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Je vais faire une pause avec les enquêtes du Conde cela devient trop répétitif et beaucoup de longueurs sur la philosophie de vie qui m'ennuie. L'enquête est comme toujours mineure et n'est qu'un prétexte pour dépeindre la société cubaine et la génération désenchantée et sacrifiée sur l'autel de la révolution. Certes l'écriture de Padura est magnifique mais il s'embourbe dans ce quatrième opus qui ne décolle pas vraiment..
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Mario Conde en a marre de faire le flic mais, avant de rendre son tablier, il doit résoudre une dernière affaire. On a en effet retrouvé le cadre d'un homme avec des mutilations génitales. La victime était chargée de l'expropriation des biens de ceux que le régime considère comme des traîtres. de quoi attiser des convoitises.
Marqué par une nostalgie automnale et l'imminence d'un ouragan, symbole de purification et de renouvellement, ce roman dresse le portrait d'une génération sacrifiée par le régime communiste. Toujours aussi recherchée, l'écriture est subtile et permet à Padura, dans une atmosphère proche des romans de Chandler et Hammett, de régler ses comptes avec un pouvoir corrompu jusqu'à la moelle et qui a causé tant de maux.
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Comme dans tout bon roman policier qui se respecte, l'enquête criminelle est prétexte à une mise en lumière des aspects les moins reluisants de la société. le roman de Leonardo Padura, clôturant la série des "Quatre saisons", ne déroge pas à la tradition. On suit dans sa toute dernière enquête Mario Conde (sic), flic désabusé, accroc à l'alcool et aux femmes, souhaitant donner sa démission à la suite de la mise à l'écart, totalement injustifiée d'après lui, de son mentor le major Rangel, en pleine période de purges dont est coutumier le régime castriste. On lui propose de retarder ce moment pour une affaire particulièrement délicate nécessitant de faire appel à sa sagacité légendaire. Il accepte , pour trois jours seulement, non négociables. Et le voilà parti pour découvrir par qui et pourquoi a été assassiné Miguel Forcade Mier, ancien haut fonctionnaire en charge de la "redistribution" des biens confisqués aux riches suppôts de Batista, déchu de ses fonctions, exilé à Miami et revenu tout récemment à La Havane pour une mystérieuse raison. On est en 1997, en attente de l'arrivée annoncée d'un terrible ouragan. Dans cette atmosphère anxiogène au possible l'inspecteur Conde va devoir délier les langues de celles et ceux préférant se taire, et se plonger dans les secrets de l'expropriation des oeuvres d'art, censées profiter au peuple cubain et dont celui-ci, comme de bien entendu, ne profitera jamais. Une mise à nu salutaire d'un régime totalitaire où les idéaux les plus nobles sont bafoués pour le profit de quelques-uns. Leonardo Padura, qui n'a pourtant jamais quitté La Havane, a réussi un tour de force en dépit de la censure, en plein règne de celui qui se fit nommer "El Commandante". Un véritable polar qui plaira aux amateurs du genre, mais aussi un regard acéré sur une société en perdition, que ne maintenait plus hors de l'eau le puissant régime soviétique…
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Le premier mot qui me vient pour critiquer ce roman est …long, très long !
J'avais tellement aimé « Poussière dans le vent » et « Hérétiques » que j'ai souhaité découvrir d'autres titres de cet auteur et là, je suis partiellement déçue.
Bien sûr, la description des conditions de vie à Cuba sont mises en valeur, mais quand on a lu d'autres livres de l'auteur c'est assez répétitif.
L'écriture de Leonardo Padura est indéniablement magnifique mais on suit beaucoup plus les états d'âme du policier que l'intrigue en elle-même qui s'étire en longueur.
Et cet ouragan ? Il arrive quand ?
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Je découvre le lieutenant Conde avec "L'automne à Cuba". le lieutenant au début du roman est un personnage fatigué et usé par son métier de policier, il vient de donner sa démission au commissariat central de la Havane. Malheureusement certains de ses supérieurs ne sont pas prêts à accepter sa démission en un claquement de doigts. Mario Conde est un élément précieux qui a déjà plusieurs résolutions d'enquête derrière lui et sa démission sera acceptée uniquement si il travaille sur une dernière affaire. C'est donc en se lançant sur une dernière enquête, dans laquelle un corps est retrouvé, celui d'un haut fonctionnaire qui a fui Cuba il y a un certain temps déjà. Il y a toute une atmosphère qui se dégage de ce roman noir. de l'environnement cubain en passant par le climat et l'humeur des personnages, c'est tout un univers singulier qui se déploie devant le lecteur. Leonardo Padura prend le temps sur quelques passages de se perdre avec justesse dans les pensées de son personnage principal parfois torturé. Pour autant, il n'y a pas de longueurs et on dévore ce roman noir cubain, bien sombre.
