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sur 1121 notes
Dans une campagne proche d'Helsinki, une calme retraitée, Linnea Ravaska, veuve d'un colonel, pourrait couler des jours paisibles entre son chat et son jardin. C'est compter sans son neveu, un orphelin qu'elle a élevé et qui, ayant mal tourné, est devenu un voyou brutal et violent, porté sur la boisson : il a ainsi pris l'habitude de lui extorquer tous les mois le montant de sa pension de retraite, en compagnie de deux de ses amis de beuverie. C'est lors d'une scène de ce genre, alors que le trio se livre à toutes sortes de déprédations et de menaces, que la colonelle Linnea appelle la police, sans grand succès, et se réfugie en ville chez un vieux médecin de ses amis, dans la crainte d'éventuelles représailles. Se sentant menacée, elle décide de concocter un poison violent avec l'intention de pouvoir mettre rapidement fin à ses jours. de son côté le trio de voyous, dans l'espoir d'un héritage, envisage de la supprimer. Une suite de hasards aussi cocasses qu'imprévus ruinera les espoirs des jeunes truands et les conduira à leur fin, par des empoisonnements non prémédités, mais correspondant à une justice immanente appelée de ses voeux par la vieille dame.
Beaucoup d'humour noir et d'ironie par antiphrase dans ces démêlés d'une honorable retraitée avec une bande de jeunes voyous. le style indirect libre s'attache à évoquer les pensées et les arguments des différents protagonistes avec beaucoup de sens de la dérision. Une réflexion pessimiste se devine en filigrane sur le conflit des générations et l'évolution des moeurs. Mais l'humour et la cocasserie l'emportent dans ce roman d'une lecture facile et agréable.
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La colonelle Linnea Ravaska vit dans une maisonnette rouge « dans un paisible décor champêtre ». Mais la quiétude de cette « avenante petite vieille » n'est qu'apparente. C'est ainsi que chaque mois, lorsqu'elle perçoit sa pension, son jeune neveu flanqué de deux complices turbulents la détroussent sans vergogne et sèment désordre et confusion dans sa paisible existence. Une idée se fait jour progressivement chez la colonelle : et si le poison était le remède à ses tracas ? L'idée fait son chemin…

J'avais découvert la plume burlesque d'Arto Paasilinna à travers son célèbre roman « le lièvre de Vatanen ». J'ai choisi de poursuivre la lecture de cet auteur par « La douce empoisonneuse » qui présente des similitudes mais aussi quelques distinctions avec cette oeuvre connue.

La plume de l'auteur reste résolument burlesque, le ton se veut léger et plutôt caustique. Mais le sujet abordé semble plus grave que dans « le lièvre de Vatanen » que l'on pourrait décrire comme une fable bucolique. Il y est ici beaucoup question de mort : la fable devient ainsi cruelle et immorale.

Au départ, le tableau brossé par l'auteur est champêtre. Mais très vite, la violence se fait jour, à travers un conflit générationnel, un goût immodéré des jeunes pour l'argent, la vie facile et l'alcool. Au début, on s'attache beaucoup à l'« avenante petite vieille » et on compatit à ses malheurs. Au fil des pages, la colonelle devient beaucoup plus effrayante, tant elle est mue par des pulsions inavouables. C'est la figure de la haine que dépeint Arto Paasilinna, avec son corollaire : le désir de vengeance.

A travers les mémoires de la colonelle, on apprend quelques fragments de l'histoire de la Finlande durant la seconde guerre mondiale.

La lecture est plaisante, le lecteur sourit, va même jusqu'à rire, mais reste marqué par le destin tragique de la colonelle et des trois jeunes. le ton du « Lièvre de Vatanen » était résolument plus humoristique et léger. Au final, une écriture tout en finesse pour un propos somme toute assez violent et immoral.
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Lent empoisonnement...

...trèèès trèèèèèès long empoisonnement. J'étais à la torture... J'ai prié pour une méthode plus expéditive, pour en finir avec cette lente agonie et mettre fin à mes souffrances...

