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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En commençant ce roman, je m'attendais à plonger dans une zone d'horreur sans nom. Un roman gore, sombre et sans-pitié. Malheureusement, j'avoue avoir été déçue. Je trouve que l'annonce était un poil trop avantageuse … L'intrigue est intéressante cela-dit. C'est même sacrément intéressant. le problème provient de ces nouvelles qui viennent couper le dynamisme (déjà qu'il n'y en a pas beaucoup) de l'histoire principale. J'ai trouvé la plupart d'entre elles absolument inintéressantes et assez mal écrites, pour tout dire. À de nombreuses reprises, j'ai survoler certains passages, frustrée de voir que la résolution de l'intrigue principale allait encore être retardée.
Côté personnage, disons qu'ils ne sont pas particulièrement attachants. Et c'est un problème ! Quand on ne s'attache pas aux personnages, on a du mal à habiter l'histoire. Celui et celle qui viennent, un peu, sauver l'honneur sont Mme. Clark et M. Whitthier. Pourquoi ? Parce qu'il y a réellement une quête derrière tout ça. Ils ne cherchent pas qu'à se cacher, ils cherchent des réponses. L'un veut savoir pourquoi son enfant est mort, et l'autre veut savoir si la vie éternelle existe réellement. Par contre, les autres personnages restent, pour moi, plus que secondaires. J'aurais même préféré que l'histoire se concentre davantage sur Mme. Clark et M. Whittier et qu'on oublie tous les autres.
Un peu lassée par le rythme très lent de cette oeuvre, je me suis mise à regarder Fight Club, l'interprétation cinématographique du roman de Chuck Palahniuk portant le même nom. Disons que découvrir que ce monsieur aime les univers un peu glauques et bizarres m'a encouragé à terminer ce roman. Et j'ai bien fait, car lorsqu'on comprend un peu mieux le style de l'auteur, on apprécie davantage ses oeuvres qui, j'en ai l'impression, dénoncent toutes les abus de la société et les moutons de la société qui sont prêts à tout accepter, à tout subir, pour faire parti du grand monde. Mais en réalité, qu'y-a-t-il de si grand dans ce grand monde de la réussite ? À la façon où Chuck Palahniuk nous le dessine, rien ne nous donne envie de l'intégrer. Pourtant, rien ne nous donne envie, non plus, de conserver une vie loin de ce grand monde ? L'homme est un éternel insatisfait ! Il déclenche les guerres, réclament la paix puis en déclenchent à nouveau … Comme le dit si bien l'auteur, heureusement que les animaux habitent ce monde afin d'apporter la notion d'humanité …
En somme, je dirais que ce roman est bien dessiné. Mais, je pense qu'il vaut mieux ne pas découvrir l'auteur par celui-ci. Sans connaître son univers de base et ses revendications, on peut avoir du mal à cerner le but de cette oeuvre. Par contre, s'il s'agit d'une seconde lecture, vous allez sûrement adoré parce que l'auteur reste fidèle à lui-même.
Pour ma part, j'ai adoré la finalité de l'histoire : L'homme aime tellement se plaindre de sa souffrance, qu'il s'y emmure de son propre gré. Ce qui est malheureusement vrai, en règle générale. Se plaindre et se faire plaindre est la chose la plus facile au monde et beaucoup de personnes se complaisent dans leurs malheurs pour pouvoir le faire, au lieu « d'avaler » le-dit problème et de le « digérer », avant de « l'expulser ». Conserver un problème, c'est se tuer à petit feu … Mais, comme les protagonistes de ce roman, l'Homme a besoin de raconter une histoire. Une histoire choquante, percutante, difficile … alarmante. Il n'y a pas à dire, nous les Hommes, sommes d'étranges créatures !
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En répondant à cette mystérieuse annonce, les vingt-trois protagonistes d'A l'estomac s'imaginaient couler des jours tranquilles dans un endroit de rêve.
Oui mais voilà, l'endroit en question, un théâtre délabré, est …terrifiant.
Isolés du monde, maltraités, privés petit à petit de toute ressource - chauffage, lumière et surtout nourriture-, nos écrivaillons s'affolent.

