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3,39

sur 324 notes
Tout d'abord la thématique de ce livre m'a plu. Les nageurs et nageuses d'une piscine qui se croisent, se reconnaissent au travers de leurs routines, prennent plaisir à nager encore et encore, pour se déconnecter de leur vie de "la-haut".
Moi qui ai souvent fréquenté les piscines, j'ai retrouvé des sensations, des plaisirs de la nage, même si je n'en étais pas au point de ces aficionados de l'eau qui trouvent un grand réconfort dans leur ligne de nage.
Puis une fissure apparaît au centre du bassin, qui affole tout le monde, puis une autre... et la fermeture de la piscine est un risque impensable pour tout ce petit monde.
Puis le récit s'étire en longueur sur de très, trop nombreuses pages... et j'ai décroché.
Vers la 100e page j'ai déclaré forfait ! Dommage.
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Ils nagent certains depuis longtemps, d'autres sont juste de passage, mais cette piscine souterraine est pour eux presque comme un sanctuaire. Les règles y sont claires, tout est organisé alors quand une fissure  apparaît l'équilibre de la communauté s'érode. Cette fissure va alimenter leurs discutions, les obnubiler même là-haut. Alice elle va devoir faire face à ses propres fissures, celle de son cerveau, ses souvenirs s'étiolent certains apparaissent fugacement. Pour sa fille plutôt absente il va falloir agir. 

L'autrice à un style bien à elle, le narrateur qui nous parle nous immerge dans cette communauté, nous avons l'impression d'en faire partie. Cette métaphore de la fissure dans la piscine comme celle qui va toucher la vie d'Alice est bien trouvée. Un court roman mais où chaque partie est complète, abordée avec justesse. Pourtant je reste dubitative et déçue de ma lecture qui ne m'a pas touchée. Les deux premiers chapitres sont consacrés à cette piscine, ce sentiment d'appartenance et le drame qui se joue presque  face à cette fissure et l'utilisation de la première personne du pluriel qui nous intègre à ces nageurs. Puis nous nous retrouvons avec une femme qui oublie et  nous devinons que c'est Alice nommée quelques fois dans le début parmi tant d'autres nageurs. Un matin cette femme se retrouvera dans un hôpital froid, vous découvrirez alors son fonctionnement et l'utilisation cette fois de la seconde personne du pluriel, vous permet de vous mettre à la place d'Alice.  Les symptômes, les interrogations s'enchaîne et toi sa fille tu t'interroges et tu l'accompagnes car pour cette dernière partie l'autrice fait le choix de changer une nouvelle fois sa narration et nous la propose à la seconde personne du singulier. Ces différents changements m'ont surprise mais j'ai vraiment apprécié pour autant j'ai trouvé une distance, une froideur dans la narration et cela m'a empêchée d'avoir de l'empathie pour les personnages.

