Dans cette bande dessinée, le lecteur est plongé dans un univers à priori sans vague, celui de la jeunesse de classe moyenne et de la France pavillonnaire des années 90.
Personnellement, étant née en 97, je n'ai pas été adolescence en 90. Mais j'ai adoré découvrir ce qu'avait été la jeunesse dans ces années sans portable, sans réseaux sociaux. Des années souvent idéalisés, prétendument sécurisés…Ovidie, à travers son témoignage nous parle sans tabou de son adolescence et croyez-moi que certaines planches soulèvent le coeur.
Il est question de sexualité, de violences sexuelles et sexistes, de misogynie, de politique, d'insécurité et tant d'autres sujets tout autant intéressants.
J'ai aimé ce parallèle qu'elle a fait avec notre monde actuel, les questionnements qu'elle soulève concernant l'évolution de la représentation des corps et la construction de la sexualité.
Cette femme, devenue mère, se demande quel est son rôle dans la transmission mère-fille,
Dans cette BD, en apprend plus sur cette jeunesse dans les années 90 et ça peut faire froid dans le dos autant que ca peut faire sourire. Mais le parallèle avec notre société, au moment de l'ère #metoo pousse encore plus à la réflexion.
J'ai trouvé ce témoignage riche, intéressant, touchant. Sans jugement, sans tabou, les sujets explorés sont traités avec brio. Il y a un côté assez féministe, ou plutôt engagé et politique qui ressort. Mais ça ne m'a pas du tout dérangé.
Les illustrations sont simples mais percutantes et c'est d'autant ce qui m'a plu dans cet ouvrage. Gros + pour les planches qui parlent d'homosexualité et notamment du mariage pour tous.
une BD à découvrir !
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