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Madame Sylvie Segala,Ohayon, pardon. Je vous présente toutes mes confuses pour ce lapsus, Ô combien révélateur de l'impression que l'histoire de votre vie m'a donnée. Je vous ai trouvée outrecuidante, hautaine aussi. Aujourd'hui encore, je cherche à comprendre le message, s'il y en avait un, dans les pages de votre bouquin et à quelle tranche d'âge le destiniez-vous ?

Tout cela avait pourtant bien commencé, pas pour vous je vous le concède. L'arrivée en France, et ce, pour un avenir meilleur, de vos grands-parents tunisiens de confession juive, de votre conception et de votre naissance. J'y ai vu et ressenti une certaine analogie avec mes propres ascendants sans le sou,venus d'Italie, reproducteurs prolifiques, parqués avec d'autres compatriotes dans de misérables cahutes et, ma naissance, non désirée, ni espérée par ma mère qui, selon les médecins ne pouvait plus engendrer suite à la naissance de ma soeur, mais que voulez-vous ? "l'avortement n'existait pas en 1972 ", année de ma conception, et c'est avec ces propos maternels qu'il m'aura fallu me construire. Là s'achève la pseudo similitude. Car, voyez-vous contrairement à vous, je n'ai rien à prouver aux autres, ni à moi-même, car selon votre vision et vos propres mots " ma petite ballade de condamné à mort " m'apporte du bonheur, pas besoin d'être couverte d'or et de diamant, de sacs griffés, de vêtements Haute Couture ni de Rolex afin de réussir sa vie, réussir sa vie consistant selon moi à être heureuse, ce que je suis.

Je pensais y trouver comme une sorte de guide, je n'y ai vu qu'esbroufe, superficialité et orgueil transpirant à chacune de vos pages, que je vais résumer par : Son amour, sa gloire et sa beauté.......
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Dans ce roman autobiographique Sylvie Ohayon nous raconte son parcours atypique, de sa naissance dans une cité de Seine-Saint-Denis à la réussite insolente qui la mène vers les beaux quartiers parisiens.
Née dans les années 70 d'une mère juive et d'un père musulman, Sylvie grandit sous la férule d'un beau père chrétien. C'est un homme violent, fils de paysans collabos, un beauf dans toute sa splendeur qu'elle refusera toujours d'appeler "papa". Parce qu'il la déteste et lui prédit un avenir voué au trottoir, elle a la rage d'apprendre, de réussir à l'école pour s'extraire de la crasse ambiante.
Sylvie Ohayon est bavarde, très bavarde. Elle aime parler d'elle et des siens. Son roman est écrit d'une manière un peu brouillonne, comme si elle nous racontait son histoire de vive voix. Elle enjolive, invente, digresse, moralise et traîne parfois en longueur. Si le ton est très familier, souvent vulgaire, afin de ne pas trahir la voix de la gamine de banlieue qu'elle a été, l'auteur ponctue son récit de références littéraires bien senties pour nous montrer qu'elle n'est pas inculte ( DESS de Lettres modernes, quand même ! )
Son message est clairement: «quand on veut, on peut» , elle y croit fermement. Libre à elle .....
Je ne me suis pas trop ennuyée pendant cette lecture mais j'ai trouvé le style pas bien percutant, un peu nunuche à vrai dire . C'est dommage car je suis sûre que Sylvie Ohayon peut faire bien mieux.

Papa was not a Rolling Stone a été distingué par prix de la Closerie des Lilas en 2011 et adapté au cinéma par l'auteur elle même. le film est sorti en novembre 2014


En prime: le début de la chanson Papa Was a Rollin' Stone interprétée par The Temptations

C'était le trois septembre
Ce jour-là, je ne l'oublierai jamais, non jamais
Car c'est le jour où mon papa est mort
Je n'ai jamais eu l'occasion de le voir
Je n'ai jamais rien entendu de bon sur lui
Maman je m'en remets à toi pour me dire la vérité
etc....
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Ce livre est particulièrement troublant. Son genre n'aide en rien; il s'agit d'un roman autobiographique. Quelle est la part de roman ? La part autobiographique ? Et s'il s'agissait de l'autobiographie d'une mythomane ?

Chose certaine, Sylvie Ohayon a dû se construire des mythes pour résister à son contexte familial: Absence du père, présence d'un beau-père violent, le tout sous le sceau de la bâtardise au coeur de la cité la plus célèbre de France, icône du ghetto pour immigrés, les 4000 de la Courneuve.

Au début, on pense qu'il s'agit d'une banale histoire d'une self-made woman à la française, mais pas tout à fait. C'est avec le recul de la grande bourgeoisie - Sylvie Ohayon travaille dans la pub et a connu de bons mariages - qu'elle relate son histoire.

J'ai eu beaucoup de mal à me situer par rapport à l'auteure. de toute évidence, elle ne cherche aucune empathie. Au contraire, le ton est tellement empreint de ressentiment, de mépris, de rage, de violence, de haine, de revanche et de vengeance, qu'on a beaucoup de mal à se projeter dans le texte. A défaut, on arrive à comprendre à la lueur du récit, le caractère ambigu et égocentrique de l'héroïne.

