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Citations sur Seule la mer (14)

Des olives

Car le goût fort de ces olives qui ont longuement mariné dans l'huile
avec de l'ail, du sel, du citron, du piment et du laurier,
exhale parfois des effluves du passé : des pierres fendillées, un troupeau,
l'ombre et le son d'un pipeau, un souffle mélodieux venu du fond des âges.

La fraîcheur d'une grotte, une hutte cachée au fond d'une vigne, un abri dans un champ,
une tranche de pain d'orge et de l'eau du puits. C'est de là que tu viens. Tu t'es égaré.
Ici c'est l'exil. Quand ta mort viendra, une main omnisciente se posera sur ton épaule,
viens, il est temps de rentrer à la maison.
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Entre nous

Avant pardon, cette chaise est libre,
avant la couleur de tes yeux, avant puis-je vous offrir un verre,
avant je m'appelle Rico, et moi Dita, avant la légère pression
d'une main sur une épaule,
c'est passé entre nous
comme une porte entre entrebaillée pendant le sommeil.

p30
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Seule la mer est encore là qui de bleue est devenue grise elle aussi. N’y crois pas petit. Ou plutôt si. Crois-le. Qu’importe...Tous les fleuves vont à la mer, et la mer est silence, silence, silence. Il est dix heures du soir. Des chiens aboient. Reprends ton stylo (…) »
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Il y a un tel vacarme chez nous, ce ne sont plus que clameurs, incantations, amulettes, clairons, tambours et trompettes.
Ou au contraire, cinglants sarcasmes : tout le monde insulte tout le monde.
Personnellement, j'estime que la critique des affaires publiques doit comprendre, disons, vingt pour cent de persiflages et d'injures, vingt pour cent de souffrance et soixante pour cent de sérieux chirurgical. Sinon tout le monde se moque de tout le monde, on répand de faux bruits, et la malveillance règne partout.
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"... il s'avérait, que quelque chose qui n'avait jamais été et ne serait jamais était en réalité tout ce que nous possédions..."
(p. 235)
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"Les ravages du temps, de la fumée sans feu, sur le dos de ma main je vois ta tache brune qui se trouvait,
exactement au même endroit sur le dos de la main flétrie de mon père.
Ainsi mon père est revenu de dessous la terre.
Des années durant il n'y a plus pensé et voilà que soudain il se souvient de transmettre à son fils un bout de pigment en héritage. Les ravages du temps. Un brûlure sans feu. Un sceau ancestral. Un cadeau posthume sur le dos de la main."
(p. 203)
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« Il ne peut échapper à son odeur. Son odeur sur la serviette son odeur sur les draps qui a-t-elle appelé à qui a-t-elle parlé. Son odeur dans la cuisine où est-elle où est-elle quand va-t-elle rentrer son parfum dans le couloir son parfum dans le salon son parfum avec qui est-elle sortie et qu’y a-t-il entre eux. Son parfum dans la salle de bain où est-elle et va-t-elle encore se faire avoir. Le parfum de son shampoing. Son odeur dans le panier à linge. Où est-elle. Quand rentrera-t-elle. Elle rentrera tard. En Himalaya, c’est déjà demain. Où puis-je fuir son odeur. » (p. 75)
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« Nous ne sommes pas un couple, deux personnes. Des connaissances ? Des amis ? Ou des collègues ? Plus ou moins ? Un pacte pour les jours de pluie ? Une affection crépusculaire ? » (p. 44 & 45)
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« Comme languit une biche auprès des eaux vives, ainsi languit mon âme. » (p. 149)
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« Du matin au soir brille au-dehors une lumière qui n’a aucune idée qu’elle est lumière. Les grands arbres qui absorbent le silence n’ont nul besoin de découvrir ce qu’il constitue l’essence intrinsèque du bois. Des steppes incultes s’étendent indéfiniment sur le dos sans réfléchir à ce que leur vacuité a de pathétique. Les sables mouvants se déplacent sans demander jusqu’à quand et pour quoi. Toutes ces merveilles sont merveilleuses, mais ne s’émerveillent pas. » (p. 163)
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