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Ne vous fiez pas à cette couverte un brin bucolique. On est bien dans un roman noir, avec un l'univers " à la Agatha christie" : une île isolée, des habitants un brin revêche, un côté British, des cottages, et cet homme bien sous tout rapport qui n'est peut-être pas tout à fait ce qu'il prétend être. Que dire de ces deux enfants. Au premier abord qu'on a envie de détester : les bêtises s'enchaînent, un peu d'arrogance...et on apprend à les connaître, on découvre leur vie et on s'attache à eux.
Du suspens, de l'humour noir. Une réussite.
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Le récit semble mélanger plusieurs histoires, plusieurs styles, comme si l'auteur avait hésité entre les diverses options. Tantôt on suit l'histoire des enfants, tantôt l'histoire des adultes mais sans que le lien entre les uns et les autres apparaisse clairement. On assiste à une juxtaposition d'histoires. Les personnages sont très caricaturaux. le lecteur n'arrive pas à adhérer à l'un ou l'autre.
Les enfants sont peut-être ceux que l'on perçoit le mieux. Barnaby a très bien compris les intentions de son oncle, manifestant par là une réelle intelligence. Sa maladresse à expliquer son ressenti correspond bien à son âge.
Christie a aussi une certaine crédibilité et est un complément de Barnaby, elle est la seule qui comprenne le garçon.
A travers ce récit sont abordés plusieurs problèmes dont notamment la communication enfants adultes qui, à l'époque de l'écriture de ce récit (années 50) était très peu développée.
Il me reste un ressenti mitigé. le fond est intéressant mais la forme manque de cohérence, de structuration. Une lecture non pas fastidieuse mais pas passionnante.
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Et c'est comme ça que j'ai lu Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle… Une envie de minorer mes frais de port quand en fin de commande de deux livres sur le site de l'excellent Monsieur Toussaint Louverture, je constate qu'un achat supplémentaire me ferait faire une économie conséquente et, pas de bla-bla du résultat, me voilà avec ce livre de Rohan O'Grady traduit par Morgane Saysana. Sans m'être rendu compte que c'était un titre jeunesse ou young adult (au choix, et tu peux faire appel à un ami…). À quoi tient parfois la rencontre avec un livre…

Donc quitte à l'avoir, autant le lire. Eh bien cette histoire d'aventure sur une île (j'adore les îles) où deux jeunes enfants un brin déconneurs et plutôt futés tentent d'échapper à un oncle inquiétant qui hériterait de leur immense -mais putative- fortune si l'un venait à décéder est plutôt réussie. Car le meilleur moyen de lui échapper reste évidemment de le supprimer en premier. Futés je vous ai dit !

Mêlez-y des habitants tous plus pittoresques les uns que les autres, un gros félin au passé féroce en quête de rédemption et des paysages naturels et sauvages où l'on rêverait de se poser, sans oublier un style simple mais hyper rythmé et on tient là les ingrédients d'une lecture apaisante et de saison, que je ne regrette aucunement ! Bien au contraire. D'autant plus que le mélange de naïveté et bons sentiments enfantins avec des passages parfois plus sombres sur fond de guerre, remords et cruauté, donne une profondeur inattendue au roman.

J'aurais ainsi découvert par hasard cette collection Toussaint Laventure de MTL, en espérant que mes prochaines recherches d'économies seront aussi doublement bénéfiques.
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[ Impertinent ]

Le voilà le livre qu'il me fallait pour me remettre le pied à l'étrier alors que j'ai un mal fou à me concentrer.

Roman « jeunesse » publié dans les années 60, classique de la littérature nord-américaine du XXe siècle, réédité par Monsieur Toussaint Louverture, « Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle » a été un pur régal. Ludique, sombre et plein d'esprit, c'est une comédie grinçante qui se déroule sur une île au large du Canada. Centré sur deux enfants (insupportables) qui décident de commettre un meurtre pour se protéger d'un oncle sadique (qui veut lui même les tuer), Rohan O'Grady à écrit un roman vraiment original qui défie presque toute catégorisation.

L'écriture est trompeusement simple, élégante, fantaisiste, nonchalante, pleine d'esprit et de charme ... une prose délicieuse.
La narration est douce tout en étant sombre, étrangement morbide mais remplie de lumière et de tendresse ... un conte malicieux et impertinent..

Traduit par Morgane Saysana
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Voici un roman d'aventures bien original qui emporte le lecteur en vacances sur une île canadienne, une île isolée, sans électricité, au charme pourtant certain.
Une nature verdoyante, un soleil éclatant, des habitants sympathiques et atypiques, une nourriture qui fait saliver... Un parfum de paradis...

Mais deux enfants à la fois terribles et attachants débarquent, rompant le calme monotone de cette jolie villégiature. Barnaby et Christie admirent la droiture et l'esprit de justice du sergent Coulter, dégustent les plats de la Dame aux chèvres, apprécient la chaleur des époux Brooks... Ils partagent aussi l'envie de braver les interdits, accumulant les bêtises. Ils apprivoisent même un cougar et vont jusqu'à comploter pour tuer l'oncle du garçon.

