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3,38

sur 449 notes
Roman d'amour et d'aventures, avec un humour parfois déconcertant.

Des amours difficiles dans la famille. Celle de la grand-mère Marguerite n'a duré qu'une semaine, mais elle a toujours gardé la nostalgie de son hidalgo en élevant son fils Louis, puis son petit-fils Gabriel, le héros du livre.
La mère de Gabriel, elle, a quitté son mari à la sortie de la maternité et n'a plus jamais revu son fils par la suite. Louis, le père, aura ensuite une vie de séducteur et d'amours éphémères, attendant toujours de tomber sur la bonne personne.
Quant à Gabriel, il est amoureux de deux soeurs, il en a épousé une, ce qui ne l'empêche pas de faire l'amour avec l'autre. Et aussi avec bien d'autres rencontres.

Gabriel a aussi une passion insolite : le caoutchouc. Il deviendra « pneumatologue », spécialiste des pneus. Son engouement pour le caoutchouc s'exprimera par une balle qu'il fait rebondir aux moments de stress, mais le fera voyager jusqu'aux forêts d'hévéas du Brésil. Son parcours à travers le 20e siècle l'amènera aussi à Londres, à Vienne et même en Indochine.

Un livre qui faisait 701 pages dans l'édition que j'avais en main et j'avoue avoir trouvé la lecture longue et parfois insipide. Peut-être parce que je n'ai pas développé d'émotions positives pour les protagonistes dont les comportements et les relations amoureuses frôlent la psychopathologie. Peut-être aussi que des pointes d'humour trop typiquement françaises m'ont échappé.

Un avis mitigé pour ce roman, même si j'ai apprécié les aventures et la trame historique.
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On ne résume pas l'odyssée insolite issue de l'imagination débordante d'Erik Orsenna qui, avec enthousiasme, s'amuse à tricoter les fils d'une histoire qui s'écoule de la fin du 19ème siècle à la fin des années 50.

Orsenna se moque gentiment de ses personnages. le héros assez fantasque du roman s'appelle Gabriel Orsenna, né en 1883, à l'époque de la conquête coloniale, narrateur amoureux de deux soeurs indissociables qui sont sans cesse présentes puis disparaissent avant d'apparaître à nouveau. Le narrateur, grand voyageur pour l'époque, parle souvent à la première personne mais également à la troisième personne.

Orsenna est un romancier du dépaysement, par petites touches il accumule les anecdotes et les péripéties sur 700 pages mais je n'ai jamais été porté par ce flot d'aventures où l'ironie et l'humour sont pourtant toujours présents. Avec ses interminables longueurs, ce soporifique prix Goncourt 1988 est une réelle déception.
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J'ai acheté ce livre il y a plusieurs années - il était déjà sorti en poche - alors que je me trouvais encore dans la région parisienne. On me l'avait autant recommandé qu'on l'eût fait d'une lettre à la poste. J'ai cédé, je me suis dit : "Pourquoi pas ?"

Et j'ai essayé. Une première fois. A haute voix parce que ça me paraissait un livre à lire ainsi. Gagnée par une lassitude incompréhensible - ce livre avait bien reçu le Goncourt 1988 ou faisais-je erreur ? - je n'ai pas dépassé les quarante premières pages et me suis même endormie. Je précise tout de suite que rarissimes sont les livres sur lesquels je me suis jamais endormie et que c'est, en général, un très mauvais signe - pour le livre en question et son auteur.

Le temps et mon entêtement personnel ayant accompli leur oeuvre, je décidai de reprendre "L'Exposition Coloniale." A haute voix, toujours.

... Cette fois-ci, je suis allée un peu plus loin en me cramponnant à chaque mot. Mais pas beaucoup plus loin - deux pages tout au plus : je n'ai toujours pas réussi à le terminer. Je pense d'ailleurs ne jamais y parvenir. Avec un style il est vrai bien différent, Erik Orsenna parvient à produire sur moi le même effet que Marguerite Duras dans certains de ses textes. Je m'écroule dans une sorte de transe hébétée et je n'ai plus qu'une idée : me sortir de "çà" - de toute cette glu - à tous prix.

Chez Orsenna, je n'ai vu qu'auto-complaisance (ça crève même les yeux), longueurs inutiles, personnages sans profondeur réelle, auxquels on ne croit pas un seul instant, onirisme tellement chanté qu'il se ravale à un réalisme de très mauvais goût. Quant à la manière d'écrire, ma foi, je vous accorde qu'elle se révèle tout de même mieux que celle de Christine Angot et BHL réunis. M. Orsenna me paraît en outre un homme cultivé et qui a encore toute sa tête à lui. A part ça, il n'est certainement pas - et ne sera jamais - de ces écrivains (pour ne pas dire ici écrivaillons) dont je partage l'imaginaire. Pire : non seulement je ne le comprends pas, mais en plus je n'arrive pas à le percevoir avec netteté. Et tout ce battage autour de cette "Exposition coloniale" me semble surtout dû au fait qu'Orsenna était un proche d'un certain François M ... à l'époque où il reçut le Goncourt.

