" Personne ne sait grand chose sur Zénon d'Elée. C'était un contemporain de Socrate, et ils se ressemblaient beaucoup, au fond, des hommes qui poussaient les autres à réfléchir... et qui, du coup, se faisaient des ennemis. "
" papa ! Si "connaître le bien, c'est vouloir le bien", lança Cressida à son père au début d'un repas - pourquoi y a t-il autant de mal dans le monde ? Et de stupidité ?"
Il nous est nécessaire d’être farouchement aimé par une personne pour exister.
Cressida comprenait à la façon dont parlait son père, à la façon dont son intonation, d'ordinaire sardonique, vibrait d'une tendresse contenue, que Zeno Mayfield tenait Socrate en haute estime. Elle objecta d'un ton sec : « Si c'était quelqu'un d'aussi extraordinaire, pourquoi a-t-il été arrêté et condamné à mort ? » et Zeno dit, avec un clin d'œil à la tablée : « Ainsi en va-t-il de nous tous ! Plus on est extraordinaire, plus on vous méprise. Où est ma ciguë ? » Et il empoigna son verre de bière mousseuse pour faire rire son petit public.
La vie n’est qu’un songe, un peu moins inconstant.
(Qui avait dit cela ? Des siècles plus tôt ? Pascal ?)
(Lequel avait aussi dit "Quand tout se remue également, rien ne se remue en apparence.")
Sa femme ne lui faisait pas confiance, il le savait. Mariée avec lui depuis plus d'un quart de siècle... Arlette lui faisait moins facilement confiance qu'au début.
Car elle le connaissait, maintenant − jusqu'à un certain point. Connaître certains hommes amène assurément à ne pas leur faire confiance.
[...] L'éternité n'a rien à voir avec le temps. Ceci -cet endroit où nous sommes- n'est qu'un endroit et un moment du temps. Il ne durera pas et ne peut m'emprisonner.
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Il ne voulait pas d'avocat. Avocat égale culpabilité.
Avocat égale honte, et avocat égale culpabilité.
On dirait qu'ils se moquent éperdument de savoir si un accusé est véritablement coupable... une fois qu'un jury ou un juge l'a déclaré tel. Pour ces Etats l'innocence d'un homme n'est pas le critère déterminant de son exécution.
Difficile pour Zeno Mayfield qui avait atteint sa majorité dans les dernières années cyniques de la guerre du Vietnam de comprendre ce qui pouvait pousser un jeune homme intelligent comme Brett Kincaid à s’engager volontairement dans l’armée. Pourquoi, alors qu’il n’y avait pas de conscription ! C’était de la folie.
Il voulait « servir » le pays… le pays de qui ? Quel fils ou fille d’homme politique s’était engagé dans les forces armées ? Quels étudiants ? En 2002, déjà, on pouvait se douter que la guerre serait faite par les classes pauvres, sous la supervision du ministère de la Défense.