Début du 20 ème siècle, des japonaises laissent derrière elles leur pays pour venir épouser, aux Etats-Unis, des inconnus qu'elles ont rencontré par le biais d'un portrait. Mais une photo peut s'avérer très mensongère, pire, ne pas appartenir à la personne qui sévit derrière le courrier.
Julie OTSUKA nous dépeint avec des mots très justes, la condition parfois inhumaine de ces japonaises qui pensaient trouver l'amour et la terre promise en quittant leur pays pour rejoindre des hommes qu'elles n'avaient vu qu'en photo.
Il faut dire que les promesses étaient alléchantes, parce qu'elles donnaient l'espoir de commencer une vie meilleure ailleurs.
C'est un passage de l'histoire que je ne connaissais pas et que j'ai découvert grâce à cette écrivaine qui explique si bien le ressenti de ces jeunes femmes pleines de rêves et qui vont très rapidement déchanter. Elles se retrouvent alors loin de chez elles, sans espoir de retour, flanquées d'un mari dont elles espéraient tant et qu'elles n'aiment pas vraiment, avec l'unique choix d'essayer de construire et d'avancer, malgré une langue qu'elles ne maîtrisent pas, des coutumes qu'elles ne connaissent pas, des journées de travail épuisantes et des conditions de vie parfois trop rudimentaires.
J'ai été déroutée par l'emploi du « Nous », je pensais suivre l'épopée d'une seule femme et je me suis retrouvée à suivre le malheur de toutes ces femmes, ça m'a un peu frustrée, j'aurais aimé m'attacher à une héroïne et à sa famille. Suivre son arrivée et le cours de sa vie avec ses joies, ses peines, ses difficultés. Cela n'enlève en rien la qualité du roman où je ne me suis pas ennuyée un seul instant.
Que dire de la fin terrible réservée à ces femmes qui ont vécu de longues années sur le territoire américain et qui tout à coup se retrouvent internées dans des camps parce que la guerre a éclaté et qu'elles sont considérées comme des espionnes.
Livre bien sympathique qui se lit très rapidement.
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