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sur 195 notes
Paccalet se décide enfin à avouer. Bah oui, cela fait trop longtemps qu'il simule la confiance et l'optimisme, cette fois c'est décidé, il vide son sac. Alors, évidemment, l'humanité est condamnée. Cela n'a rien d'étonnant et puis nous l'avons bien cherché...

Seules créatures douées d'intelligence et de réflexion (heureusement pour la planète que seule une espèce est capable de penser...), nous sommes fatalement les seuls à détruire, saccager, exploiter, exterminer, trucider... pour presque rien. Si, le pouvoir, l'argent, le plaisir. Mais enfin, il semblerait que nous ayons atteint un véritable tournant, n'en déplaise aux hypocrites de tous bords, aux indécrottables optimistes, aux inconscients, nous allons enfin payer pour nos fautes et nos actes.

Paccalet s'est amusé à proposer 13 (ah, chiffre maudit...) scénarios de destruction, à chacun de faire son choix. le réchauffement climatique, la guerre nucléaire, la pénurie d'eau, la surpopulation... bref, que des choses très réjouissantes et surtout largement méritées. D'autant plus que rien n'y est exagéré et que l'auteur a le mérite de soulever un sujet éminemment tabou chez les écolos : la surpopulation. Il ne sert à rien de refaire l'addition, nous sommes trop nombreux et nous courons à notre perte. Enfin, après la prochaine catastrophe (donc au choix, comme cité plus haut), les survivants se mangeront peut-être entre eux...

Nous sommes le cancer de la terre comme l'auteur le dit si bien. Et le pire, c'est nous pensons toujours que nous pouvons nous dissocier du sort de notre planète... A quoi sert un cerveau, je vous le demande...

Alors merci Yves Paccalet pour ce coup de gueule particulièrement jouissif.
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Vous avez loupé le grand show de la création du monde.
Pas de panique, vous assisterez sans doute à sa destruction.
Parce que l'apocalypse est pour demain, comme l'annonçait Jean Yanne dans les années 70.
Vraiment demain.

Publié en 2006 par le philosophe Yves Paccalet, cet essai 'amusé et désabusé' (sic) est aussi drôle qu'effrayant.
Drôle, par le ton, façon Julien Blanc-Gras ou Guillaume Meurice. Un humour du désespoir, du dernier recours pour une prise de conscience collective.
Effrayant, parce qu'on sait que l'auteur n'exagère pas. L'humanité court à sa perte, notamment depuis la révolution industrielle du XIXe siècle, et ça s'aggrave de manière exponentielle. « Saccages et pollutions, nouveaux virus, destruction de la couche d'ozone, climats en folie, armes de destruction massive. »

Longtemps militant écolo optimiste, Yves Paccalet ne semble plus croire au salut et n'épargne pas son lecteur dans ce 'procès contre l'humanité'.
Références scientifiques à l'appui, il illustre ses propos d'exemples socio-politiques et économiques simples, pour montrer que les comportements humains sont collectivement auto-destructeurs.

On sait tout ça, en théorie.
On peut en lire des exemples flippants chaque semaine dans la rubrique 'Plouf' du Canard enchaîné, signée Jean-Luc Porquet.
Cette excellente synthèse de Paccalet renforce nos craintes.

Plus efficace qu'un thriller archi-noir pour se faire peur.
J'ai failli abandonner après la première évocation de la fin du monde.
Je m'y suis remise après quelques jours de pause, et j'ai même réussi à 'affronter' les treize scénarios possibles de la disparition du genre Homo, bien avant celle du soleil…

« Nous ne nous en tirerons que par la vertu d'une décroissance déraisonnable.
Sauf que c'est impossible, parce que personne n'en veut. »

On peut encore montrer que si, on en veut, en marchant pour le climat samedi (16/03/2019) ? 🤔
___

