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sur 5623 notes
Comment parler d'Amélie Nothomb ? Je vous propose une petite critique légère car il met d'humeur guillerette ce roman – cela ne peut le desservir, n'est-ce pas ?- et nada sur l'éveil de la conscience chez l'enfant et tout le tintouin je n'en ai pas envie...

Ah les romans de Miss Nothomb... Il est impossible de ne pas reconnaître dès les premières lignes son écriture au style inimitable, sa folie inspirée et délicieusement déroutante, sa plume efficace, sa narration légère et rafraîchissante. En fait, la question est toujours la même : est-ce un bon cru ou non ? Je dirais que celui-ci n'est pas mauvais du tout.

« Métaphysique des tubes » est un roman court (OK je ne vous apprends rien, c'est juste comme d'habitude) sur les trois premières années de la vie de l'auteure. le récit se déroule au Japon où le père d'Amélie Nothomb est consul.
Voilà pour le pitch.
Vous froncez les sourcils : les trois premières années de sa vie ? Mais quels souvenirs peut-elle en avoir ?! Vous, vous ne vous rappelez de rien ? Clairement n'est pas Amélie Nothomb qui veut !! Cette enfant là n'est-elle pas divine ?
À vrai dire, sa petite enfance reste surtout parfaitement fidèle au personnage : incontestablement dingue, déjantée, décalée et son récit est surprenant, amusant, vif...

Dans ce roman, tout commence avec un tube et Dieu (rien que cela!). Puis le lecteur rencontre un des personnages les plus importants : le chocolat belge. Non, non, non, et non ! Ce n'est pas la gourmandise qui parle pour moi, le chocolat est crucial dans cette histoire, tout repose sur lui : sans lui, pas de livre, pas d'Amélie Nothomb. Juste un légume, d'une espèce inconnue car non précisée par l'auteure.
Et tout se termine avec 3 carpes puisque «  ensuite, il ne s'est plus rien passé. »
Comment cela ? Vous ne comprenez rien ??
Et si je vous liste les autres héros du livre : des litres et des litres d'eau, salée ou pas, un aspirateur, un chanteur de Nô, Tintin, un égoutier, quelques exquis cadavres démembrés, Jésus, Marie, Joseph... Alors ? Cela ne vous aide pas non plus ?
Vous avez sans doute deviné tout seul ce qu'il vous reste à faire : lisez le roman ! Tout ce délicieux délire vous sera expliqué par a plus b et ce pour votre plus grand plaisir.
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Un Nothomb dans la veine autobiographique, plus précisément sur les trois premières années de la vie de l'auteure au Japon, pays dans lequel son père, diplomate belge, est affecté à l'époque.

Encore faut-il s'entendre sur le point de départ de cette vie, puisque Amélie Nothomb considère qu'elle est née à l'âge de deux ans et demi, par la grâce d'une spécialité belge apportée par sa grand-mère paternelle en visite au Japon.

Et donc, avant cette naissance, l'auteure tenait davantage de la plante que de l'humain, du tube digestif fonctionnel que de l'être vivant doté d'une individualité débutante. La petite Amélie "pré-naissance" est en effet un bébé léthargique, silencieux, immobile, sans regard, sans affects, sans conscience d'elle-même et qui, forcément, n'en fait pas tout un drame, faute d'avoir la moindre idée de ce qu'est la vie.

Mais les choses changent donc radicalement deux ans et demi après sa naissance biologique, avec la découverte du plaisir. A partir de cette révélation, Amélie Nothomb se souvient de tout, et nous livre ainsi le récit de ses six premiers mois de vraie vie, avant son entrée à la maternelle à l'âge de trois ans. Entre ses parents, son frère et sa soeur aînés, et sa nounou japonaise en adoration devant cet enfant-dieu, Amélie découvre ce petit monde dont elle se croit la souveraine incontestée et incontestable. de l'apprentissage du langage (en français et en japonais) au nourrissage de carpes, on fait la connaissance d'une enfant précoce, sensible à la beauté et à la culture japonaise, imbue de sa petite personne, qui frôle la mort à deux reprises et se questionne sur celle-ci et sur l'importance de la parole qui fait exister les choses et les êtres quand elle les nomme.

Même s'il paraît invraisemblable que l'auteure se souvienne réellement de sa petite enfance, ce récit est cocasse, agaçant, lucide et à hauteur d'enfant, sérieux ou léger, plus subtil qu'il n'y paraît, et surtout, constitue, dans un style impeccable, une déclaration d'amour sincère au Japon, par celle qui s'est longtemps crue Japonaise.