Convaincus qu'ils sont l'objet d'une mise en scène propre à nourrir le best-seller de l'année ou le scénario d'un reality-show à succès, tous se lancent dans une compétition acharnée pour survivre. A mesure que se dégradent les conditions de vie, leur manigances pour sortir indemnes de ce lieu infernal se font plus cruelles, et leurs écrits, qui composent le livre, plus déviants.

Mon avis :

Voilà un auteur qui décidément se distingue par les émotions qu'il parvient à provoquer chez le lecteur à travers une écriture pour le moins sincère et efficace. Ce roman n'échappe pas à la règle, A l'estomac est un ovni littéraire , une lecture « à part » loin d'un best seller , travaillé jusque dans les moindre recoins il y règne une atmosphère choquante, surprenante, malveillante.

L'auteur nous livre une vision satyrique de notre société de consommation , une peinture amère de l'âme humaine, s'attaquant aux valeurs qui sont censées ériger et maintenir la morale.

Méfiez vous de la quatrième de couverture le texte en est piégé, à l'image des publicités qui inondent nos écrans, nos boîtes aux lettres, l'éditeur titille notre côté voyeur, notre lien avec l'écriture…Mais si vous vous décidez, attachez vos ceintures, veillez à avoir l'estomac vide pour rentrer dans ce théâtre avec ces curieux personnages ! Leurs noms loufoques, leurs allures atypiques cachent des abysses obscures.

La construction du roman est déroutante au départ. L'auteur va alterner trois types de proses. La narration de l'histoire faite à la première personne du pluriel qui rend anonyme le narrateur. Cela pourrait être n'importe lequel des protagonistes, cela pourrait être n'importe quel lecteur ; un poème qui introduit l'un des écrivains ; puis une nouvelle d'un des personnage. Ce schéma va rythmer le roman. Que dire de cette étrange conception ? Elle intrigue, elle peut lasser et rendre l'intrigue inintéressante, les poèmes sont sans saveur mais les nouvelles sont EXPLOSIVES pour la plupart.
Un roman sur un ton crash dénué de pudeur et de faux semblants propre à Chuck Palahniuk.
La toute première nouvelle est carrément écoeurante, c'est comme si l'auteur testait la résistance du lecteur au sordide. Si vous parvenez à passer cette étape vous serez prêts à découvrir cet univers particulier.

Un roman que l'on pourrait facilement abandonner au bout de trente pages, car il vous faut une bonne dose d'endurance et de persévérance pour atteindre le seuil fatidique qui vous permettra de vous immerger dans cet univers atypique.

Personnellement je suis passée du rire à l'écoeurement, parfois de l'étonnement à l'incompréhension sans vraiment savoir où je m'aventurais.

J'ai trouvé certaines des nouvelles excellentes sans toutefois apprécier le roman dans son ensemble. Mais je ne regrette pas une minute de cette lecture parfois écoeurante mais qui m'a forcément interpellée.

Le titre original est « Haunted « je trouve qu'A l'estomac est plus « adapté » !

Pour conclure, un roman à réserver à un public averti à l'estomac bien accroché !
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Vingt-trois personnes intriguées par la même annonce décident d'y répondre, et se retrouvent plongées en enfer. Vingt-trois écrivains en herbe qui s'imaginent avoir trouvé l'occasion de se consacrer uniquement à l'écriture durant trois mois, isolés du monde, et qui vont en fait être enfermés, privés de tout, y compris des besoins de première nécessité.

