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« L'avenir de l'eau » est le 2ème petit précis de mondialisation d'Erik Orsenna. Cet ouvrage fait suite à « Voyage au pays du coton » mais il est aussi très proche par le sujet et le personnage principal du « Portrait du Gulf Stream »
C'est clair comme de l'eau de roche, Orsenna est un passionné. Il cherche à tout connaître de l'eau.
« Certains passionnés se contentent de la fascination : ils ne font rien pour connaître vraiment l'objet de leur passion. Mais j'avoue que je tiens les passionnés de cette première catégorie pour des paresseux ou, pire, pour des peu confiants. Quelques chose me dit qu'ils redoutent de trop apprendre. Comme ceux qui font l'amour toutes lampes éteintes, ils craignent que trop de lumière n'éteigne leur flamme. »
Il est aussi académicien, c'est dire si sa plume coule de source ! Son humour allège le terrible témoignage.
« J'avais traversé la moitié de la planète pour assister à la pire des sécheresses, et voici qu'il pleuvait. »
Mais il est breton aussi et, bercé la complainte de l'eau salée, il a tellement humé le parfum de la bruine que c'est avec un amour mi-filial, mi-passionnel qu'il nous dévoile les mille et un aspects de ce personnage essentiel à la Vie.
Erik Orsenna nous amène à la rencontre de l'eau à travers temps et continents, des pires sécheresses aux plus cruelles inondations, de la soupe originelle aux problèmes mortels des pollutions et du bouleversement climatique d'aujourd'hui.
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Dans cet ouvrage, Erik Orsenna est comme d'habitude un fabuleux conteur, qui nous promène autour du monde, d'un excès à un manque d'eau, pour un constat : l'eau mérite toute notre attention.
L'auteur observe, prend des notes, questionne, mais ne propose pas de solution. Il porte à notre connaissance ce qui fonctionnent par endroit, à nous d'agir par la suite localement. L'eau est en effet un problème local, en fonction des conditions climatiques, du sol, des productions agricoles, ou des usages industriels. L'usage de l'eau n'est pas uniforme à l'échelon d'un Etat, elle l'est donc encore moins au niveau de la planète.
Certaines critiques précédentes de cet ouvrage déplorent justement le fait que nous ayions sous les yeux une succession de solutions de ce qui se fait de part le monde, sans prise de position. Nous dire ce qui se fait ailleurs est le travail du messager, il est rapporteur de connaissances. C'est ensuite à nous, citoyens, de nous investir. N'oublions pas qu'Erik Orsenna est un économiste, mais pas un spécialiste de l'eau. Son rôle est de questionner, et de transmettre.
Sécheresse, inondations ravageuses, réservoirs, barrages, hydroélectricité, usines de dessalement, arrosage amélioré, changement de culture, sélection des plantes, gestion de l'eau par Véolia ou Suez, lombri-station d'épuration ou guerre de l'eau, tous les sujets sont abordés et montrent à quel point le sujet est vaste et délicat.
A lire, et à mettre en parallèle avec tout ce qu'on peut entendre ou lire actuellement sur le sujet dans différents médias. Cette thématique mériterait d'être réactualisée dans quelques années, pour voir ce que l'homme à compris, et comment il a décidé de se prendre en main.
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On retrouve avec grand plaisir Erik Orsenna que l'on va suivre dans un tour du monde avec pour thème l'eau ou comment gérer cette ressource essentielle, naturelle, qui reste le lien essentiel avec la vie. Mais dans notre monde moderne, "l'accès à l'eau n'est rien si ne lui est pas joint un réseau d'assainissement". Les pérégrinations de l'auteur vont nous présenter les solutions trouvés dans les pays riches pour maintenir un réseau et continuer d'approvisionner les populations et les pays plus pauvres où tout est à faire. de chaque côté, les initiatives fleurissent, les choix sont nombreux. La solution miracle n'existe malheureusement pas car "apprendre à se répartir l'eau, c'est apprendre à vivre ensemble", et cela reste essentiel pour éviter ce qu'on pourrait qualifier de "guerres de l'eau", menaces à venir si rien n'est fait. En effet, les prévisions laissent envisager des changements climatiques qui, loin d'assécher notre planète, renforceraient les inégalités qui pourraient devenir flagrantes (sécheresse ou graves inondations selon l'endroit).