J'avais déjà tenté l'aventure avec Arto Passsilinna, mais son titre phare, le lièvre de vatanen m'était tombé des mains. Pour le challenge solidaire, j'ai voulu essayer quelque chose qui me semblait plus proche de ce que j'aimais.

Linnea est une veuve de colonel qui vit dans une petite maison de campagne près d'Helsinki. Elle mène une vie plutôt paisible aux côtés de son chat. Paisible, sauf une fois par mois, au moment du versement de sa pension. Car ce jour-là, chaque mois, débarquent son neveu et sa bande de criminels à la petite semaine. Chaque mois, Linnea se fait malmener et voler. La vieille dame songe à se suicider pour échapper à ses bourreaux mais finalement, Linnea trouve une occupation plus réjouissante.

Si l'intrigue en elle-même aurait pu me séduire, j'ai vraiment détesté ce livre du début à la fin.
Les personnages sont absolument méprisables. J'aurais voulu mettre des coups de pelle à toute cette bande de vermines. Ils le méritaient et ça aurait eu le mérite de durer moins longtemps.
Car, malheureusement, j'ai ressenti avec La douce empoisonneuse la même chose qu'avec le lièvre de vatanen : de l'ennui profond. C'est affreusement long, plein de verbiage inutile, d'une violence à la limite du supportable, de retours dans le passé qui m'ont semblé sans intérêt et la critique sociale n'est pas des plus subtiles.

Je crois que c'est un fait : je suis totalement hermétique de Arto Paasilinna.
Je ne pense pas retenter ma chance avec cet auteur...
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Quel délicieux roman que La douce empoisonneuse d'Arto Paasilinna, paru en 1988 ! 34 ans ! Il ne les fait pas. J'avais déjà beaucoup aimé « le lièvre de Vatanen » du même auteur, lu il y a 22 ans.

On imagine bien cette adorable petite vieille dame vivant une retraite tranquille dans sa petite fermette avec son chat. Mais c'est sans compter avec sa crapule de neveu très ponctuel pour lui réclamer une partie de sa pension, une fois par mois. C'est la fois de trop, quand il lui rend visite avec deux amis, tous bien imbibés de bière et très menaçants. Affolée, elle réussit à s'enfuir avec son chat, à leur insu.
S'ensuivent des situations rocambolesques et dramatiques, à la limite de l'absurde et du comique car certaines scènes m'ont fait bien rire. Et pourtant, il y a des morts …

Un livre utile en ces temps périlleux afin de se ménager une petite bulle sans stress que l'on peut lire en une journée tellement on ne peut et on ne veut pas le lâcher. J'ai hâte de découvrir un troisième roman de cet auteur atypique.
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Pour moi, ce livre est un peu inclassable. Je pense que c'est parce qu'il appartient à une catégorie de livre qui est assez nouvelle pour moi. de plus, c'est le deuxième livre d'un auteur nordique que je lis. le premier étant Les nuits de Reykjavik d'Arnaldur Indridason (je me permets de vous le conseiller, c'est un bon polar), mais c'est un livre d'un autre genre. le développement est un peu plus lent et contemplatif. Ces livres sont difficilement comparables.

Il me fait un peu penser au genre de l'absurde avec l'Étranger d'Albert Camus ou encore Rhinocéros de Eugène Ionesco, mais avec un humour noir en plus.

Et franchement, je me suis éclatée durant ma lecture, il était drôle et m'a permis de m'évader en période de révision. Je peux vous dire que ce n'est pourtant pas gagné, car je suis plutôt une personne stressée. Donc si vous voulez un livre sans prise de tête et absurde pour vous évader, eh bien, ce livre est fait pour vous.

Les personnages sont tous bien construits et complexes. J'ai vraiment beaucoup aimé Linnea, car c'est une battante. Elle ne se laisse pas faire. Cette vieille dame est vraiment attendrissante et robuste.

En plus, c'est un livre vraiment nouveau et unique. Il a aussi un gout de revenez-y, mais je vous avoue ne pas savoir pourquoi. Je n'ai pas réussi à mettre le doigt dessus.

