur propre Eurydice : ils savent qu’il y a en eux quelque chose qui se rappelle trop bien la mort et qu’il vaut mieux ne pas la regarder en face. C’est que la mort, comme un terrier, comme une chambre aux rideaux fermés, comme la solitude, est à la fois horrible et tentante : on sent qu’on pourrait y être bien. Il suffirait qu’on se laisse aller pour rejoindre cette hibernation intérieure. Eurydice est si séduisante qu’on a tendance à oublier pourquoi il faut lui résister.
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Pour le punir, je ne le nommerais pas. Ainsi, il n'existerait pas tellement.
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Tes émotions seront tes dynasties.
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Ils avaient trois enfants : un garçon, une fille et un légume
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Quand Dieu a besoin d'un lieu pour symboliser le bonheur terrestre, il n'opte ni pour l'île déserte, ni pour la plage de sable fin, ni pour le champ de blé mûr, ni pour l'alpage verdoyant ; il élit le jardin.
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Parfois, je me demande si je n'ai pas rêvé, si cette aventure fondatrice n'est pas un fanstasme.
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C'est drôle. La dernière fois que je me suis noyée, il y avait en moi une révolte , une rage, la besoin puissant de me tirer de là. Cette fois-ci, pas du tout. Il est vrai que je l'ai choisi. Je ne sens même pas que l'air me manque.
Délicieusement sereine, j'observe le ciel à travers la surface de étang. La lumière du soleil n'est jamais aussi belle que vue par-dessous l'eau.
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Je ne savais pas encore que les amis étaient les meilleurs traîtres en puissance mais je savais que les choses les plus séduisantes étaient forcément les plus dangereuses
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Ce fut alors que je naquis, à l'âge de deux ans et demi, en février 1970, dans les montagnes du Kansai, au village de Shukugawa, sous les yeux de ma grand-mère paternelle, par la grâce du chocolat blanc.
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