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3,73

sur 1121 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est mon second livre de Paasilinna et c'est un vrai plaisir. Une lecture qui ne prend pas la tête.

Linnea, une octogénaire vit seule dans sa métairie.

Tous les mois, elle reçoit la visite de son neveu qui vient avec deux comparses lui extorquer une grande partie de sa pension.

Ayant été obligée de signer un testament sous la menace et devant les dégâts commis par les jeunes fortement alcoolisés, elle décide de prévenir la Police. Se sentant en danger, elle se réfugie chez son vieil ami médecin. Elle décide de fabriquer un poison qu'elle pourrait utiliser pour abréger ses souffrances en cas de nécessité.

Afin d'entrer en possession de l'héritage suite à la signature du testament, le neveu et ses comparses décident de supprimer la tante Linnea devenue gênante.

Mais rien ne va se passer comme ils le souhaitent…

J'ai totalement adhéré au récit.
Le style est simple, les phrases courtes, les dialogues percutants.
Il y a quatre personnages principaux. Une petite vieille qui attire d'emblée la sympathie.
Trois gars qui, eux, m'ont hérissé le poil. L'auteur a su mettre dans leurs réparties toute la haine que peuvent avoir des loosers de leur trempe. Alcooliques, désoeuvrés vivant de mauvais coups, je ne souhaitais que le pire, pour eux, tout au long de ma lecture.

Tout est bien amené (je ne peux en dire plus…) même si on peut penser que le hasard fait bien les choses. Mais avec des personnes qui ont une bouteille de bière à la place du cerveau, tout est possible…

Voilà un petit livre à lire, en fin de semaine, pour s'accorder un bon moment de détente.
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Un petit roman bien troussé de ce diaaaaable de Paasilinna le Finlandais.
Un ptit roman bien troussé, petit oui, engouffré en deux-trois jours. J'ai lu tant de pavés à l'écriture tassée, que là on est au bord de la nouvelle.
A priori, c'est du cocasse, avec l'humour finlandais (finnois ?) du cher Arto. Sur le même schéma que "Tueur de dames" film anglais de Mackendrick (1955), revu récemment, une suave dame âgée est aux prises avec une bande de vauriens, et tente d'y survivre avec toute son innocence et sa malice.
A priori.
Au fil des pages, j'ai quand même esquissé une grimace, un peu. La description des trois abrutis totaux au centre du roman, qui détruisent tout ce qu'ils savent, est un cauchemar intégral. Il a la plume burlesque pour les décrire, mais ça sonne trop juste pour qu'on puisse garder de la distance. Avec ces cinglés imbibés, tout y passe : hommes et surtout femmes, animaux domestiqués ou à l'état sauvage, le "principe Attila" sur le végétal, et les biens matériels, ils bousillent, salissent, dévorent tout… y compris eux-mêmes, tellement ils sont cons. Heureusement, Paasilinna ne pousse pas sa férocité jusqu'à y sacrifier des enfants, ouf on reste entre adultes pour se faire du mal.
Ajoutons à ça leur discours victimaire pour se donner bonne conscience, tout est atrocement bien vu. Il est fort Arto, pour décrire la crasse qui remplit ces cerveaux, tellement fort que j'ai trouvé que ça racontait un peu trop notre époque. Les cerveaux puants s'exprimant sur les réseaux sociaux - complotistes, trolls, indignés de tout, dont on pourrait rire, si seulement…. La victimisation comme aiguisage de sabre - désigner des coupables à punir comme cause de tous nos malheurs sans jamais d'autocritique, dont on pourrait rire, si seulement... Et la violence à tous les niveaux - tuer un peuple pour réécrire l'histoire, tuer des gens au nom d'un dieu, tuer pour une cigarette refusée - la violence pour tout régler d'un claquement de doigt, ce qui compte c'est MON plaisir immédiat, c'est MA vengeance. Dont on pourrait rire, comme le fait Paasilinna, si seulement…

Il leur met dans la gueule, Arto. Comme dans le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, d'ailleurs. Je ne sais pas où ni comment il a rencontré ces destructeurs à la bêtise insondable, pour les décrire si bien, mais quand il en tient un, dans ses pages, il sort la machine à baffes, et on jubile de ses tours de passe-passe, mais…
ce ne sont que des romans. Autant on peut croiser des Ritta, des Anastase, des Lydia dans la vraie vie, ces personnages secondaires que Paasilinna conte avec bonheur, en gardant la dent dure malgré une certaine tendresse pour les damnés de la terre - qui eux/elles, ne se plaignent pas, tiens,
autant on manque un peu de Supermen-women. Dans la vraie vie.
Un ptit roman paasilinnien donc, délicatement poudré, et secoué de férocité.