En résumé : un livre absurde, drôle et unique.
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Linnea Ravaska mène une retraite paisible dans sa petite propriété en pleine campagne finlandaise mais c'est sans compter sur son petit-neveu et ses deux amis qui débarquent chaque mois pour lui soutirer de l'argent, pire lui exiger un testament. Sans est trop pour Linnea, elle déménage dans la capitale chez un de ses amis et décide de préparer quelques poisons qui lui permettront de trépasser quand elle le désirera mais tout ne se passe pas comme prévu au grand dam de ces trois vauriens.
J'aime le ton employé dans cette histoire un brin loufoque et bourrée d'humour noir, de cette petite vieille qui concocte des poisons soi-disant pour elle-même mais qui ont la fâcheuse tendance d'atterrir dans le postérieur, pour certains, de ses ennemis ! En tout cas, le sourire est bien présent lorsque je découvre ses péripéties. Bref, premier livre que je lis de cet auteur et pas le dernier soyez-en sûr !
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Tous les mois, Linnéa, veuve du colonnel Ravaska, se voit dépouillée d'une partie de sa pension par son affreux neveu par alliance. Brute délinquante et alcoolique, Kauko de son prénom, est en outre entouré de deux amis encore plus avancé que lui dans la criminalité. le trio se montre de plus en plus odieux avec la vieille dame, qui décide alors de prendre les choses en main afin de se protéger.

La douce empoisonneuse est un bon roman, drôle et distrayant. C'est léger, curieusement délicat, j'ai passé un agréable moment de lecture. C'est bien écrit, j'ai beaucoup apprécié l'humour absurde, sans excès comme je l'avais d'abord craint en lisant la quatrième de couverture. le cadre finlandais m'a également beaucoup plu, on passe de la campagne à la ville d'Helsinski. Même l'histoire du pays, pendant la deuxième guerre mondiale notamment, est abordée avec les souvenirs de la colonnelle. Qui est d'ailleurs une héroïne très sympathique et attachante.
Lien : http://leslecturesdecat.cana..
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Ce sont les aventures rocambolesques d'une vieille femme suicidaire, fatiguée par la vie et par la brutalité de son seul parent, son neveu, qui lui prend petit à petit tout son argent….
Mais la mamie ne s'en laisse pas compter ! Elle décide de retourner la situation à son profit, et met tout en oeuvre pour piéger ce neveu extorqueur, fainéant et sans scrupule ainsi que ses deux amis complices, en organisant sa défense avec sang-froid et sans demi-mesure.…
Un univers drôle et loufoque, arsenic et vieilles dentelles, où la mamie, n'a peur de rien et refuse de se laisser terroriser.
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Le doux Arto ! Ses histoires sont des contes moraux sans aucune morale. Bien sûr que le Mal est puni mais pas tous parce que il y a quand même une hiérarchie dans les agissements humains qui détermine les châtiments. Linnea Ravaska, la douce empoisonneuse, finit en Enfer “comme en tout temps et à jamais tout membre trépassé de tout peuple finnois”. Mais “une dame est une dame, même en Enfer” et Linnea a Belzébuth en personne, son plus cher ami, pour la défendre des élans de vengeance de son neveu.
La critique de la société finlandaise est toujours présente dans les romans de Paasilinna, mais d'une manière détournée pour éviter tout moralisme. Ici, les critiques viennent des trois marginaux qui empoisonnent la vie de Linnea, ce qui nous permet de les prendre comme on veut.
J'aimerais que Paasilinna soit vivant pour qu'il nous donne son opinion sur l'adhésion de sa chère Finlande à l'OTAN avec le conséquente abandon de sa connue neutralité et même de son indépendance…
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Linnea, une vieille finlandaise, n'en peut plus du racket organisé par son neveu et ses acolytes. Elle se réfugie chez un ami à Helsinki et décide de se fabriquer un poison pour mettre fin à ses jours sans trop de souffrance en cas de danger. Mais, traquée par son neveu, tout ne se passera pas comme prévu...

 Un petit roman bien écrit, amusant, vite lu : parfait pour les vacances
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