J'ai aimé le style de l'autrice ces phrases courtes qui s'enchainent de manière fluide, elle nous immerge avec précision et justesse dans son sujet mais cependant le manque d'émotions sur un sujet comme celui-ci m'a vraiment manqué! Je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis car de nombreux retours sont élogieux quant à moi si l'occasion se présente je découvrirai avec plaisir le roman précédent de l'autrice. 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Une piscine à priori en sous-sol où des habitués se partagent les lignes de nage.
Ce sont des nageurs obsessionnels.
En deuxième partie, le vieillissement d'Alice l'une des nageuses qui bascule doucement dans une sorte d'Alzheimer.
Très étrange cette description de la piscine, des nageurs et de la mystérieuse fissure au fond du bassin.
Je me demandais ce que j'étais en train de lire.
L'histoire d'Alice est plus concrète.
L'altération de sa mémoire est sa fissure à elle.
Elle devra rester dans sa ligne de nage dans l'établissement où elle est admise.
L'écriture est tournante, nous emmène de l'un à l'autre.
C'est un enchaînement hypnotisant.
On reconnaît bien le style de « Certaines n'avaient jamais lu la mer »
Un roman donc très particulier dont je ne saurais dire si je l'ai beaucoup aimé mais qui en tout cas ne m'a pas laissée indifférente.
Il me donne l'impression d'être autobiographique, mais je me trompe peut-être.
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J'avais été embarquée par Certaines n'avaient jamais vu la mer.
La première partie de la ligne de nage partait pour une longueur qui s'étirait bien agréablement, ponctuée de remarques fines sur le milieu de la natation de loisir, et laissant poindre une menace sourde, celle de la fissure au fond du bassin.
Puis, on bascule.
Dans le quotidien d'une personne atteinte de démence sénile, une amnésie progressive qu'illustre cette faille qui se matérialise hors de la métaphore aquatique. C'est beaucoup plus dur et heurtant, dans la réalité du quotidien.
Ce livre aurait pu être d'une grande sensibilité, mais il m'a laissé l'impression d'un exercice de style qui peine à sortir de son aspect formel pour nous embarquer vraiment.
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De Julie Otsuka, j'avais aimé découvrir les histoires de son précédent roman "Certains n'avaient jamais vu la mer". Si le sujet méritait le détour, l'écriture sujette à beaucoup de répétitions ne m'avaient pas permis d'être complètement happée. Avec "La ligne de nage", l'embarquement n'a pas été complet pour les mêmes raisons, et parce que l'écriture est particulièrement froide.
Pourtant, c'est un livre qui m'a marquée, déstabilisée, ébranlée. Même en retrait, j'ai apprécié cette lecture, trouvé le ton juste, les propos criant de vérités.
Dans une première partie, Julie Otsuka nous ouvre les portes d'une piscine souterraine et y décrit, avec une minutie quasi chirurgicale et humour aussi, les habitudes d'une communauté de nageurs, les règles à respecter ... avec un "nous" englobant tous ceux qui le fréquentent, dont Alice, personnage principale de ce roman, et un "vous" qui nous invite au partage. Nager, enchaîner les longueurs, permet de s'évader, d'évacuer le stress, de s'éloigner du quotidien, j'adhère complètement, je me suis retrouvée dans ces propos.
L'apparition d'une fissure dans le fond du bassin marque la transition avec la deuxième partie dans laquelle Julie Otsuka évoque, avec mélancolie, la fin de vie d'Alice. Son cerveau s'est fissuré.
Les maladies qui affectent la mémoire rendent la vie difficile pour le patient atteint et pour son entourage. L'absence de traitement condamne les patients, et les structures d'accueil, les soignants font leur maximum pour encadrer, décharger les familles, accompagner la fin inexorable en toute transparence. Celle d'Alice, semble, pourtant avoir gommé l'humanité de ses patients.

« On vous dit tout : à Belavista, les apparences peuvent être trompeuses. le réveil fixé à la table de chevet est en fait une caméra de surveillance déclenchée par le mouvement. Votre gobelet en plastique rouge translucide permet de contrôler votre niveau d'hydratation. le thermostat situé sous l'interrupteur de la lumière est un micro. Votre bracelet de cheville en argent si stylé permet de vous retrouver partout. La compote sur votre plateau de dîner est un leurre pour vous faire prendre vos médicaments. Idem de la purée et des morceaux de banane occasionnels. le joli tapis décoratif de votre salle de bains est un tapis antichoc en cas de chute. Votre coach personnelle » est en réalité kiné. Son salut amical - Tout va bien ! » - sert à développer la confiance. le jardinier que vous voyez par la fenêtre assure la sécurité. Et cette femme un peu perdue qui vous regarde dans le miroir de la salle de bains ? C'est vous. »

L'auteure s'adresse à la fille d'Alice dans la deuxième partie et emploie le "tu". Un "tu" qui marque la distance idoine pour évoquer sa culpabilité, sa propre culpabilité, certainement. À la lecture, j'aurais préférer le "je"... Mais avec du recul, je comprends ce choix. Il évite le jugement, le larmoiement aussi. Et c'est vrai, que ce livre n'analyse pas vraiment les situations. L'auteure en énumérant des constats donne de la profondeur à ses propos.
Et ces propos laissent des traces. J'ai rarement parlé d'un livre à mon mari après une lecture ;-)
La fin, cette fin, ces dernières pages que j'ai relues sont ... belles.
Je relirai Julie Otsuka, parce que son écriture, que je trouve pourtant plutôt froide, m'interpelle et me touche.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Une ligne oubliée…

Un bon moment passé de métaphores, de lieu incroyablement simple comme une piscine, où tous les milieux sociaux se croisent dans leurs lignes de nage. Leurs fractures, leurs fissures, leurs témoignages.
Ce lieu magique la piscine, « les gens d'en bas ». Cette relation privilégiée qui les relient dans leurs efforts de la nage, des regards bienveillants, des fissures apparentes naissent dans le couloir de la ligne 4. Ce sont les fissures du monde « des gens d'en haut ».
Un bon roman, ou la douceur d'Alice est au point de rompre. La maladie gagne le terrain, les idées et les souvenirs s'évaporent. Perte de mémoire, donnant petit à petit un sentiment de naufrage, on coule avec elle dans ses oublis, pas de souffrances apparentes, mais la transparence d'un être qui s'éteint.