#LisezVousLeBelge
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Dans ce roman, Amélie Nothomb relate sa vie au Japon jusqu'à l'âge de trois ans. Contrairement à ce qu'on peut lire dans la plupart des critiques, il ne peut s'agir ici d'une autobiographie qui est une mise en forme des souvenirs. On peut en effet vraiment douter des capacités de mémorisation d'un bébé, puis d'un enfant de moins de 3 ans. On est donc dans le domaine de l'autofiction, mais qu'importe, il s'agit d'un roman, donc l'imagination de l'écrivain a toute liberté pour s'exercer à construire à partir d'éléments vécus ou non.

À sa naissance et jusqu'à l'âge de deux ans et demi, le bébé est considéré par tous comme un « tube digestif inerte et végétatif dont les activités se bornent à ses besoins primaires. » Dès les premières pages, puis tout au long du livre, je n'ai cessé de penser que ces lignes ne pouvaient être l'oeuvre d'une mère de famille, j'en déduis, peut être à tort, que l'auteur n'a pas d'enfant. Nothomb se met dans la peau du bébé et tente de décrire sa vie et celle de son entourage, mais ses métaphores et son humour ne m'ont à aucun moment touché, encore moins amusé. Elle se peint comme un enfant roi qui à peine entré dans le cercle familial en régente la vie mais ce nombrilisme constant et maladroit devient rapidement agaçant.

L'écriture est simple, faite de phrases brèves et demande peu d'attention mais j'ai failli abandonner à mi-chemin car le tout est sans consistance, sans intérêt et lassant ; heureusement le texte est court. Je n'ai rien trouvé d'intéressant dans ce produit commercial mais j'ai réussi à terminer le livre, c'est déjà cela.

Les commentaires concernant Amélie Nothomb sont généralement assez positifs, il faut donc que j'approfondisse ma connaissance de cet écrivain en parcourant un ouvrage où elle se montre moins égocentrique.
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Deuxième immersion dans l'univers d'Amélie Nothomb, après "Le sabotage amoureux".
La thématique m'interpelle, une autobiographie d'un bébé, voilà un concept hors du commun, et bien mené, dois-je dire, sur le plan stylistique. Les phrases se font plus courtes, plus incisives, le lexique moins élevé, bravo, c'est une performance littéraire.
Sur un plan plus personnel, bien que très admiratrice de l'écrivaine Amélie, un génie pour moi, d'une culture et d'un style unique, je n'adhère que modérément à sa personnalité. Sans doute devrais-je prendre au second degré ce narcissisme et cette prétention sous-jacents qui débordent de ses romans (pour la plupart très proches de l'autobiographie), mais je ne peux m'empêcher de penser qu'un tel nombrilisme affiché n'est peut-être pas que de façade, ce qui me met quelque peu mal à l'aise face à son oeuvre. Bien sûr, il y a de l'autodérision, de l'humour, mais au bout du compte, l'idée qu'elle donne d'elle-même est toujours celle de quelqu'un de supérieur, au-dessus de la masse, consciente de l'être et revendiquant cet état de fait. Ce qu'elle est, bien sûr, incontestablement.
D'un autre côté, me voilà audacieuse d'oser porter un jugement après deux lectures, c'est pourquoi je m'en vais de ce pas me plonger dans un autre de ces romans, afin d'affiner mon opinion, qui n'engage que moi, il est vrai.
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Au commencement était Dieu. Un être plein de lui-même que rien ne troublait, n'intéressait, n'énervait ou ne mettait en joie. Une sorte de tube digestif qui se contentait d'avaler et d'éliminer. Un bébé silencieux, dans un état quasi végétatif, que ses parents avaient surnommé ‘'La Plante''. Puis vint le cri. Consciente de son impuissance à agir, à accomplir son destin, La Plante ressentit une frustration telle qu'elle se mit à hurler de jour comme de nuit, rien ne trouvant grâce à ses yeux. Alors que ses parents, son frère et sa soeur, épuisés jusqu'à la haine ne savaient plus à quel saint se vouer pour faire taire ce monstre, la grand-mère belge, tout juste arrivée au Japon, lui proposa une barre de chocolat blanc qui mit fin au calvaire des Nothomb. Amélie était enfin prête à intégrer le monde des hommes et à profiter des nourritures terrestres. Commença alors une période de découvertes, de paix intérieure, de bonheurs simples, sous la surveillance énamourée d'une bonne d'enfants à la japonaise, c'est-à-dire au service de l'enfant-Dieu. Quatre saisons passent ainsi, où Amélie côtoient la mort à deux reprises, apprend à parler et à lire le japonais et le français en autodidacte, développe une phobie des carpes, s'imprègne de la culture japonaise qu'elle croit sienne et s'immerge dans la délicate beauté de son pays de naissance.

