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sur 604 notes
Jonas Ebeneser est un homme à bout. Il sait qu'il ne peut attendre de réconfort ni de sa mère, devant sénile de jour en jour, ni de son ex-femme, ni de sa fille, dont, il vient de l'apprendre, il n'est pas le père génétique. Cherchant le meilleur moyen de se supprimer, et après avoir envisagé plusieurs options insatisfaisantes, il décide de se rendre dans un pays ravagé par la guerre, avec comme seule arme, sa caisse à outils et sa perceuse... Enfermé dans sa douleur, il appréhende le monde différemment dans ce pays ravagé où chacun a été touché par la perte d'un proche. L'urgence de la mort qui l'avait saisi s'éloigne peu à peu, remplacée par l'humanité, l'entraide et le réconfort.

"Les gens ont des rêves simples, m'avait dit Svanur. Ne pas tomber sous une balle perdue et rester vivant dans la mémoire de leurs enfants." p. 112

Il côtoie là-bas des hommes et des femmes qui, malgré la mort qui rode, continuent d'aimer, de vivre, de survivre, envers et contre tout. Ör veut dire “cicatrices” en islandais, "Le terme s'applique au corps humain, mais aussi à un pays, ou un paysage, malmené par la construction d'un barrage ou par une guerre. Nous sommes tous porteurs d'une cicatrice. (...) Or dit que nous avons regardé dans les yeux, affronté la bête sauvage, et survécu." (Note de l'auteur)

Vivre avec des cicatrices est possible, et c'est ce miracle quotidien de l'existence que connait cet homme qui s'en va, en quête de réparations.

Tels le nymphéa qui s'épanouit sur la poitrine de Jonas, les mots de Audur Ava Olafsdottir trouvent leur chemin pour se fixer durablement sur notre coeur de lecteur...
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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J'aime vraiment le style d'Audur Ava Olafsdottir. A la fois raffiné et d'une simplicité touchante. Les héros ou anti-heros de ses livres sont porteurs de questions essentielles. Plonger dans l'univers de cette auteure c'est comme prendre un bain glacial à la sortie d'un hamam. C'est dépaysant et relaxant à la fois. Ce que j'apprécie particulièrement dans ce livre comme dans celui de « Rosa Candida » c'est la justesse des personnages et le fait de ne pas pouvoir situer ni la période et le lieu de l'histoire. Au point final de cette lecture, il me reste également un sentiment d'inachevé que je j'aime particulièrement parce qu'il laisse mon imaginaire libre. À lire d'urgence... mais sans hâte
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Ör signifie cicatrice en islandais. Ce roman parle effectivement des cicatrices visibles et invisibles que portent chaque être humain. J'aime l'ambiance particulière que réussit toujours à créer cette autrice islandaise dans ses romans. Je ne devine jamais où elle s'en va et j'adore ça!

Ici, on découvre Jonas, 49 ans, divorcé et père d'une fille de 26 ans. Celui-ci traverse une crise identitaire, il ne sait plus qui il est et ne trouve plus de sens à sa vie. Il part finalement en voyage avec pour seul bagage quelques vêtements, ses journaux intimes écrits dans sa vingtaine et son coffre à outils. Il atterrit à l'hôtel Silence, où il va rencontrer les "hasards de la vie" qui lui permettront de guérir ses cicatrices et lui redonneront graduellement un sens à la sienne. Ce fut un très beau voyage pour moi.
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Jonas, 49 ans, est un homme silencieux, très grand bricoleur. Divorcé, il vient de découvrir que sa fille n'est pas tout à fait sa fille, sa mère, ancienne professeur de maths, n'a plus tout à fait sa tête séjourne dans une maison de retraite. Jonas se sent très seul et ne voit plus aucune raison de vivre… Il essaye d'emprunter le fusil de son voisin pour en finir, mais ne voulant pas traumatiser le proche qui le retrouverai, il change de plan. Il décide de quitter l'Islande pour un pays détruit par la guerre, il fait la réservation d'une chambre d'hôtel pour une semaine pour disparaître là-bas. Il part donc avec presque rien comme bagage emportant malgré tout sa caisse à outils pour pouvoir éventuellement installer un crochet solide…
Mais rien ne va se passer comme Jonas l'a imaginé. Là-bas, il réalise que son désespoir est dérisoire et ridicule face aux blessures visibles et invisibles des survivants de ce pays ravagé… Ses talents de bricoleur sont précieux là où tout est en ruines et où tout manque. Entre bricolage et rencontres, Jonas va peu à peu se rendre utile, trouver sa place et se remettre à vivre.
Un roman touchant, plein de poésie et de sensibilité.
Lien : https://aproposdelivres.word..
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Parfois, il faut partir, loin, bien loin de chez soi et être confronter au malheur des autres pour reprendre confiance en soi et en la vie.
C'est ce qu'il faudra à Jonas. Quitter son Islande natal, partir dans un pays ravagé par la guerre et rencontrer des hommes et des femmes qui ont tout perdus et se raccrochent pourtant à la vie. Une vie faite de cicatrices, d ör ...
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Déjà, j'ai aimé le titre. Et puis j'aime la littérature islandaise ( Arnaldur Indridason en tête!)
Audur Ava Olafsdottir, dont j'avais bien aimé Rosa candida et qui publie toujours chez les éditions Zulma (sublimes couvertures!) a donc écrit ce petit bijou qu'est Ör (en islandais la cicatrice).
Jonas Ebeneser en a beaucoup. Aussi, à 49 ans, il décide de mettre fin à ses jours. Mais comment ? Surtout qu'il ne veut faire de la peine à personne, ni à sa mère, ni à sa fille. Il décide alors de se retirer dans une des zones les plus dangereuses du monde et se donne une semaine pour choisir sa mort. Il quitte sa ville, son pays et met le cap sur la Syrie en emportant seulement avec lui sa caisse à outils. Au début, le lecteur pense que l'histoire va être triste et glauque. Et bien pas du tout!!! Ce roman plein d'humour est une ode à la vie. A découvrir d'urgence!
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Jónas Ebeneser, quarante-neuf ans, divorcé, n'a qu'une passion: restaurer, retaper, réparer les choses. Mais le bricoleur connaît une crise profonde. Il décide de se mettre en route à destination d'un pays abîmé par la guerre, avec sa perceuse en bandoulière et sa caisse à outils pour tout bagage.