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=jUlXTZebMww
♪♫ https://www.dailymotion.com/video/xbev4b
« (…) Mais au bout de cent ans des gens se sont levés
Et les ont avertis qu'il fallait tout stopper
Mais ils n'ont pas compris cette sage prophétie
Ces hommes là ne parlaient qu'en termes de profit. (…) »
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Philosophe, naturaliste et écologiste engagé, Yves Paccalet, nous place devant nos responsabilités, notre destin et surtout notre mépris du vivant.
Nous n'avons de cesse de consommer, gaspiller, polluer, détruire la biosphère sans nous préoccuper un seul instant des générations futures, de nos enfants.
Sous forme d'ironie grinçante teintée d'humour noir tout autant que désespéré, il montre que l'espèce humaine provoque des bouleversements irréversibles de son environnement en saccageant sans vergogne ni réflexion terres et mers.
Mépris, négligence, folie suicidaire ?
L'homme n'est à ses yeux qu'un grand singe égoïste capable seulement d'obéir à 3 pulsions : sexuelle, territoriale et hiérarchique…
Mais, n'ayons crainte, quand enfin il disparaîtra… la vie pourra en toute quiétude reprendre un cours normal.
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Yves Paccalet réussit le tour de force d'être à la fois drôle et terrifiant dans cet essai paru en 2006.

Le ton sarcastique fait sourire, même lorsqu'il est question de fin du monde. Car il en est question à chaque page : sa proximité est très logiquement démontrée, s'il était besoin. Que la cause en soit la surpopulation, l'extinction des espèces végétales ou animales, les guerres ou encore le changement climatique.

La plume est certes acerbe mais toujours juste et passionnée. Il y a de très beaux passages poétiques, comme la description de la vie sous-marine ou celle du voyage imaginé (rêvé !) des cendres de l'auteur. On sent l'amour de l'Humanité poindre sous chaque propos, même le plus virulent envers notre espèce.

Comme l'auteur, je ne crois plus du tout aux "fariboles à usage médiatique" annoncées par les gouvernants de tous poils qui parlent de développement durable alors même que, comme l'explique si bien Yves Paccalet, il ne devrait plus y avoir de développement du tout si l'on veut arranger un tant soit peu notre cas. "La plupart des pays qui ratifient le texte* traînent des pieds, prennent du retard dans son application et organisent leur industrie, leur agriculture, leurs transports et leurs habitations de façon que jamais rien n'aboutisse".

Le sentiment qui m'habite à la fin de ma lecture (que je sentais déjà poindre avant), est une profonde tristesse devant ce qui me semble être inéluctable.

"Tout ce qui palpite, s'enracine, nage, rampe, marche, court ou vole, appartient au système. Chaque individu joue son rôle et dépend des autres - de la vigne à l'éléphant rose en passant par l'ivrogne".

*Référence au protocole de Kyoto signé en 1997 mais pourrait aussi bien s'appliquer à tout autre texte ratifié depuis.
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Après avoir milité pendant un bon nombre d'années pour l'amélioration de la condition de vie de ses semblables et pour la préservation des ressources naturelles, Yves Paccalet jette l'éponge. L'humanité va disparaître dans toute une série de catastrophes, et ça sera bien fait pour elle, elle n'a que ce qu'elle mérite. Avec une satisfaction sadique, il nous décrit en détail tous les maux passés, présents et futurs dû à l'humain.

Cette accumulation de faits connus, mais vite oubliés une fois la télévision éteinte, m'a rapidement lassé. Pas l'ombre d'un début de solution évidemment, puisque l'auteur estime la partie perdue. On l'imagine assez bien guetter les mauvaises nouvelles à la radio avant de se précipiter dans la rue pour crier avec une joie mauvaise « Je vous l'avais bien dit ! »

