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sur 604 notes
« Ör » signifie « cicatrice », en islandais. Jonas Ebeneser a la cinquantaine. Il vit seul depuis que sa femme l'a abandonné, lui apprenant en même temps que sa fille, Nymphéa, n'était pas de lui. Sa mère est en maison de retraite, et vit dans un monde à part… Estimant qu'il n'a rien apporté, et n'apportera plus rien à personne ni au monde, il décide de mettre fin à ses jours. Mais comment se suicider sans traumatiser sa fille, son ami…. Il part donc pour un voyage sans retour dans un pays (de l'est, vraisemblablement) ravagé par la guerre, où tout est à reconstruire.
Mais Jonas a toujours travaillé, dépanné, arrangé. Et dans cet hôtel tenu par un frère et une soeur désabusés et où il est le troisième client, il commence à réparer une porte, la douche… Dans un restaurant où il est le seul client, le patron lui demande de lui fabriquer une porte…
Et petit à petit, dans ce monde où tout est à refaire, armé de sa perceuse et de ses outils, Jonas va trouver un sens à sa vie, et se reconstruire au fil de ces rencontres.
Voici un joli roman, comme souvent dans cette maison d'édition, et toujours dans les livres d'Audur Ava Olafsdottir. le sujet pourrait être triste, et pourtant, avec une écriture fluide et délicate, l'auteur donne à cette histoire une tendresse et un humour tout en finesse.
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Magnifique roman bouleversant d'humanité, de sensibilité et de poésie. Un homme part en voyage dans l'idée de se supprimer loin de chez lui. Sa destination dans un pays en guerre va changer ses plans. Il retrouve un sens à sa vie.

A lire et relire !
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Tout comme le titre islandais l'indique, Ör, c'est l'histoire de LA cicatrice. de cette marque corporelle ou psychique qui laisse une trace visible ou non.

Ör, c'est l'histoire d'un homme brisé par la vie : famille, amour, croyances… Un homme désespéré qui s'en va, avec sa caisse à outils, dans un pays en ruines ayant connu la guerre. Mais, Ör, c'est aussi celle de tous les humains meurtris. Un roman juché de découvertes, de rencontres, et de regards nouveaux et étrangers sur la vie.

Ör ne se lit pas simplement. C'est un roman qui se vit, qui se ressent… Comme tous ceux de cette autrice. Une lecture douce et enivrante qui nous amène à enfouir notre nez au milieu de ces pages, à relever notre tête de temps en temps pour se stopper et se poser des questions (sur la vie, sur le monde qui nous entoure…).

Et encore une fois, la plume de cette autrice n'y est pas pour rien : poétique, juste mais aussi doté d'humour (sans tomber dans l'excès).

Un roman que je vous conseille donc les yeux fermés !
Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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Un nymphéa qui fleurit sur le coeur, une boîte à outils consolatrice, l'odeur de l'herbe qui revient, un voisin attentif, des nombres pour exprimer l'horreur, la mémoire dans de vieux journaux, des crayons de couleur, la paternité ... Ils sont nombreux les petits cailloux que sème Audur Ava Olafsdottir dans ce livre bijou pour nous mener sur le chemin de Jonas Ebeneser, un homme parmi les autres, mais tellement singulier.
Un livre plein de grâce, qui dit avec des gestes du quotidien notre humanité.
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Jonas est seul... Les 3 Güdrun de sa vie l'ont quitté, sa femme d'abord, puis sa fille s'est éloignée et enfin sa mère, qui enfermée dans un monde bien à elle, croupie en maison de retraite, et ne parle que de la guerre...
Il n'aime plus la vie, surtout la sienne et imagine emprunter un fusil à Svanur, son voisin pour se supprimer...
Après maintes hésitations, il décide plutôt de partir dans un pays étranger où règne le chaos, afin de ne pas imposer à son entourage la découverte de son corps...
C'est ainsi qu'il débarque, avec sa caisse à outils, à l'Hotel Silence, dans une ville touristique désertée, d'un pays dont une trêve vient d'être signée, après une longue période de conflits...
Alors qu'il est venu pour se donner la mort, il rencontre May, qui avec son frère et son fils, essaie de remettre en état ce lieu appartenant à leur tante, celle ci ayant migré. Elle lui raconte la guerre, le pays à feu et à sang, les familles disséminées, les vies massacrées... et sa volonté farouche de survivre...
Bientôt Jonas va paraitre à tous indispensable grâce à son génie du bricolage et ainsi il va cesser de regarder sa première cicatrice, son nombril, pour s'intéresser aux cicatrices des autres, les aider et reprendre goût à la vie.
"Dans la langue islandaise, ör est un mot neutre qui signifie cicatrice. Ce sont à la fois celles du corps, mais aussi celles faites à un pays ou un paysage modifié par la guerre ou les constructions."

