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Depuis le temps que j'avais envie de découvrir cet auteur, je dois dire que cela a été en quelque sorte le "coup de foudre".

Recueil composé de dix nouvelles, sans aucun lien entre elles si ce n'est qu'elles sont toutes asses "glauques", parfois sordides mais extrêmement fascinantes. La plupart du temps, James Carol Oates nous laisse sur notre faim afin d'aiguiser l'imagination du lecteur, ce qui peut parfois le frustrer mais aussi le rendre créatif car souvent les "non-dits" sont ce qu'il y a de plus intéressant et de plus obsédant (cela s'avère vrai tant au cinéma que dans la littérature).
La nouvelle qui m'a le plus marquée est celle qui porte le non du recueil "Étouffements". Je l'ai trouvé prodigieuse, macabre à souhaits et avec un retournement de situation auquel le lecteur est loin de se douter...

Bref, vous l'aurez compris, j'adore !!! A découvrir !
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Ces nouvelles ont été publiées dans différents journaux et magazines avant d'être regroupées dans une publication unique. Vous y trouverez :
Une femme qui avertit son premier amour qu'elle est prête à se venger, plus de 20 ans après,
Une intrusion dans une maison vide,
Le souvenir envahissant d'un premier époux,
Une partie de poker où l'avantage change de camp,
Une enfant qui accuse sa mère d'infanticide,
Un interrogatoire qui tourne mal,
Un neveu dont il est urgent de se débarrasser,
Une fille partagée entre son père en prison et sa mère qui refait sa vie,
Une sordide agression sexuelle,
Un soldat gravement blessé qui ne reconnaît pas les siens.

Évidemment, ce ne sont jamais de jolies histoires. « Tant qu'à vous donner délibérément un dur fardeau à porter, on imaginerait que Dieu vous donnerait aussi la force de le faire, non ? C'est ce qu'on imaginerait. » (p. 134) Évidemment, le pire de la nature humaine s'exprime toujours sous la plume de Joyce Carol Oates. Évidemment, ça rend nauséeux. « Quand les filles boivent, elles hurlent de rire. Comme des oiseaux qu'on massacre, elles hurlent de rire. Les filles défoncées hurlent de rire. Et quand elles font l'amour, elles hurlent de plaisir, du moins Jess avait-il des raisons de le croire. » (p. 203) le plus terrible est que cela ne semble pas si improbable. Ce qui est écrit pourrait se lire en première page d'un journal : ce sont d'affreux faits divers pourtant tristement probables. Et le talent de l'autrice est de mettre les mots justes sur l'innommable.
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*** Petite chronique dans le cadre de Masse Critique Babelio ; je remercie donc le site, et les Éditions Philippe Rey ***

J'avais très envie de découvrir cette auteur(e), et j'apprécie beaucoup les nouvelles, deux excellentes raisons pour cocher ce livre pour le MC d'octobre 2012 !
J'ignore si beaucoup de recueils font partie de sa biblio, mais celui-ci est sa dernière publication, sortie en octobre dernier en traduction française, et publié en 2010 en VO. Il a d'ailleurs paru sous le titre originel "Give Me Your Heart", titre de la nouvelle ouvrant le recueil, alors qu'en français, c'est le titre d'une autre nouvelle (la 4ème) qui a été choisi, "Étouffements" : ce n'est pas un choix anodin, un tel titre est assez "accrocheur", plutôt que "Donnez-moi votre coeur"...!
Ce recueil reprend 10 nouvelles parues dans différentes revues, entre 2005 et 2008, dont je ne vous parlerai pas une à une, pour ne pas déflorer le livre, mais ce qui rend l'écriture d'une "chronique" un exercice d'autant difficile !

J'ai plongé la tête la première dans l'ouvrage, très motivée, avec ce désir d'être surprise, remuée, mais je suis restée totalement extérieure et hermétique, j'ai trop souvent trouvé cela caricatural, ou "déjà-vu", donc peu m'importaient la suite et la chute des histoires... ce qui est tout de même bien dommage lorsqu'on lit une nouvelle ! J'ai donc été trop souvent agacée, ou frustrée...

Car les différents thèmes sont plus qu'alléchants ! Dans toutes ces nouvelles planent une tension, une menace, une angoisse, qui découlent de blessures enfouies derrière des vernis, des simulacres.
Le poids du passé est prégnant, vieux souvenirs ou fantasmes, refoulés ou à l'inverse ruminés, des "victimes du passé", blessées, mauvaises, vengeresses, aigries, frustrées, colériques, rageuses, haineuses, etc., au bord de la folie ou de la paranoïa, ou du délire de persécution. Cette position de "victime" est toujours ambivalente, elle alimente leur rage, mais elles semblent en fait s'y complaire, inconsciemment, pour pouvoir enfin s'en "servir" en retour, enfin l'expulser.

