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3,74

sur 3149 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Récit, témoignages plutot que roman. Dans se livre, Julie Otsuka ne fait pas le récit d'une femme, d'une famille mais de nombreuses japonaises vendues comme épouses à des Japonais immigrés en Californie au début du 20 ème siècle. La narratice raconte en disant nous, nous, comme un collectif solidaire de toutes ces femmes paysannes, blanchisseuses, femmes de ménage, prostituées, confrontées sans préparation à un monde nouveau et cruel, les Etas Unis. le livre est partagé en chapitre par thèmes, le voyage, l'arrivée aux Etats unis et la "nuit de noce", le travail, leur vision des Américains, les enfants à demi américanisés et enfin l'internement de tous les japonais à cause de la 2ème guerre mondiale. Cela m'a fait découvrir ce passage peu connu de l'histoire des Etats unis et du Japon et de la vie des nouveaux immigrants face au rêve américain, témoignages qui valent aussi pour beaucoup d'autres communautés. le style est simple, concis mais pas larmoyant ni pathétique. Si la vie de ces femmes a été souvent trés dure et brutale, certaines ont eu de la chance, des situations plus enviables, des témoignages de reconnaissance et d'amitié de la part des Américains. La fin m'a laissé un sentiment de manque: l'auteur s'arrète au départ des Japonais pour l'internement en 1942 et le dernier chapitre donne la parole aux Américains mais on ne sait pas ce que sont devenus ces Japonais aprés guerre. Là n'était pas le propos de l'auteur et je suppose qu'il faut lire un autre de ses livres pour le savoir.
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Reprenons depuis le début. Ce roman commence par la traversée en mer de ces femmes japonaises pour aller rejoindre des maris qu'elles n'ont jamais vus mais à qui on les a mariées grâce à des marieuses. Sur place, elles découvrent des japonais beaucoup plus vieux que sur les photos qu'elles ont reçues, la plupart sont ouvriers et non de riches propriétaires comme ils l'ont fait croire. C'est donc une déception, mais elles ne peuvent pas faire demi-tour parce qu'elles déshonoreraient leur famille. On a un aperçu de la culture japonaise, ce peuple travailleur et discret qui a ici une histoire aux Etats-Unis tout en gardant fortement leurs racines asiatiques. Ces femmes japonaises arrivent avec des rêves plein la tête, elles pensent vivre l'American Dream alors que certaines se retrouvent même dans une condition sociale inférieure à celle qu'elles avaient au Japon.

Cette multitude de voix est vraiment originale. Cela donne à la narration plus de poids dans ces voix qui s'unissent. Mais en même temps j'ai eu du mal à ressentir toute la force qu'elles dégageaient car il était impossible de m'identifier à l'une de ces voix qui me parlaient. Il n'y a que des "nous" et pour parler de quelques cas particuliers on a "certaines", "celle-ci". Et au fur et à mesure que le roman avance on a quelques noms. Mais cette multitude de situations et cette volonté de n'avoir qu'une voix rendent aussi le récit dense. C'est pourquoi je n'ai pas trouvé que la lecture de ce livre était facile malgré le fait qu'il soit court. Mais je ne peux pas nier l'originalité du procédé et du sujet. J'admire la plume de l'auteur qui est admirable, et à laquelle la traduction ne semble rien avoir enlevé. le seul problème et que je suis quelqu'un qui aime beaucoup m'identifier à un personnage dans une lecture, ce qui est impossible dans ce cas.

Au-delà de l'impossibilité de m'identifier aux personnages, j'ai aimé le livre. En effet, le sujet du livre est vraiment intéressant, j'ai trouvé que c'était une histoire qui était assez méconnue – de moi en tout cas. L'histoire de ces japonais qui étaient employés dans les champs ou comme domestiques, mais qui furent rejetés lorsque la deuxième guerre mondiale est arrivée. On se laisse porter par le récit qui suit la vie de ce groupes de femmes.