Dans cette parodie de la Genèse, Amélie Nothomb réinvente sa petite enfance et le passage de l'état de néant à celui d'une petite fille consciente du monde qui l'entoure. le ton est vif, le propos léger, le Japon sublimé et la vérité sans doute ailleurs.
Un court roman, dans la veine ‘'autobiographique'', qui ne laisse pas un souvenir impérissable mais se lit pour ce qu'il est, un gentil divertissement.
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Si je devais résumer je dirais l'écriture oui, le thème non. Par conséquent le t'aime non plus. Pas encore.

"Métaphysique des Tubes" ou la vie de la petite Amélie de 0 à 3 ans. Premier constat : elle a l'honnêteté de nous dire qu'avant deux ans et demi elle ne se souvient de rien et s'est donc nourrie des souvenirs de sa famille. On est donc dans le domaine de l'autofiction. Durant ces trente mois la petite Amélie présente une espèce d'état végétatif qui lui vaudra, de la part de ses parents, le surnom de "Plante" (est-ce de la carpe ou du poisson ?).

C'est dans cette première partie que l'auteure se perçoit comme un tube qui avale sans rien retenir et qui, à l'image de Dieu (ou de l'idée de dieu) existe (dans une espèce de plénitude du vide) mais ne vit pas (car ne refuse rien, n éprouve rien etc...). Métaphore intéressante mais, à l'image du cylindre susnommé, un peu creuse. A l'âge de deux ans et demi la petite Amélie va vivre une incroyable expérience : elle va naître. Et là l'idée est véritablement puissante car c'est la découverte du chocolat (blanc), donné par sa grand-mère de passage au Japon, qui va la sortir de sa torpeur existentielle. S'en suit une argumentation associant le moi à la sensation de plaisir que n'aurait pas renié Freud.

A partir de deux et demi tout change et l'auteure prévient : elle se souvient désormais de tout (est-ce du brochet ou du poisson ?). Passé une courte période de révolte (faut dire que trente mois dans le cirage ça a de quoi énerver) la petite Amélie nous raconte sa vie dans le Kansai, près de Kobé, au Japon, où son père exerce la fonction de consul de Belgique. Il en ressort qu'elle possède d'extraordinaires capacités puisqu'elle apprend le japonais, ainsi que la lecture, sans l'aide d'un adulte. On y découvre ses rapports avec ses parents, sa soeur et son frère. On y découvre les angoisses et la vision du monde d'une enfant de trois ans ainsi (et c'est ce que j'ai le plus apprécié) que son profond attachement à la culture japonaise.

Blague à part, la petite Amélie a fait du chemin et est devenue Mme Nothomb, une écrivaine pas si vaine que ça. Une écriture vive, des métaphores qui font mouche, bref une véritable identité stylistique, voilà ce qui me fait le plus regretter un thème ego-centré, souvent ennuyeux, bien que non exempt de quelques moments de grâce. La conclusion s'impose d'elle même : il faut que j'approfondisse le sujet et peut-être trouverai-je enfin la réponse à ma question : est-ce de la tanche ou du poisson ?



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Comme avec tous les romans d'Amélie Nothomb que j'ai lus jusqu'à présent, il faut attendre un peu...histoire de digérer ce que l'on vient de lire, avant de dire si l'on a aimé ou pas. Déstabilisée, ça oui, je l'ai été, comme à chaque fois. Prise dans le tourment de l'écriture, cela aussi, passionnée oui mais aimé, je ne saurais vraiment le dire.

Ici, le lecteur découvre la vie de la jeune Amélie au Japon durant ses trois premières années. Benjamine d'une famille de trois, avec un frère (qu'elle ne nommera jamais) et une soeur, Juliette, le nouveau-né a tout de suite su qu'il était différent. Très tôt, il a compris le monde qui l'entourait même si il se refusait à le nommer. Il a fallu qu'un élément déclencheur à base de chocolat blanc venu tout droit De Belgique via sa grand-mère paternelle intervienne pour que l'enfant commence enfin à s'intégrer pleinement dans le monde. Avance cela, il n'était que tube et ne portait pas réellement d'intérêts aux attentions qu'on lui portait : on le nourrissait : bien, on le changeait : bien, on lui parlait : bien mais de tout cela, il ne se réjouissait jamais avant cet âge de ses deux ans et demi où ses propres souvenirs apparurent réellement et où il se décida à prononcer enfin ses premiers mots. En réalité, le problème de la jeune Amélie qui, intérieurement se nomme Dieu car elle est la fondatrice de toute chose, c'est qu'elle a rapidement pris conscience de l'éphémère des choses et de ce terrible mot qu'est la mort. Terrible prise de conscience pour un enfant de trois ans...mais peu-être est cela qui va rendre sa vie si précieuse !