Si l'action peine à démarrer, on finit par apprécier le style désuet mais travaillé et authentique de cette histoire. Malgré des événements souvent prévisibles, la tension parvient à croître au fil des pages. Et les personnages qui, au départ étaient particulièrement horripilants, deviennent progressivement moins caricaturaux et plus touchants.

Le plus intéressant, ce sont les réflexions profondes sur la part de monstruosité chez l'homme. Ce livre des années 60 ancrent les événements après la seconde guerre mondiale. Il s'agit de traiter indirectement des atrocités de la guerre, de l'absence des morts, de la culpabilité des survivants. L'oncle incarne l'ambivalence de la nature humaine. On ne sait si c'est un homme ou un animal. Et l'animal est parfois plus bienveillant que l'homme dans cette fiction.

Cette aventure risque malheureusement de ne pas plaire au public jeunesse auquel elle est destinée à cause de son style vieillot. Pourtant, elle a le mérite de distraire intelligemment et ainsi d'interroger la complexité de l'être humain. Pour lire ce roman, il faut être persévérant. Vous devez dépasser au moins les 80 premières pages, pour en savourer toutes les qualités.
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Je ne peux que lancer des fleurs à cette nouvelle collection jeunesse chez «Toussaint Louverture» dont le souci est d'exhumer et de redonner de l'air aux oeuvres si vite évanouies. Rohan O' Grady, écrivaine canadienne du XXe siècle, est résolument moderne et impressionne par son univers noir à la limite du surnaturel. Exactement à l'image d'Edward Gorey qui signe ici la couverture, et ce, depuis 1963.
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Barnaby et Christie passent les grandes vacances sans leurs parents. Des parents, Barnaby n'en a plus, puisqu'il est orphelin. Quant à la mère de Christy, elle travaille. Les deux enfants font connaissance dans le bateau qui les conduit dans une île du Canada. « Cette île est la plus belle de toutes, mais elle est maudite ». En deux guerres mondiales, trente-trois de ses habitants l'ont quittée pour servir leur pays. Un seul est revenu. Les autres sont restés en Europe, sous les petites croix blanches des cimetières militaires… Dickie, le fils unique des Brooks, est l'un d'entre eux. Alors, le couple d'épiciers inconsolables est ravi d'accueillir Barnaby pour l'été. « Ça va faire bizarre, d'avoir à nouveau des enfants sur l'île » « aussi silencieuse qu'une tombe » commente un vieil îlien en voyant débarquer le steward excédé, « en haut de la passerelle, haletant, avec sous chaque bras un enfant se tortillant comme un ver ».

Il faut dire que Barnaby et Christie ne sont pas des enfants modèles. Pour le sergent Coulter, Barnaby n'est qu' « un petit morveux mal élevé, pourri gâté, inscrit dans une école privée ». D'une façon générale, le sergent ne porte pas les enfants dans son coeur. Mais ceux-là surpassent ses craintes. A peine arrivés, ils brisent les vitres de la serre de Lady Syddyns, la vieille aristocrate dure d'oreille et folle de ses roses. Ensuite, ils peignent en bleu l'énorme taureau qui fait la fierté des insulaires, bien qu'il rumine « heure après heure, (…) comment, grâce à ses cornes noires vernies, empaler son maître ». Mais la coupe est pleine quand on découvre la dépouille de la perruche apprivoisée de Miss Proudfoot. 30 grammes d'effroi, les pattes recroquevillées sur un perchoir fantôme, le petit bec béant « comme si le volatile s'était éteint en poussant un cri de terreur ». Les enfants ont « dépassé leur niveau de vandalisme habituel » avec cet acte « entaché de la sinistre marque du sadisme », note le sergent : les enfants sont condamnés à désherber le vieux cimetière à l'abandon. Ils s'en acquittent avec joie sous le soleil cuisant, sautillent dans les allées truffées de couleuvres, déracinent les ronciers sauvages comme des forcenés. Surtout, ils font la rencontre d'Une-Oreille, le couguar, qui vient souvent prendre des bains de soleil au cimetière. « Pour les enfants, cet énorme chat tout doré, des joyaux en guise d'yeux et un pelage propre et doux comme du miel, semblait sortir d'un conte de fées ». le félin estropié par les hommes apprécie moyennement leurs effusions. Il les observe de ses « yeux menthe glaciale », « plein de fureur contenue ».