Son ex-femme vient de lui a révéler que sa fille bien-aimée n'est pas vraiment la sienne. Sa mère qu'il va visiter tous les jours est perdue dans les brumes de la démence. La vie de Jónas semble ne plus avoir de sens. Il veut donc y mettre fin. Pour cela, il quitte l'Islande persuadé qu'il prend la bonne décision. C'est sans compter sur le destin qui va mettre sur son chemin, des femmes, des hommes et un enfant.

Loin d'être nostalgique ou triste ce roman est un message d'espoir pour un village où les gens ont connu l'horreur de la guerre. Hotel Silence a remporté le prix de littérature islandaise (l'équivalent de notre prix national du livre) et le prix des libraires. HOTEL SILENCE est publié à l'international dans sept pays: France, Italie, Suède, Angleterre, Hongrie, Norvège et Islande.

J'aime l'écriture d'Auður Ava Ólafsdóttir. Elle est dynamique et joliment tournée. Auður Ava Ólafsdóttir manie l'humour et la linguistique du mot cicatrise (ör en islandais) ainsi que la description de ses personnages avec doigté.

Je recommande cette lecture ainsi que les autres livres d'Auður Ava Ólafsdóttir. Elle est né en Islande en 1958, a étudié l'histoire de l'art à Paris et a donné des cours d'histoire de l'art à l'Université d'Islande. Elle vit et travaille actuellement à Reykjavik.
Lien : https://educpop.fr/2021/03/1..
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Ceux qui connaissent Audur Ava Ólafsdóttir savent qu'elle ancre toujours ses histoires dans le Nord, dans son Islande natale généralement. Elle aime décrire ces paysages de forêts denses ou de plages de sable noir. Si elle commence bien là, l'histoire de "Ör" ne s'y déroule pas.
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Jónas Ebeneser a 49 ans. Au centre de sa vie, il y a les trois Gudrún. Sa mère, atteinte d'Alzheimer, sa femme et sa fille. Il attend que l'une d'elle lui demande de réparer un meuble, carreler une cuisine ou même changer une ampoule et il s'exécute.
Malheureusement, sa femme l'a quitté. Depuis, il est perdu. Il ne trouve plus sa place. Une seule solution lui vient à l'esprit : se supprimer, mais pas là où sa fille pourrait trouver son corps. Jónas embarque alors pour un pays qui sort tout juste d'une guerre terrible avec pour seul bagage sa boîte à outils et sa fidèle perceuse (utile s'il a besoin d'un crochet solide par exemple)...
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"Ör" est beau. Ce bricoleur de la cinquantaine qui ne sait plus quoi faire est terriblement attendrissant. Les personnages secondaires sont merveilleux. Que ce soit son voisin, Svanur, qui cherche à comprendre sa femme, le chauffeur de taxi étranger certain d'avoir un jour conduit Mick Jagger - à moins que ce ne soit David Bowie ? - le frère et la soeur qui ont repris l'hôtel Silence, le restaurateur... Tous ont leur importance. Ils rendent ce récit de dépression et d'après-guerre pétillant et humain.
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La plume de Audur Ava Ólafsdóttir aura encore atteint mon coeur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Les livres de cette auteure sont toujours emprunt de poésie. Ce livre nous présente Jonas, la cinquantaine, en pleine crise existentielle. Sa femme est partie, sa fille n'est pas de lui, sa mère perd la mémoire.... Il décide d'en finir mais pour ne pas trop choquer sa fille, il choisit de partir. Il n'emportera comme bagage que sa boîte à outil avec sa perceuse, pour accrocher le crochet pour se pendre... mais peu à peu, dans un pays traumatisé par la guerre, il répare et se répare au contact des survivants. On est ici dans un conte philosophique. J'ai beaucoup aimé, ör, les cicatrices du corps et de la vie.
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Jonas quitte l'Islande avec sa caisse à outils, bien décidé à en finir avec la vie mais dans un autre pays, un pays qui sort d'une guerre qui l'a laissé exsangue. Installé à l'hôtel, il se lie peu à peu avec les habitants...

Pas le meilleur roman de cette autrice, il me laisse un peu sur ma faim. Il y a certes de très beaux passages, des phrases fulgurantes mais l'action est trop hachée et le fait de ne pas savoir quel est ce pays meurtri m'a un peu gênée (quand j'y pense, c'était un peu pareil dans "Rosa Candida"). J'aime toujours le style d'écriture de l'autrice mais décidément, je n'ai accroché qu'à moitié à celui-là. Un peu déçue...
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