Il y a même pire que le pire que je viens d'indiquer. D'habitude en effet, je ne me sépare jamais d'un livre, chef-d'oeuvre ou pas. Mais celui-là, franchement, si quelqu'un y tient, je suis prête à le lui céder avec joie ... Peut-être serons-nous passés l'un à côté de l'autre - cela arrive, c'est certain et je l'ai souvent dit et redit ici - mais tant pis : c'est irrémédiable. Pour moi, "L'Exposition coloniale," malgré son titre pléthorique, ne sera jamais qu'une coquille vide. ;o)
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Sur 200 pages lues, je n'ai aimé que le premier chapitre.
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Bonsoir,

Je dois avouer que je ne me suis pas ennuyé à la lecture de cette saga d'une famille "bien française".
J'ai lu cet ouvrage comme on feuillète une collection de vieux albums de souvenirs, de photos nous rappelant un monde définitivement passé. Contemplation qui fait penser : cette histoire, c'est celle de ma famille, c'est la mienne.
Comment, à travers 100 anecdotes, l'auteur fait croiser l'histoire d'une famille avec la grande histoire de la France et de ses colonies. L'exposition coloniale n'étant que l'une d'elles.
Ce qu'il y a d'inhabituel : l'amour pour deux femmes dont celle qu'il épouse l'abandonne alors qu'ils arrivent tout juste au Brésil pour l'inspection des plantations d'hévéa. La description de l'Amazonie, l'exercice d'un métier pour une entreprise emblématique de la France, Michelin, l'histoire du caoutchouc et du pneu, de la gastronomie française.

L'entretien dans un café durant la grande guerre, comment en réparant les bus parisiens le personnage permet les rafles et l'acheminement des juifs au Vel d'Hiv, comment, arrivé à Londres, ce français approvisionne la Grande-Bretagne en caoutchouc pour la préparation du débarquement de Normandie, les souvenirs de l'Indochine. Et cette manière de rendre hommage à tous ces petits français qui ont fait la grande histoire.

