Ce que je sais de Vera Candida

Au départ pas du tout le genre de livre qui m'intéresse, couverture un peu nian nian, je me suis dit encore une histoire à l'eau de rose. Puis en lisant la 4ème de couverture, je me suis dit pourquoi pas. Au final un roman très poignant, très exotique et surtout très evocateur de la lutte de femmes de caractère dans un monde trop masculin.

Un roman qu'on sent très marqué par l'écriture de Gabriel Garcia Marquez et du réalisme magique sud américain. le style simple, dépourvu de pathos, m'a plu.

J'ai adoré le style de Véronique Ovaldé, une auteur que je découvre avec ce roman. Je me suis totalement plongée dans cette histoire, que j'ai trouvée vraiment superbe, bien qu'assez triste. Une histoire de femmes fortes et combatives malgré la vie qu'elles mènent...
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(Billet écrit en mars 2011)

Dans un ailleurs imaginaire quelque part en Amérique du sud, une lignée de femmes pour qui le destin semble se répéter : Rose Bustamente, pute retraitée devenue pêcheuse de poissons volants, s'est laissée manipuler par un homme fort peu fréquentable, et en a eu une enfant Violette, qu'elle élèvera seule ne comptant que sur elle même. Toute jeune, Violette est déjà une trainée et à son tour elle enfante une fille Vera Candida. Mais lorsque Vera Candida, quatorze ans, tombe enceinte d'un homme dont elle ne peut révéler l'identité, elle décide de partir, brisant ainsi la fatalité... L'imagination de l'auteure nous emmenera alors dans les improbables palais des Morues, usine de paniers-repas, immeuble communautaire de la rue de l'avenir... ; elle nous fera rencontrer le journaliste Billythekid, qui s'avèrera être un très beau personnage masculin. J'aime l'écriture de Véronique Ovaldé, je la qualifierait de "naïve", et cette naïveté permet de conter avec avec beaucoup de fantaisie et sans jamais s'apesantir, un récit pourtant souvent âpre.
Une très belle histoire de femmes.

Vera Candida va mourir, elle retourne dans son village natal, Vatapuna, pour achever sa vie. Retour en arrière, en commençant par sa grand mère Rose et sa vie atypique. Et tout commence lorsque Jeronimo arrive à Vatapuna et veut raser la « maison » de Rose se situant sur la plage, celle ci gâche la vue de sa future village ultra luxueuse. Comment Rose va-t-elle s'en sortir si elle veut garder sa cabane? Va-t-elle réussir ?

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Dans ce roman, nous nous trouvons dans un endroit et une époque indéterminée.. Cette intemporalité donne une sensation mystérieuse et singulière que même des événements ramenant à une réalité plus terre à terre arrivaient à peine à atténuer.

On suit la trajectoire de trois femmes de générations différentes, j'ai particulièrement apprécié la grand-mère et été triste de la quitter, c'est un personnage formidable, solide, solitaire, étrange, il y a une force tranquille qui émane d'elle, qui en fait une figure imposante.

J'ai un autre regret, c'est que l'attitude de Vera Candida soit consécutive à un drame, j'aurais voulu qu'elle soit moins expliquée, juste liée à son enfance isolée.

les mères, leurs filles, les amours et les fiertés, un beau roman

Rose vit dans une petite cabane de pêcheur sur la plage. Après avoir été prostituée, elle vit maintenant de la pêche. Cette femme solitaire et indépendante va se laisser charmer par Jeronimo, un riche propriétaire assez énigmatique. Alors qu'il se lasse d'elle, Rose découvre qu'elle est enceinte. Elle décide d'élever seule cet enfant et de quitter Jeronimo.

Violette est une enfant un peu simplette. Elle se retrouve enceinte très jeune sans que l'identité du père soit connue. Elle est incapable d'élever sa fille, Vera Candida. C'est donc Rose, la grand-mère qui va s'occuper de l'éducation de Vera Candida. Une très forte complicité va naître entre les deux femmes.

A quinze ans, Vera Candida quitte le village où elle a grandi sans en parler à sa grand-mère. Cette fuite répond à une volonté de cacher un lourd secret qu'elle n'est pas en mesure d'assumer. Elle pense que tout sera plus simple une fois qu'elle sera loin.
Grâce à sa force de caractère et sa volonté sans faille, Vera Candida va réussir à commencer une nouvelle vie et à tromper la fatalité.
Toutefois, elle ressent le besoin de revenir à ses origines lorsque sa vie touche à sa fin.

C'est un roman agréable à lire avec des chapitres très courts. On suit l'histoire de ces trois femmes, similaires et si différentes les unes des autres. Des femmes qui se retrouvent toutes dans la situation de mettre un enfant au monde tout en dissimulant l'identité du père. Il y a une réelle absence de communication entre ces trois femmes même si elles s'aiment sincèrement. Une absence de communication qui pousse Vera Candida à fuir.
J'ai trouvé ce livre très beau et envoûtant.

Le livre se lit assez vite, et pour cause il est d'une simplicité exemplaire.

Ou comment j'écris un livre sur 3 femmes qui ne se ressemblent pas et sont pourtant de la même lignée. Chaque personnage étant la fille de la précédente, et il en va de leur vie, leur oeuvre qui n'en n'est pas une, loin s'en faut d'ailleurs.

Aucune de ces femmes n'a de destin marquant en soi. Moi qui adore ça pourtant (les livres offrant des destins de femmes, je pense notamment à "Une odeur de gingembre"), je me dis que ce livre n'avait pas grand chose pour me plaire !

Des filles issues d'inceste, de viol et autre réjouissance. Bonjour l'héritage !

Une rencontre salutaire pour la dernière de ces trois femmes et le joli conte se termine bien, le prince et sa cendrillon.

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Pas très intéressant mais sympa à lire... Mais vraiment ça n'ira pas plus loin...