AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,23

sur 52 notes
5
0 avis
4
4 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
Prix Akutagawa 2020.
Deuxième livre de l'écrivaine japonaise Hiroko Oyamada, non encore traduit en français, mais dont le premier livre "L'Usine" vient d'être traduit et publié très récemment.
C'est l'histoire d'Asahi, une jeune femme mariée, qui déménage de la ville à la campagne, à côté de chez ses beaux parents, suite à la mutation de son mari et se retrouve sans job, presque à ne rien faire dans Un Trou perdu. D'une vie structurée et surchargée, elle saute dans une autre totalement libre sans planning. Dans la chaleur d'un été torride fait de rencontres singulières avec des animaux étranges qu'elle n'arrive pas à définir, un beau-frère resté dans l'enfance et dont elle ne connaissait pas l'existence jusqu''alors, elle tombe dans "Un Trou" juste à ses mesures, “ un piège sur mesure pour moi “. Les Trous , ils sont nombreux dans ce livre, par commencer ceux de la mémoire. Asahi ne sait pas ce que fait comme boulot son mari, ni sa belle-mère, ni son beau-père, ni ne peut définir celui à temps partiel qu'elle vient de quitter. le Trou, métaphore des normes sociales dans lesquelles nous sommes engoncées, mais pourrait aussi bien en être le contraire 😁....
Dans ce récit minimaliste où les personnages sont définit d'un seul trait, mari si non au boulot toujours à bricoler avec son Smartphone, une belle-mère toujours occupée par son boulot, un beau-père qu'on voit rarement toujours au golf et un grand-père qui si laissé seul arrose le jardin en permanence......Un livre sur le point de vue d'une femme dans le Japon actuel, dans le contexte de la vie privée et professionnel.
Un livre singulier qui exprime si bien la solitude de nos vies, ce que l'on croit vivre et ce que l'ont vit vraiment. Un livre assez pessimiste, mais très réaliste qui en 92 pages illustre la vacuité de la notion de « famille » et l'absurdité du scénario de nos vies structurées aux normes sociales. Après sans ces structures et normes, ce que pourrait en être le résultat ou l'alternative ? le Trou, Les Trous ?
Pas facile de comprendre ce qui se passe dans ce livre qu'on lit d'une traite, pourtant en y réfléchissant après il y a beaucoup de matières à méditer !
Brillant !
Commenter  J’apprécie          852
Suite à la mutation professionnelle de son mari, la trentenaire Asahi quitte son énième CDD mal payé pour s'installer à la campagne, à proximité de ses beaux-parents, dans une maison qui appartient à ces derniers. Plus de loyer à payer et une vie de femme au foyer : pour sa collègue envieuse, c'est le rêve, le rêve « d'avoir quelqu'un qui subvient à tes besoins et de rester à la maison pour s'en occuper tranquillement, de faire son pain, de jardiner… La chance, la chance ! »


La jeune femme découvre donc un nouveau rythme de vie, dans la torpeur d'un été aussi abrutissant que l'infernale stridulation des cigales. Confinée sans moyen de locomotion dans un court rayon n'incluant que les proches voisins, le supermarché et la rivière, elle autrefois si active se retrouve à meubler ses journées de tâches ménagères répétitives, à cuisiner et à préparer le bento d'un mari qui travaille jusqu'à point d'heure et, une fois rentré, n'a d'yeux que pour son smartphone. Egalement pris par son travail, son beau-père est invisible. Sa belle-mère court entre ses obligations professionnelles et familiales. Ne reste que le grand-père, lui aussi livré à lui-même malgré sa tête plus tout à fait claire, tout entier absorbé par sa perpétuelle et unique activité : arroser sans fin le jardin.


Mais voilà que cet univers vide et figé s'anime soudain d'une étrange fantaisie. C'est d'abord un animal bizarre, peut-être un de ces tanukis, entre chien et raton laveur, qui ont nourri la mythologie japonaise, qui l'entraîne dans une zone de hautes herbes où elle tombe dans un trou profond, métaphore de son existence. Elle ne parvient à s'en extraire qu'avec l'aide d'une énigmatique voisine, pour enchaîner d'autres rencontres toutes plus fantasmagoriques les unes que les autres, comme si, à force de vivre en marge du monde, elle ne parvenait plus à comprendre le moteur des autres, désormais étrangère à leurs activités et à leurs préoccupations. Comme Alice au pays des merveilles tombée dans un puits à la suite du lapin blanc, Asahi s'initie à un monde parallèle, dont on ne sait plus la part de réel ou de fantasme, toute une intériorité qui la mènera peut-être à une nouvelle issue, qui sait ?