L'humanité disparaîtra-t-elle ? Sans doute, mais pas forcément par sa faute. D'ailleurs, dans ses scénarios d'extinction de l'espèce humaine, l'auteur a dû appeler à la rescousse activité volcanique intense, nuages de poussières interstellaires et autres météorites géantes, qui n'ont pas besoin de l'homme pour se produire. Quant aux autres scénarios, s'il est possible que la population mondiale soit amputée de quelques zéros, que le niveau ou l'espérance de vie chute drastiquement, une extinction totale est peu probable. Paccalet a oublié un point dans sa liste de défauts de l'humanité : c'est qu'elle est sacrément coriace.
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Il est rare que j'abandonne un livre, et encore plus que j'en dise du mal.
Mais cet ouvrage m'est tombé des mains.
Inutilement provocateur, vulgaire et nauséabond, l'auteur ajoute à la tragédie d'un constat qui n'est, malheureusement, plus contestable une inhumanité et un cynisme qui font frémir.
Je suis un peu atterré par les formes que prend dans notre société le combat, malheureusement perdu d'avance de l'écologie : d'un côté quelques mondains qui exhibent des livres et des clichés pour soigner leur renommée et de l'autre des personnalités, comme l'auteur de ce livre, qui perdent dans leurs propos toute notion d'humanité.
Je ne saurai conseiller la lecture de ce pamphlet dirigé contre l'homme et je reste perplexe devant certaines phrases et certains paragraphes de ce livre.
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Yves Paccalet, ex alter ego du commandant Cousteau, était un écologiste militant. Il s'est débarrassé de l'adjectif. Il était éperdument amoureux de l'homme. Il ne l'est plus. Comme une lente révélation passée au tamis de ses nombreux périples aux quatre coins de la planète, ses croyances, ses convictions se sont désagrégées face aux outrages de l'être humain.

La vision qu'il nous en livre ici est exagérément pessimiste, diront certains. Je corrige : elle est lucide, sans fard ni artifice. Ne s'embarrassant pas de complaisance hypocrite, elle ose nous dire tout de notre véritable nature, de notre incurable égoïsme, de nos vices, de notre penchant inaliénable pour le mal.

Ce brûlot corrosif et passionné devrait être prescrit d'urgence à l'humanité toute entière, ne serait-ce que pour qu'elle prenne conscience du cancer qui la ronge. Croisons les doigts pour que la tumeur soit irréversible. Ainsi, au crépuscule de notre règne, pourrons-nous scander en coeur avec la planète : « Bon débarras » !!!
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En six courts chapitres, l'auteur cherche à nous démontrer que l'Humanité court à sa perte.
Dans cet essai écrit en 2006, il ne prédit pas précisément l'échéance de cette extinction - très proche à l'en croire - ni la manière dont elle surviendra - entre autres options : par saturation du globe terrestre, ou par une apocalypse nucléaire…
Selon Paccalet, la nature humaine sera la cause première de sa disparition ; nous sommes en effet animés par trois pulsions principales (le sexe, le territoire et la domination) qui nous amènent à la fois à nous multiplier de manière irraisonnée et à exterminer nos prochains (au sens propre ou de manière indirecte). Ainsi, l'homme est 'un homme pour l'homme' ('le loup est un loup pour le loup, l'homme est bien pire : un homme pour l'homme.'), avec quelque chose d'un peu nazi en chacun de nous.

L'extinction du genre homo sapiens est une tautologie, ne serait-ce que parce que notre génome évolue, et que de ce fait l'espèce se transforme(ra). Yves Paccalet considère cependant que nous ne laisserons pas à notre espèce l'occasion d'évoluer ainsi. Les scénarios les plus pessimistes de Paccalet sont possibles mais incertains.
C'est à juste titre que l'auteur présente l'accroissement démographique exponentiel comme un problème majeur. Cet accroissement a toujours, et sera encore longtemps, limité par les guerres, les famines, et les maladies, sans qu'aucun de ces facteurs n'amène nécessairement à notre extinction (même si l'arme nucléaire laisse planer cette menace). L'auteur oublie aussi que la Chine a su limiter l'augmentation de sa population (au mépris des droits de l'Homme, c'est vrai…).
Il néglige aussi de possibles évolutions de nos modes de vie : il est selon moi envisageable que dans quelques décennies nous ingérerons plus de protéines issues d'insectes que de ruminants. Il n'est donc pas encore nécessaire de nous mettre à consommer nos bébés à la broche comme le suggère ironiquement l'auteur (même si l'on doit convenir que cette technique contribuerait à résoudre à la fois les problèmes des ressources alimentaires et de démographie galopante).