Cet ouvrage m'a laissé un souvenir si agréable que j'ai regretté qu'il ne s'agisse pas d'une biographie authentique.
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Je dois reconnaitre une immense qualité à ce roman : son pouvoir soporifique. Il m'a suffit de l'ouvrir régulièrement pour sentir mes paupières s'alourdir en quelques minutes de lectures.
J'ai donc pris beaucoup beaucoup de temps pour arriver au bout.... et maintenant que je l'ai refermée, je me dis "tout ça pour ça".
Jusqu'au bout du bout de l'épilogue j'ai espéré quelque chose : une explication, une étincelle, un truc magique pour expliquer ces nombreuses pages.
Mais non. Rien.
Ou peut-être existe-t'il quelque part, un "profil d'une oeuvre" pour expliquer tout cela ?
Certes le style est plaisant à lire, et dans ce pavé il y a quelques mini-histoires assez croustillantes, mais j'attends que le tout soit intéressant, m'apporte quelque chose : et je n'ai rien trouvé. Où alors je n'ai pas regardé au bon endroit.
Voilà une grosse déception.
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J'aime beaucoup les romans qui abordent L Histoire avec panache et entraînent le lecteur dans le sillage de leurs personnages créés dans ce but noble d'appréhender différemment les événements historiques.
Érik Orsenna, avec L'exposition coloniale, y réussit magnifiquement.
Début du XXe siècle : Gabriel Orsenna, pneumatologue (ne pas confondre avec pneumologue) se spécialise dans l'étude du caoutchouc, ce qui l'amène à voyager vers les plantations d'hévéa du Brésil, au grand dam de son père, Louis, inquiet des ravages des maladies tropicales. À travers eux, Orsenna raconte les débuts de l'industrie automobile, les deux conflits mondiaux du siècle, les colonies françaises, le tout enrobé d'amours contrariées, de filiation et de ce qui constitue finalement l'existence humaine, peu importe les latitudes et les époques.
Érudit, fantasque, pétillant, le récit, je pense, est à l'image de son auteur, vu et entendu à de nombreuses reprises à La Grande Librairie. Un prix Goncourt bien mérité et une lecture incontournable pour qui veut s'imprégner de l'histoire de la première moitié du XXe siècle.
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L'exposition Coloniale, d'Erick Orsenna. Que penser de ce roman qui a remporté le prix Goncourt en 1988 ? Certes primé, ce roman pourtant ne fit pas unanimité dans le jury. Ce prix lui aurait été attribué au sixième tour par 5 voix contre 4. Il ne fait d'ailleurs pas davantage unanimité auprès des lecteurs Babelio qui ont fait connaître leur évaluation 3,5 /5. Sans attendre je lui attribue 4/5, ce qui est un excellent roman mais pas un chef d'oeuvre. Je peux à présent me laisser aller à une critique en demi-teinte. N'attendez rien du titre, l'exposition coloniale de 1931 n'est qu'anecdotique. L'aventure de Gabriel dans le caoutchouc ou Gabriel et son amour pour Ann et Clara, deux soeurs ou encore Gabriel, le centre du monde des années 1900, seraient davantage suggestifs. Il faut bien le reconnaître et c'est sans doute la raison de sa récompense, certaines pages sont d'une qualité littéraire qui n'a rien à envier aux auteurs classiques. En revanche cette qualité n'est pas constante et il faut bien un tiers du livre pour la mise en place de l'intrigue. Cette longueur peut lasser un lecteur pressé qui ne cherche pas ce moyen pour s'endormir. Donc amis lecteurs ne vous découragez pas, refermez le livre temporairement, reprenez-le et soyez patients... L'auteur aime l'humour et la métaphore et en use tout au long de son oeuvre, toujours subtiles, des qualités que j'ai beaucoup appréciées et qui ne vous échapperont pas. Puisqu'il ne convient pas de résumer et encore moins raconter au risque de détruire le plaisir du lecteur, je vous donne quelques pistes pour vous donner davantage d'envies. Etant auvergnat d'adoption à l'instar de Gabriel, il y a quelques pages sur Clermont, les auvergnats, la Manufacture que j'ai tout particulièrement appréciées. Mais aussi, la supériorité des français et leur réputation comme amant...notamment le séjour de Gabriel sous la véranda... La description de la forêt lors du périple sur le fleuve Amazone... La femme debout... le prestige des pilotes... Les espoirs et succès du "rebondi".... L'art de Gabriel pour évaluer les pistes... L'âge et son oeuvre... Gabriel qui se prend pour un hévéa... et bien d'autres pages qui justifient à elles seules la lecture de l'ouvrage.
Plutôt que poursuivre une liste, un court passage donne une sorte de couleur dominante : "- Orsenna ? Une seconde, une seconde, ce nom me dit quelque chose, une seconde, tout cela est si loin.... Là, il faut se taire, ne pas brusquer, permettez-moi ce conseil, quelqu'un qui remonte dans le passé est comme somnambule, un réveil brutal le tuerait. A peine pouvez-vous risquer un mot, pneumatique, une date, les années 20, pas plus, de nouveau tendez l'oreille et souriez, surtout souriez, le sourire qui ouvre toutes portes, 50% jeunesse, 50% nostalgie. -Et ça vous intéresse à votre âge, cette préhistoire ? dira tout ému, le vieux monsieur, levant vers vous ses yeux transparents. Oui voilà, il me revient, Orsenna, Gabriel, un garçon consciencieux, inventif et comment dire ? rebondi. C'est cela, maintenant je le tiens, inventif et rebondi. C'était d'ailleurs son surnom, le rebondi. Un vrai sorcier de la gomme. Il savait chausser une voiture comme personne...."
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Comment résumer L'exposition coloniale ?
Fantasque, c'est le mot qui est présent dans le résumé de la quatrième de couverture et qui me vient d'abord à l'esprit. Oui, le héros, Gabriel Orsenna, est assez fantasque, original, comme sa famille, les personnes qui l'ont entouré, et sa vie en général. Une grand-mère obsédée par les colonies et par son amour de sept jours, dont elle ne sait que la nationalité, mexicaine, et dont elle espère toujours le retour. Un père, fruit de ce bref amour, libraire spécialisé dans les livres de voyage, rêveur et original, collectionnant lui aussi les brèves aventures. Gabriel, dont la mère est partie quelques jours après sa naissance, adepte du positivisme, et dont la passion est le caoutchouc. Ann et Clara, les deux soeurs, dont l'une deviendra son épouse, mais qui resteront tout de même indissociables, et qui tantôt seront à ses côtés tantôt disparaîtront.
De la fin du XIXe siècle aux années 1960, ce livre nous transporte tout au long du XXe siècle de Levallois au Vietnam, en passant par Paris, Londres et le Brésil. le titre, qui à première vue n'a rien à voir avec l'histoire, peut rappeler l'exposition coloniale de 1931, qui joue un rôle dans le récit, mais est avant tout représentative de la vie singulière de Gabriel.
Le roman est conçu comme les mémoires du héros, un récit au fils qu'il n'a jamais eu. Et la narration est à l'image de son improbable personnalité, mêlant la première et la troisième personne du narrateur, avec régulièrement des notes d'Ann ou de Clara faisant leurs commentaires ou lui rappelant qu'il exagère une scène ou tout simplement l'invente ! de ce point de vue, le livre est incroyable et on se demande comment Erik Orsenna est parvenu à une telle prouesse...
Pour moi, ce livre (très controversé !) est un chef d'oeuvre de la littérature.
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Il y a du Pennac dans ce livre et on ne s'en plaint pas (enfin pas tout le temps). L'écriture complètement débridée d'Orsenna permet un sacré voyage initiatique dans le temps et l'espace sous couvert d'une bigamie finalement assumée.
Précis, documenté, spécieux au point de (presque) lasser, le texte file parfois trop souvent la métaphore facile.
Mais rien n'a vieilli : plaisir de se plonger dans un "roman" qui pendant quelques heures mène sur les traces jubilatoires d'un père si souvent absent qu'on accepte la fin judéo-chrétienne du fils. Amen
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