Le temps n'a plus d'importance. Les enfants sont présents où pas, l'Ehpad de survie, un mari y croit encore. 5 moments de la vie de cette femme, ou sa fille raconte par son dernier chapitre, les liens perdus et si forts de leurs relations.
Émouvant et cruellement limpide, une ligne de nage fissurée d'une très belle plume, celle de Julie Otsuka.
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C'est la première fois que je iis Julie Otsuka et mon avis est mitigé. le livre est en deux parties distinctes et le lien qui lie les deux est un peu ténu et donc fonctionne assez moyennement.
Cependant, la seconde partie, intéressante, très proche de la réalité décrit avec un réalisme cru les conséquences des maladies neurodégénératives tant sur la malade que sur ses proches, notamment sa fille.
Pour moi, le livre commence à la page 77 (Diem perdidi).

Lien : https://www.bookaholic.paris..
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Je suis partagée : le livre se lit facilement, il est construit en deux parties et on ne voit pas vraiment le lien avec la piscine d'une part et la vie dAlice en maison de santé d'autre part. On aimerait pouvoir être plus empathique envers l'héroïne mais l'écriture de Julie Otsuka ne nous le permet pas.
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C'est un récit très déroutant que je suis contente d'avoir lu mais tout aussi contente d'avoir terminé et de pouvoir passer à autre chose! Car l'auteure y décrit minutieusement les dégâts causés par une forme de démence sénile sur sa propre mère...c'est à la fois très touchant, très angoissant  et d'une profonde tristesse.La forme du récit est elle aussi particulière et parfois très agaçante, surtout dans sa 1ère partie : l'auteure fait une sorte de liste géante de tout ce qui a trait aux nageurs d'une certaine piscine, précisément celle dans laquelle sa mère avait l'habitude de nager... Je n'ai pas vraiment vu l'intérêt de cette 1ère partie. Dans la 2ème partie , celle où Alice se retrouve dans un Ephad spécialisé Alzheimer, l'auteure égraine de nouvelles listes ( celle des oublis de sa mère,  du règlement de l'Ephad, etc.) mais tout en y ajoutant des touches plus personnelles, comme des souvenirs de la jeunesse de sa mère ou ses rapports plutôt froids avec elle."Elle", "nous", "vous": les narrateurs se multiplient pour mieux nous dérouter.
C'est donc un texte très émouvant, un hommage plein de regrets que Julie Otsuka rend à sa mère. A ne surtout pas lire un jour de grisaille...
J'avais préféré Certaines n'avaient jamais vu la mer, du même auteur.
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MA-GNI-FI-QUE

Un roman ma-gni-fi-que sur la ligne que l'on suit tous, qui un jour se fissure, se craquèle sous nos yeux, résonne en nous... et nous pousse à un aveu d'impuissance...

le roman se déroule en deux temps.

Tout d'abord dans le huit clos d'une piscine municipale, on y découvre les habitudes, les rituels, les codes des nageurs "d'en bas". Leur psychologie est explorée avec tact, précision et une pointe d'humour.

Parce qu'il y a ceux "d'en haut" qui luttent contre les problèmes de la vie, et il y a ceux "d'en bas" qui nagent pour les oublier.

Audrey, brasse indienne, Charlotte, ligne six, Jonathan... et Alice suivent la ligne de nage comme on suit une ligne de conduite pour tenir, mettre de l'ordre dans sa vie, ses pensées. Un dérivatif à la vie "d'en haut", si imprévisible...

Puis une fissure vient couper cette ligne au semblant d'infini, comme une vie toute tracée tordue sous l'effet de la vieillesse, comme les marbrures dessinées dans le cerveau d'Alice...., une ligne conductrice qui s'efface au fil du temps, comme la mémoire d'Alice...

Le second temps du roman, est consacré à la nouvelle vie d'Alice qui ne peut plus se rendre à la piscine, qui ne peut plus suivre la ligne de nage, qui ne peut pas reconnaître cet EHPAD où son mari épuisé, l'a déposée avec ses valises...

La fille d'Alice tente de sauver quelques lambeaux de cette mémoire maintenant éphémère...

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