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4,17

sur 5646 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

J'aime revenir en Provence et en enfance, sentir le thym et la sarriette le long des sentiers des collines, en compagnie de Marcel ...

J'aime la douce nostalgie qui m'envahit à l'évocation de ces souvenirs d'un autre temps, mais qui sont ceux de tous les enfants, tendres et touchants.

J'aime Joseph, père maladroit et fier, Augustine, timide et aimante image maternelle, l'oncle Jules et sa verve.

Moi qui n'aime pas la chasse, j'ai pourtant apprécié cette fameuse " gloire" ,la chasse à la bartavelle, où l'enfant est fier de la réussite paternelle.

Pagnol a su rendre avec beaucoup de poésie et de vérité cette part d'enfance, la plus belle,la plus déchirante aussi, aux couleurs et aux senteurs de l'été provençal.Un été à jamais ébloui dans notre mémoire.


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Le récit débute avec la naissance de l'auteur en février 1895 à Aubagne, puis raconte son enfance marseillaise, ses premières années d'école primaire, les vacances familiales au village de la Treille à l'été 1904, et il prend fin sur l'exploit de son père au cours d'une partie de chasse dans les collines du massif du Garlaban. Avant le récit il y a un remarquable prologue sur le statut et la position de l'auteur selon qu'il s'agit de poésie, de théâtre ou de prose, ainsi que sur le statut du narrateur dans une autobiographie. Puis le récit commence, d'une écriture simple, avec un ton très nature, cela fleure bon la Provence (on entend les cigales, on sent la garrigue), mais sans outrance. Quand à l'époque, elle se sent surtout par le personnage du père, instituteur à l'ancienne, auquel Pagnol rend un très bel hommage. Ce père, le lecteur se le représente très bien, avec ses qualités et aussi ses défauts, vites pardonnés. L'auteur nous tient en haleine avec l'aventure de Marcel qui se perd dans le massif du Garlaban sans eau et avec toute l'inconscience de son âge. Il y a la nostalgie de l'enfance, mais surtout la nostalgie d'une époque où, si près de Marseille on pouvait trouver une bâtisse en pleine nature, où l'été on pouvait parcourir les massifs si souvent fermés maintenant en raison des risques d'incendie, d'une époque où les enfants inventaient des jeux avec un rien. Cette nostalgie-là n'a pas besoin de remonter à si loin et elle est sensible pour beaucoup de lecteurs. Un des plus beaux récits autobiographiques sur l'enfance et les relations entre un fils et son père !
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Depuis le temps! depuis le temps que je voulais découvrir les souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol et commencer bien sur par La Gloire de mon père ... Mais voilà il y avait eu LE FILM d'Yves Robert.. 30 ans après et oui déjà 30 ans! j'ai enfin ouvert le livre et il m'a fallu quelques pages pour que les images du film laissent la place à des ressentis personnels et là la magie de Pagnol a opéré, toute en douceur, toute en nostalgie et ...
Pas besoin de résumer , bien d'autres avis le font fort bien , non juste l'envie de vous attirer et de vous convier à passer quelques heures à La Bastide-neuve en la compagnie des Pagnol...
Un livre que je referme avec un brin de nostalgie, un livre à lire ou relire, un livre qui fait chaud au coeur .
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Tranche de vie autobiographique, Marcel Pagnol nous raconte avec des yeux d'enfant sa découverte de la campagne aux alentours De Marseille alors qu'il avait huit ans. C'était l'époque du tramway et des voitures à bras, et il fallait marcher longtemps pour atteindre la bastide. Pagnol nous offre une vision bucolique idéalisée aux côtés de son petit frère Paul, son père Joseph instituteur qui suit rigoureusement les préceptes de l'école républicaine laïque, sa mère Augustine qu'il chérit plus que tout, sa tante Rose et son oncle Jules.

Pagnol nous emmène dans sa Provence, celles des années 1900. le livre sent bon le thym, la garrigue et le romarin dans une atmosphère insouciante de jeux et de découvertes.