NB : j'ai enfin compris que pour la langue parlée en Finlande, on disait le finnois, tandis que les habitants de Finlande sont des Finlandais. Pourquoi cette différence, bizarre.

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Voici une oeuvre “récréation”, pour s'amuser, une plaisanterie pour passer un bon moment. L'auteur nous fait découvrir Linnea, une dame âgée, veuve, finlandaise, naturellement douce et inoffensive. Les circonstances vont la rendre aussi redoutable que les petites vieilles du film “Arsenic et Vieilles Dentelles”. Mais c'est sans faire exprès et puis les méchants ont bien mérité de devenir finalement les victimes !

La traductrice trouve toujours le niveau de langage qui convient, imagé et cocasse, raffiné quand il faut, loubard quand il faut. On oublie facilement qu'il s'agit d'une traduction, ce qui est le but à mon avis.

Au-delà de cet amusement, il ne faut pas espérer sortir de cette lecture plus intelligent. Les invraisemblances et les gags prévisibles sont parfois un peu gros ou tirés par les cheveux. Et la fin m'est apparue presque bâclée. Mais je ne me suis pas ennuyé, c'est déjà ça.
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Faut pas pousser Mémé dans les orties ! Sinon Mémé va se rebiffer.
La mémé en question : Linnea, veuve d'un colonel.
Les coupables : son neveu Kake et sa bande de potes Jari et Pera.
Des pique-assiettes et pique-pensions.
Quand la cloche du paiement de la pension résonne, la bande de loubards fait son apparition au fin fond de la campagne finlandaise pour voler la tante de Kake jusqu'au dernier centime... en profitant au passage de son hospitalité.
Mais quand en plus ils ont l'idée de lui faire écrire un testament en leur faveur, trop c'est trop.
La vengeance de la retraitée sera terrible... et terriblement drôle aussi.

J'ai pris de pitié dès les premières pages cette mamie qui est le souffre-douleur de cette bande de jeunes exécrables.
Impossible d'avoir de l'empathie pour les 3 lascars tant ils sont dans l'excès et la méchanceté.
Une histoire à la fois émouvante (car pose le constat des pensions de retraite et de la vie des retraités) et amusante (des péripéties parfois attendues, parfois rocambolesques).
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Hihihi, ce bouquin est un bonbon...

Le truc tout cool qui vous fait marrer, ou pas, mais moi j'ai hurlé de rire...Une vieille femme face à son "putain" de neveu toxique.

Et pleine de bonne volonté elle va éliminer ? sans le vouloir ? les mecs qui lui pourrissent la vie...sans le vouloir...enfin...non...mais si...mais non....

J'ai adoré cette histoire, l'auteur est un génie !

Merci challenge solidaire !

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Linnea, une vieille finlandaise, n'en peut plus du racket organisé par son neveu et ses acolytes. Elle se réfugie chez un ami à Helsinki et décide de se fabriquer un poison pour mettre fin à ses jours sans trop de souffrance en cas de danger. Mais, traquée par son neveu, tout ne se passera pas comme prévu...

 Un petit roman bien écrit, amusant, vite lu : parfait pour les vacances
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Pour moi, ce livre est un peu inclassable. Je pense que c'est parce qu'il appartient à une catégorie de livre qui est assez nouvelle pour moi. de plus, c'est le deuxième livre d'un auteur nordique que je lis. le premier étant Les nuits de Reykjavik d'Arnaldur Indridason (je me permets de vous le conseiller, c'est un bon polar), mais c'est un livre d'un autre genre. le développement est un peu plus lent et contemplatif. Ces livres sont difficilement comparables.

Il me fait un peu penser au genre de l'absurde avec l'Étranger d'Albert Camus ou encore Rhinocéros de Eugène Ionesco, mais avec un humour noir en plus.

Et franchement, je me suis éclatée durant ma lecture, il était drôle et m'a permis de m'évader en période de révision. Je peux vous dire que ce n'est pourtant pas gagné, car je suis plutôt une personne stressée. Donc si vous voulez un livre sans prise de tête et absurde pour vous évader, eh bien, ce livre est fait pour vous.

Les personnages sont tous bien construits et complexes. J'ai vraiment beaucoup aimé Linnea, car c'est une battante. Elle ne se laisse pas faire. Cette vieille dame est vraiment attendrissante et robuste.

