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3,73

sur 3158 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
[...] le style d'écriture est en effet peu commun, la narration se faisant à la première personne du pluriel. le livre ne dépeint pas l'histoire de quelques personnes mais celle de centaines de femmes. L'emploi du « nous » permet au lecteur de suivre la vie de ces nombreuses femmes à partir d'évènements historiques. le choeur de ces femmes s'élève, racontant leur exil, leurs rencontres avec leurs maris, la vie en Amérique, ce pays dont elles ont tant rêvé et qui ne leur offrira pas ce qu'elles croyaient, leur travail, la naissance de leurs enfants… « Nous », « nous « « nous », les phrases débutent de la même manière, se succèdent, se ressemblent et diffèrent pourtant. Choeur de femmes anonymes, histoires qui s'entremêlent. Un style poétique qui contraste avec la dureté du sujet. On croirait lire une chanson. Une chanson un peu longue cependant. Je pensais lire ce livre, plutôt court, d'une seule traite. J'ai en fait dû le poser un moment pour ne le reprendre que le lendemain. Tant de « nous » et de tournures de phrases répétitives ont eu raison de mon attention. J'ai dû faire une pause pour mieux reprendre ensuite.
[...]
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Ce livre a le mérite de nous faire découvrir un épisode méconnu de l'histoire des Etats-Unis. On peut par ailleurs lui reconnaître une écriture originale : des phrases courtes et une narration à la 1ère personne du pluriel pour des points de vue internes et multiples. L'auteur est à l'origine peintre et son écriture me fait penser à des coups de pinceaux rapides et secs... Et c'est justement à cause de cela que je suis restée hermétique à l'émotion qui doit se dégager de la narration. On a l'impression de lire un catalogue et c'est bien dommage...
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Le destin souvent tragique de ces femmes japonaises qui on migré, au début du 20e siècle, vers les Etats-Unis, un Eldorado ?, pour trouver un mari qu'elles n'avaient jamais vu.

Une écriture très belle, très incisive pour ce récit qui déchire le coeur.
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C'est une page peu connue de l'histoire du Japon et des Etats-Unis. Des jeunes femmes sont envoyées aux Etats-Unis pour épouser des japonais exilés. Certaines supportent plus ou moins bien l'éloignement, mais ce serait une véritable honte de retourner au Japon et d'avouer qu'elles ont échoué dans leur mission. Il ne leur reste plus qu'à prendre leur mal en patience et à se serrer les coudes entre femmes exilées.
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Ce roman me laisse une impression mitigée.
J'ai découvert ces Histoires vécues par ces femmes japonaises débarquées aux Etats Unis où les attendaient des maris qu'elles n'avaient pas choisis.
Le style employé avec ce "nous" constant donne à la fois un ton emprunt de gravité mais lasse également par ses répétitions et donne un récit un peu confus.
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Petit roman qui se lit assez vite même si la narration est un peu bizarre... parfois sous la forme du "nous" pour l'ensemble des japonaises immigrées aux USA, parfois les sujets sont les mêmes sur 10 phrases d'affilée style les enfants x ont fait ci, les enfants y ont fait ça , les enfants z ont eux fait ci...
On vit la vie de ces femmes à qui on a fait miroiter une belle vie en Amérique auprès de beaux jeunes maris et ce depuis leur embarquement pratiquement en cale.
Elles se retrouvent pratiquement "asservies" que ce soit dans des fermes, des champs, des cuisines... et perdent vite tous leurs espoirs.
Une fois de plus la femme apparaît comme une pauvre créature avec qui les hommes s'amusent comme des poupées... :-(
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Le thème choisi par Julie Otsuka a tout pour toucher.

L'auteur nous dévoile un pan de l'histoire méconnu encore aujourd'hui. Les vies de ces femmes arrachées à leur pays avec en tête la promesse de ce que l'on pourrait appeler le "rêve américain", de leurs familles, qui évoluent dans un nouveau monde dans lequel elles ne sont pas intégrées, de leurs descendants qui au contraire rejettent la culture de leurs parents. Ces générations finalement bousculées par la guerre, qui vient anéantir ce qu'ils avaient pu construire.

Cependant, l'approche audacieuse utilisée par Julie Otsuka d'écrire son livre à la première personne du pluriel m'a décontenancé. Ce "nous" constant m'a empêché de me plonger véritablement dans ce témoignage et ainsi le temps m'a paru long à la lecture de "Certaines n'avaient jamais vu la mer". C'est sans impatience que j'ai tourné les pages et sans émotion que je ferme cette oeuvre.

Cette critique est très personnelle, j'invite tout de même les curieux à ouvrir ce livre.
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Bon livre, dommage qu'à la fin on n'est pas une explication sur ce que sont devenues ses femmes, et ses hommes...des immigrantes éternelles??
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Le style "incantatoire" m'a dérangée, la documentation historique sur des évènements occultés par les Etats-Unis, m'a beaucoup intéressée. Ce livre m'a fait penser à une lecture récente : "Les fiancés d'Odessa" (Janet Skeslien Charles) où le lien commun avec "Certaines n'avaient jamais vu la mer" est la misère qui pousse les femmes de quelque pays qu'elles soient, à croire toutes les balivernes des hommes pour mieux les séduire à distance et les amener à accepter de devenir légalement leur bonne à tout faire, leur reproductrice, leur objet sexuel, leur esclave. Encore une fois, les hommes n'en sortent pas grandis.
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Dans ce roman, Julie Otsuka raconte l'exil de Japonaises aux Etats-Unis dans les années 20 .
L'espoir est grand, la désillusion le sera encore davantage.

En huit chapitres assez courts, elle donne la parole à ces femmes anonymes. Elles viennent de milieux, de régions et de cultures différentes mais toutes partagent le même espoir d'une vie meilleure.
A la première personne du pluriel elles racontent tour à tour leur histoire et ce "nous" exprime leur drame collectif.

Elles embarquent pour San Francisco où elles doivent rejoindre un inconnu dont elles n'ont qu'une photo, un compatriote déjà installé et qui deviendra leur mari.
Mais au rêve succéde une existence atroce.
Après une nuit de noce souvent brutale, elles découvrent des conditions de vie misérables et des conditions de travail très dures, les rapports avec les blancs, le racisme. Puis vient le temps de la maternité. Leurs enfants ne parlent pas leur langue, ont parfois honte de leurs parents, leur deviennent étrangers.
Pourtant ils se rejoignent tous dans la tragédie.
Le roman se termine sur un épisode de l'histoire des Etats-Unis assez méconnu, à savoir le déplacement et l'internement dans des camps de milliers d'émigrés japonais, considérés comme traîtres, suite à l'attaque de la base aérienne de Pearl Harbour par l'aviation japonaise en décembre 1941.
Le dernier chapitre traduit l'indifférence des américains face à cet événement.
"Ce sont nos enfants qui semblent prendre la disparition des Japonais le plus à coeur".
Et le pire est qu'ils finissent même par disparaître des mémoires.
"Aux premières gelées, leurs visages commencent à se brouiller, à s'effacer de nos mémoires".

Cette histoire est bouleversante et pourtant j'ai une petite réserve.
Si dans un premier temps, j'ai été totalement séduite par l'écriture, par cette succession de voix, de vies, ensuite je me suis un peu lassée. J'ai dû faire des pauses pour ne pas décrocher, ce qui m'arrive rarement avec un livre aussi court
Il n'en reste pas moins un très bon roman, à la construction très originale.

Lien : http://leslivresdechris.blog..
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