« Je ne suis pas vraiment censée être en vie : tout cela est posthume. » (p. 208)
elle pensait à Cressida, refusant de sourire devant les photographes.
L'une d'elles illustrera votre nécrologie. Impossible de sourire à son propre enterrement.
elle se dit alors que les guerres étaient monstrueuses et qu’elles faisaient des monstres de ceux qui les livraient.
L'enquêteur avait été un incroyant plein de mépris -un "athée militant"- quand il avait quitté le séminaire et l'Eglise catholique; à présent, des décennies plus tard, il avait toujours le même mépris pour les institutions religieuses, mais davantage de compréhension pour les individus à qui la foi religieuse était indispensable.
PP. 280-281
[...] L'éternité n'a rien à voir avec le temps. Ceci -cet endroit où nous sommes- n'est qu'un endroit et un moment du temps. Il ne durera pas et ne peut m'emprisonner.
P.252
Dans Friendship Park, sur les marches du majestueux belvédère victorien, une jeune femme se fait photographier dans une robe blanche éblouissante - une jeune mariée en fait, avec son compagnon [...] A mon insu, mon pied a relâché sa pression sur l'accélérateur, je ne m'en aperçois que lorsque Arlette me sort de ma rêverie: Oh oui, n'est-ce pas, qu'ils sont beaux!
Elle semblait vouloir en dire davantage. Oh oui, n'est-ce pas, qu'ils ont du courage de prendre ce risque?
Tous les parents le savent: il y a des enfants faciles à aimer et des enfants qui réclament des efforts.
Il y a des enfants radieux comme Juliet Mayfield. Sans malice, sans ombre, heureux.
Il y a des enfants difficiles comme Cressida. Qui semblait avoir sucé l'encre de l'ironie.
Les enfants lumineux et heureux vous sont reconnaissants de votre amour. Les enfants sombres et tortueux doivent mettre votre amour à l'épreuve.
P. 54
Tous les parents le savent : il y a des enfants faciles à aimer et des enfants qui réclament des efforts.
Le combat contre la terreur est un combat contre les ennemis de la morale américaine : la foi chrétienne. Quelque part dans cet endroit perdu, abandonné de Dieu, il y avait les imams des terroristes d'Al-Qaïda qui avaient fait sauter le World Trade Center. Par haine pure, pour détruire la démocratie chrétienne américaine, comme les païens de l'Antiquité avaient espéré le faire, des siècles plus tôt. La Rome impériale antique du temps des gladiateurs : on devait mourir pour sa foi. Leur aumônier le leur avait expliqué : c'était une croisade pour sauver le christianisme. Le général Powell avait déclaré que les États-Unis n'avaient pas le choix, qu'ils avaient été contraints à une riposte militaire. Les États-Unis ne feront jamais de compromis avec le mal. Pas d'autre choix que d'envoyer des troupes avant que Saddam, le dictateur fou, ne déchaîne ses armes de destruction massive : bombes nucléaires, gaz chimiques et guerre bactériologique.
"Il était malade de honte. Malade de culpabilité. Amassée en lui comme dans un égout bouché. Il ne pouvait s'en débarrasser.
Mieux valait mourir. Mieux aurait valu mourir... "au combat".
Maintenant c'était trop tard. Il avait été tué mais n'était pas mort - pas tout à fait.