En plus, c'est un livre vraiment nouveau et unique. Il a aussi un gout de revenez-y, mais je vous avoue ne pas savoir pourquoi. Je n'ai pas réussi à mettre le doigt dessus.

En résumé : un livre absurde, drôle et unique.
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Ce livre est extraordinairement bien fait, nous racontant l'histoire d'une sympathique petite mamie gâteau, bien gentil et proprette, qui se fait voler chaque mois sa pension par son petit fils, voyou de bas étage et incapable de faire quelque chose de ses dix doigts. Désespérée, la vieille se voit contrainte de subir sans cesse, jusqu'au jour où les voyous vont trop loin, et qu'elle décide de se suicider. Sauf que faire du poison est sympathique, mais quand un de ses bourreaux l'avale par erreur, c'est encore plus drôle !

Ce livre est génialement mis en scène, ente le début qui sonne comme un critique sociale de ces vieux démunis faisant face à une jeunesse violente et inactive, qui préfère se sucrer sur la pension des vieux, mais tout tourne rapidement à l'humour sombre et hilarant de Paasilinna, qui reste toujours dans son registre habituel. C'est une sorte de traque mais dans le mauvais sens, où les jeunes ne comprennent pas comment faire pour retrouver cette petite vieille qui tue sans trop s'en rendre compte. le ton léger et drôle fait mouche à chaque coup, et bien vite on se retrouve à s'attacher à la petite vieille qui tue. C'est également une belle satyre sur la vieillesse de Finlande, et j'ai bien aimé les quelques piques dissimulés de ça de là dans le récit.

Un petit livre toujours sympathique et agréable, comme sait si bien nous le faire Arto Paasilina. C'est le genre frais et léger qu'on déguste tranquillement quand on ne veut plus se faire de livres complexe. Une petite détente agréable entre autres livres, et toujours avec un beau sourire aux lèvres et une petite pensée pour ces injustices sociales caricaturées dans les romans de l'auteur finlandais le plus lu. Recommandé !
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J'ai découvert le style décalé de l'auteur finlandais Arto Paasilinna tout récemment avec son fougueux Lièvre de Vatanen et c'est donc avec beaucoup de curiosité que je continue sur ma lancée avec la rencontre d'une douce empoisonneuse.

Non loin de la capitale, Linnea est une vieille dame, veuve de militaire, qui vit sous le joug de son neveu et de sa bande. Venant réclamer de l'argent tous les mois, cette petite bande en profitent toujours pour tout saccager, faire la fête toute la nuit et martyriser au maximum la vieille dame et son chat. N'en pouvant plus, Linnea va commencer à se renseigner sur la conception de poison...

De la même façon que dans son roman le Lièvre de Vatanen, l'auteur finlandais nous énumère des situations cocasses avec une écriture plutôt décalée tout en nous dressant un portrait de la société plutot complexe et percutant. Il est difficile de ne pas être scandalisé par les brimades que subit cette femme d'autant plus par un neveu qu'elle a pourtant choyé étant enfant.

Arto Paasilinna a encore su me charmer avec ce deuxième roman que je lis. Percutant, émouvant mais également drôle par les situations rocambolesques (et surtout la façon dont elles sont racontées!), ce roman a su encore me capturer ! Mon exploration de l'oeuvre de cet auteur ne s'arrêtera pas là !
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«  Les apparences sont trompeuses » .
«  Une dame est une dame même en enfer » ..
Linnnea douce veuve, du colonel Ravaska, mène une existence paisible dans sa maison rouge, à soigner ses violettes et son chat, maisonnette flanquée d'un petit sauna en bois, non loin d'Helsinki .

Hélas, chaque mois , le jour où elle touche sa pension, un trio de voyous bancals dont son neveu s'invite sous son toit pour la détrousser, jusqu'à exiger avec force violence lors de leurs beuveries , un testament à leur avantage .
C'en est trop !Désespérée la sémillante colonelle ne s'en laissera pas conter, ah , malin , malin , à demi !

S'ensuit une intrigue parfaitement construite, limite absurde : scènes rocambolesques, cocasses, situations comiques , loufoques , la vengeance est noire, acide, drôle, cruelle, caustique, brute . .... le poison mortel ......
«  Les frères de sang «  Hommes du monde tous les trois » ....



Ce grand auteur finlandais , génie du comique de situation excelle à manier l'auto- dérision , l'humour et la satire qui nous prouve que tout se paie un jour ou l'autre.
Un excellent moment de détente qui fait du bien!
Très différent du «  le lièvre de Vatanen » lu, il y a très longtemps .
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