Alors que j'avais adoré du même auteur
la cavale du géomètre, joyeux et foutraque, ce roman m'a beaucoup déçue.
Le sujet était pourtant alléchant : un road-movie en compagnie d'une éléphante, Emilia, pratiquant le gopak (danse acrobatique russe).
On suit l'éléphant et sa dresseuse de ferme en ferme, où elles trouvent toujours quelqu'un de bienveillant pour les aider, alors que la gestion de cet impressionnant animal n'est pas des plus simples.
C'est très répétitif, la narration est plate, la vie quotidienne est décrite dans les moindres détails, pas très intéressants.
Dans la première moitié du livre, on a l'impression qu'Emilia passe son temps à manger et produire des bouses. Puis tout se traîne jusqu'à la fin abrupte et "téléphonée".
Vers la fin du livre, le Mouvement pour la Libération de l'Eléphant m'a fait sourire. Ses membres considèrent qu'Emilia est maltraitée en tant qu'animal sauvage exploité. Ils aimeraient la libérer, mais se demandent comment opérer (ce n'est pas si facile de manier un éléphant adulte), et ce qu'ils en feront ensuite.
L'expédier en Inde demanderait beaucoup d'argent et de logistique. Peut-être vaudrait-il mieux l'euthanasier au cours d'une conférence de presse, pour "mettre fin à ses souffrances dans le climat glacial de la Finlande", et en profiter pour se faire de la publicité.
A part cet épisode grinçant, on sent bien qu'il y a de l'ironie et de la distance dans ce roman, mais je n'ai pas pu vraiment les repérer.
Peut-être est-ce un problème de traduction, ou d'incompréhension de ma part envers l'humour propre à ce livre.
J'essaierai un 3ème roman de l'auteur pour rattraper cette impression.