Je le recommanderais donc à ceux qui aiment les narrations originales, ceux qui s'intéressent à la culture japonaise dans un environnement d'émigrés. au final, c'est une histoire touchante qui saura sûrement plaire à beaucoup d'entre vous!
Lien : http://latetedansleslivres.w..
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Roman déroutant par sa narration. le « nous » nous empêche de nous attacher mais ce livre dégage une atmosphère sombre et puissante… Une impression fantomatique de ces femmes Japonaises qui ont pris la route vers l'Amérique. Une multitude de pensées de femmes différentes qui ont dû effectuer un choix celles de partir et de survivre dans une nouvelle contrée.
Typiquement Japonais et tellement décalé de la vision européene.
Pour conclure, j'ai trouvé la lecture intéressante et envoûtante, mais ne restera pas ma lecture favorite.
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Le roman a obtenu le prix Femina étranger en 2012. Cela faisait un moment que le sujet me paraissait à la fois intéressant et intriguant. La parution en poche a fini de me convaincre de lire ce livre.

Mon avis va être rapide et aussi mince que ce roman pourtant dense.

Il s'agit à la fois d'une page de l'histoire du Japon et de celle des Etats-Unis, à savoir l'immigration japonaise vers les USA au début du XXe siècle, en particulier celle des Japonaises mariées à des Américains qu'elles ne connaissent pas et qui fuient leur pays parce qu'on leur promet un avenir meilleur là-bas. Mais la réalité est tout autre pour la plupart d'entre elles. Puis la Seconde Guerre mondiale surgit, avec ses hordes d'horreurs et de suspicions. Une page d'Histoire rayée des mémoires. Ce roman se veut un hommage et de ce point de vue-là il est réussi. Mais il y a quand même un bémol.

Ce bémol concerne le style d'écriture choisit par Julie Otsuka. Un choix courageux car on accroche ou pas. Elle choisit de ne recourir au "nous" collectif pour évoquer la multiplicité des situations mais aussi la communauté et l'anonymat de toutes ces Japonaises expatriées. Résultat me concernant : je suis restée en dehors du récit, je n'ai pas tout à fait réussi à m'accrocher aux personnages ni à ressentir autant d'émotion que les scènes décrites l'auraient voulues. J'ai fini par me lasser. Mais j'ai néanmoins appris une page d'Histoire que j'ignorais.

Une lecture en demi-teinte. J'attendais mieux.
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Les mariages arrangés ne sont jamais heureux. Ces Japonaises, venues à cause des promesses et des photographies de beaux Américains, désenchantent dès qu'elles posent le pied sur le sol américain. La déception, le labeur, la fatigue, la violence et surtout la solitude sont dès lors leur lot quotidien. Et l'arrivée de la Guerre n'arrangera rien. Les personnes d'origine japonaise sont dès lors considérées comme susceptibles d'être des ennemies ou des espions; elles seront parquées comme des bêtes dans des camps de prisonniers. Ces événements de l'histoire du XXe siècle servent de révélateur sur le fossé qui séparait le Japon, avec des traditions encore féodales, et les États-Unis, prétendus modernes ; leur point commun est que ces deux pays sont patriarcaux et que la femme y est très peu considérée. À faire lire à toutes les adolescentes occidentales pour qu'elles prennent conscience que la parité est un combat de tous les jours !
Raconté avec pour narratrices toutes ces femmes déracinées, le récit prend force de témoignage par son ton distancié, comme dans un reportage. En évitant ainsi toute émotion superflue, l'auteure nous laisse avec le goût amer de toutes ces vies gâchées.
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La particularité de ce roman réside dans sa narration qui ne s'attache à aucune femme en particulier (sans doute pour bien faire comprendre au lecteur que l'on parle ici d'abord et avant tout de l'histoire d'un peuple) mais privilégie les pronoms personnels pluriels et les articles indéfinis.

