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3,73

sur 3162 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Julie Otsuka reste attachée au déracinement des japonais aux USA : Après "Quand l'empereur était un dieu" qui s'attachait aux camps de concentration américains pour américano-japonais pendant la 2nde guerre mondiale, "Certaines n'avaient jamais vu la mer" remonte plus loin, au lendemain de la 1ère, accompagnant des exilées nippones promises à ces américano-japonais qui ne se déferont pas de leur prime identité. Récit d'une intégration vouée à l'échec du fait des aléas de l'histoire.
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À l'instar de «Quand l'empereur était un dieu», ce livre est à mi-chemin entre le roman historique et le documentaire. Avec précision, méticulosité, en un style incisif et dépouillé, Julie Otsuka évoque le destin de ces femmes. Elle n'hésite pas à manier l'anaphore, martelant ainsi le lecteur des actes marquants que firent ou que subirent ces femmes. Elle utilise le «nous» collectif, sans cependant anonymiser totalement ses héroïnes. Ce «nous» raconte une multitude de façons dont les choses se passent pour ces femmes. le «nous» raconte comment certaines travaillèrent aux champs, d'autres en ville, comment chacune eut des enfants, comment ils grandirent. Chaque chapitre évoque un thème. Ils sont chronologiques, mais parfois, il y a de petites incursions dans le futur, comme par exemple, l'anecdote de la femme qui regrettera toute sa vie de n'avoir pas suivi celui qu'elle aimait.

Certains titres de chapitres sont comme des coups de poing. le premier, par exemple, est très ironique: «Bienvenue, mesdemoiselles japonaises». Les arrivantes se rendent vite compte que l'Amérique est loin d'être un pays d'abondance pour qui est démuni. D'autre part, les maris ne sont pas vraiment ce à quoi elles s'attendaient.
[...]
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Au vu de toutes les critiques déjà publiées, je serai brève.

L'entrée en matière se passe à merveille, je me retrouve happée dans ce tourbillon de voix immémoriales. Nombreux sont ceux à qui l'utilisation de la première personne déplaît, sous prétexte de dénaturer, de creuser un fossé profond entre le lecteur et l'ensemble des femmes considérées ici. Mais dans notre cas, n'est-ce pas des années, des modes de vie si opposés, des préoccupations tant divergentes qui nous séparent des héroïnes de ce court roman ? Selon moi, ce style impersonnel est amplement justifié, d'autant plus que c'est la destinée de milliers d'inconnus, d'oubliés de l'Histoire dont il est question.
Les phrases sont courtes, le lexique concis : une écriture témoin de la brièveté de ces fragiles existences. Et de temps à autre, une phrase, par-ci, par-là, en italique, et on entendrait presque ces femmes prendre elles-mêmes la parole, conter de leur propre gré leur destin.
Cet épisode de l'histoire japonaise m'étant jusque là totalement inconnu, j'ai apprécié la bibliographie en fin d'ouvrage : c'est toujours plus utiles, pour les plus curieux, de disposer d'une liste d'oeuvres précises à consulter à l'envie.

Bien que dans son ensemble le roman a mérité mon estime, il est vrai que les énumérations deviennent relativement difficiles à supporter sur la fin. Peut-être vaut-il mieux se ménager un petit temps de pause entre les chapitres, au lieu de lire le livre d'une traite comme je l'ai personnellement fait.

En somme, je ne classerai pas Certaines n'avaient jamais vu la mer au rang des livres de l'année. Il reste néanmoins plaisant à découvrir, à condition d'imposer un certain rythme de lecture.

Mary Doe~
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Chaque année, à la fête des morts, nous allumions des lanternes de papier que nous posions sur leurs tombes pour qu'elles accueillent leurs âmes de retour sur terre pendant une journée. Et à la fin de cette journée, quand il était temps pour elles de repartir, nous faisions flotter les lanternes sur le chemin du retour. Car à présent, elles étaient devenues des bouddhas, qui habitaient le pays des Bienheureux.
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C'est avec plaisir que je découvre la plume si orginiale et particulière de Julie Otsuka. le pronom "nous" tout au long du roman est perturbant pour le lecteur, mais il donne une force incroyable au récit qui est puissant et poétique à la fois. le texte est court, avec environ 150 pages, mais il est percutant.

J'aime particulièrement les romans historiques car je me rends compte de tout ce que je ne connais pas et ce fut le cas pour cette partie de l'histoire américano-japonaise.

Julie Otsuka nous raconte l'exil, au début du XXe siècle, de jeunes Japonaises aux Etats-Unis, et notamment en Californie, pour épouser des Japonais ayant immigré depuis longtemps et qu'elles n'ont vu qu'en photo. Rêvant d'une meilleure vie comme promise par leurs futurs maris, elles vont être très vite déçues par la dure réalité. En général, leurs époux ne sont pas de riches hommes d'affaires mais des ouvriers agricoles qui a besoin d'aide aux champs.
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L'autrice nous raconte là l'histoire de jeunes femmes japonaises migrants vers les États-Unis au début du 20ème siècle pour épouser un homme qui n'est autre qu'un fantasme. Elle nous le raconte avec poésie et aussi franchement que possible. Ce livre est dur mais il est tellement important de ne pas oublier L Histoire, leur histoire. Julie Otsuka nous raconte la discrimination, le racisme, la violence, les journées de labeur. Et puis la déportation.
Il ne faut pas oublier en effet que des milliers de japonais ont été internés lors de la Seconde Guerre Mondiale. Ces japonais qui ont tout fait pour s'intégrer dans ce nouveau pays, quitte à renier leur origine, ont fait peur aux américains.
Bref, ce livre m'a ému et m'a touché. N'hésitez pas à l'ouvrir si vous vous intéressez à L Histoire ou au Japon, il est très intéressant.
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Quelle déception!! l'idée de départ m'avait pourtant beaucoup plue, s'nstruire sur ce contexte historique me paraissait une bonne idée! Mais que dire de ce NOUS qui empoisonne l écriture, fatigant, lourd, j'avais l impression de lire une liste sans fin. Vraiment très decue
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l'auteure évoque le sort des émigrées nippones en Californie, au début du xxe siècle. Terrible et poignant !
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J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire où aucun personnage n'est défini. Cela devenait par moment une liste sans fin. Mais je ne connaissais pas l'internement des nippo-américains durant la seconde guerre mondiale. Au final, un bonne découverte historique, mais je n'ai pas adhéré au style d'écriture.
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Livre très dur à lire. Il faut le faire pas épisodes sinon on finit en dépression ... Très intéressant cela dit ! Mais que de malheur, de tristesse pour ces femmes !
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