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Les langues régionales ont une saveur particulière. Une poésie populaire où chaque phrase exprimée est un feu d'artifices de sons et d'images qui en dit long sur la région dans laquelle cette langue est parlée. Ainsi, en wallon, quand vous dites “C'èst todi lès p'tits qu'on språtche !” vous ne dites pas exactement la même chose que “C'est toujours les petits qu'on écrase” car vous vous trouvez dans une certaine région, à une certaine époque, dans un contexte particulier. Ces menus détails tendent à s'effacer lorsqu' ils sont transposés dans ce que l'on appelle le bon français.

En commençant la lecture de la gloire de mon père (1) j'espérais retrouver une certaine oralité du provençal, me rappelant les quelques-mois passés au pied du Lubéron accompagné de cet accent chantant et de ces expressions toutes plus savoureuses les unes que les autres. Ai-je trouvé ce que je cherchais à travers ce livre ? Analyse.

Avant d'être l'écrivain que l'on connaît, Marcel Pagnol fut tout autant un dramaturge et un producteur de renom. On ne compte plus ses succès dont la trilogie des pièces de théâtre sobrement appelée Trilogie marseillaise (avec les personnages de Marius, Fanny et César). En 1957, l'auteur délaisse le cinéma et le théâtre pour se consacrer à l'écriture d'une tétralogie de romans autobiographiques sur ses souvenirs d'enfance dans les collines autour d'Aubagne. La gloire de mon père est le premier tome de cette série.

Tout s'articule autour des aventures de Marcel, enfant qui découvre petit à petit le monde qui l'entoure, c'est à dire tout d'abord celui du cercle familial représenté, entre autre, par son père, Joseph, un instituteur anti-clérical et Augustine la mère discrète mais on ne peut plus aimante :

“ Je n'ai jamais su comment ils s'étaient connus, car on ne parlait pas de ces choses-là à la maison. D'autre part, je ne leur ai jamais rien demandé à ce sujet, car je n'imaginais ni leur jeunesse ni leur enfance. Ils étaient mon père et ma mère, de toute éternité, et pour toujours. L'âge de mon père, c'était vingt-cinq ans de plus que moi, et ça n'a jamais changé. L'âge d'Augustine, c'était le mien, parce que ma mère, c'était moi, et je pensais, dans mon enfance, que nous étions nés le même jour. “

L'écriture de Marcel Pagnol est simple et va droit au coeur. Elle nous fait sentir qu'il s'agit bien d'un enfant qui se fait le narrateur de sa vie. Mais c'est aussi un langage qui est celui d'une petite tête blonde qui s'intéresse très tôt à la langue française au point de s'asseoir à la table des “grands” pour y noter les mots compliqués et demander, ensuite, des explications. On sent au fil des pages que la relation père-fils, et surtout la transmission du savoir aura été au coeur de l'enfance de Pagnol.

Et puis, au sujet de la relation parent-enfant, le livre n'élude pas les premières déceptions de l'enfant lorsqu'il découvre que les adultes mentent et que son père n'est pas le surhomme qu'il avait tant imaginé. Comme cette scène où l'oncle Jules explique, au père de Marcel, comment chasser :

“ L'oncle Jules avait parlé toute la soirée en savant et en professeur, tandis que mon père, lui qui était examinateur au certificat d'études, l'avait écouté d'un air attentif, d'un air ignare, comme un élève.
J'en étais honteux et humilié.
[...]

– S'il ne tue rien, eh bien moi, ça me dégoutera. Oui ça me dégoutera. Et moi je ne l'aimerai plus.
J'avais une envie de pleurer, que j'étouffais d'une tartine. Ma mère le vit bien, et elle vint m'embrasser.
– Tu as un peu raison, me dit-elle. C'est bien vrai qu'au commencement, papa sera moins fort que l'oncle Jules. Mais au bout d'une semaine, il sera aussi adroit que lui, et dans quinze jours, tu verras que c'est lui qui donnera des conseils !