Un ouvrage toujours aussi bien écrit, avec des chapitres courts et qu se lit très rapidement. Un ouvrage que je ne peux que vous recommander mais encore une fois, après lecture, laissez-vous le temps !
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La voici ma véritable rencontre avec Amélie Nothomb!

Merci à vous tous de m'avoir poussé à lire « Métaphysique des tubes », c'est drôle et brillant.
J'ai les yeux fixés sur la couverture de ce poche et je me dis quel terrible enfant ! Car enfin elle est terrible cette petite Amélie avec ce regard qui vous transperce et cet esprit qui vous stupéfie.
De l'inertie , pouvoir du tube nourrisson, aux cris, colère divine contre l'incapacité encore de parler, ce bambin est une énigme pour son entourage jusqu'à la découverte de la volupté par un chocolat blanc belge, qui à deux ans et demi le connecte enfin au monde.

« A quoi bon se rappeler ce qui n'est pas lié au plaisir? le souvenir est l'un des alliés les plus indispensables de la volupté. »


Et la suite est encore plus jubilatoire, l'apparent enfant modèle, développe une pensée surpuissante, choisissant jusqu'à son appartenance « je serais japonaise » , triomphant de son statut d'enfant roi auprès de sa nourrice , régnant même sur les éléments naturels, choisissant chaque nouveau mot à offrir à son entourage.
Désopilant, extrêmement pertinent, le passage sur le cadeau espéré pour ses trois ans (un pachyderme en peluche qu'elle appellerait éléphant) qui se transforme en trois carpes monstrueuses à la bouche écoeurante rappelle à tous ces moments de dégoût enfantin qui vous trouble toute une vie.

« Dix ans plus tard, en apprenant le latin, je tombais sur cette phrase : Carpe diem.
Avant que mon cerveau ait pu l'analyser, un vieil instinct en moi avait déjà traduit : « une carpe par jour ». Adage dégueulasse s'il en fut, qui résumait mon calvaire d'antan. »


Me voilà connecté au phénomène Nothomb.
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Il y a différentes façons de considérer un nourrisson.
Pour commencer, il y a celle qui consiste à y voir un petit être fragile que les parents doivent entourer de toute leur sollicitude et de leur amour ; c'est le mode le plus répandu.
Ensuite, il y a celle qui consiste à considérer le nouveau-né comme un légume, tout le temps que le faible niveau de langage du bébé ne permet pas les échanges…

Amélie Nothomb, dont c'est le huitième roman décide de nous relater les trois premières années de sa vie. Une autobiographie du nourrisson Amélie où l'on constate très vite que son entourage familial se site plutôt dans le deuxième mode, même si ce troisième enfant est considéré à l'égal de Dieu ; niveau suprême de l'enfant roi …
Nous sommes au Japon, le père d'Amélie Nothomb y est diplomate… Alors il y a la nounou japonaise : Nishio-san, un père chanteur de nô, des carpes, la Sainte Trinité, la pluie en particulier et l'eau en général…

Il est bien entendu difficile de prendre au sérieux cette autobiographie de l'auteur de zéro à trois ans … Malgré tout, et bien que n'étant pas un inconditionnel d'A. Nothomb dont la prose m'apparaît le plus souvent bâclée, je viens de lire avec ce « Métaphysique des tubes », un ouvrage plaisant. Est-ce mon attrait pour le Japon et son raffinement, abondamment présenté ici ? Est-ce le récit un peu (beaucoup) décalé ? Je ne sais pas… Ce dont je suis sûr : ce n'est pas l'emploi du subjonctif imparfait qui fait tache ici comme dans tant d'autres textes de la même main… Plaisant, néanmoins…
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Je ne reprendrai pas l'intrigue que de nombreux babeliotes ont déjà détaillée avec brio. Simplement, j'ai adoré ce roman pour plusieurs raisons. C'est le deuxième livre que je lis d' Amélie Nothomb et j'aime sa narration, son style. J'aime également le thème, certes un peu nombriliste, mais ô combien intéressant, qui est de décrire et d'analyser les souvenirs de sa petite enfance avec, pour le lecteur, les yeux de la petite fille de 3 ans qu'elle était alors. J'aime l'idée que nous ne sommes en définitif qu'un « tube » et je partage cette métaphysique. Enfin, comme elle, j'aime le Japon. Tous les repères nippons de cette enfant sont aussi un peu les miens. Bref, vous aurez compris que c'est une auteure que je découvre peu à peu, et dont je me prépare au prochain livre.
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