Le roman bascule quand Barnaby apprend que son oncle va le rejoindre. « On aurait (…) dit un prisonnier dont le dernier recours venait d'être rejeté ». Car si Oncle Sylvester « a l'air très doux et parfaitement civilisé », les apparences sont trompeuses. Les yeux toujours dissimulés derrière des verres teintés, l'ex-commando, ceinture noire de judo, a une carrure animale, « la bouche fine comme une lame de rasoir ». C'est un psychopathe qui a brûlé le nounours du garçon et le menace du même sort. Barnaby en est sûr : l'oncle n'hésitera pas à l'éliminer pour toucher à sa place ses dix millions de dollars d'héritage. En apprenant le danger, Christie a une réponse pragmatique : « S'il est vraiment aussi méchant que ça, alors il n'y a qu'une chose à faire (…). On va simplement devoir le tuer en premier ».

Je ne dévoile rien en vous le disant puisque le titre l'annonce. Mais ça ne signifie pas qu'il n'y a pas de suspense. Au contraire : ce roman très bien écrit sur « une paire d'enfants royaux, des enfants magiques » est à la fois drôle et de plus en plus inquiétant.

Et il est absolument impossible d'en deviner la chute.
Lien : https://florencedutheil.wixs..
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Barnaby est un orphelin, héritier d'une immense fortune. À bord du bateau qui le conduit en Colombie britannique, une île du sud ouest du Canada, où il doit passer l'été avec son oncle et tuteur, il fait la connaissance de Christie, qui vient elle aussi en vacances sur l'île, chez une amie de sa mère. Les deux enfants explorent l'île avec délices, mais Barnaby est inquiet : il sait que son oncle projette de le tuer pour empocher son héritage. Heureusement, Christie est pleine de ressources, et elle expose sa plan, fort simple : « on va simplement devoir le tuer en premier ».

L'avis de Chloé, 12 ans : J'ai trouvée l'histoire très bien ficelée et les personnages principaux intéressants notamment sur la psychologie et ce qui les poussent à un acte fatal… 

L'avis de la rédaction : Un roman fantasque et drôle, avec une pointe de suspense. Mais les caractères des personnages sont un peu trop forcés à mon goût, et cela m'a empêché d'apprécier vraiment le récit.
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Une ballade sur une île britanno-canadienne qui n'est pas si enfantine que ça !
Il m'a fait peur à moi aussi ce foutu oncle, à débarquer dans le paysage sans crier gare.
Un soupçon de guerre des boutons et d'espièglerie mêlées à une insouciance pas si tranquille , pour couronner le tout sur un territoire imposant le huit clos, nos deux tornades ont de quoi avoir froid dans le dos.
J'ai frémi et tremblé avec eux mais aussi bien rigolé. Prenez votre petit déjeuner et ne laissez pas traîner vos baskets...
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Sur une île au large des côtes de la Colombie britannique, deux enfants débarquent pour l'été. Seuls. La dernière guerre y a laissé des traces. du vide surtout. Peu d'hommes sont rentrés. Les habitants vivent dans un passé poussiéreux, dans la mémoire de leurs proches disparus, avec mélancolie. L'arrivée de Barnaby et Christie va d'abord agacer, bousculer leurs habitudes puis insuffler un vent nouveau.
Barnaby, orphelin, doit rejoindre son tuteur – son oncle Sylvester – durant les vacances estivales. Il passe le reste de l'année dans un pensionnat. Son oncle quitte régulièrement l'île pour ses affaires, alors le garçon est confié à un couple d'épiciers qui voit en lui la réincarnation de leur fils perdu. Christie, elle, s'installe chez la dame aux chèvres afin de se remplumer un peu et prendre des couleurs avant de retrouver sa mère à la rentrée en ville.
Les deux seuls enfants de l'île se chamaillent beaucoup les premiers temps et enchaînent les bêtises. Les îliens échauffés par ces garnements font appel à l'unique représentant de l'ordre : le sergent Coulter. Ce dernier leur inflige une punition : nettoyer le cimetière. Une pénitence qui va rapprocher les deux enfants. Ils lèvent tous les deux le voile sur leur vie. Des vies où la mort, la violence, l'alcool, la solitude, se sont immiscés. Des enfants qui ont grandi trop vite, et se méfient des adultes. Une amitié se tisse jour après jour et se scelle par un pacte : tuer ensemble l'oncle de Barnaby avant qu'il ne le tue. Car le jeune orphelin doit hériter à sa majorité d'une grande fortune laissée par ses parents, et son oncle, un monstre selon les dires de Barnaby, la convoite depuis fort longtemps… Bientôt, les enfants font la connaissance d'Une-Oreille, un couguar extrêmement dangereux. Alors qu'une battue est organisée pour le traquer, Barnaby et Christie s'attachent à lui, lui donnent des gâteaux, des caresses et glissent autour de son cou un collier de pâquerettes…
Cette histoire écrite il y plus de cinquante ans est un enchantement. L'atmosphère y est sombre et tendre à la fois, la palette d'émotions est grande, les personnages hauts en couleur, la magie se mêle subtilement au réel, la mort rôde, la survie s'installe, l'humour noir fuse… Un roman d'aventure aux influences gothiques, captivant élégant et délicieusement impertinent.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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