Profondément déconcertante dans son étrangeté inexpliquée et dérangeante, cette fable métaphorique empreinte de réalisme magique est une critique aussi sévère qu'onirique de la société japonaise. le travail y avalant nuit et jour ceux qui en ont un, sans pour autant les préserver de la précarité comme ces salariés en CDD, qui, passés trente ans, ne trouveront sans doute jamais d'emploi stable et mieux payé, la vie de famille s'y réduit au croisement sans vrai partage de parcours la plupart du temps séparés, au point que Asahi, à force d'attendre son mari à la maison, se sente presque aussi isolée que ces hikikomori repliés dans leur bulle, faute de parvenir à se conformer à la norme sociale.


Un petit livre étrange, qui, après L'usine qui s'attaquait sévèrement au monde du travail japonais, démonte cette fois la famille et le mode de vie au pays du Soleil Levant, si contraignant et aliénant qu'il pousse certains à s'en extraire totalement dans un isolement extrême, ou à s'inventer une réalité altérée.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          758
le mari de Asa est muté non loin de la campagne et de la maison de ses parents.
Asa quitte son travail pour le suivre.
le couple s'installe à la campagne dans une maison voisine des parents.
Asa devient alors femme au foyer et aux yeux de tous « la jeune épouse ».
Elle explore les environs et fait de biens étranges rencontres.

Deuxième lecture d'Hiroko Oyamada.
J'avais lu « L'usine » qui m'avait laissé assez mitigé.
« Le Trou » a reçu le renommé prix Akutagawa en 2013 au Japon et…
Je suis de nouveau assez mitigé !

Le récit navigue entre réalité et fantastique.
Elle n'est plus que la jeune épouse, sans emploi, sans enfant à s'occuper et elle déambule.

Rapidement, on ne sait plus ce qui est réel de ce qui est inventé.
La plupart des rencontres sont fugaces, les personnages ténus. Par exemple son mari est quasiment juste décrit comme « étant sur son téléphone » quand il n'est pas au travail, le grand-père « arrose le jardin », sa belle-mère est au travail…

Les phrases sont très courtes et se succèdent comme mitraillées. Même lors des dialogues.
Plusieurs fois, je ne savais plus si le dialogue était réel ou s'il s'agissait d'un monologue d'Asa.

Le quatrième de couverture annonce « la critique sociale rencontre une envoûtante réécriture du monde par les moyens du réalisme magique ».

La critique est à la fois évidente et ténue.

La réécriture du monde tient surtout à la succession d'évènements et de rencontres bizarres, mais hélas surtout anodines.

Alors oui, c'est surtout un roman d'ambiance au Japon à la campagne avec le bruit des cigales.
Je connais personnellement, la campagne japonaise brulante en été.
Mais retrouver cette atmosphère n'a pas été suffisant pour compenser la platitude du récit.

P.S.: Je n'ai pas évoqué « le trou ». Oui, « y en a » (comme on dirait dans « les tontons flingueurs »), on y tombe, on en sort et c'est tout.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
Commenter  J’apprécie          150
À la suite de la mutation du mari, un couple déménage dans un coin perdu en pleine campagne. Son mari au boulot jusqu'à pas d'heure, Asa se retrouve seule, femme au foyer sans enfant, sans amis, sans réseau social. L'été est lourd, les rayons du soleil écrasants et le chant des cigales étourdissant. Au détour d'une promenade, Asa aperçoit un drôle d'animal et elle tombe dans un trou, pas très grand, pour en sortir assez rapidement apparemment sans encombre.

