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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre, comme les précédents que j'ai lu de l'autrice, font un bien fou. On en sort plus optimiste, bien qu'elle parle du dérèglement climatique.
La vie de la natratrice se déroule tranquillement et nous la suivons avec plaisir dans ses activités. Elle corrige des livres, accueille un jeune réfugié comme si c'était naturel et plante des arbres et des légumes sur un terrain désolé et battu par les vents.
Obsédée par les mots, elle nous parle de mots islandais, ca m'a plu mais ca ne m'a pas fait avancer dans ma connaissance de l'islandais !
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Un livre qui nous fait voyager en Islande, et suivre le changement de vie d'une linguiste, en quête de sens. C'est un processus de changement qui se fait en douceur, sur fond d'écologie, de projet de reboisement, de lien social, d'entraide, d'humanité et de linguistique. Beaucoup de douceur, de simplicité, d'évidence. Une lecture qui apaise et donne de l'espoir.
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Lu très rapidement, c'est marrant, cette fille qui découvre qu'elle a une empreinte Carbone abominable et qui décide de vivre autrement. Elle est marrante avec son rapport au langage, à la langue. J'avoue que c'est ce que j'ai le plus aimé dans le roman.
Elle est marrante dans son entêtement.
Eden c'est un livre combattant mais pas dans le gros barouf, non c'est un livre qui te dit que tout est possible, tout est jeu (le langage), mais ce langage est aussi un pouvoir. Et qui te dit qu'individuellement, tout est possible.
Que du plaisir et de l'espoir.



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Une fois encore j'ai été charmée par les mots de Audur Ava Òlafsdóttir et ici les mots sont importants car "Eden" met en scène une jeune femme, Alba, linguiste amoureuse de sa langue (l'islandais) et capable de s'interrompre dans une conversation pour réfléchir à l'étymologie d'un mot.
Alba donne des conférences sur la disparition des langues minoritaires et fait un calcul simple : ses déplacements en avion représentent 5600 arbres. Elle achète alors une maison au milieu de nulle part, entre roche, sable et lave, et décide de planter des bouleaux. Elle se lie avec son voisin, un éleveur de moutons, le gérant du magasin de bricolage d'à côté et Danyel, un jeune réfugié. Car en achetant cette maison, Alba a rejoint un petit village qui suit attentivement ses allers et venues. Et alors que cela pourrait paraître angoissant, l'intérêt de cette communauté pour la jeune linguiste devient charmant et terriblement drôle.
L'auteure a le pouvoir de mettre de la poésie partout, de l'humour, de l'émotion. On referme ce livre en ayant foi en l'humanité et en se disant que finalement le monde n'est pas si mal barré 💚.
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J'ai toujours plaisir à découvrir de nouveaux horizons littéraires et aujourd'hui en l'occurrence je vais vous parler de la lecture de mon premier roman islandais (et certainement pas le dernier) avec Éden de Auður Ava Ólafsdóttir !
Direction le grand froid !! Pas besoin de combinaison thermique car si la température extérieure est souvent négative la chaleur humaine qui se dégage de ce roman comble largement les degrés manquants…
On s'attache aux personnages même si, avouons le, ils nous paraissent quelques fois un peu loufoques mais au fil des pages, on tisse avec eux une tendre amitié , en partageant leurs petites aventures du quotidien.
J'aime ces récits tranche de vie !! Il s'en dégage une sorte de langueur, douceur, poésie de l'ordinaire mais dans Éden, il y a plus que cela !! L'auteure aborde des thèmes très profonds comme ceux de l'écologie, de la préservation de l'environnement, des langues, du sens des mots, de leurs histoires, de leur interprétation et n'hésite pas à nous livrer avec une émotion intense le parcours initiatique d'un jeune réfugié qui va s'impliquer dans l'apprentissage de la langue islandaise mais pas seulement…
Il m'a été difficile, une fois ce roman terminé, de me retrouver dans le tumulte et l'agitation de mon environnement personnel... j'étais tellement bien dans cet éden à planter des arbres en compagnie d'Alba que je vais m'empresser de retrouver très rapidement Auður Ava Ólafsdóttir dans un autre de ses romans...

Lien : https://www.etsionparlaitlec..
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« Les nouvelles vont vite et les gens assemblent les morceaux du puzzle » dit à Alba l'un des habitants de l'île sur laquelle elle décide de s'installer. Alba est linguiste spécialisée dans les langues en voie d'extinction et voyage beaucoup. Encline à s'intéresser aux causes perdues et aux minorités, elle décide, pour compenser son empreinte Carbonne de planter des arbres dans sa nouvelle propriété, balayée par les vents et le froid où « rien n'est sensé pousser ».
Une critique de Madame Figaro dit : « Un nouveau roman d'Audur Ava Olafsdortir, c'est comme avoir rendez-vous avec une amie merveilleuse que l'on retrouve à chaque fois comme si on l'avait quittée la veille ».
Moi, je me suis fait une amie d'Alba. Ses centres d'intérêts ressemblent tant aux miens… les mots, les livres, le fonctionnement de la langue, le jardinage, l'ornithologie, la passion d'enseigner ; son rapport aux autres, si bienveillant et attentionné…Son altruisme qui la mène à aider des migrants, sa patience avec un voisin mal-aimable ou sa soeur si rabat-joie Je serais bien allée boire une tisane avec elle dans son chez-elle si cozy ou dans le jardin abritée par son muret et les bouleaux qui auraient grandi et formeraient une forêt de troncs blancs où se fonderaient les perdrix blanches...
Une ode à un Eden conçu et construit contre climat et intempérie mais avec du coeur, des coeurs et beaucoup d'humanité.
Franchement ? Je ne voulais pas la quitter !
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Retour sur terre