Mais si ce recueil m'a fait suer, ce n'est pas de sensations fortes, mais plutôt suer au sens d'ennuyer... Il m'a vraiment "manqué quelque chose", un charme, des subtilités ; ces histoires m'ont paru surfaites, dans ce contexte de courts récits. Je les ai trouvées trop courtes pour que je m'y installe, et inversement trop longues pour l'intérêt que je pouvais trouver à m'installer dans une simple parenthèse. Il m'a trop souvent manqué l' « autour » pour que ces pages prennent sens, elles auraient pour moi justement fait sens au milieu d'un plus long récit. En elles-mêmes, coupées de toute vraie histoire, je n'en ai donc pas du tout perçu ni l'intérêt, ni la portée. Comme 'démembrées'...

La seule nouvelle qui a su me happer a été "Strip Poker", je l'ai d'ailleurs trouvée très cinématographique, mais elle m'a laissée sur ma faim elle aussi, malgré un bon départ et un bon déroulement.

De plus, j'ai été très très déçue de la forme ! le vocabulaire m'a paru plus que maigre, l'écriture et le style m'ont désappointée, j'ai même trouvé certains passages d'une pauvreté assez déroutante, certaines constructions sont bancales et lourdes, et des répétitions d'adjectifs basiques dans le même paragraphe lestent encore le récit, et m'ont empêché une lecture fluide et agréable. (Mais c'est toujours le problème de ces ouvrages traduits, on ne sait jamais vraiment si le traducteur en est plus ou moins "responsable"... c'est pourtant ici Claude Seban, traductrice d'une grande partie de ses ouvrages...) Mais pour une enseignante en littérature, j'ai trouvé ça assez perturbant...! le site de son éditeur Philippe Rey m'apprend même qu' « elle figure depuis des années sur la courte liste des Nobélisables » , j'en suis donc personnellement plus que surprise, au regard de ce recueil. Certes, l'écriture est "propre" mais je ne lui ai trouvé aucun charme, aucune "patte", aucun "style", et bien au contraire, je l'ai trouvée "passable". Heureusement, j'ai lu d'autres livres en parallèle, entre deux nouvelles... dont les richesses de styles m'ont donc d'autant conquise, "comparativement" !

J'ai sans doute dû trop fantasmer et projeter, face à cette auteur(e), à ce titre et à cette couverture, m'attendant vraiment à être remuée, choquée, dans leurs sens positifs. Son contenu m'a paru bien trop terne face à mes attentes...

Je n'ai lu qu'une dizaine de recueil de nouvelles cette année, mais c'est celui qui m'a le moins conquise.
Je tenterai toutefois de relire Oates, mais "sur la durée", dans une histoire qui prend le temps de s' "installer", c'est-à-dire un roman, pour essayer de me défausser de mon non-enthousiasme, comme "Les chutes" par exemple, prix Femina Etranger 2005, qui avait charmé le Club de Lecture Babelio cet été.
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Et encore un recueil de nouvelles !!!

Mais cette fois-ci je n'ai que du positif à dire. Je n'avais jamais rien lu de Carol Joyce Oates et pourtant elle n'est pas une inconnue pour moi. Depuis des années, ces romans passent entre mes mains mais je ne sais trop pourquoi je n'avais pas encore tenté l'expérience. C'est chose faite maintenant avec ce recueil de 10 nouvelles.

Un recueil de nouvelles qui ne laisse pas indifférent tant des sentiments différents se succèdent dont notamment l'angoisse avec la nouvelle « Strip poker » qui m'a particulièrement marquée.

L'angoisse monte de pages en pages tant on redoute le passage à l'acte de certains personnages qui sont pourtant inévitables. L'auteur nous met face à des sentiments négatifs très forts et nous en montre les conséquences extrêmes avec une telle maitrise qu'on ne peut lâcher le recueil avant de l'avoir entièrement terminé.

Et pour une fois, toutes les nouvelles ont une vrai fin qui ne laisse pas de doutes.