Par contre, et ce malgré le fait qu'elle a énormément souffert d'un manque de reconnaissance, j'ai du mal à pardonner les raccourcis analytiques quand elle évoque Descartes ou Nietzsche. Puis, les moi, moi, moi, je, je, je, avec ma très grande clairvoyance, mon intelligence démesurée, ça saoule énormément à la fin.

Puis, il me manque certainement une bonne dose de "juiverie carabinée" pour apprécier ce personnage, voire cette personne qui ne me donne pas envie de croiser. Bonne chance à toi, Sylvie Ohayon, car j'ai un peu l'impression que tu n'es pas sortie de l'auberge.
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Je crois avoir pas mal de déveine dans mes choix de lecture dernièrement, après avoir trainé avec un livre de Yasmina Khadra parlant trop de politique à mon goût, je me suis dis que j'allais pouvoir me détendre avec Papa was not a rolling stone. Et c'est la ou je me suis fourvoyée lamentablement... J'ai d'abord été déroutée par le style de l'auteur très direct mais auquel on s'adapte plutôt bien au final, j'ai eu beaucoup de mal avec l'histoire de cet auto-fiction. Je n'ai ressentie aucune émotion, aucune empathie, cela m'a laissé froide tout au long de ma lecture. Je ne comprends ni le prix littéraire, ni l'adaptation en film.
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C'est un livre , de par son agressivité et son manque d'humilité , me gêne un peu toutefois il y a quelques réflexions sur la vie en général que je trouvais juste.
Il y a quelques temps , je lisais " tony hogan m a paye un ice cream soda avant de me piquer maman" kerry hudson et je me rappelle en refermant le livre que j'ai dit : c'est vraiment un très beau livre . Ce n'était pas le cas
avec le livre de Sylvie Ohayon

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Conte de fées moderne.

Dans cette biographie romancée, l'auteure raconte l'histoire d'un parcours, depuis la cité des 4000 à la Courneuve où elle a vécu son enfance et son adolescence, jusqu'aux « beaux quartiers » de la capitale. Si elle côtoie aujourd'hui les « nantis », elle n'a pas oublié d'où elle vient, ni comment elle a réussi à « s'en sortir ».
Le ton est léger, voire familier, mais le propos est sérieux. Autour d'un parcours singulier, il est question du multi-culturalisme et de la vie dans un grand ensemble dans les années 80 : « la violence dans les cités n'est pas celle décrite dans les journaux », c'est aussi une violence domestique et le parcours chaotique de gamins livrés à eux-mêmes.
« Bâtarde » d'un père kabyle qu'elle n'a jamais connu et d'une mère juive mariée à un « beauf » catholique (sur le papier), qui la frappe chaque jour parce qu'elle refuse de l'appeler « papa », la jeune Sylvie décide de suivre les conseils de son grand-père : se trouver un héros, quelqu'un à admirer, et ne jamais renoncer. Avec courage et détermination, elle se choisit donc des parents de substitution, et entreprend de vivre ses passions : lire les grands auteurs français, bien travailler à l'école, dessiner des bijoux, danser. « On taille ses vêtements dans les costumes de ceux qui nous font grandir » : l'humour et les aphorismes embarquent le lecteur dans la danse. On ne pleure pas forcément, on ne rit pas non plus, mais à chaque page l'émotion affleure. On referme le livre conquis : en dépit des cartes que le hasard lui avait distribuées, l'auteure a su jouer de façon à ne pas perdre la partie.
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Ayant été émue par le film tiré de ce petit livre, j'étais curieuse de connaître mieux cette Sylvie Ohayon. Et je ne le regrette pas, car c'est un "personnage", cette fille ! Intelligente, courageuse, bosseuse, drôle et sincère, qui a su écrire un récit émouvant mais jamais mièvre, rythmé et édifiant. Elle y raconte sa vie de petite fille née dans les années 1970 au sein d'une famille juive d'Afrique du Nord qui vit dans la cité de la Courneuve. Élevée par une mère paumée, une grand-mère aimante, un beau-père maltraitant, elle avance comme un char d'assaut, rien ne l'arrête. Elle comprend très vite que la porte de sortie, c'est le travail et son intelligence. Belle leçon, même si le but de son livre n'est pas du tout d'en donner, des leçons. Elle écrit sans prétention, en tout cas sans prétendre être ce qu'elle n'est pas, mais ça fait mouche. Vraiment chouette.
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Papa was not a rolling stone de Sylvie Ohayon (Fayard) et même pas un Beatle…
Vous dire que je n'ai pas aimé, point, ce serait un peu court et un peu injuste.
Après tout, l'auteur a probablement ( ?) mis du temps pour l'écrire. de la patience. de la sueur (re ?). Des larmes (re ??). Oui mais non comme dirait Mylène.
Tout cela n'est pas possible. le livre a reçu le prix Lilas. Celui de la Closerie. Mais ils avaient tous bu ou quoi ce jour là ?
De l'avis même de l'auteur, celle-ci a des difficultés avec la syntaxe. C'est bien la lucidité à ce point. Au moins, nous sommes avertis. Mais si ce n'était que ça… Mal écrit, mal construit, truffé d'invraisemblances : l'auteur (elle est aussi l'héroïne de son roman, oui, oui) possède une splendide chevelure. Deux pages plus loin, hop, plus de cheveux sans aucune explication. Bon, me direz-vous, elle a pu aller chez le coiffeur. Ok. A 9 ans, la gamine s'exprime comme un adulte de 18. Bien sûr. Se sort de situations périlleuses grâce à son intelligence, sa maturité, son bagout. N'en jetez plus.
La narration est saturée de phrases toutes faites et de conseils à 2 € qui, en toute honnêteté me donne envie de lui coller des beignes. Tant d'autosatisfaction me laisse pantoise : je résume, l'auteur était une enfant géniale, très intelligente, jolie, drôle et est devenue une adulte très très riche (on passe sur les signes extérieurs jogging et diamants, bang ! bang !) en dépit d'une enfance pas facile.
Peut-être que tout cela est du second degré. Peut-être étais-je très fatiguée ces jours de lecture. Je n'ai pas ri, je n'ai pas souri, j'ai failli envoyer le livre valdinguer dans le jardin. J'ai eu peur de blesser le chat. Bref, comme ne le dirait pas Jacques Vergès : « Sylvie O. m'a tuée ».
Fabienne Berthaud était également en lice pour le Prix Lilas. Son livre est tellement beau et fort qu'il le méritait dix fois ce prix. Rendez-lui justice et lisez Un jardin sur le ventre.




