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Les verités se revelent et le petit juge va t il arrive a faire condamner joseph
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Nous sommes en 1946, la guerre est terminée et c'est l'heure des comptes. Joseph n'apparait qu'à la page 19 car le début de l'histoire est centré sur le juge Legentil qui reçoit la visite de Mme Scaffa dont le fils Robert avait été assassiné par Joseph Joanovici. On se souvient de ce jeune résistant qui avait échappé à une rafle parce qu'il était avec sa fiancée et avait donc été accusé d'avoir trahi ses camarades. En fait son assassinat avait servi à couvrir le véritable traitre et Mme Scaffa demande que l'honneur de son fils lui soit rendu et que justice soit faite.
Mais le juge aura les pires difficultés à progresser : les rares témoins prêts à parler subissent des pressions, sa famille est menacée, les policiers sont à la solde de Joanovici, et pour finir, il est muté et dessaisi de l'affaire. Il faut dire que Joseph a un solide réseau qu'il continue de faire fonctionner à plein régime. Il se paie même le luxe de pérorer, de provoquer le juge et de ne pas se rendre à la convocation. Cela semble peine perdue pour le petit juge mais finalement le vent tourne, Joseph est inculpé de "collaboration économique", il est incarcéré et il semblerait bien que ses relations ne puissent plus faire grand chose pour lui...
Un excellent tome encore une fois, où les rapports de force et d'intimidation sont très bien rendus. Joseph, trop confiant au début, finira par être touché en plein cœur.
Les auteurs parviennent à rester neutres, c'est à chacun de se faire son opinion : est-ce que les 150 personnes que Joseph a sauvées de la Gestapo justifient tout le reste ?
Une série toujours aussi passionnante, un personnage toujours aussi ambigu qui ose tout et qui n'a honte de rien et un climat d'après-guerre où on cherche des coupables... L'ambiance est tendue et on se demande vraiment comment tout cela va finir.

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1946 : la guerre est terminée, la France a été libérée et est désormais gouvernée par les résistants d'hier. Joseph Joanovici est célébré comme un héros de la Résistance, mais tout le monde n'est pas de cet avis et le vent pourrait tourner. Ce cinquième et avant-dernier de cette série de BD maintient le haut niveau des albums précédents, d'autant que le personnage du « petit juge de Melun », qui donne son titre à l'album, est aussi intéressant que celui de « Monsieur Joseph », comme un double inversé de celui-ci.
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Depuis le premier tome où il est question du "petit juge de Melun" qui cherche désespérément à coincer Joseph Joanovici, il ne vit d'ailleurs que pour ça, il était temps qu'un tome soit plus centré sur ce personnage et que le lecteur en apprenne plus sur lui et essaye de comprendre ce qui peut motiver une telle haine qui finit presque par ressembler à une forme d'admiration.
"Tu avais tout pour être heureux. Un beau métier, une famille ... et tu sacrifies tout pour ... pour quoi au juste ? Pour faire juger un sale type qui a collaboré avec les boches ? La belle affaire ! La moitié de ce pays a collaboré pendant que l'autre moitié fermait les yeux !", le lecteur est un peu comme la femme du juge : dubitatif face à un tel entêtement.
Le juge Legentil ne lâche rien, il veut faire condamner Joseph Joanovici : "Tu n'as pas encore compris ? Ca ne sert à rien ! Ce type est intouchable !", mais ce dernier a toujours eu des ressources et des appuis puissants : "Il a les flics à sa pogne ! La moitié de la préfecture est sur ses fiches de paye ! Tant que ces poulets seront là pour encaisser tout le monde payera.", chacun rend coup pour coup, c'est un tome comportant une violence sous-jacente qui atteint son paroxysme à la fin.
Le parallèle entre le juge et Joanovici est intéressant, l'un a pris en grippe l'autre qui l'ignore superbement mais ils sont chacun dans une relative forme de solitude, de cela les images sont fortement évocatrices.
Il en va de même pour les femmes : l'épouse de Joanovici, Eva, face à la fidèle et dévouée Lucie.
La première s'est volontairement éloignée de son mari et de ses activités, la deuxième est follement éprise de son patron qui ne lui rend pas la pareille.
C'est sombre, sans doute encore plus que pendant la Seconde Guerre Mondiale, d'autant plus qu'il règne dans ce cinquième tome une odeur nauséabonde à force de remuer la boue et les ordures du passé.

"Le petit juge de Melun" est un tome placé sous le signe de l'affrontement, dans la suite logique de cette série décidément excellente tant au niveau de la narration que du graphisme qui s'attache à romancer l'histoire de Joseph Joanovici : riche, puissant, héros ou salaud ?
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le cinquième volet de cette excellente série, auréolée du prix de la série lors du festival d'Angoulême 2011, se situe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Après quatre tomes qui invitaient à suivre le parcours mouvementé de Joseph Joanovici à l'aube de cette guerre et durant l'occupation, Fabien Nury et Sylvain Vallée s'intéressent désormais à la France d'après-guerre, où ceux qui ont joué double jeu commencent à avoir chaud.

