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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayant été émue par le film tiré de ce petit livre, j'étais curieuse de connaître mieux cette Sylvie Ohayon. Et je ne le regrette pas, car c'est un "personnage", cette fille ! Intelligente, courageuse, bosseuse, drôle et sincère, qui a su écrire un récit émouvant mais jamais mièvre, rythmé et édifiant. Elle y raconte sa vie de petite fille née dans les années 1970 au sein d'une famille juive d'Afrique du Nord qui vit dans la cité de la Courneuve. Élevée par une mère paumée, une grand-mère aimante, un beau-père maltraitant, elle avance comme un char d'assaut, rien ne l'arrête. Elle comprend très vite que la porte de sortie, c'est le travail et son intelligence. Belle leçon, même si le but de son livre n'est pas du tout d'en donner, des leçons. Elle écrit sans prétention, en tout cas sans prétendre être ce qu'elle n'est pas, mais ça fait mouche. Vraiment chouette.
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C'est à Lilly que l'on doit le fameux "regardez-moi dans les yeux, j'ai dit dans les yeux" mais avant d'être une créative en vogue, Sylvie est une gamine de la banlieue avec une enfance détestable. C'est à la Goulette en Tunisie que commence sa lointaine histoire, ses grands-parents juifs séfarades arrivent en France exilés du soleil dans la cité des 4000 à la Courneuve, leur fille ainée tombe enceinte d'un arabe et, après un séjour en hôpital psychiatrique, elle va se marier et faire adopter sa fille par un catholique brutal. C'est dans ce bouillon de culture que grandit Sylvie entre les coups sadiques d'un beau-père et la générosité insondable d'une grand-mère juive orientale qui confectionne des gâteaux farcis à l'amour. Mais personne n'empêchera les violences physiques et l'humiliation de pleuvoir, personne non plus ne viendra chercher la petite à l'école. Tentative de suicide, anorexie seront au rendez-vous de sa jeunesse. Ce livre semble fait pour soigner les plaies de la petite Lily ou Lélé comme le dit son grand-père à cause de l'accent et c'est tellement joli à entendre, de pardonner. "Je crois que quoiqu'on fasse on reste à la merci de son enfance" mais"Romain Gary avait raison. Il faut aimer. Farouchement. C'est la seule façon qu'on aura de s'en sortir" . C'est un livre intelligent , positif, on rit, on pleure, on se sent en terrain de connaissance c'est sans doute parce qu'à sa façon ce roman est une déclaration des droits de l'homme.
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Sylvie Ohayon, dans ce premier roman, livre un hommage à sa famille, Moïse son grand père, Margot sa grand-mère, Micheline sa mère, tous nés en Tunisie. Elle raconte…. elle raconte son enfance d'enfant non désirée. Née sous X, elle a failli être abandonnée et adoptée. Sa mère, trop jeune et trop naïve, se retrouve enceinte à 17 ans, d'un jeune homme kabyle. le grand père veut faire adopter l'enfant, qui lui rappelle trop la honte de sa fille et de son propre déshonneur. Heureusement la grand-mère veille et convainc le grand père de récupérer l'enfant. Sylvie Ohayon nous raconte ensuite son enfance dans la cité des 4000, son beau-père qui la bat ; sa mère, amoindrie par un séjour en hôpital psychiatrique, a perdu tous ses repères et n'intervient pas.

Elle raconte aussi ses joies dans une famille nombreuse et exubérante, ses amis de la cité, ses professeurs (d'école mais aussi de danse ….) et les épreuves également : suicide de sa tante, démission de sa mère.

Loin d'être larmoyant, ce livre nous dit que c'est possible, possible de grandir et de s'épanouir dans un environnement difficile et très pauvre. Car si les conditions matérielles et quotidiennes de Sylvie sont difficiles, elle grandit entourée de l'amour de ses grand parents (et à sa manière de l'amour de sa mère). L'école et la solidarité sauvera Sylvie, la petite fille sans père. Elle trouve des moyens de s'en sortir en lisant Dino Buzzati, Flaubert, Albert Cohen, Hugo, en écoutant Jean Jacques Goldman, Léo Ferré et bien d'autres.

En conclusion, ce qui m'a le plus touché sont les souvenirs de Sylvie, ses souvenirs d'école, d'amis, études, premiers boulots, de livres aussi et de musique. Un mélange de réflexions intéressantes sur la vie avec un ton qui alterne avec une gouaille toute banlieusarde, un discours que l'on entend dans le milieu de la pub et de solides références littéraires. Pour moi, une grande réussite, je me suis immergée dans ce bouquin pendant deux jours
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
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J'avais aimé le film et c'est par hasard que j'ai trouvé le livre.
Ce récit autobiographique est écrit dans un style oral et direct, on a l'impression qu'une amie nous fait des confidences sur son passé. Comme dans une discussion, elle fait des digressions, revient sur des détails, est parfois brouillon...cela peut rendre la lecture difficile. D'autant plus qu'on sent véritablement l'émotion de l'auteur,certaines anecdotes dégagent beaucoup de ressentiments et de colère. Personnellement j'ai adoré cette façon de raconté très réaliste.
Ce livre est assez spécial, l'auteur nous raconte des details de sa vie, au point de frôler parfois le voyeurisme mais sans toute fois chercher à se faire plaindre par les lecteurs ou tomber dans le pathos. Elle narre son histoire et libre à chacun de l'interpréter à sa façon. Au lieu de me focaliser sur le coté revanchard et mégalo que j'aurais pu percevoir, j'ai préféré voir en ce texte un travail sur soi même, je pense que l'auteur a cherché a exorciser son enfance et tout les drames et les traumatismes qui lui sont rattachés.
J'ai beaucoup aimé voir l'évolution de cette self made women,passant de la Courneuve à place Vendôme en une seule vie. J'ai une faiblesse pour les récit de familles très dysfonctionnelles et les destins de femmes courageuses.J'ai beaucoup aimé ce livre qui même en étant parfois perturbant fait réfléchir et «donne envie d'essayer».
Un livre touchant et intelligent que vous adorerez ou détesterez.
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Bizarre. Laisse un malaise
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