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3,23

sur 398 notes
Je suis partagée. La lecture de ce roman a résonné pour moi avec l'univers de Murakami et certains aspects de celui de Kafka. Un vertige cotonneux où l'absurde flirte avec une inquiétante familiarité. le livre joue aussi des stéréotypes de l'enquête policière et des histoires d'amants cocufiés. En joue et les laisse s'evaporer, revenir, se dissiper dans la brume onirique où flotte le personnage. Tout ceci est assez bien fait. Mais ne m'a pas vraiment parlé : le personnage principal m'est resté opaque et je n'ai pas compris la manière dont se résolvait sa quête. Ou plutôt, j'ai bien vu le parti que pourrait en tirer tel ou tel étudiant de lettres qui analyserait la structure du roman. Mais je n'ai pas senti que cela fonctionnait en soi.
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Je vais avoir quelques difficultés à vous parler de cette lecture qui m'a, par bien des aspects, décontenancée à commencer par la plume de l'autrice. C'est le premier ouvrage que je lis de cette dernière et je dois bien admettre que son style est particulier et tout en contradiction. À commencer par cette manière assez étrange d'allier poésie des mots et des images et brutalité d'un style parfois à la limite du robotique. le résultat met parfois mal à l'aise, séduit, dérange, mais il est surtout hypnotique. Alors que je n'ai pas apprécié cette impression de dépersonnalisation dans la narration, j'ai pourtant été happée par ma lecture désirant en apprendre plus sur Lancelot et sa mystérieuse défunte femme.

Lancelot apprend, en effet, que sa chère et tendre Irina est morte dans un accident de voiture. Ce premier choc passé, il lui faudra faire face à des révélations comme la présence d'un autre homme au moment de sa mort, la découverte de recettes plutôt explosives, l'apparition d'un prétendu père pourtant supposé mort... Des révélations qui vont le pousser dans ses retranchements, le perturber, mais surtout le confronter à une terrible et angoissante vérité : il ne connaissait pas sa propre femme ! À mesure qu'il essaie de reconstituer le puzzle de la vie de son épouse, l'image de celle-ci vacille entre réminiscences des moments heureux et moments de doute. Connaît-on vraiment la personne avec laquelle on vit ?

Une question qui va tarauder Lancelot et qui va le conduire sur une route dangereuse, celle de la vérité, mais aussi de la découverte de soi. le lecteur est ainsi témoin muet des pensées et tergiversations d'un homme anéanti autant par la mort de sa femme que le constat que celle qu'il pensait connaître était en fait une parfaite inconnue. À travers ses souvenirs, on se rend néanmoins compte que plusieurs éléments auraient dû lui mettre la puce à l'oreille… Mais Lancelot, homme passif qui tend plus à passer à côté de sa vie qu'à la vivre pleinement, a préféré se laisser bercer par l'illusion d'une félicité conjugale qu'une princesse en détresse lui a fait miroiter.

C'est d'ailleurs bien là le problème : encore sous le joug des souvenirs de son enfance avec une mère défaillante et abandonnée par tous les hommes de sa vie, Lancelot s'est lancé dans sa relation avec Irina comme il se serait lancé dans une opération de sauvetage. Est-ce qu'en la rendant heureuse, il s'imaginait un peu sauver sa mère ? Peu importe finalement, car le résultat est là et implacable : à trop vouloir jouer les chevaliers servants au secours de la demoiselle en détresse, il s'est surtout retrouvé dans le rôle du bouffon du roi. Et pourtant, difficile d'incriminer totalement sa femme puisqu'on a l'impression qu'elle s'est simplement adaptée à ce qu'il attendait d'elle… Est-ce que s'il avait été plus à l'écoute des véritables attentes et besoins de son épouse, les choses auraient été différentes ? Difficile, voire impossible de savoir, mais c'est une question qu'on ne peut que se poser.

