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3,23

sur 398 notes
Et mon coeur transparent est mon premier livre de Véronique Ovaldé, auteur, qui, je le reconnais, je ne connaissais pas du tout.
J'ai découvert un univers particulier, empreint de poésie, où l'art des mots transparait à chaque page.
Lancelot, apprend que son épouse Irina est morte dans des conditions un peu mystérieuses ( que faisait-elle dans une voiture inconnue alors qu'elle devait prendre l'avion ?). Il va aller à la découverte de cette épouse qu'il croyait connaitre . On suit avec intérêt ses questionnements, son cheminement à travers ses recherches...
Ce n'est pas mon genre de lecture habituelle, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier cette découverte !
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Ce livre, de Véronique Ovaldé a reçu le prix France Culture-Télérama ! Il est surprenant de constater qu'ils aient pu attribuer un prix à ce livre. Tant d'autres l'auraient mérité bien davantage.
Déçu est peu dire quand la dernière page se referme. L'écriture faussement naïve, le parti-pris d'idées minimalistes ne trompent personne. Il s'agit d'un système. mais le vrai problème est qu'il est assez instable pour se perdre en cours de route et Véronique Ovaldé ne semble pas tenir la distance. Il reste une impression de remplissage, de 'trucs' usés jusqu'à la corde. le livre en devient long et la fin paraît une délivrance pour l'auteure qui ne semblait plus en pouvoir.
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Bof
Bizarre
Un homme, Lancelot, très amoureux perd sa femme, Irina, dans un accident de voiture.
Une voiture qui n'est pas la sienne...
Et elle serait morte avant d'avoir l'accident...
Et la voiture est celle de son voisin...
Et notre homme amoureux est très perturbé : il découvre le passé de sa femme, activiste anti labo qui font leur test sur les animaux...
Et ses meubles disparaissent (alors ça, on ne saura même pas pourquoi !)...
Et il nous raconte sa vie...
Irina, superbe femme fatale et alcoolique,
et au rouge à lèvres tueur...

Style bizarre, dialogues sans ponctuation, divagations,
et la fin me laisse totalement sceptique
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« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas ! Cesse d'être un problème... »
Extrait de Mon rêve familier de Paul Verlaine

Des mots empruntés à Verlaine pour ce titre magnifique, une inspiration romantique pour un roman qui s'avère au final plutôt sombre. Comme dans le poème, on a l'évocation d'une femme aimée, sublimée, idéalisée. Une femme insaisissable, mystérieuse et si présente dans son absence. Et puis on a un homme en pleine confusion entre le rêve et la réalité, le passé et le présent. Un bonheur perdu, le surgissement d'une mélancolie.
L'homme de l'histoire se nomme Lancelot. Porter le nom d'un chevalier légendaire, grande figure romanesque est un poids supplémentaire pour cet homme qui a si peu d'estime de lui-même. Alors qu'il est bien installé dans la vie maritale depuis une vingtaine d'années, il reçoit un choc émotionnel terrible lorsqu'il rencontre Irina. En marchant dans la rue, un talon aiguille tombe du ciel devant lui, c'est celui de la belle Irina. Submergé par ses sentiments vifs à l'égard de la dame, Lancelot quitte son foyer pour vivre son histoire d'amour avec sa dulcinée, sa cendrillon...
Mais les contes abondent d'épreuves, on le sait. Une voix au téléphone annonce à Lancelot un soir la mort d'Irina, retrouvée noyée dans la rivière à l'intérieur d'une voiture qui n'était pas la sienne... Et c'est le déluge dans la tête de Lancelot. Hormis la tristesse qui le terrasse, une cascade d'éléments dont il ignore tout inonde sa propre existence. Irina aurait eu une vie parallèle... des noms remontent à la surface ; une demoiselle Tralala, Paco Picasso un père qui aurait du être décédé, un certain Romero, et Kurt Bayer qui se fait désormais appelé Klaus Meyer... des découvertes étranges comme des recettes pour fabriquer des bombes, des meubles qui disparaissent...
Lancelot veut comprendre, alors il avance dans le brouillard, l'esprit embué par les médicaments en quête de réponses. le vrai visage d'Irina se dévoile lentement mettant Lancelot dans tous ces états : il est tour inquiet, paniqué, paranoïaque, en colère, surpris face à la dureté de la réalité, lui qui évoluait jusqu'ici dans un monde onirique.
L'univers de Véronique Ovaldé est toujours plaisant. On entre aisément dans son monde imaginaire, où le rêve, la fantaisie, la poésie, la légèreté se mélangent avec la réalité crue, la mort, le deuil, la douleur. Un bémol cependant pour ce roman-ci ; le dernier tiers m'a semblé bien long et la fin déconcertante.


Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Suite à la mort suspecte de sa femme Irina, Lancelot réalise qu'il ne la connaissait pas vraiment. Assommé par les médicaments, le protagoniste distrait, asocial, jaloux et angoissé - l'antithèse du héros chevaleresque - tentera de percer le mystère autour de la mort de sa femme toute aussi mystérieuse en poursuivant les indices qui laissent imaginer la vie parallèle d'Irina, la militante, l'engagée aux idéaux politiques, l'altermondialiste à la collection de recettes de bombes artisanales.

Le choix narratif d'Ovaldé (narrateur extérieur avec point de vue intérieure, celui de Lancelot) s'avère une contrainte audacieuse. Sous le filtre d'un personnage comme Lancelot, la trame piétine continuellement. Ainsi l'enquête et le suspense attendus ne sont que pétards mouillés. Toutefois, on assiste subrepticement à la métamorphose, à la renaissance du personnage principal qui au bout du compte, portera un nom de guerre : Paul, le prénom que lui avait donné Irina.

Ovaldé aime écrire dans une camisole de force - un peu comme Jean Echenoz ou Patrick Lapeyre, d'autres la compareront à Boris Vian - c'est-à-dire à partir d'un personnage ni très glamour, ni très futé, limite un peu zinzin. C'est un joyeux parti pris pour celui qui acceptera le programme à prévoir. Personnellement, j'y adhère tout comme à la licence stylistique de l'auteure qui fait valdinguer la syntaxe traditionnelle. Sa façon de retrancher le discours direct est tout à fait délicieuse.
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Après avoir tant aimé "Ce que je sais de Vera Candida", je me doutais que ça allait être difficile pour ce "coeur transparent".
Difficile de croire à cette histoire de meurtre, compliqué de suivre Lancelot dans son enquête sans s'ennuyer...Pourtant ça commençait bien et puis au bout de quelques pages, l'ennui et le désir de finir au plus vite cette lecture.
Contrairement à l'intrigue, trop peu originale, ce sont les différents personnages,qui m'ont permis de poursuivre la lecture jusqu'au bout.
Pour couronner le tout, j'ai trouvé la fin du roman vraiment ridicule avec cette histoire de rouge à lèvres toxique. Pas franchement une réussite !
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J'aime découvrir de nouveaux auteurs, le choix est tellement vaste qu'il faut bien se laisser guider par quelque chose ou quelqu'un, des avis d'amis, de libraires, de contributeurs Babelio, un titre, un volume , un nom qui circule. je suis tombé sur "et mon coeur transparent" de Véronique Ovaldé dans une boîte à livre, collection j'ai lu, avec un bandeau rappelant l'attribution du prix France Culture- Télérama ( ma radio doublé de mon journal!) le livre était donc pour moi.
Lecture rapide , sensation de légèreté agréable, malgré une histoire sombre de perte. Grâce à l'écriture de Véronique Ovaldé qui est digressive, avec un usage immodéré des parenthèses. Un autre jour j'aurais peut-être pu trouver cela lassant mais non, pas ce jour là! J'étais d'humeur à me balader dans les circonvolutions de cette imagination qui flirte avec le fantastique.
Il y a une histoire assez bien construite tout de même. le personnage central, qui s'appelle Lancelot et est assez falot, rencontre Irina dont il tombe très amoureux.Cet homme est assez inconsistant pour se nourrir entièrement et presque exclusivement de l'autre, de celle qu'il aime.
Lorsqu' on retrouve Irina morte, dans une voiture tombée dans une rivière, c'est un très grand choc et lorsque Lancelot découvre que la voiture n'était pas la sienne, et qu'elle n'est pas morte noyée mais empoisonnée, c'est un TGCS, soit un Très Grand Choc Supplémentaire.
s'en suivent des péripéties assez étonnantes: le père soi-disant mort qui débarque, la voiture qui se trouve être celle d'un ancien voisin, les activités d'Irina ignorées de Lancelot comme la visite active de maisons à acheter, le puzzle se recompose progressivement et à rebours et on aura en définitive une explication tout à fait inattendue sur la mort d'Irina,

