AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,63

sur 56 notes
5
0 avis
4
0 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
4 avis
Tiens Samedi j'ai été voir un spectacle humoristique, celui de Gaspard Proust, départ 17h30 pour une arrivée tranquilou à 19h, le temps de se garer dans le 8ème, boire un petit verre et c'est parti pour se détendre la joie de rire un petit moment…

Oui mais non en fait, jusqu'à l'entrée de Paris c'est pied au plancher, tu bouffes les kilomètres, l'optimisme de ton GPS te fait bander, tu passes Bercy, t'es prêt à le dire que ça roule bien pour un samedi soir, quand tu comprends très vite que les premiers coups de frein devant toi ne sont pas forcément de bonne augure pour la suite, mais tu t'amputes pas la bonne humeur pour autant, il fait beau, donc tu y vas gaiement, jouant de l'embrayage, serrant ton entre jambes parce que M.pipi est de retour…

Quand au bout de 1heure t'as roulé que 500 mètres, tu commences à avoir des hallucinations, des pensées obscures, t'as les pieds qui se douleurisent, t'as pas de chemin alternatif, tout est saturé, et t'as toujours pas la putain de moindre idée de ce qui se passe, t'es coincé et t'as vite pigé que ça va être foutrement long…

Là tu as quelques idées qui viennent chatouiller ta libido en détresse, ta compagne de spectacle qui se tient à côté de toi pourrait bien de détendre un peu, genre discrètement… Oui mais non, la situation amoureuse qui nous unie est un peu en stand bye ces derniers mois et le chantier de reconquête en cours d'illusion, donc tu abandonnes très vite l'idée d'un peu de douceur sentimentale qui dégoulinerait sur ses lèvres entreprenantes… du coup on se silence à deux nous balançant quelques banalités d'ennui, ponctuées par de nombreux silences de gênes et de complicité perdue…

Là tu estimes une heure ou tu vas enfin arriver au feu, et découvrir la raison de cet embouteillage à la con, au loin tu vois un camion de flics garé en travers de la route nous empêchant de prendre Paris centre, bah ouais hein, quoi, bon, Samedi 18h :

« Allez les gars, et si on allait se bloquer l'artère principale pour la déconnade »

Du coup tu tournes à Gauche direction Saint Michel… tu bombes sur le pont, t'as enfin retrouvé de l'espoir, tu passes la deuxième et la troisième pour le fun, ça te donne des ailes, t'y crois, t'y crois, mais pas longtemps, parce que tout le monde a eu la même obligation que toi, alors t'en chie encore et encore…

Arrivée 20 heures, t'es dans rue Montaigne, oubliez les places libres, t'as ni le temps ni le courage, tu vas te saigner le compte en banque pour planquer ta voiture dans un sous sol…

Gaspard Proust c'est du cynisme à l'état sauvage, tu bouffes du pessimisme jusqu'à plus d'espoir, tu te marres c'est certain, il fait mal, et il le fait bien, mais tu t'essouffles parce que ces derniers temps, ton moral déjà à la ramasse s'en prend une putain de couche supplémentaire quand il commence à aborder le sujet délicat de la vie de couple… toi t'es une princesse, invincible, des papillons dans le coeur, jusqu'au jour ou tu te rends compte que t'es comme tout le monde, paf dans ta gueule, tu essais de te raisonner, prendre du recul, toussa toussa, mais t'en chie perpète depuis des mois, et là le gars insiste sur des vérités qui ne te font plus rire…

« sur les syriens c'était drôle, mais pas sur mes rêves de princesse enculé, arrêtes un peu… »

Et ouais pour la première fois, j'en avais ras le cul de tout ce désespoir, parce que ce n'était pas le moment, en temps normal j'adore me marrer sur la misère du monde, mais pas sur la mienne toute proportion gardée… donc j'ai saturé…

Une fois sortis, tu te dis qu'il est temps d'aller s'abreuver de bon vin et d'un peu de charcuterie, oui mais non, t'es dans le 8ème, la pizza est à 20 balles, et les richous ne m'ambiancent pas des masses, trop de chemises et de cachemire, de rais sur le côté, ou sont passé les décolletés, les robes H&M, les sacs bon marché, les bobos de la classe moyenne ?