A l'image d'une longue litanie, le début est surprenant (voire même prenant) et puis rapidement cela devient répétitif, totalement déshumanisé. Cette longue série de phrases impersonnelles qui annihile toute émotion ne m'a laissé aucune chance de m'impliquer dans ce bout d'histoire qui aurait pu être si passionnant.
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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Quelle aubaine de tomber sur ce livre chez un bouquiniste alors que je ne savais que choisir pour valider la lettre O du fameux Challenge ABC !
Les critiques sont élogieuses, le roman a été primé, visiblement on ne présente plus Certaines n'avaient jamais vu la mer ; j'en avais certes entendu parler (de loin) mais ne l'avais jamais lu. Ne vous en déplaise, si la lecture n'a pas été désagréable, elle ne m'a pas transportée comme ce fut le cas de certains. J'ai découvert au fil des pages un épisode de l'histoire du Japon et des Etats-Unis que je ne connaissais pas du tout ; cela m'a intriguée et j'ai envie d'en savoir davantage. En revanche, je ne qualifierais pas l'écriture d'extraordinaire. J'ai passé un bon moment mais je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce livre.
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Je ne connaissais pas cet épisode de l'histoire du Japon, dont une certaine partie de la population a été victime du mirage du « rêve américain ».
Dès le début j'ai trouvé cela très prometteur à cause de l'originalité de la technique de narration. le « nous » qui semble vouloir dénoter et inspirer la solidarité de et envers ces femmes. le problème c'est que théoriquement j'adore l'idée mais au fil de la lecture je me lasse de ce "nous" et n'arrive pas à ressentir pour les personnages.
Au final c'est un bon cours d'histoire avec un prose interessante. L'histoire de ces femmes est importante et je suis contente de la connaitre mieux et que quelqu'un ait prit le temps de la raconter mais c'est loin d'être un coup de coeur, je me suis pas mal ennuyée...
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Je suis très partagée sur ce livre auquel je reconnais le fait de m'avoir appris cette période de l'histoire que je ne connaissais pas -et ça ce n'est pas rien- mais avec lequel j'ai fini par beaucoup m'ennuyer au point de finir de le lire en diagonale. le style sous forme de litanie énumérative, s'il est intéressant est lassant à la longue et j'ai vite compris qu'il ne varierait pas jusqu'à la fin. Avis en demi-teinte donc.
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Début du 20 ème siècle, des japonaises laissent derrière elles leur pays pour venir épouser, aux Etats-Unis, des inconnus qu'elles ont rencontré par le biais d'un portrait. Mais une photo peut s'avérer très mensongère, pire, ne pas appartenir à la personne qui sévit derrière le courrier.


Julie OTSUKA nous dépeint avec des mots très justes, la condition parfois inhumaine de ces japonaises qui pensaient trouver l'amour et la terre promise en quittant leur pays pour rejoindre des hommes qu'elles n'avaient vu qu'en photo.

Il faut dire que les promesses étaient alléchantes, parce qu'elles donnaient l'espoir de commencer une vie meilleure ailleurs.

C'est un passage de l'histoire que je ne connaissais pas et que j'ai découvert grâce à cette écrivaine qui explique si bien le ressenti de ces jeunes femmes pleines de rêves et qui vont très rapidement déchanter. Elles se retrouvent alors loin de chez elles, sans espoir de retour, flanquées d'un mari dont elles espéraient tant et qu'elles n'aiment pas vraiment, avec l'unique choix d'essayer de construire et d'avancer, malgré une langue qu'elles ne maîtrisent pas, des coutumes qu'elles ne connaissent pas, des journées de travail épuisantes et des conditions de vie parfois trop rudimentaires.

J'ai été déroutée par l'emploi du « Nous », je pensais suivre l'épopée d'une seule femme et je me suis retrouvée à suivre le malheur de toutes ces femmes, ça m'a un peu frustrée, j'aurais aimé m'attacher à une héroïne et à sa famille. Suivre son arrivée et le cours de sa vie avec ses joies, ses peines, ses difficultés. Cela n'enlève en rien la qualité du roman où je ne me suis pas ennuyée un seul instant.

Que dire de la fin terrible réservée à ces femmes qui ont vécu de longues années sur le territoire américain et qui tout à coup se retrouvent internées dans des camps parce que la guerre a éclaté et qu'elles sont considérées comme des espionnes.

Livre bien sympathique qui se lit très rapidement.
Lien : https://jaimelivresblog.word..
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