Très attirée par le titre surprenant, j'ai attaqué la lecture de ce court roman avec beaucoup d'enthousiasme à l'idée de découvrir une nouvelle romancière nordique. le pitch ne m'avait cependant pas vraiment accrochée et je dois avouer que je ne suis pas vraiment rentrée dans l'histoire. Peut-être un peu trop de coq-à-l'âne, un peu trop d'improbable (les relations entre cette adolescente et sa mère absente), mais cela ne me paraît pas rédhibitoire. Alors qu'est-ce qui ne m'a pas emballée ? J'ai surtout l'impression d'être restée sur ma faim. Pourtant la plume est belle, il y a de jolies comparaisons pleine d'originalité, une certaine poésie, des personnages attachants (surtout Nina). La place de la nature, celle du climat, la rudesse et la simplicité de la vie quotidienne et de la vie sociale sur cet îlot, tout cela est superbement rendu et d'une lecture très agréable. Mais j'aurais aimé, en parallèle, dans ce beau roman d'ambiance, une vraie histoire, celle de la mère, d'Agustina, ou des deux, une histoire partant d'un point A pour aller à un point B, et non pas juste quelques indications très succinctes. Mais pour cela il aurait fallu un texte plus long. Même si c'est un peu décevant cela reste une découverte intéressante.
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J'avais une grande envie de lire ce roman dès l'annonce du titre et j'ai guetté sa publication. Je dois écrire que je ne suis pas déçue, au contraire !!!
L'écriture d'Audur Ava Ólafsdóttir m'a à nouveau séduite et entraînée dans les pensées d'un personnage singulier. Car c'est tout l'art de cette auteur que de nous faire partager les pensées de ses personnages plutôt que de décrire leurs actions de l'extérieur. J'aime cette façon d'aborder le récit qui nous rend si proche du protagoniste.
La protagoniste en l'occurrence est une jeune fille débordante de vitalité malgré le handicap qui la prive de l'usage de ses jambes depuis sa naissance. Elle se sent différente mais ne se lamente pas sur son sort et va de l'avant. Elle se lance des défis et réfléchis sur le sens de la vie.
J'ai aimé les champs lexicaux de la photographie et du cinéma qui se développent tout au long des pages. J'ai aimé la présence constante de couleurs proches du rouge (rose, violet, orange), la description de la nature et ses éléments.
Le rythme du récit est un peu chaotique parfois, on passe d'un sujet à l'autre, d'un moment à un autre, sans transition… à l'image de la marche de la jeune fille avec ses béquilles et de ses pensées qui vont et viennent entre le passé et le futur.
Un roman réussi, entraînant à lire et relire rien que pour le plaisir!
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A mon sens, , petite entourloupe des éditeurs avec la publication de ce roman de jeunesse de l'auteur après ceux qui ont fait sa renommée mais du coup, ma critique en sera plus indulgente et pardonne ce sentiment d'inabouti que j'ai ressenti à sa lecture ...
Agustina , jeune fille de 14 ans vit avec Nina, une vieille femme pleine de sagesse ,pendant que sa mère explore les contrées sauvages africaines à la poursuite des oiseaux exotiques .
L'adolescente, elle , est un oiseau aux ailes coupées, car depuis sa naissance , ses jambes ne lui obéissent pas . Cela ne l'empêche pas de se promener le long des plages de galets , de se baigner telle une sirène et de rêver de grimper la montagne qui domine ce beau paysage islandais dont la rudesse est rompue par la couleur des tiges rouges du champ de rhubarbe : Lieu secret de rêveries pour Agustina et de rencontres amoureuses et lien social entre les habitants qui ont pris la charmante habitude de s'échanger confitures et sirops.
Texte poétique qui annonce bien, lorsqu'on le remet dans sa chronologie , les beaux romans suivants.
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Un roman islandais qui m'a un peu laissée sur ma fin ... J'ai adoré l'ambiance particulière, tranquille, pleine de solidarité de ce petit village. Les habitants qui se font des cadeaux, les confitures de rhubarbe et le boudin faits ensemble, la proximité, la tolérance et la bienveillance qui règnent.
Pourtant, je n'ai pas réussi à adopter ces personnages, surtout Augustina et Nina dont la personnalité est restée trop floue, pas assez dessinée à mon goût.
Je retenterai l'expérience avec un autre roman de cette auteure.
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je suis fan d'Auður Ava Ólafsdóttir. j'aime ouvrir un livre d'elle, de temps à autre, et me laisser porter par sa douce poésie et son monde de personnages éthérés. je sais au fond de moi que je lirais tous les romans de cette grande écrivaine, petit à petit.
je sais aussi que les premières pages se méritent toujours avec Auður, telle une marche d'approche avant la véritable ascension de la montagne et des paysages magnifiques. et ben, ici, je suis restée dans la marche d'approche, avec de ci de là des vues magnifiques, mais jamais le point d'orgue tant attendu. agustina est une jeune adolescente, vivant avec la vieille Nina, abandonnée par sa mère (qui lui envoie quand même quelques lettres), mais entourée de personnes bienveillantes tels Vermundur, le voisin homme à tout faire miraculeux. Agustina se rêve alpiniste, loin de son village rempli de rhubarbe, mais ses jambes dysfonctionnelles l'en empêchent. Agustina rêve, grandit, se construit, devient adulte. j'aurais aimé l'aimer, l'accompagner sur son chemin, mais la prose m'a trop perdue, et je me suis endormie... beaucoup beaucoup pour un si petit roman. dommage. mais je continuerais avec Auður, c'est sûr
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