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Mario Conde a démissionné de la police. Son supérieur, en qui il avait toute confiance, a été évincé de la police, pour ne pas dire qu'il a été mis en examen, soupçonné de corruption. Il n'est pas le seul à être soupçonné de corruption, et les rangs de la police semblent de plus en plus clairsemés. Mais à Cuba, on ne démissionne pas comme cela, et la démission du Conde ne sera accepté que s'il résout une dernière enquête. Il a trois jours pour trouver qui a tué un ancien homme politique, revenu au pays depuis peu.
Ce n'est pas tant l'enquête policière qui est importante, que Mario Conde et Cuba. A l'aube de ses trente-six ans, Conde se livre à un bilan de sa vie, de ses rêves et de ses espoirs déçus. S'il se souvient des raisons qui ont fait de lui un policier, c'est bien qu'il n'ait pas oublié ce qui l'a contraint à arrêter ses études et à entrer dans la police. Ses rêves, c'était également les rêves de tout un peuple, le rêve d'un avenir meilleur, un avenir promis par leurs dirigeants, leurs hommes politiques qui avaient tout planfié scrupuleusement. Ceux-ci sont aujourd'hui en prison, au placard, ou à l'étranger – l'Espagne ou les États-Unis, c'est selon les opportunités et le degré de courage.

Mario est toujours entouré de ses amis, qui semblent toujours en sursis comme El Flaco, qu'une guerre qui n'était pas la sienne a envoyé dans un fauteuil roulant, ou El Rojo, qui cherche encore sa voie religieuse et pense l'avoir trouvée. Il est encore des gens de bien à Cuba, comme ce critique d'art, qui a été placardisé et a continué à travailler dans le seul poste qu'on lui a permis d'obtenir, et qui a rempli ce poste (que d'aucuns auraient jugé minable) avec la même honnêteté que lorsqu'il était au sommet de son art. Je compte aussi le père de la victime, botaniste de son état, qui assiste impuissant à tout ce qui se passe, de l'assassinat de son fils à la destruction future de son jardin par ce cyclone qui menace La Havane.
Le meurtre sera résolu. Ce n'est pas pour autant que Mario Conde sera satisfait.
L'automne à Cuba – un roman qui porte très bien son titre.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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C'est avec le plus grand plaisir que j'ai retrouvé Mario Conde ce flic cubain si attachant mais tellement désabusé. Avec lui j'ai attendu le cyclone en arpentant les rues de la Havane, cette ville au bord de l'effondrement qui va, une fois encore, devoir supporter un nouveau cataclysme.
Je dois avouer que je suis une inconditionnelle de Leonardo Padura. C'est avec plusieurs de ses romans que j'ai passé 2 semaines à Cuba, il y a quelques années. Il m'a fait comprendre d'une manière bien agréable une partie de l'histoire et de la psychologie des cubains. Mais ce dernier opus de la série Les Quatre Saisons m'a déçue. L'atmosphère est toujours là mais l'intrigue policière est assez mince et le récit est surtout centré sur les états d'âme de Mario. Surtout ne pas commencer Padura avec celui-ci, tous ses autres romans sont beaucoup mieux et comme guide de voyage il est parfait!
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Leonardo Padura Fuentes, né en 1955 à La Havane (Cuba), et licencié en philologie, est auteur de romans policiers, scénariste, journaliste et critique littéraire, auteur d'essais et de livres de contes. Il amorce sa carrière de romancier en 1991 et devient l'auteur d'une série de romans policiers ayant pour héros le lieutenant-enquêteur Mario Conde. L'Automne à Cuba (1999) est le dernier volet de la tétralogie Les Quatre saisons (Passé parfait, Vents de carême, Electre à La Havane), tous ces romans chroniqués ici.
Alors que Cuba se prépare à recevoir Félix le cyclone, Mario Conde est désespéré, le commissariat vient d'être épuré de ses éléments corrompus et le Vieux, son boss, mis à la retraite anticipée. Super Mario remet sa démission à son nouveau patron qui la refuse, sauf si l'inspecteur réussit un élucider en moins de trois jours, un meurtre impliquant des détenteurs de passeports américains. Une course contre la montre s'engage…
Concernant l'intrigue policière, il y a le cadavre émasculé d'un Cubain, exilé aux Etats-Unis mais revenu depuis peu sur l'île pour une raison inconnue. Son passé le rattache aux vagues d'expropriations et à la fuite de la bourgeoisie cubaine en 1959, au moment où Castro renverse Batista ; un trafic d'oeuvres d'art de très grandes valeur…
Avant de rédiger ce billet, j'ai relu ceux écrits précédemment sur les autres romans de l'écrivain et force est de constater que je vais devoir me répéter ; ça me chagrine mais je me console en me disant que si même vous les avez lus vous aussi, vous ne les avez pas mémorisées comme les saintes écritures !