Comme dans son premier roman (L'Usine), Oyamada explore la thématique du travail, mais cette fois de l'autre côté de la barrière, celui d'une femme sans emploi dans une société qui ne valorise que le travail. Un court roman à l'ambiance étrange, presque irréelle (les références aux aventures d'Alice de Carroll sont explicites), rendue avec un style simple. Très japonais quoi. J'aime toujours lire les prix Akutagawa (quand ils sont traduits en français) pour prendre le pouls de la nouvelle littérature japonaise.
Commenter  J’apprécie          120
Après le bon accueil réservé à L'Usine (paru initialement en 2013 au Japon), les éditions Christian Bourgois ont tout naturellement décidé de traduire le deuxième roman de Hiroko Oyamada, le Trou (2014). Une histoire ténue, celle d'une femme, Asa, qui a suivi la mutation de son mari pour s'installer dans un logement voisin de ses beaux-parents, à la campagne. Elle ne travaille plus, va faire quelques rencontres étranges et tomber dans un trou. Entre un animal non identifié et un beau-frère dont elle ne soupçonnait pas l'existence, l'héroïne combat son désoeuvrement en découvrant la nature autour de chez elle. Moins riche en absurde que L'Usine, ce nouveau roman (plutôt une Novella, de par sa longueur et même par son style) ressemble à une version minimaliste de Alice au pays des merveilles. Par bien des côtés, le livre rappelle certains de ceux de Yôko Ogawa. Facile et agréable à lire, avec en filigrane un "état des lieux" de la condition féminine (avec ou sans travail) et laissant suffisamment de place au lecteur pour interpréter les micro-événements du livre et son dénouement anodin. Pas certain qu'il laisse un grand souvenir a posteriori, il est davantage un roman d'atmosphère que de péripéties. Souhaitons bonne chance à Asa pour trouver un sens à sa vie dans son nouvel environnement.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
Commenter  J’apprécie          120
Court récit de la littérature japonaise qui m'a laissée sceptique.Un début réaliste nous plonge dans la vie d'un couple, deux solitudes .Le mari de la narratrice Muneaki est muté.Du coup la narratrice perd son emploi , et vit dans une oisiveté que son précédent CDD , difficile pourtant, lui épargnait.
Certes, le couple n'a plus de loyer à payer car la mère de Muneaki leur offre gratuitement la maison voisine de la sienne. D'ailleurs en maîtresse femme, elle dirige l'installation des meubles du couple pendant que son fils comme toujours est au téléphone.
Rien de pire que l'ennui, tout le monde le sait .Et la narratrice s'évade de sa cage et tombe dans un trou, un piège. le récit choisit alors la voie d'Alice au pays des merveilles. Et notre narratrice va vivre et découvrir des choses surprenantes…
Commenter  J’apprécie          90
J'ai beaucoup apprécié ce court moment de lecture ! Un roman facile à lire, agréable, et j'ai été curieux de voir ce qui allait se passer. Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé le fait que de nombreux sujets importants soient mentionnés très rapidement dans le roman (certains sont développés, d'autres non), comme les contrats de travail en entreprise au Japon, le harcèlement moral au travail, les heures supplémentaires ou encore l'inégalité homme/femme dans la société en général. Ce sont des sujets du quotidien au Japon, mais dont on entend encore trop peu parler par les premiers concernés : les Japonais.

