Je persiste à penser que la meilleure raison, pour se suicider, c'est la peur de la mort.
(p. 165)
..... des milliers de gens se sont tués parce qu'ils ne voulaient pas être tués, des milliers de gens se sont jetés dans la mort parce qu'ils avaient peur de la mort. Il y a la une logique du paradoxe qui me sidère.
(p. 165)
"Ce qui t'a ère donné te sera repris" : et si tu savais ce qu'on aura le culot de te reprendre un jour !
[…] Dieu était belge, ce qui expliquait pas mal de désastres depuis l’aube des temps.
C'est que la mort, comme un terrier, comme une chambre aux rideaux fermés, comme la solitude, est à la fois horrible et tentante : on sent qu'on pourrait y être bien.
Certains grands livres ont des premières phrases si peu tapageuses qu'on les oublie aussitôt et qu'on a l'impression d'être installé dans cette lecture depuis l'aube des temps.
À presque trois ans, on sait qu'on va mourir un jour. Ça n'a aucune importance : ce sera dans si longtemps que c'est comme si ça n'existait pas.
Le tube, lui, était passivité pure et simple. Rien ne l'affectait, ni les changements du climat, ni la tombée de la nuit, ni les cent petites émeutes du quotidien, ni les grands mystères indicibles du silence.
Ces derniers temps, tu as eu l'impression glorieuse d'évoluer, de devenir de la matière pensante. Foutaise. La bouche des carpes de rendrait-elle si malade si tu n'y voyais ton miroir ignoble ? Souviens-toi que tu es tube et que tube tu redeviendras.
A quoi bon se rappeler ce qui n'est pas lié au plaisir ?