Ce sont les efforts d'une mère pleurant son fils qui sont à l'origine de nouveaux problèmes de cet ancien ferrailleur d'origine juive qui s'est c'est construit un véritable empire durant la guerre. C'est en enquêtant sur le meurtre de Robert Scaffa, que Jacques Legentil, juge d'instruction à Melun, va croiser la route de Joseph Joanovici et de ses acolytes. Si cette confrontation face à une justice corrompue n'inquiète pas trop nos « résistants » décorés par la nation, c'est sans compter sur la détermination de ce petit juge de campagne, bien décidé à punir les nombreux faits d'arme de notre ami débrouillard durant l'Occupation.

Malgré la fin de la guerre, la descente aux enfers de Joseph Joanovici se poursuit et la manière dont Fabien Nury confronte ses personnages à leurs actes est une nouvelle fois brillante. Cette enquête permet une nouvelle fois de souligner toute la complexité de ce personnage qui continue de fasciner au fil des tomes. Inspiré du personnage réel, cet immigré roumain qui manoeuvre avec grande efficacité au milieu de fonctionnaires, policiers et juges corrompus, est d'une ambiguïté extrêmement intéressante. Enfilant une tenue de résistant au-dessus de son costume de collabo, il doit constamment retourner sa veste et user de sa fortune pour passer entre les mailles du filet. A cheval entre un statut de héros et celui de traître, il perd sa propre identité et les dégâts psychologiques sont de plus en plus visibles. Étalant ses faiblesses et ses qualités, passant de victime attachante à un fourbe cupide et déloyal, ce personnage confronté à ses démons ne laisse pas indifférent et continue de fasciner le lecteur.

Si le développement psychologique du personnage central demeure la pièce maîtresse, le contexte historique joue également un rôle prépondérant dans cette saga. A travers les choix et la destinée de Joseph Joanovici les auteurs mêlent le destin de leur personnage à celui de la France, baignent le lecteur dans la réalité de l'après-guerre et démontrent la complexité de l'âme humaine. L'auteur livre ainsi non seulement un personnage touchant et torturé, mais également une tranche d'histoire des plus intéressantes.

L'autre personnage clé de ce cinquième volet est Jacques Legentil, ce juge que l'on avait rencontré en début de série et dont on comprend maintenant l'acharnement. le duel judiciaire qui l'oppose à Joanovici s'avère passionnant et les répercussions de l'enquête sur la vie privée des deux meilleurs ennemis sont énormes.

Graphiquement, Sylvain Vallée propose un dessin qui contribue au grand réalisme de l'histoire et un découpage qui témoigne d'une grande maîtrise.

Bref, cette série dont le titre est une sorte de clin d'oeil au cultissime «Once upon a time in America» de Sergio Leone, confirme sa qualité au fil des tomes. Dommage qu'il n'en reste plus qu'en à venir !

Une des meilleures séries de ces dernières années !

Retrouvez cet album dans mon Top de l'année !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Ce tome est centré sur l'ennemi juré de Joanovici, Legentil, le petit juge de Melun, qui profite de la fin de la guerre pour se jeter de nouveau sur l'ancien ferrailleur. Ce dernier va se défendre comme un beau diable, quitte à mouiller sa famille. Une seule obsession, échapper à ce procureur qui tente de prouver ses liens avec la Gestapo. Paradoxalement, c'est un des tomes les plus violents car c'est la première fois que Joanovici est réellement fragilisé. j'ai pas mal tiqué sur la relation entre Legentil et sa femme qui a vécu une agression sexuelle, et qui déclare à son mari "ce qu'ils m'ont fait, je le comprends !". c'est là qu'on voit que la BD est malheureusement écrite par des hommes...
Ce tome cependant reste très intéressant sur les méandres judiciaires de l'après-guerre. Et paradoxalement, avoir mis les deux dernières couvertures des derniers tomes en parallèle, alors qu'ils représentent deux ennemis, est brillant.
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Joseph Joanovici croise la route d'un juge qui va donner sa vie pour rendre la justice.....
Une quête qui va le détruire tout autant que Joseph Joanovici, c'est finalement le destin de deux hommes qui se croisent pour le pire....
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La justice commence sa marche et beaucoup de comptes devront être réglés. À travers le visage du “petit juge de Melun” comme aime à l'appeler Joanovici, voici le temps où chacun, face à ses forces, ses faiblesses et ses crimes, doit payer le prix de ses agissements passés. Et ce ne sera ni facile ni gratuit car la férocité de la bête prise au piège est décuplée…
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J'ai adoré cette BD. Toute la série. Faudra même que je l'achète, c'est dire.
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