Lancelot est un personnage auquel il est fort difficile de s'attacher, et ceci, malgré la mort de sa femme. Ni sympathique, ni vraiment antipathique, il est juste d'une fadeur écoeurante bien que certaines de ses réactions laissent entrevoir un homme capable de sentiments violents. Mais ce qui m'a vraiment perturbée, c'est que je n'ai pas réussi à ressentir sa peine pour la simple et bonne raison que je n'ai pas cru à son amour pour Irina. On a cette impression qu'il a été attiré par son côté femme au passé difficile et par sa beauté. Quand il parle d'elle, c'est bien souvent son physique et sa capacité de séduction qui sont mis en avant comme si plus que l'amour, c'était la joie de posséder un joli objet qui le poussait à chérir sa femme. D'ailleurs, M. ne faisait jamais l'amour à cette dernière, il la baisait…

Quant à Irina, j'ai regretté que son passé ne soit pas plus exploité, fouillé, décortiqué… On a quelques révélations sur ses activités militantes, mais rien qui ne soit vraiment développé alors qu'il y aurait eu tellement à dire. C'est probablement le point qui m'a le plus dérangée. C'est tellement dommage de nous avoir fait miroiter l'histoire d'une femme et de ses fascinants secrets pour finir par se focaliser sur les pensées d'un mari fade et mou. Il évolue certes un peu au cours du roman et de ses désillusions, mais il se laisse quand même bien porter par les événements… Cela m'a d'ailleurs parfois donné l'impression d'être face à un enfant en quête d'une figure d'autorité capable de remettre sa vie sur les rails et de prendre les grandes décisions pour lui.

Si j'ai été déçue par le fait que le personnage d'Irina ne nous ait pas dévoilé tous ses secrets, l'autrice ayant préféré se focaliser sur les pensées de son mari, j'ai beaucoup aimé la fin. Elle a un côté cynique qui n'est pas pour me déplaire et qui met parfaitement en exergue la complexité de cette femme qui va, d'une certaine manière, mourir de ses contradictions !

Face au caractère presque irréel d'Irina, on ne sera pas surprise que l'autrice fasse quelques incursions dans le fantastique, des objets ayant tendance à disparaître dans la vie de Lancelot. Ce point m'a laissée songeuse, car je n'ai pas réussi à déterminer s'il s'agissait d'une métaphore, d'une réelle volonté d'ajouter un peu de fantastique ou des divagations d'un homme qui passe tellement à côté de sa vie, qu'il ne voit pas le monde changer tout autour de lui, un peu comme s'il y avait un décalage entre la réalité et la sienne.

En conclusion, porté par une plume atypique pouvant se révéler aussi froide et robotique que poétique et chaleureuse, Et mon coeur transparent est un roman qui ne devrait pas vous laisser indifférents. À travers l'histoire d'un homme confronté à la mort de sa femme et aux secrets de son existence, l'autrice nous confronte à une obsédante pensée : connaît-on les personnes avec lesquelles on vit ? Mais à l'issue du roman, on en vient à s'en poser une bien plus terrifiante : se connaît-on soi-même avant d'avoir été confronté au pire ?
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Au bout d'à peine dix pages, je voulais abandonner et... j'aurais du ! Je n'ai rien aimé de ce livre, ni le fond ni la forme. Pour le fond, l'histoire d'un homme endeuillé, sa femme vient de mourir et il s'aperçoit qu'il ne la connaissait pas : ça aurait pu être bien et finalement c'est creux, inachevé, brouillon... Pour la forme, ce n'est pas parce qu'on se permet de ne pas respecter les règles de la ponctuation française que ça donne de l'art : une dizaine de virgules par phrase, des majuscules après des virgules, aucun guillemet ou tiret pour les dialogues !! Ce fut une corvée de terminer ce livre et je n'en lirai aucun autre de cet auteur
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Découverte, à la fois de l'éditeur (éditions de l'olivier) et de l'auteur. le style m'a accrochée, l'histoire aussi : le personnage principal n'est pas un héros, c'est mr tout le monde et ses états d'âme sont décrits avec simplicité mais exactitude, ça respire l'authenticité, tout prend forme progressivement dans une respiration intime, celle qui égrène le rythme des secondes et des vérités après la mort de sa bien aimée.
Auteur à découvrir encore!!!!
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Contrairement à mes précédentes découvertes de l'univers de Véronique Ovaldé, ni le style particulier de l'auteure, ni l'étrangeté du personnage ne m'ont vraiment charmée. Les pensées floues et tristounettes de Lancelot m'ont laissée en surface, tournant les pages moins par intérêt pour l'histoire de cet homme qui découvre sa femme une fois qu'elle est morte que pour vite ouvrir un autre livre. Dommage.
La rencontre se fera peut-être plus tard.
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Lecture laborieuse , on n'arrive pas à s'intéresser aux personnages.
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On apprend dès le début du roman que la femme de Lancelot est morte noyée dans sa voiture lors d'un accident. Mais s'agit-il vraiment d'un accident ? Lancelot qui était éperdument amoureux de sa femme tente de reconstruire ce qu'il sait d'elle pour s'apercevoir finalement que de grandes zones d'ombre subsistent dans le passé de sa compagne. Il va découvrir peu à peu qui elle était vraiment…