la plaisir de lecture vient du côté décalé des personnages, d'un univers égayé par la fantaisie de l'auteur, du contraste entre Lancelot ( qu'Irina avait rebaptisé Paul) et sa femme.

Une bien agréable découverte, donc ! et la certitude de relire cette auteure.
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Au départ, c'est l'histoire d'un type qui prend un talon aiguille sur la tête en marchant dans la rue. Ou plutôt non, c'est l'histoire d'un homme qui aime les talons hauts mais "vit dans une absence paisible aux autres", quitte sa femme pour une sulfureuse Irina. Une histoire où les femmes ont des cheveux de Gorgone et où les objets comme les maisons ont une fâcheuse tendance à disparaitre.

"Des piles de livres et des paires de chaussures, toutes avec des talons si hauts qu'elles existaient sans les pieds qui les chaussaient - les mocassins plats ont toujours un air abandonné, incomplet et pitoyable, les chaussures à talons aiguilles vivent leur vie de conte de fées sans le soutien de qui que ce soit, elles peuvent gésir à terre, sur un lino douteux, elles conservent une grâce miraculeuse et une splendeur distante"

Lancelot est appelé au téléphone un soir par la police. Sa femme, Irina a été retrouvée morte dans une voiture ne lui appartenant pas. Lancelot se précipite sur les lieux, se remémorant sa rencontre avec Irina.

Mais très bientôt il bascule dans un monde étonnant, allant de révélation en questions, et d'inquiétudes en angoisses et en paranoïa. Irina était-elle bien réalisatrice de documentaires animaliers ? Qui est cet homme qui se prétend son père ? Qui est vraiment Tralala ? Et pourquoi les meubles se volatisent-ils ? Que veut Marie Marie à Lancelot avec son tailleur rose et son parfum à la framboise synthétique ?

"Un tiers de Schweppes + deux tiers d'essence. Il relit la phrase. Dessous il y a écrit en plus petit : Schweppes ou concentré de jus d'orange. Il se dit, C'est un cocktail spécial"

Au départ je suis un peu agacée par le phénomène Ovaldé ; et puis le style, très travaillé, me fatigue. Et puis le charme de l'étrange aura agit de manière mystérieuse. Des accents de l'Ecume des Jours, et une pincée de Murakami type Kafka sur le rivage (du reste on retrouve le tailleur rose bonbon).

Indéniablement étonnant, inclassable à bien des égards, en tous les cas à essayer.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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L'écriture et l'univers fantasmagorique de Véronique Ovaldé nous ravissent : tour à tour désuètes, charmantes, délicieuses, poétiques, fielleuses, flottantes et erratiques, terre à terre ou oniriques les images qu'elle nous envoie sont autant de cartes postales provenant d'outre coeur, de Camerone, la ville de roman de Véronique Ovaldé , cité de partout et d'ailleurs.

Qu'elle évoque des animaux étranges (les opossums) des arbres surprenants (les camphriers) des images japonisantes de neige ou de cerisiers en fleurs, Véronique parle de l'amour, de l'irrationnelle et angoissante force de l'amour, de la brume cotonneuse de l'oubli artificiel, de l'état d'irréalité flottante dans lequel nous plonge les Très grand chocs émotionnels.

Le coeur transparent de véronique Ovaldé prend la forme d'un roman très noir qui, d'un souffle aérien, nous projette dans un univers de poésie légère et saugrenue.
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Ce pauvre Lancelot/Paul ne m'a pas convaincue ou je n'ai pas su le comprendre.
Un peu déçue donc à la lecture de ce roman, histoire d'un homme qui a bien du mal à vivre une histoire d'amour, et de femmes qui gardent tout leur mystère ( ou tous leurs mystères), même au-delà de la séparation, ou de la mort.
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