Voilà un bien étrange roman ! Les nouvelles qui le constituent, par lesquelles nous découvrons qui sont les héros de cette histoire, sont tout simplement terrifiantes et propres à donner la nausée. Certaines sont même difficiles à lire, tant elles s'inscrivent dans l'unique registre de la scatologie. C'est gore, dégoûtant… et pourtant si bien raconté qu'on ne peut lâcher ce livre.
Je suis plus réservée sur le sens de la démarche de l'auteur, le message qu'il a voulu délivrer. L'homme est ici au premier sens du terme un loup pour son prochain, et le geôlier n'est finalement pas le personnage le plus horrible de cette histoire. le comportement et les réactions de ces êtres humains sont souvent peu crédibles, car n'ayant en fait plus grand-chose d'humain. Ce sont eux qui se privent de chauffage, de nourriture, d'eau…et tout cela dans l'espoir que cette aventure fera d'eux des gens célèbres !
Quelle est la morale de tout cela ? Pourquoi les victimes finissent-elles par devenir leur propre bourreau ? Tout cela n'est pas très clair et me laisse sur une impression mitigée. Je dirais presque me laisse sur ma faim, mais ce serait un trait d'humour douteux.

Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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Palahniuk ne prend pas de gants quand il décrit les maux de notre société actuelle. C'est cru, vulgaire parfois, à la limite de l'écoeurant, mais il touche juste. En plein dedans à chaque fois.

Dans ce roman, il se livre à un petit huit-clos qui met en scène treize paumés, venus là soi-disant pour écrire un chef-d'oeuvre, mais qui ne cherchent finalement qu'à se cacher de leur passé. Une fois à l'intérieur, plutôt que de se lancer et de tenter la moindre ligne, ils préfèrent tout bonnement endosser le costume de la victime et vont donc se laisser mourir de faim, s'entretuer, s'entredévorer afin d'offrir le meilleur récit possible de leur supposé captivité lorsqu'ils seront enfin libérés. Mais ils ne sont bien sûr captifs que de leurs propres peurs, leurs propres limites.

(lire la suite ...)
Lien : http://www.tulisquoi.net/a-l..
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A l'estomac (Haunted) a pas mal fait parler de lui, notamment en raison des lectures publiques d'un des passages du livre, Tripes (Guts), qui provoquait à chaque fois des évanouissements dans l'assistance : Chuck semblait avoir atteint de nouveaux sommets en matière de macabre et de choquant. Certains critiques ne se sont pas privés d'écrire que les romans de Palahniuk suivait une sorte d'escalade, et que l'auteur n'était ingénieux que dans les moyens de choquer son lectorat.


17 écrivaillons en puissance, sous l'influence d'un vieux mentor rencontré à la suite d'une annonce anonyme, s'isolent pour trois mois. Cette retraite d'écrivains doit leur apporter l'isolement nécessaire à la production d'un chef d'oeuvre. Mais les 17 protagonistes, désignés par des pseudonymes en lien avec leur histoire (Compte de la Calomnie, Saint Descente-de-Boyaux, Soeur Autodéfense, etc.), se persuadent bien vite qu'ils sont tombés dans un piège et commencent à s'infliger d'horribles supplices en prévision de la célébrité qui les attend, quand ils seront miraculeusement sauvés. Cette histoire est entrecoupée des 23 nouvelles, où les personnages et les deux organisateurs racontent leur vie. Ces nouvelles sont introduites par des poèmes faits de vers libres autour du personnage.


Si la structure est curieuse, le contenu l'est encore plus. La trame générale atteint très vite des sommets d'horreur absurde. Comme chez Bret Easton Ellis, les personnages sont des icônes désincarnées dont les sentiments et les motivations sont soigneusement mises de côté – en attendant la nouvelle qui les mettra en scène. Chacun, à tour de rôle, un peu comme dans un groupe de parole, s'avance et raconte un épisode significatif de sa vie. Chaque nouvelle est une sorte de feu d'artifice horrifique permettant à Palahniuk d'explorer et de critiquer un aspect de la société américaine. Celle-ci est comme un cadavre maquillé et parfumé, dont l'auteur nous montre la réalité : les fluides qui suintent, les tissus qui pourrissent, les vers qui grouillent. le corps est profané de toutes les façons possibles et imaginables : sexe sordide, mutilation, corruption, torture, cannibalisme : rien n'est épargné, et la crudité des détails, associés à leur précision maniaque (Palahniuk ferait un grand contributeur à Wikipedia), rend les scènes quasiment insoutenables.