Prix France Culture-Télérama 2008



J'ai lu ce roman sans déplaisir mais sans réel plaisir non plus. J‘avais beaucoup entendu parler de « Ce que je sais de Vera Candida » et lorsque j'ai aperçu ce roman en poche chez mon libraire, je me suis laissée tenter. Je n'ai jamais été émue ni touchée par cette histoire d'amour qui n'a aucune épaisseur narrative. Elle aurait pu permettre de découvrir qui était vraiment Irina, la femme de Lancelot, mais cela non plus, on ne le sait pas vraiment. Peut-être est-ce un pied de nez délibéré de l'auteur à une certaine psychologie des personnages auquel je n'ai pas été sensible.


Lien : http://www.litterama.fr/arti..
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Le début du livre n'avait donné envie de pour suivre mais j'ai assez vite décroché de l'intrigue et n'ai pas été conquis par le style. Je suis allé jusqu'à la fin laborieusement.
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Lancelot Rubinstein, personnage un peu falot, a perdu sa femme Irina. il en était extrêmement amoureux. Elle a eu un accident de voiture, qui se révèle ne pas être la cause de la mort. Lancelot, tout à sa douleur, est obligé de se demander qui était vraiment Irina car les témoignages discordants s'imposent à lui. Il quittera la ville du nord où ils habitaient pour revenir vers le sud. Il en apprendra plus sur les activités d'activiste environnementale de sa femme et de ses anciens compagnons d'arme. le réel se dissout légèrement dans le rêve, les objets comme les personnages susceptibles de s'évanouir à chaque instant. Ce n'est pas un polar. Les personnages sont un peu fantomatiques, y compris le narrateur. le style est maîtrisé, avec parfois quelques préciosités. Je n'ai pourtant pas réussi à être entièrement passionné par ce roman, que je considère comme surévalué par la critique.
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C'est le premier livre lu à cet écrivain et je dois dire qu'il y a pas mal d'originalité. D'abord il y a le manque de ponctuation et le sens de la formule précise. le manque de ponctuation permet au lecteur un tempo et un souffle parfaitement personnels.
Lancelot est un drôle de personnage qui va épouser (trop) rapidement Irina. Il ne sait rien d'elle. Elle va se tuer en voiture et Lancelot va découvrir des choses sur sa femme.Et nous des choses sur ce malléable Lancelot.

Ensuite il y a une histoire policière qui restera peu claire car c'est au lecteur de se raconter la suite et de cogiter en suivant certains indices.

C'est un roman psychologique car les personnages sont confrontés à une histoire bien réelle, avec des attitudes concrètes, souvent inattendues.Avec en corollaire une question philosophique: connait-on bien les gens qui nous entourent?

Et un roman fantastique qui va surprendre agréablement le lecteur, le déstabiliser et l'intriguer.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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