Elle ne mentait pas pour me rassurer. Elle avait confiance. Elle était sûre de son Joseph. Mais moi, j'étais dévoré d'inquiétude, comme le seraient les enfants de notre vénéré président de la République, s'il leur confiait son intention de s'engager dans le tour de France cycliste.“

Ce roman autobiographique est aussi l'occasion de surligner le plaisir de la découverte dans les collines provençales. Marcel et son petit frère découvre la faune et la flore à travers leurs sens. Ils jouent, hument, expérimentent, écoutent, voient, découvrent et apprennent à même la terre. Il y a évidemment la fameuse chasse à la bartavelle qui donne au récit son côté aventureux mais aussi une série d'anecdotes qui sentent bon le Sud de la France du début du XXème siècle. le tout au rythme des mots provençaux qui s'enchainent les uns après les autres, comme une galéjade (plaisanterie), un pitchounet (petit enfant) ou encore parpeléger (battre des paupières) !
Lien : https://lespetitesanalyses.c..
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« La gloire de mon père », « le château de ma mère », « le temps des secrets » : la trilogie de l'enfance de Marcel Pagnol… « le temps des amours », inachevé viendra plus tard (1977)… Nombreux sont ceux, comme moi qui ont découvert les deux premiers par leur adaptation remarquable au cinéma par Yves Robert en 1990 ; mais quel régal de reprendre le texte originel de 1957. Ça chante comme les cigales, ça sent le romarin, et j'en passe…

C'est toujours un grand plaisir pour moi – et j'en suis sûr pour beaucoup d'autres – de me replonger dans tout ce qui touche de près ou de loin à Marcel Pagnol.

Paru en 1957, ce premier tome de souvenirs d'enfance constitue une vraie mine d'or pour les amateurs de l'auteur de « Marius/Fanny/César » en même temps qu'un éloge de la Provence.
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Moment de lecture délicieux qui prolonge l'été, qui fait renaître l'enfance, qui ravive des odeurs de garrigue et de chaleurs du soir, qui évoque la simplicité, qui convoque la bienveillance, qui fait naître le sourire, un sourire qui dure comme un moment d'éternité. Magique!
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Relecture agréable de "La gloire de mon père" de Marcel Pagnol sans qu'elle soit totalement glorieuse... parce que je n'aime toujours pas la chasse. Pour autant, grâce au talent de Pagnol, il réussit à m'intéresser à ses souvenirs d'enfance qui sentent bon le soleil et les grillons. D'ailleurs, il dédie ce livre "À la mémoire des miens".
J'aime beaucoup son humour, comme quand il écrit "La maison s'appelait la Bastide-Neuve, mais elle était neuve depuis bien longtemps" mais aussi sa prose poétique avec des phrases comme "Au milieu de la place, la Fontaine parlait toute seule".
Il incarne les lieux et les personnes. Et puis il nous rappelle une période où la bipolarité des opinions était simple, représentée par son père instituteur républicain et son oncle catholique pratiquant. Et si sa mère est trop souvent dans la cuisine, son amour pour elle est émouvant.
Il est vrai que ce livre est un hymne à la vie et à la Provence et qu'il fait partie de notre patrimoine littéraire.


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Ces souvenirs d'enfance ne sont pas seulement ceux de Pagnol, ils sont aussi les miens. Mon instituteurs au CM1 nous avait lu un extrait de la Gloire de mon père. Si j'avais trouvé l'étude du texte fastidieuse, l'extrait m'avait plu.
Mes grands-parents possédant l'ouvrage dans leur bibliothèque, j'avais pu découvrir le texte en son entier.

Bien évidemment, les péripéties du jeune Marcel m'ont enthousiasmée et je voulais partir vivre à la campagne pour m'endormir au son des cigales. C'est un livre qui m'a accompagnée plusieurs étés, je prenais plaisir à le relire pendant cette longue période d'oisiveté.

Il y a bien vingt ans que je ne l'ai pas lu et je ne pense pas que je le relierai un jour : je ne veux pas être déçue et faire pâlir mes souvenirs d'enfance.
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Ce livre a pour moi une signification particulière. Petite élève de 4eme, je le dévore, ainsi que la suite. Même si je trouve très long leur arrivée à pied vers leur maison de campagne. preuve de la beauté du style de l'auteur.
Un jour je questionne ma mère : Comment a t-il pu garder ainsi ses souvenirs d'enfance avec tant de détails ?
Ma mère me répond simplement pour avoir la paix
Jetais une petite fille à questions multiples
" il a du tenir un journal"
Maman c'est quoi un journal ?
Depuis j'en tien un......même si je n'écrirais jamais ma biographie...lol.....merci Mr Marcel Pagnol.
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