(...)
Lien : http://book1.canalblog.com/a..
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Raconter la mondialisation et les grands enjeux de ce monde tout en soutenant l'attention d'un lecteur pas toujours avisé, seul Erik Orsenna pouvait le proposer dans un style qui relève du carnet de voyage tout en partageant des rencontres d'acteurs bien ciblées un peu partout dans le monde pour nous apporter un éclairage sur la question de l'eau.
L'eau est 1ère ressource consommée au monde avant le sable. Sans eau liquide, pas de vie, et même si notre planète bleue est recouverte à 70 % par les océans, moins de 1 % de l'eau sur Terre est de l'eau douce et liquide.
Toutes les activités de production de biens du monde ont besoin d'eau et en France, la majorité des industries utilisent une eau de qualité potable, signe caractéristique de notre pays, riche en eau et fort de 5 bassins versants, quand tant de pays se partagent un seul et même bassin versant.
Enjeu géopolitique aussi, l'eau restera une ressource vitale et stratégique. Et comme se plait à le rappeler Erik Orsenna, les bretons ont un rapport particulier à la pluie.
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Des mois que ce livre attendait dans ma table de nuit... Moi qui ne lit quasiment que des romans j'avais du mal à me lancer dans cette lecture d'autant que le livre fait un certain poids. Et heureusement je m'y suis mise et j'ai été récompensé.
Tout d'abord c'est un essai qui se lit très facilement car il est composé uniquement de courts chapitres et puis le sujet de l'eau est absolument passionnant. Erik Orsenna nous fait bien toucher du doigt que ce précieux fluide peut être aussi bien indispensable que destructeur. C'est un voyage à travers le monde où chaque position se justifie et peut en même temps être condamnable.
Très certainement je lirai un jour les 2 autres essais traitant de la mondialisation d'Erik Orsenna.
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quand l'économiste est aussi écrivain et voyageur, les rouages de la mondialisation deviennet un plaisr à décrypter;
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Une enquête nécessaire sur la gestion de l'eau par différents pays du monde. Erik Orsenna a beaucoup voyagé et a ramené des résultats qui montrent que les dirigeants politiques n'ont pas encore pris la mesure du défi qu'est la sauvegarde de la planète. Ce livre a été écrit en 2008 et nous n'avons pas beaucoup avancé en ce qui concerne le gaspillage de ce bien si précieux et la pollution.
Le plus révoltant, c'est la ville de Las Vegas, en plein désert, avec ses jets d'eau, ses fontaines, ses milliers de piscines. En plus, le gazon est vert, ce qui nécessite énormément d'eau gaspillée sous une température moyenne de 45 degrés. La seule chose qui compte, c'est le profit immédiat aux dépens des générations futures.
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Erik Orsenna est à la fois un grand géopoliticien et un grand vulgarisateur et je ne saurais que conseiller à tous (étudiants, préparationnaires, adultes curieux ou pas, ....) de lire ce livre ainsi que Voyage aux pays du coton, qui nous en apprennent beaucoup sur les rouages de la mondialisation, ses conséquences inattendues et lointaines, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Nous sommes les bénéficiaires finaux de la mondialisation, et nos modes de vie influencent et façonnent ceux de milliards d'autres personnes... il est important de s'en rendre compte.
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Je viens de terminer ce livre.
A l'avenir, quand je prendrai ma douche le matin, je penserai à cette petite fille qui, tous les jours, va puiser de l'eau au puits, et sera analphabète, car on ne peut pas faire deux choses en même temps.
Je penserai aussi à ces eaux polluées, à l'eau bretonne qui verdit à cause des algues, aux nombreux canaux d'irrigation qu'il faut creuser pour nourrir les cultures...
Non, l'eau n'est pas uniquement celle qui sort de mon robinet le matin : c'est aussi un combat, des discussions auxquelles Erik Orsenna nous fait assister pour que nous prenions conscience du privilège que nous avons... d'être frais et propre le matin, et de boire notre petit café.
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Un livre que chacun ferait bien de lire. Inquiétant, mais tellement intéressant ! le style clair et l'exposé bien mené permettent à ce livre de rester très abordable. Efficace.
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