À sa naissance (à Montréal) les parents de Baby avaient à peine quinze ans (ce qui explique l'immaturité de ceux-ci, quant au choix douteux de son prénom …) Sa mère est morte un an plus tard. Son père n'aime pas en parler. À présent, Baby a douze ans et vit avec Jules, son père-enfant. Ils vont devoir déménager d'urgence, Jules ayant revendu les guitares qu'un ami lui avaient confiées, ainsi que toutes ses affaires (persuadé que ce dernier ne viendrait jamais les récupérer …) Jules a peur des représailles …
Bien qu'acco à l'héroïne, Jules tente de se montrer un père aimant, malgré son manque total du sens des responsabilités …
Longtemps, Baby s'est crue heureuse. Jusqu'au jour où Jules a été diagnostiqué tuberculeux et où elle a été placée dans une famille d'accueil, à Val-des-Loups. Quatre mois plus tard, Baby rejoindra son père à Montréal. de déménagement en déménagement, de désillusion en désillusion, l'année qui suivra sera une véritable descente aux enfers pour Baby et Jules. Leur relation va se dégrader, la pré-ado va plonger dans un gouffre sans fin …
Y aura-t-il enfin une lueur d'espoir pour ces deux accidentés de la vie ? …
Un roman dont la narratrice est une petite fille au grand coeur, victime des adultes et de la confiance qu'elle pense pouvoir leur octroyer … C'est profondément touchant, les mots de ce récit sont très justes. Une intrigue particulièrement marquante et difficile à oublier, une fois la dernière page tournée …
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Baby évolue dans un monde glauque et pauvre, dans certains quartiers de Montréal. Elle le dépeint pourtant avec poésie et une certaine légèreté, sans jérémiades incessantes. Sans avoir une intrigue complexe, le livre est si prenant que lorsqu'il s'achève, on en voudrait encore, encore de ce joli ton plein d'imagination et de ces situations loufoques.
Je recommande !
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Article à chaud après une lecture quasi sous apnée ! Baby, jeune demoiselle de douze ans, un pied dans l'enfance, l'autre dans l'adolescence vit à Montréal dans ce qui semble être les années 80. Elle vit avec Jules, son très jeune père (elle est apparue dans sa vie quand il avait quinze ans ans et sa mère est décédée peu de temps après sa naissance) qui tente, tant bien que mal de l'élever. Cette famille un peu "bancale", un peu "boîteuse" vit dans un quartier peu recommandable, changeant de lieux d'habitation selon les fluctuations de "leur fortune". La dite fortune n'est jamais très élevée car Jules est accro à l'héroïne, enchaîne les petits boulots et quand nécessité prévaut, fait les poubelles. Baby pousse comme une fleur sauvage, sans réel cadre et, faute d'avoir connu un environnement plus sain, considère comme normal d'être vêtue de vêtements improbables, de puer un peu, de passer Noël à la Mission, une association d'aide aux plus démunis et de sympathiser avec des souteneurs, des prostituée, des dealers ou d'autres enfants cabossés par la vie. Elle est heureuse tant qu'elle est avec son père et que son imagination transforme ce quotidien sordide en un univers extraordinaire. Son passage à l'adolescence va lui ouvrir les yeux sur la laideur de son monde et l'entraîner dans une spirale dévastatrice qui ne trouvera sa fin que dans une rupture avec son père, son milieu et sa ville....
Baby, poor little baby, emporte avec elle le coeur du lecteur !
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Une nouvelle traduction québécoise du premier roman de Heather O'Neill. J'y ai reconnu le style de l'autrice ainsi que ses thèmes habituels, soit l'enfance et les problèmes sociaux, qui sont peut-être traités de façon un peu plus frontale que dans ses autres livres.
Ce récit d'adolescence met en lumière le contraste entre l'innocence de l'enfance, que la protagoniste n'a pas encore tout à fait quitté, et la réalité impitoyable dans laquelle elle évolue. Il y est question de pauvreté, de dépendance, de relations toxiques et d'autres sujets sensibles. Les tabous sont levés sans ménagement, et certains passages sont assez dérangeants. J'ai beaucoup aimé suivre les déboires crève-coeurs de cette jeune fille dans un Montréal de misère où les tragédies s'illuminent parfois de petites lucioles de bonheur.
Dans la deuxième partie, l'autrice parle de sa propre jeunesse et de sa relation avec son père, qui ont visiblement servi d'inspiration à ce livre. J'ai trouvé ces confessions personnelles particulièrement intéressantes et vraiment touchantes.
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Un tres belle histoire d amour d'une petite fille pour son pere. Parfois un peu douloureux a lire mais la douceur et la force de vie de Baby emportent tout et nous emporte surtout ...
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