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La trame et les mots. Si la trame est la ligne , les mots font paysage et certainement pas tapisserie.
L'exercice est excellent. Partant d'une même trame voilà donc l'Oulipo qui habille et déshabille une galerie de femmes et d'hommes qui font toutes et tous un même métier celui de vivre. Même élan, même parcours, mais...alors...même chute ? Un pur bonheur de lecture. On se croit bien confortablement installé dans le wagon du récit. Certain.es du début comme de la fin. Et puis par inattention, il y a l'erreur du lecteur. le regard quitte la ligne de mire, voir même celle de front, et puis voilà il y a les mots, ces paysages qui font creux et volumes, courbes et ombres. Voilà que peu importe l'histoire pourvu qu'il y ait le mot. Les autres suivront.

Astrid Shriqui Garain
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Comme on le comprend à la lecture de la quatrième de couverture, le jeu oulipien de ce recueil consistait en la reprise d'une trame générale pour créer une nouvelle, dont les contraintes étaient de décrire quelque chose/quelqu'un à travers son métier/son art (écrivain, fonctionnaire, tueur à gages, toupie, fourmi...) et de respecter le choix de certaines phrases ou tournures utilisées dans le premier autoportrait de Paul Fournel.

Il est assez difficile de parler d'un projet de la sorte, car il faut vraiment le lire pour en comprendre tout son intérêt et apprécier le travail réalisé au fil des nouvelles : je me suis en tout cas vraiment amusée pendant cette lecture, autant pour les choix d'autoportraits incongrus que pour les autoportraits eux-mêmes, et j'ai accroché sur cette approche collective de la littérature que je n'avais qu'encore très peu touchée du doigt jusqu'à présent. Je retenterai rapidement l'expérience en tout cas !
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La bande de l'Ouvroir de littérature potentielle frappe encore. Avec ces Autoportraits d'hommes et de femmes au repos, l'Oulipo publie un ensemble de variations sur une même structure de texte. Paul Fournel avait publié, il y a quelques années, le texte source de ces variations, l'Autoportrait du descendeur. Il a, de ce fait, fournit un cadre, un châssis, une armature, pour une série de textes que des oulipiens, Hervé le Tellier le premier, auront façonné.

Cela donne l'Autoportrait du séducteur:
«Mon art consiste à séduire les femmes au cours d'une soirée. À séduire le plus vite possible. C'est un art d'homme.»

Et ces autoportraits iront du fonctionnaire au tyran, du psychanalyste à l'écrivain, de la racine de 2 (!) au tueur à gages... À chaque fois, on se surprend du nouveau sens que prend la structure déduite du texte de Fournel.

L'Oulipo a maintenant plus de cinquante ans, il crée encore, il joue encore, à la plus grande joie de celles et ceux qui aiment s'amuser de la langue et de la littérature. Longue vie à l'Ouvroir.

Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Une curiosité littéraire avec des courtes nouvelles toutes basées sur la même forme, ce qui donne un exercice de style amusant et créatif! Avec des autoportraits aussi variés que celui du président, du psychanalyste, du buveur, mais aussi de la toupie ou de la racine de 2!
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Génial et exaltant !
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Un livre paru pour les 50 ans de l'OuLiPo. Cette fois, la contrainte est la forme de la nouvelle, sa structure de texte, vous comprendrez en lisant le livre... jusqu'au bout, car il ne faut pas rater la toute dernière, Autoportrait du Président, par Hervé le Tellier. Un livre à découvrir pur voir la variété de ce que l'on peut écrire en dépit d'une contrainte assez forte...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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