Elle vole. Alba voit la ville scintillante en contrebas et continue de prendre de l'altitude pour suivre du regard le cours d'un fleuve jusqu'à ce qu'il se jette dans la mer. L'ascension continue jusqu'à ce que la terre devienne un petit point bleu.
Elle rêve.
Alba survole pourtant la planète pour participer à des colloques sur des langues minoritaires majoritairement en voie d'extinction. Elle réalise un jour que son emprunte carbone ne peut être compensée que par la plantation de milliers d'arbres.
Perturbée par ce constat, elle décide d'acquérir un terrain et une petite maison près de la mer. L'endroit est hostile. La terre est aussi rude que les vents qui la fouettent. Alba en a bien conscience mais elle convaincue de pouvoir apporter de la douceur dans ce lieu dont elle veut faire son jardin d'éden. La linguiste abandonne progressivement son ancienne vie, noue de nouvelles relations.
Les deux pieds sur terre, au coeur de son jardin, elle espère se rencontrer elle-même. Trouver le silence en regardant le ciel. Panser des blessures inavouées pour voler et conjuguer le verbe à nouveau.

Roman subjugué par le pouvoir des mots. Poésie et humour subtils qui s'entrelacent et nous transportent dans un univers dans lequel on se sent à l'aise. Un grand plaisir de lecture.
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« Il naît chaque jour des soldats et des médecins, mais pas des poètes ni des linguistes », marque le discours d'ouverture d'un des nombreux colloques internationaux sur les langues minoritaires en voie de disparition, où assiste Alba, en tant que linguiste renommée.

Ces colloques se déroulent dans des villages isolés, partout dans le monde. Je vous laisse calculer le bilan carbone !

L'intérêt c'est que chaque participant puisse intervenir dans sa propre langue (minoritaire), mais comment mettre en place un réseau de traductions simultanées ? Mission impossible, les interventions sont donc traduites en anglais et projetées sur la l'écran de la salle de conférence (l'auberge locale), ce qui forcément fait grincer un grand nombre de puristes !

Alba est dévorée par un sentiment de culpabilité.

Sourde aux mises en garde de son entourage, insensible aux retombées professionnelles ou sociales, elle démissionne de son poste et achète une maison dans un grand terrain vague au fin fond de la campagne. Elle décide de compenser son empreinte carbone en plantant des arbres.

Elle arrive dans ce petit village lambda. Elle se débarrasse de tous ses ouvrages savants de linguistique et les donne à Hakon, le patron du bazar, quincaillerie, brocante, qui les propose à la vente. Curieusement, ils vont partir comme des petits pains, les villageois en redemandent ! Alba va se charger bénévolement de leur enseigner la linguistique.

Notre planète se meurt. À partir de ce constat amer, Auður Ava Ólafsdóttir bâtit une pastorale islandaise où elle distille des notes d'espoir.

J'ai écouté une interview d'elle, que j'ai mise en ligne. Elle parle très bien français, avec un très joli accent, car elle a étudié l'histoire de l'art à la Sorbonne.

Elle a déclaré que les français sont particulièrement pessimistes, contrairement aux islandais.

La journaliste a voulu souligner le rapprochement entre « Éden » et « Il faut cultiver notre jardin » (précepte célèbre, mots de la fin de « Candide », Voltaire), mais Auður Ava Ólafsdóttir l'a arrêtée en décrétant que les français étaient trop dans l'abstraction.

Elle milite pour défendre l'islandais, qui est une langue minoritaire menacée de disparition – on ne compte que 350 000 islandais. On trouve dans Éden de nombreux mots islandais avec leurs racines et leurs déclinaisons.

Auður Ava Ólafsdóttir veut nous communiquer son amour de l'islandais. Elle a tenu lors de son interview à lire un passage d'Éden en version originale. Cette langue exotique a des résonances poétiques, malheureusement elle m'est totalement hermétique.

J'aime beaucoup la tournure d'esprit d'Auður Ava Ólafsdóttir. J'ai fini ma lecture, détendue, sereine, oublieuse des maux d'ici-bas.
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Quel bon moment je viens de passer avec ce petit roman islandais, bien traduit et mis en valeur par une mise en page agréablement aérée qui devrait être la norme partout,
On apprend sans longs discours par touches sensibles et délicates la manière dont une universitaire opère un changement de vie radical en construisant son paradis sur un morceau de terre aride et battu des vents, transplantant 5000 bouleaux entre autres cultures potagères autour d'une modeste maison à restaurer.
Son amour des mots qu'elle transmet à ses voisins héritiers de ses livres, lui donne aussi l'opportunité d'aider des réfugiés à parler cette langue rare en voie de disparition qu'elle défend avec ardeur.
En abandonnant la capitale, elle redonne à sa vie un nouvel élan récompensé par les belles rencontres qui surviennent.
Poésie, humour, simplicité tissent un chef d'oeuvre à faire connaître.
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« Miss Islande » est selon moi un livre inoubliable, j'ai beaucoup moins aimé le reste de l'oeuvre d'Audur Ava Olafsdottir jusque cet « Éden » à humour constant diffusant l'air de rien du questionnement métaphysique dans la description placide d'un quotidien qui fait ce qu'il peut pour préserver le vivant tandis que se rapproche et se précise l'envahissante et sombre menace dévastatrice.
C'est délicieusement et tout aussi tendrement qu'impertinemment clairvoyant. Un régal.
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