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C'est à Lilly que l'on doit le fameux "regardez-moi dans les yeux, j'ai dit dans les yeux" mais avant d'être une créative en vogue, Sylvie est une gamine de la banlieue avec une enfance détestable. C'est à la Goulette en Tunisie que commence sa lointaine histoire, ses grands-parents juifs séfarades arrivent en France exilés du soleil dans la cité des 4000 à la Courneuve, leur fille ainée tombe enceinte d'un arabe et, après un séjour en hôpital psychiatrique, elle va se marier et faire adopter sa fille par un catholique brutal. C'est dans ce bouillon de culture que grandit Sylvie entre les coups sadiques d'un beau-père et la générosité insondable d'une grand-mère juive orientale qui confectionne des gâteaux farcis à l'amour. Mais personne n'empêchera les violences physiques et l'humiliation de pleuvoir, personne non plus ne viendra chercher la petite à l'école. Tentative de suicide, anorexie seront au rendez-vous de sa jeunesse. Ce livre semble fait pour soigner les plaies de la petite Lily ou Lélé comme le dit son grand-père à cause de l'accent et c'est tellement joli à entendre, de pardonner. "Je crois que quoiqu'on fasse on reste à la merci de son enfance" mais"Romain Gary avait raison. Il faut aimer. Farouchement. C'est la seule façon qu'on aura de s'en sortir" . C'est un livre intelligent , positif, on rit, on pleure, on se sent en terrain de connaissance c'est sans doute parce qu'à sa façon ce roman est une déclaration des droits de l'homme.
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Sylvie Ohayon, dans ce premier roman, livre un hommage à sa famille, Moïse son grand père, Margot sa grand-mère, Micheline sa mère, tous nés en Tunisie. Elle raconte…. elle raconte son enfance d'enfant non désirée. Née sous X, elle a failli être abandonnée et adoptée. Sa mère, trop jeune et trop naïve, se retrouve enceinte à 17 ans, d'un jeune homme kabyle. le grand père veut faire adopter l'enfant, qui lui rappelle trop la honte de sa fille et de son propre déshonneur. Heureusement la grand-mère veille et convainc le grand père de récupérer l'enfant. Sylvie Ohayon nous raconte ensuite son enfance dans la cité des 4000, son beau-père qui la bat ; sa mère, amoindrie par un séjour en hôpital psychiatrique, a perdu tous ses repères et n'intervient pas.

Elle raconte aussi ses joies dans une famille nombreuse et exubérante, ses amis de la cité, ses professeurs (d'école mais aussi de danse ….) et les épreuves également : suicide de sa tante, démission de sa mère.

Loin d'être larmoyant, ce livre nous dit que c'est possible, possible de grandir et de s'épanouir dans un environnement difficile et très pauvre. Car si les conditions matérielles et quotidiennes de Sylvie sont difficiles, elle grandit entourée de l'amour de ses grand parents (et à sa manière de l'amour de sa mère). L'école et la solidarité sauvera Sylvie, la petite fille sans père. Elle trouve des moyens de s'en sortir en lisant Dino Buzzati, Flaubert, Albert Cohen, Hugo, en écoutant Jean Jacques Goldman, Léo Ferré et bien d'autres.

En conclusion, ce qui m'a le plus touché sont les souvenirs de Sylvie, ses souvenirs d'école, d'amis, études, premiers boulots, de livres aussi et de musique. Un mélange de réflexions intéressantes sur la vie avec un ton qui alterne avec une gouaille toute banlieusarde, un discours que l'on entend dans le milieu de la pub et de solides références littéraires. Pour moi, une grande réussite, je me suis immergée dans ce bouquin pendant deux jours
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