Donc, pour ceux qui ne connaitraient pas cet écrivain, sachez que Leonardo Padura n'est pas un auteur de polars, mais un écrivain rédigeant des romans dont le héros est un policier. Ca n'a rien de péjoratif pour les auteurs de polars, mais ici l'écriture, le style, le fond, passent avant l'intrigue proprement dite. le meilleur n'est pas dans l'enquête et la résolution du meurtre, il est dans les pages où Mario Conde est avec ses amis, sa bande habituelle (Flaco Carlos dans son fauteuil roulant, El Conejo « qui pouvait à peine dissimuler ses dents hors du commun derrière sa lèvre supérieure », Andrès le médecin ou Josephina qui leur mitonne à tous de délicieux repas, sans que j'ai encore compris où elle se procurait ses produits puisqu'il y a des cartes de rationnement). On se régalera aussi de très belles pages où notre héros évoque les souvenirs de sa mère ou fait le constat, bilan de sa vie, lui le flic macho et carrément homophobe, avant d'être profondément émus lors d'un entretien final entre le Conde et le Vieux.
Comme dans ses précédents romans, Padura tisse en arrière-plan la situation de son pays, lâchant quelques piques politiques (« des plans quinquennaux importés des plaines asiatiques peuplées d'efficaces kolkhozes et sovkhozes – ni le Conde ni le major n'avaient souvenir de la différence entre les deux ») ou sociales (« elle va te donner un cabas et le carnet de rationnement »).
Certains pourront évoquer des longueurs et je serais en peine de les contredire, en particulier quand l'écrivain sur plusieurs pages traitera de l'historique des relations commerciales entre l'Asie et l'Espagne, via Cuba… mais c'est aussi très instructif, comme quand il sera question de peinture avec Matisse et l'impressionnisme.
Conclusion, encore un bon roman de Leonardo Padura, mais comme désormais je connais assez bien le cycle Mario Conde, il serait bon que j'aille jeter un oeil sur ses autres livres ?
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Félix menace cette île si chère au coeur de Mario Conde, policier, écrivain, éternel amoureux et amateur de rhum. Mais c'est aussi dans sa tête que le cyclone va faire son oeuvre... et un peu dans la nôtre également. Une nouvelle fois les détails historiques viennent nourrir une enquête criminelle qui n'est pas si complexe à dénouer quand on est rompu à l'exercice, mais du coup j'ai éprouvé un peu moins de plaisir. A lire un dimanche après-midi pluvieux...
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L'automne, c'est la saison des cyclones dans les Caraïbes. le cyclone Félix « potentiellement catastrophique » se dirige vers Cuba. Ce n'est pas la seule menace qui plombe l'ambiance. Mario Condé lui-même, policier désabusé, a décidé de raccrocher suite au limogeage de son chef. Comble de malchance au même moment un exilé cubain, ancien haut-fonctionnaire revenu à Cuba après 11 ans d'absence, vient d'être assassiné. Et, denier point et non le moindre, les amis de Mario mettent un point d'honneur à lui fêter ses 36 ans !
Le compte à rebours est lancé. Il reste trois jours pour résoudre le meurtre, affronter les éléments déchainés de Félix le Dévastateur et changer de vie.
L'auteur s'adonne avec délectation au mélange les genres. Des diatribes politiques contre le régime cubain à une enquête digne de Sam Spade et du Faucon maltais, de bulletins météorologiques sur l'épisode cyclonique aux charmes de l'architecture passée de la Havane ou du pouvoir des plantes, bref on avance en crabe dans l'enquête.
J'ai découvert Leonardo Padura avec la lecture d « L'homme qui aimait les chiens », un excellent roman historique. Bien avant cette publication l'auteur avait gagné ses galons avec les aventures du policier Mario Condé. Les talents d'écrivain étaient déjà là. Ce Condé, ce policier qui veut se reconvertir à l'écriture, c'est aussi l'auteur que l'on retrouve, celui qui était Ivan dans son plus récent roman. Un élément qui donne une épaisseur à ce roman noir. On sent le vécu.
La verve de Padura puise sa force dans les rations de rhum absorbées par Mario Condé. Elles le soutiennent face à « des images d'échec, et de frustration et d'erreur et de douleur ». Une génération usée qui n'en peut mais. L'auteur déroule sa rancoeur sans entraves. Un regard sans concession.
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