Le côté loufoque de cette histoire est aussi amusant; que ce soit avec le personnage du grand-père qui ne parle pas, ne répond pas et qui passe ses journées à arroser son petit jardin, avec le personnage du beau-frère d'Asa avec qui elle a des conversations assez géniales ou avec les fameux trous qui semblent apparaître partout dans le village… En bref, on n'a pas le temps de s'ennuyer et on se surprend à vouloir en savoir plus sur cet endroit bien mystérieux dans lequel est (littéralement) tombée Asa.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
Commenter  J’apprécie          90
Il y a du mystère, de la mélancolie ; la narration avance ; C'est également dépaysant. Les situations sont souvent surprenantes.
C'est bref
Ce roman a été un bon petit moment de lecture pour moi. Je n'en garderai pas un souvenir impérissable, tout en ayant du mal à dire ce qui m'a manqué. Un fin plus consistante peut-être.
Commenter  J’apprécie          50
Hiroko Oyamada, présentée comme la jeune génération d'auteurs japonaisdans un numéro de Granta (printemps 2014, Granta #127, 272 p.). Deux romans, ou plutôt deux longues nouvelles et un roman lui ont déjà valu de recevoir le Akutagawa Prize. C'est le prix littéraire le plus prestigieux et le plus médiatisé du Japon. Il a surtout le don de booster les ventes, un peu notre Goncourt. Et dire que je ne lis pas, par principe les Goncourt, souvent plus effets de marketing que de littérature.
Donc « le Trou » (Ana) non traduit en français, mais en anglais par David Boyd (2020, New Directions Pub. Co, 112 p.). La référence à « Alice au pays des merveilles » est évidente. « le trou dans lequel je suis tombé était exactement à ma taille, un piège fait juste pour moi ». On comprend que Asahi va rencontrer, non point le Lapin Blanc ou le Chat du Cheshire, ni la Reine de Coeur ou le Chapelier, mais toute sorte d'éléments bizarres.
Le mari d'Asahi, Muneaki, vient d'être muté dans une campagne perdue, mais près de là où il a passé son enfance et où ses parents ont deux maisons. Asahi quitte son emploi pour devenir femme au foyer, dans la tradition japonaise, ou malgré cette tradition. La ficelle est grosse, on va avoir presque tous les poncifs liés à la chose. Couple de presque la quarantaine, sans enfant, sans voiture et pour la femme, sans occupation autre que sa maison. On s'attend au pire, et il arrive à grands pas.
C'est le trou, qui justifie le titre. « Il avait probablement quatre ou cinq pieds de profondeur, mais je me suis débrouillée pour retomber sur mes pieds ». Evidemment, sinon coma profond et le livre partait en description traumatisantes, sans véritable narratrice.
Heureusement il y a les cigales. Elles ont partout en été au Japon, et on les dénomme par leur chant. Il y a ainsi les niini-zemi, la kikiki ou kanakanakana ou encore l'abura-zemi qui chante « Jiiiiiiiijirijirijirijiri » à ne pas confondre avec l'ezo-zemi qui fait « Guiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii” » ou la kuma-zemi qui stridule des « washawashawashaaashaashaa » ou des « sensensensensen ». On trouve un tas d'animaux plus ou moins bizarres ou peu identifiés « Ce que j'ai vu n'était pas une fouine, ni un raton laveur. Il devait être aussi gros qu'un retriever » ou « un scarabée a volé vers [s]on visage » et « une fourmi noire a pris l'une des fourmis rouges dans ses mandibules tandis que d'autres rouges lui ont mordu les pattes ». On dirait la vie des insectes de Jean Henri Fabre, sauf que ce dernier s'y connaissait en bêtes à pattes.
Bref, Asahi est plus intégrée dans son trou qu'elle ne l'est dans son voisinage. On ne parle d'elle qu'en la nommant « la mariée », « l'épouse de Mune-chan ». Il faut dire que le reste de la famille consiste en un grand père semi-sénile et un beau-frère pour le moins étrange « self-acknowledged good-for-nothing » (autoreconnu comme bon à rien). le voilà habillé pour la suite. Il faut reconnaître que les descriptions psychologiques sont plus minces que celles des insectes.

Un peu déçu par cette nouvelle littérature japonaise. Des phrases courtes, une description qui fait plutôt penser à du remplissage. On dirait presque des reportages sur la vie des animaux. Des phrases souvent répétées qui pourraient être supprimées, bien que le livre soit déjà fort court. Quant au fond, c'est-à-dire la condition de la femme…. Il est à peine abordé, ou plutôt suggéré. Mais nulle part, on ne trouve de solution, ni de révolte de la part de Asahi. Faut-il en conclure qu'elle se plait ou se complait dans sa situation. Au moins Emma, qui s'ennuyait en Normandie avec son médecin célèbre, a pris les choses en mains, et le flacon d'arsenic de l'autre. On aurait pu s'attendre à des nouveautés du point de vue de l'écriture, non cela reste très plat, sans créativité. Un vocabulaire également pauvre. Il faut reconnaître que tout le monde ne peut être Charles Lutwidge Dogson, ni même professeur de mathématiques ou encore seulement Chapelier.
En conclusion, on pourrait se poser la question sur cette nouvelle orientation de la politique éditoriale des (grands) éditeurs. Des livres, non point à lire, mais à vendre. Humpty Dumpty, reviens, ils sont devenus des marchands.