Je n'ai pas plus d'illusions que l'auteur sur la nature humaine, mais on peut constater que la plupart du temps les sociétés savent garder le contrôle sur les comportements humains (nous n'exprimons pleinement le pire de nous-même que lorsque la bride est lâchée, notamment en temps de guerre).

Même si je partage de nombreux avis de l'auteur, j'ai trouvé ses argumentations plutôt pauvres, voire simplistes.
Son essai est surtout un recueil de bons mots et de formules chocs. Il comporte cependant de nombreuses exagérations, mais peu de chiffres (hormis sur la partie consacrée à la démographie).
Il écrivait (en 2006) : "Au moment où j'écris ces lignes, le baril de brut se négocie à un peu plus de soixante dollars. Je parie qu'il en coûtera cinq cent en 2020". Sauf imprévu majeur, ce pari est presque déjà perdu, puisqu'en mars 2019, le baril (159 litres) de Brent (pétrole 'léger' extrait sous la mer du Nord) s'échange contre 67 dollars environ. Ce type de prévision à l'emporte-pièce, décrédibilise le propos de l'auteur, alors que son analyse sur les conséquences de la surconsommation d'énergies fossiles et sur l'épuisement de ressources naturelles est juste.

Le grand sens de la formule de Paccalet rend cet ouvrage agréable à lire malgré la noirceur des propos.

Sur les mêmes thématiques, je recommande la lecture de Janus d'Arthur Koestler [https://www.babelio.com/livres/Koestler-Janus/205507#critiques], moins à la page (car publié en 1978) et au style moins percutant, mais plus profond.
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Un essai en forme de pamphlet hyper-réaliste, hyper-pessimiste.
Yves Paccalet ne veut plus, dit-il, faire semblant de croire que l'humanité a suffisamment de ressources et de bonté en elle pour parvenir à renverser le processus du réchauffement climatique et de la destruction de la planète Terre. Il dresse un constat très noir sur la contamination, disparition progressive de civilisations "premières" comme les Papous, sur le dangereux déséquilibre entre le nombre d'humains et les ressources de la planète (qui ira grandissant avec le développement démographique annoncé), sur la violence inhérente à l'homme et qui ne peut que conduire à la catastrophe.
Dans son dernier chapitre, l'auteur (qui a fait partie de l'équipage de la Calypso du commandant Cousteau) va jusqu'à imaginer treize scénarios de fin du monde. Il dresse particulièrement la sonnette d'alarme en ce qui concerne la prolifération des armes nucléaires.
J'ai lu ce livre pour l'école : nous participons avec nos élèves de 7è à un projet d'envergure en lien avec le développement durable, le recyclage, la mobilité douce et un collègue m'a conseillé ce livre pour soutenir la réflexion sur le sujet en cours de français. C'est bien, ça me permet de travailler l'argumentation et les moyens expressifs du pamphlet mais j'ai eu du mal à soutenir l'esprit noir et tellement négatif de bout en bout, même si l'ironie y prend bien sûr une grande part. Et peut-être est-ce une manière pour moi de regarder ailleurs et de me voiler la face ? Mais que propose Yves Paccalet ? Peut-être dois-je chercher une réponse ailleurs dans les travaux de ce journaliste, philosophe et réalisateur de documentaires. Soyons réalistes, au point où nous en sommes et vu notre mode de vie, un changement radical concernant le climat me paraît bien difficile. Mais tout espoir, tout changement est-il vraiment impossible ?
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Écrit en 2006, ce texte n'a pas pris une ride.
C'est même le plus triste, le plus choquant, le plus édifiant, ce texte n'a pas pris une ride....
Constat pessimiste, mais sincère et réaliste. Nous sommes déjà prévenus, nous le savons, et nous ne changeons rien.
Aussi noir que semble ce texte, c'est l'humour de l'auteur qui redonne espoir au travers de ce tragique constat. Et que de belles références.
Une lecture qui chamboule et amène à la réflexion !
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