Audur Ava Olafsdottir sait rendre l'atmosphère douce malgré la dureté des circonstances, pour les transformer en petit miracle lumineux.
L'ambiance de ses livres est à chaque fois magique avec des personnages forts merveilleusement campés, une trame de base minimaliste, des descriptions simples et limpides, qui entrainent le lecteur à la découverte des confins d'une contrée lointaine... sa propre existence.
Coup de coeur... A lire sans hésiter comme ses autres titres.


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Peu d'hommes tuent, la plupart se contentent de mourir

Un homme, des cicatrices, « là où le lent suicide de tous a pour nom « la vie » », Guðrun trois fois, Nymphéa, une interrogation sur la paternité, des livres, la masculinité ou les idées d'un homme sur ce sujet « j'avais accès au corps d'une femme tous les soirs », les blessures d'une vie, « je transmets de la souffrance, elle me distribue des corvées », les plaies, un rétroviseur pour entendre ce que des êtres humains disent…

De l'autre coté, des cicatrices, la présence permanent d'un passé qui ne peut passer, les blessures de la guerre et des massacres. Cet homme et sa caisse à outils

Que peut-on réparer ? Comment peut-on surmonter ces blessures profondes ? « Partout dans la ville je suis enterré », le temps des chats morts, le double et le trouble, « On peut se servir d'un couteau pour trancher du pain aussi bien que pour égorger un homme », les odeurs persistantes de ce qui a brulé, la réparation d'une douche, la fixation d'un crochet, les regards offerts, « je suis comme tout le monde », la maison des femmes, « on ne demande pas non plus aux gens ce qu'ils ont enduré », la peau et la renaissance d'un désir, les miettes du monde à recoller, « noli me tangere », j'attends, j'existe, une fleur, « ce matin, pour la première fois depuis longtemps, j'ai senti l'odeur de l'herbe », Ör…

Une quête poétique du coté de l'asile donné, de la cicatrisation, de l'acceptation de soi, du passé pouvant ou non être réintégré à sa vie…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Bref roman d'un homme qui part se suicider dans un pays en guerre au bord de la mer. Au fil des jours et des rencontres, il est amené à réparer des meubles, des douches, puis des chambres, enfin une maison pour des femmes. Comme si, amené malgré lui à «réparer des cicatrices» de la guerre, il réparait celles de sa vie en étant utile aux autres. Une belle allégorie à l'écriture sobre où chaque personnage tend la main, sans avoir d'attentes, alors que la guerre a tout détruit. Il reste des liens, ceux du passé, ceux du présent. À saisir pour demeurer vivant, soigner ses cicatrices.
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J'ai découvert l'auteure à travers ce livre, emprunté par hasard à la bibliothèque.
J'ai rapidement été subjugué par cette écriture. le livre est minérale, c'est une douceur comme une caresse. C'est poétique et ça fait du bien.
Je recommande ce livre, je recommande Olafsdottir
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Une de mes autrices favorites qui une fois de plus m'a comblé avec ce roman. Certains pourront peut-être qualifier cette histoire de simpliste ou sans émotion, mais ce sont les non-dits, les références au passé, la prudence dans l'action qui donnent à cette histoire la profondeur attendue. La redécouverte de soi-même n'est pas toujours un chemin de roses et c'est pourtant la tâche qui attend Jonas, le personnage principal de ce récit somme toute délicat.
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Ör est un roman finlandais que j'ai découvert avec plaisir . Il raconte l'histoire de Jonas, bricoleur, peu enclin à continuer de vivre mais qui ne se voit pas imposer à sa fille de le retrouver mort . Alors il décide de finir sa vie en prenant la direction d'un pays qui sort tout juste de la guerre .
Au gré des rencontres simples sans artifice, il se met à déboucher un tuyau, réparer une lampe, retaper une porte. Et, petit à petit, le lecteur assiste au changement, à la remise en mouvement ,et, en même temps à la rénovation ..Mais peut on réparer les âmes?
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui est à la fois brut et poétique, violent et doux, plein de paradoxe donc . Il se lit facilement, rapidement et on se laisse emporter dans la vie de cet homme simple et authentique. L'auteur, fait passer les émotions avec talent grâce à un style efficace parsemé de citations toutes interessantes. Une lecture qui change, très intéressante .
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