Pour ne pas finir sur cette impression, j'ai voulu lire d'autres nouvelles de Hiroko Oyamada. Et il y a de quoi. L'une « Spider Lillies » est parue dans le magazine « Granta », spécial nouvelle littérature du Japon (printemps 2014, Granta #127, 117-135). La nouvelle et son titre font référence à des fleurs qui poussent spontanément, notamment dans les cimetières, allez savoir pourquoi, au Japon. Cette leur, ou « lis araignée », souvent rouge (« Lycoris radiata ») ou « Higan bana » ou « Shibito bana » ou encore « fleur aux 600 noms ». la forme de ses pélaes, trèsfines et assez longues font effectivement penser aux pattes des araignées, d'où le nom anglais. C'est une fleur particulière dont un des noms fait référence à l'équinoxe, passage pendant lequel le soleil change d'hémisphère céleste. Rien d'étonnant donc qu'on l'associe à la mort, elle aussi passage d'un état à un autre.
Quoiqu'il en soit, l'auteur se rend à un service en mémoire de sa grand-mère paternelle. Stupeur de la famille qui constate que ces fleurs ont poussé toutes seules près de la tombe. On sait que leurs bulbes sont extrêmement toxiques. Mais ces mêmes bulbes une fois séchés sonr utilisés comme cataplasme pour les femmes qui allaitent. C'est du moins ce que la grand-mère paternelle apprend à la narratrice.
Un peu plus tard, lors de la toute première rencontre entre la narratrice et ses beaux-parents, les deux femmes font à nouveau conversation sur les bienfaits de ces fleurs. On y apprend les débuts du fils Hiroyuki et les problèmes liés à son sevrage. Celà donne matière à discussion entre les deux femmes. Trois épisodes de la vie de la narratrice avec comme fil conducteur cette fleur. Courte nouvelle sans prétention.

Un troisième livre « Niwa » (Jardin), (2018, Shinchosha, 299 p.) partiellement traduit en anglais par David Boyd est paru au Japon en 2018. Il s'agit de 15 nouvelles à la fois humoristiques et dérangeantes.
La première nouvelle « Uragyu » narre l'histoire d'une femme qui retourne chez ses parents « Je divorce de mon mari. Je dois le signaler à mes parents ». Elle est emmenée par son grand-père pour un rituel mystérieux, dans lequel on retrouve le lis araignée. « ma modeste vie quotidienne se transforme de manière absurde, mes contours commencent également à fluctuer ». Au lis araigne l'auteur ajoute un gecko qui vit dans l'appartement, et « un petit crabe qui apparaissait souvent dans les bâtiments scolaires quand j'étais à l'école de filles ». Dans « Mères », la visite au jardin se fait parmi des fleurs étranges, et un sac mystérieux, avec dedans des tomates. « Nous avions un petit potager au fond du jardin, et les tomates étaient de saison, mais il n'y avait aucun moyen que ce soient les nôtres » Et fait étrange « la plupart de nos tomates s'étaient révélées déformées et non comestibles ». Dans « Visite à une tante », la narratrice rend visite à une femme dont le chien « Ancre » est parti. « C'était un chien de chasse. Maigre, avec un pelage lisse, une fourrure cuivrée ». Nouvelles étranges, et cependant agréables à lire.

Ceci dit, un conseil. Si vous voulez vous faire plaisir, il faut lire les deux tomes de « Alice au Pays des Merveilles » et de « L'Autre côté du Miroir/ La Chasse au Snark » dans l'excellente traduction de Henri Parisot (1968, 1969, Flammarion, 196 p., 236 p.) dans la regrettée collection « L'Age d'Or », avec une couverture de Max Ernst. Allez, en prime quatre vers du Jabberwocheux
« Il était reveneure ; les slictueux toves
Sur l'allouinde gyraient et vriblaient ;
Tout flivoreux vaguaient lrd borogoves ;
Les verchons fourgus bourniflaient »
Commenter  J’apprécie          30
Traduction: Silvain Chupin

Lecture rapide car les quelques sujets abordés (travail, famille, environnement rural)semblent expédiés dans ce texte sans consistance.

La campagne, un fleuve, le craquettement insoutenable des cigales, l'alternance de pluies torrentielles et de chaleur accablante, trois familles, une bête noire énigmatique, des trous profonds dissimulés dans les herbes hautes: le décor est planté.

Et dans ce décor, des rencontres improbables et l'évocation d'Alice au pays des merveilles pour suggérer un quête, les mystères des liens familiaux complexes et fantasques.

Atmosphère, atmosphère….
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (135) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
888 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}