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Résumé :
Notre époque est marquée par une crise d’une grande ampleur qui fait craindre le pire pour l’avenir, à moins d’un changement profond et radical de société.

Ce numéro des Nouveaux Cahiers du socialisme tente de comprendre et d’analyser l’acharnement actuel à compromettre l’avenir de l’humanité par la dégradation l’écosphère. Il postule qu’on ne peut le saisir qu’à partir d’une analyse d’ensemble d’un système pour lequel la nature comme l’humain sont d’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je choisis pour commencer quelques citations du texte d'introduction de Richard Poulin

« le système capitaliste de production pollue à grande échelle et en profondeur. Les écosystèmes sont fragilisés, certains sont définitivement morts. La déforestation se poursuit pour produire notamment des agrocarburants ‘verts', largement subventionnés, qui ont des effets sociaux tout aussi destructeurs que leurs conséquences sur les écosystèmes. Surtout, toutes ces activités se conjuguent dans un processus cumulatif d'effet de serre que l'humanité ne peut empêcher, mais seulement espérer amoindrir. A la condition toutefois de remettre rapidement en cause la logique même de l'accumulation du capital et de transformer radicalement notre monde. »

« L'image du vaisseau-Terre dont nous serions tous passagers, donc interdépendants et coresponsables, partageant une communauté d'intérêts face à notre avenir commun, masque la réalité des antagonismes sociaux. Les effets de la pollution ont des impacts diversifiés sur les communautés humaines, poussant à leur paroxysme les conflits sociaux. »

« Il s'agit donc :

de substituer à la croissance quantitative du capitalisme et à sa logique d'accumulation une autre logique que l'on pourrait nommer croissance qualitative, laquelle implique une importante décroissance quantitative avant tout dans les pays capitalistes dominants ;

de changer radicalement la répartition de la richesse. L'écart est gigantesque en ce qui concerne la répartition de la richesses mondiale, puisque 2% de l'humanité détient 50% du patrimoine des ménages tandis que 50% de l'humanité n'en détient que 1%. »

L'auteur montre comment la logique même du capital engendre la suraccumulation de marchandises et les crises écologiques. Il y oppose une autre orientation et surtout une autre gestion de la société : l'extension de la démocratie. Au règne abstrait de la valeur (échange) il convient d'affirmer les valeurs d'usage pour satisfaire les besoins de l'ensemble des populations.
Le dossier est divisé en 5 parties :

« Regards théoriques et historiques : socialisme à l'écosocialisme »

« La nécessaire transition »

« Les verts »

« Des enjeux »

« Bilan de luttes »

Quelques textes « Perspectives » complètent ce riche numéro.

Je m'en tiendrais à une partie des « Regards théoriques et historiques ». L'article d'Andrea Levy « Plus d'éco à gauche » analyse différents auteurs (Enzensberger, O'Connor, John Bllamy Foster ou Joel Kovel) et en met certains en « confrontation avec Marx et Engels », ce qui permet de mesurer les écarts et les points de vue. Ces analyses peuvent être mises en regard du texte de Joel Kovel « Cinq thèses sur l'écosocialisme ».

J'ai particulièrement apprécié l'article de Daniel Tanuro « Les fondements d'une stratégie écosocialisme » et ses pistes de réflexion autour de la gratuité des biens de base et de la réduction radicale du temps de travail.

Trois extraits :

« Ce n'est pas la nature qui est en crise, mais la relation historiquement déterminée entre l'humanité et son environnent »

« les différences qualitatives sont décisives à l'élaboration des stratégies écologiques adéquates, dans lesquelles les moyens mis en oeuvre sont cohérents avec la fin – le passage sans casse sociale à un système énergétique économe et décentralisé, basé uniquement sur les sources renouvelables »

« le changement des rapports de production ne constitue que la condition nécessaire – mais non suffisante – d'un changement social extrêmement profond, impliquant la modification substantielle des modes sociaux de consommation et de mobilité » sans oublier la profonde transformation des rapports entre les femmes et les hommes.

Une invitation à débattre réellement des nouvelles contraintes qui pèsent aujourd'hui sur les politiques d'émancipation, d'autant qu'il possible que Daniel Tanuro ait raison et que « le développement des forces productives matérielles ait commencé à nous éloigner objectivement d'une alternative socialiste ».

En complément possible :
Daniel Tanuro : L'impossible capitalisme vert (Les empêcheurs de penser en rond / La Découverte, Paris 2010)
Michael Löwy : Ecosocialisme. L'alternative radicale à la catastrophe écologique capitaliste (Les petits libres, Mille et une nuits, Paris 2011 )
Cahiers de l'émancipation : Pistes pour un anticapitalisme vert. Coordination Vincent Gay (Editions Syllepse, Paris 2010)
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il s’agit donc :

de substituer à la croissance quantitative du capitalisme et à sa logique d’accumulation une autre logique que l’on pourrait nommer croissance qualitative, laquelle implique une importante décroissance quantitative avant tout dans les pays capitalistes dominants ;

de changer radicalement la répartition de la richesse. L’écart est gigantesque en ce qui concerne la répartition de la richesses mondiale, puisque 2% de l’humanité détient 50% du patrimoine des ménages tandis que 50% de l’humanité n’en détient que 1%.
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Le système capitaliste de production pollue à grande échelle et en profondeur. Les écosystèmes sont fragilisés, certains sont définitivement morts. La déforestation se poursuit pour produire notamment des agrocarburants ‘verts’, largement subventionnés, qui ont des effets sociaux tout aussi destructeurs que leurs conséquences sur les écosystèmes. Surtout, toutes ces activités se conjuguent dans un processus cumulatif d’effet de serre que l’humanité ne peut empêcher, mais seulement espérer amoindrir. A la condition toutefois de remettre rapidement en cause la logique même de l’accumulation du capital et de transformer radicalement notre monde
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L’image du vaisseau-Terre dont nous serions tous passagers, donc interdépendants et coresponsables, partageant une communauté d’intérêts face à notre avenir commun, masque la réalité des antagonismes sociaux. Les effets de la pollution ont des impacts diversifiés sur les communautés humaines, poussant à leur paroxysme les conflits sociaux.
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Ce n’est pas la nature qui est en crise, mais la relation historiquement déterminée entre l’humanité et son environnent
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les différences qualitatives sont décisives à l’élaboration des stratégies écologiques adéquates, dans lesquelles les moyens mis en œuvre sont cohérents avec la fin – le passage sans casse sociale à un système énergétique économe et décentralisé, basé uniquement sur les sources renouvelables
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