Cette lecture a été rendu possible par les Dialogues Croisés
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Un recueil de plusieurs nouvelles.
Ici, du sombre, du morbide, du glauque, du lugubre, de l'angoisse, de l'inquiétude.
Une très bonne lecture, rapide et simple.
L'écriture est fluide.
Le style de l'auteur a été une découverte et j'ai beaucoup apprécié.
J'ai adoré.
Je ne peux que vous le conseiller.
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« Etouffements » Joyce Carol Oates (340 pages, Points)
Première lecture de cette auteure américaine, ici une dizaine de nouvelles, une découverte brûlante. Les personnages sont le plus souvent des victimes, même si certaines d'entre elles, enchaînées par le carcan de la vengeance, vont se faire bourreaux. Victimes d'un milieu défavorisé, de la guerre, du viol, de l'abandon, de la trahison, du désamour, de l'inculture. Parfois on sent le drame venir, et il ne vient finalement pas, ou pas encore dans le cadre du récit, et la nouvelle se termine provisoirement en queue de poisson, mais demain ?... Parfois ce qui semble inéluctable se produit, l'horreur attendue survient. On accompagne les anti-héros de JCO le plus souvent avec une certaine empathie, d'autant que ce sont eux les narrateurs des drames. L'auteure va fouiller aux tréfonds les moins reluisants de l'âme humaine, en même temps qu'elle semble nous faire saisir les impasses dans lesquelles, bien malgré eux, ses personnages sont coincés. Ils ont tous « le coeur dans un étau » (et le lecteur avec). La prison, l'alcool, la drogue, la jalousie, le handicap sont les barreaux derrière lesquels ils étouffent. C'est le plus souvent très dur, violent même, c'est écrit dans un style très épuré, et oral, sans fioriture, et c'est terriblement efficace. Un portrait terrible d'une certaine Amérique désenchantée.
Les romans de JCO vont donc épaissir encore ma PAL.
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Que le coeur de l'homme est creux et plein d'ordure

Passée la 1ère nouvelle délicieusement sadique ; cette peur qui est partout, insinuée au compte-goutte par la narratrice à son ancien amant, les autres nouvelles surfent un peu moins, et pas assez à mon gout sur le suspense et la torture psychologique.

Reste une peinture rude et sans aucune complaisance d'une galeries de personnages tous moins sympathiques les uns que les autres. La société américaine avec ses dérives et ses excès, planqués au fond de nulle-part

Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est pas mal. J'ai préféré Un gout de rouille et d'os de Craig Davidson, mais ce recueil n'est somme toute pas si mal. Je recommanderais peut-être de finir la lecture par la 1 ère nouvelle.
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Peut être les nouvelles je n'ai pas accroché, trop court, pas assez approfondi pour moi
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Etouffements est un recueil de 10 nouvelles, parues entre 2005 et 2008 dans différentes revues américaines. Elles sont de longueurs inégales (certaines font 8 pages et d'autre 50) mais dans chacune se profile un sentiment d'angoisse et/ou de malaise.
C'est une nouvelle épistolaire qui ouvre ce livre. Donnez-moi votre coeur est intriguante. Il s'agit d'un lettre dans laquelle plane une menace, celle d'une femme qui rêve de justice depuis 23 ans. Dans Cerveau/fendu (la plus courte des nouvelles) le lecteur est confronté à un acte terrible de violence imaginé ou prémonitoire. le premier mari évoque particulièrement bien la jalousie d'un homme (réveillé par une photo devenue une obsession) face au premier mari de sa femme. Il y a là une crédibilité qui fait froid dans le dos. Strip Poker ou comment une jeune fille de 14 ans se retrouve entrainée dans un jeu malsain de stip poker avec des garçons beaucoup trop âgés et comment elle va finir par se déshabiller. Etouffements est l'histoire d'une amnésie de 30 ans, qui prend fin quand Alva découvre que l'enquête du bébé aux lapins roses, jamais élucidée, est rouverte. Elle se souvient ou croit se souvenir. Tétanos est l'histoire d'un enquêteur des services sociaux tentant de venir en aide à un enfant arrêté, jusqu'à ce qu'une phrase de trop fasse basculer l'entretien. La chute est le récit (plutôt long) d'une famille, d'une grande famille dont le neveu attardé, grand gaillard simple et attachant est au coeur des préoccupations et des angoisses (notamment celle de Lizabeta, la très jeune mère de famille). Je n'arrivais ici pas à savoir d'où venait le danger et comment tout cela allait se terminer mais je sentais qu'un drame se dessinait dans cette famille. Nulle part concerne la jeune Miriam et les choix qu'elle envisage pour son avenir et celui de sa mère. Elle tangue entre la haine (à la limite du meurtre) et l'amour, et lorsque l'on a 15 c'est loin d'être évident. Sang est incroyable (oui, c'est le mot parfait). C'est l'histoire de Jess, qui va payer à la place d'un autre. Et enfin, Veine Cave met en avant le disfonctionnement psychique d'un homme revenu de guerre avec les honneurs.

Le rapport aux autres (conjoint, mère, filles, garçons…) et les sentiments d'étouffement, de haine, de jalouse, de folie donnent une atmosphère lourde à ces nouvelles. J'ai trouvé que les rapports aux hommes étaient particulièrement présents et au père en particulier. Il y a beaucoup de familles brisées ou sur le point de se briser. ....
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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Premier livre de Joyce Carol Oates que je lis.
Dix nouvelles réunies dans un recueil.
Impossible pour le moment de terminer ce livre ; trop glauque, trop noir, trop angoissant. Je n'ai éprouvé aucun plaisir à lire ces pages.
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