AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'exposition coloniale (63)

Ceux qui connaissent à la fois l'Amazone et la rivière auvergnate nommée Tiretaine vous diront qu'il n'y a aucun rapport possible - mais aucun ! - entre ces deux cours d'eau.
Commenter  J’apprécie          20
Toute vie est exceptionnelle.
Commenter  J’apprécie          20
Hélas pour les apeurés, le seul maître à bord avait le torse trapu et le teint rougeoyant typique de la race armorique, ce rameau occidental et granitique du tronc aryen, dont l'une des principales qualités mentales est de ne jamais changer d'avis. Voilà pourquoi les Bretons sont chéris des armateurs. Quel que soit le temps, ils ne rebroussent pas chemin. Heureusement que la terre est ronde, une fois partis on ne les reverrait jamais.
Commenter  J’apprécie          20
Les paupières jouent un rôle très important. Elles sont comme des portes qui n'arrêtent pas de s'ouvrir. Elles servent à faire entrer, faire entrer, faire entrer les femmes dans la vie d'un homme.
Commenter  J’apprécie          20
Elles étaient là.
Durant la journée, disparaissaient, avalées par leur métier, l'argent chez l'une (...), la photographie chez l'autre (...), mais elles étaient là pour le dîner, puis la nuit, puis le matin, Ann et Clara, offrant à Gabriel ce qu'il avait attendu depuis toujours : une vie quotidienne. C'est-à-dire quelque chose de naturel, de paresseux, de fil de l'eau et non ce tableau de chasse, cet amas d'heures, tuées une à une, ce goût de poudre qui envahit le solitaire, le soir, quand il éteint la lumière, et l'accompagne longtemps dans le noir.
Commenter  J’apprécie          20
Il m'invita dans un de ces restaurants de quartier où les tables se touchent et les conversations s'emmêlent. On perd vite le fil. Pour un peu, on repartirait avec la vie du voisin de gauche...
Commenter  J’apprécie          20
Tu connais Cannes, mon fils. Gabriel n'a pas besoin de te rafraîchir longtemps la mémoire. Une grande maison de retraite, avec tout le nécessaire, tout ce dont ont besoin les retraités: cardiologues, toiletteurs de caniches, cordonniers élargisseurs de chaussures douloureuses, maîtres d'hôtel menteurs qui jurent sur leur mère que ce rognon sauce madère est vraiment très léger, agents de voyage au soleil l'hiver... Une ville crème, assez morne, trop quiète, sans vrais bateaux au port.
Mais au printemps, changement d'atmosphère. L'équipage du porte-avions "Cinématographe" débarque sur la Croisette, envahit la rue d'Antibes, se répand jusqu'au Suquet: décolletés, cigares, photographes, décapotables, langues étrangères.
Alors les retraités de Cannes, la nuit, se tournent et retournent dans leurs lits, revoient ces visages de jeunesse, ces éclats de rire, sentent monter en eux comme une tristesse et murmurent: est-ce bien nécessaire, un festival, dans une maison de retraite?
Commenter  J’apprécie          10
Il y eut des années formidables pour le bordeaux […]. On pouvait rester des heures au restaurant. à écouter son père, son meilleur ami de père, à boire du bordeaux, à regarder le ciel bleu par la fenêtre et ne pas dire un mot. on aurait bien le temps de parler plus tard, tout seul, quand le vin serait moins bon, quand les pères auraient disparus.
Commenter  J’apprécie          10
Plus il y aura d'hommes heureux, plus il sera facile d'être poète.

page 369
Commenter  J’apprécie          10
Les humains présentaient cet avantage sur les bacilles qu'ils sont visibles à l'oeil nu et bavards : pour savoir leurs intentions, il suffit de tendre l'oreille.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (1191) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Erik Orsenna, presque...

    Erik Orsenna est un pseudonyme ?

    vrai
    faux

    5 questions
    104 lecteurs ont répondu
    Thème : Erik OrsennaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}