Au-delà du macabre et de l'alternance des effets comiques / horrifiques, les nouvelles du livre brillent par leur inventivité et leur pertinence. L'art de la formule, associé aux dons d'observateur de l'auteur, font de ces nouvelles des petits chefs-d'oeuvre d'invention et d'originalité. Une nouvelle de Palahniuk, c'est un peu une superbe bavette baignant dans une sauce de merde, de vomi et de sang : si on supporte l'assaisonnement, on se régale. En fait, on est pas loin du conte dans ces pages, un conte moral où les personnages essaient de rester sexy en se mutilant, dans l'espoir que leur rôle sera tenu par une vedette cotée de Hollywood. le prétexte originel – la retraite d'écrivains est vite oublié, tant il est évident qu'aucun de ces personnages n'a le plus petit rapport avec l'écriture. Je suis moins enthousiaste sur les chapitres liant ensemble les nouvelles : certes, il s'agit d'une critique de la célébrité, de la société du spectacle, des reality shows, d'Hollywood, des écrivains qui vendent les droits de leurs livres avant de les avoir écrits, et de tout ce qui a un rapport avec la prostitution artistique et la souffrance, mais le trait est un peu fort et parfois, le chapitre se lit un peu comme un passe-plat entre deux nouvelles.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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C'est du Palahniuk - s'attendre donc à toute sorte d'horreur réaliste de notre bas monde et sa société la moins présentable. C'est plein d'idées, de petites surprises... On a envie de connaître le passé de chacun car il est toujours saisissant. Mais à mon goût, il y a trop de monde dans cette maison ou des rebondissements trop prévisibles pour un livre de cette longueur. Au final, un très bon livre mais parfois étouffant.
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Un livre dérangeant, sombre, gore, complexe, certes original, mais si dérangeant qu'il faudra avoir le coeur bien accroché pour réellement apprécier.
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Mouais.... Je pensais ce roman plus agréable à lire. Quelques nouvelles excellentes comme d'autres ne le sont pas du tout. J'ai vu j'ai lu.
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Une quinzaine de personnages prennent la tangente vers une destination inconnue pour une retraite d'écrivain avec tous un rêve de gloire dans la tête.

Sauf qu'aucun d'eux n'a l'envie de travailler pour cette gloire et de ce constat les pires dérives de comportements humains se dévoilent en passant de l'autodestruction à la destruction de l'autre.

Chacune des histoires personnelles qu'ils racontent sur leur "avant" permet d'avoir un aperçu de ce qui les motive, ce qu'ils fuient et ce qu'ils sont et permet un intéressant parallèle avec la dégénération absolue de la situation pour laquelle ils se sont porté volontaires.

J'ai moins apprécié de ne pas cerner clairement les intentions de l'auteur avec ce roman ; est-ce pour principalement choquer/réveiller le lecteur ou y a t-il plus et dévoile-t-il une critique plus personnelle sur, entre autres, ces gens qui se complaisent tellement dans le malheur, la détresse et la douleur qu'ils sont prêts à se l'infliger eux même si ça peut un tant soit peu leur apporter l'attention qu'ils désirent si violemment ?

Ce n'est pas très clair parcequ'il y a surenchère et pendant la lecture je me suis faite la réflexion que Chuck Palahniuk avait dû parcourir pas mal de rubriques faits divers rien que pour ce livre.

Ça n'en reste pas moins un huis clos efficace où le pire de l'humain se révèle.
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