La mauvaise humeur nous fait de l'oeil, il est temps de se faire à l'idée que l'on ne va pas bouffer, direction la voiture, et notre nid douillet, dans le silence s'il vous plait, et puis dodo toujours dans le silence…

Ouais c'est vrai que c'était un putain de week end de merde en fait…

Comme le livre que je n'ai jamais pu finir, trop expérimental pour moi, ce qui enlève tout son intérêt.

A plus les copains
Commenter  J’apprécie          4610
Je me contenterais volontiers d'un "NON" franc et massif à l'attention de toutes les personnes espérant retrouver en ce livre le style et le propos de Palahniuk mais ce serait surement trop peu.

Je n'ai jamais été friand des exercices de style, Burroughs déjà me donnait la nausée avec son cut-up et si l'on pouvait saluer le côté novateur du truc il était difficile d'y trouver le plaisir de la lecture. Ici on est bien loin du simple récit découpé et recollé, de l'absence de cohérence, de structure. Au contraire, le récit est structuré, douloureusement structuré, écrit dans un charabia horrible et indigeste, si indigeste que le propos du livre passe au second plan. Quand on me dit "Pygmy" je pense invariablement au style, à la forme, à la structure, l'histoire est ailleurs.

C'est typiquement le genre de livre qui fait se souvenir, si besoin est, à quel point le style d'un auteur compte énormément dans ce qu'il est et, surtout, dans ce que l'on attend de lui.
Commenter  J’apprécie          60
J'aime bien Palahniuk mais là il pousse le bouchon un peu loin . Passe encore l'histoire : une bande de zigues qui feraient passer les coréens du nord pour des sybarites ,infiltre les States dans le but d'y semer le chaos. On a le choix entre une Amérique obese et abrutie et une dictature fanatique et meurtrière, chouette ! Mais le pire c'est le langage censé refléter l'étrangeté des visiteurs mais qui rend le bouquin franchement pénible à lire . On va dire que c'est un flop !
Commenter  J’apprécie          50
Passons vite sur la forme, déconcertante : le baragouinage du narrateur plutôt repoussant dans les premières pages, s'avère finalement surmontable après quelques efforts. Peut-être d'autant plus facilement pour le lecteur habitué au style de l'auteur : ce roman reprend les thèmes et les ficelles narratrices classiques de ce dernier (si tenté qu'on puisse raisonnablement associer l'adjectif « classique » avec Chuck Palahniuk).
Et c'est cette même continuité qui s'avère à la fois assez jouissive (pour qui apprécie les transgressions si propres à son oeuvre : et ici encore, Palahniuk repousse des limites) et décevante : plus que jamais, les coutures sont visibles et on a parfois le sentiment que l'auteur, pris au piège de sa propre formule, se voit contraint d'aller parfois trop loin, au-delà même de ce que l'histoire peut justifier. Tout y passe en effet : meurtre, viol, antipatriotisme, blasphème, terrorisme, pédophilie, jeunesse pervertie… et l'énumération pourrait continuer.
Pourtant, l'ensemble prend souvent, notamment dans les flash-backs dans lesquels le narrateur raconte les différentes étapes de son endoctrinement et le temps d'une fin explosive.
Commenter  J’apprécie          40
Malgré le fait que je suis fan de Chuck Palahniuk, il ne va pas être facile de défendre Pygmy. Stylistiquement, ce roman est presque indigeste. Je dis presque car en insistant on s'habitue. Mais ça reste laborieux.

Sous forme de rapport à sa hiérarchie, Pygmy dresse le portrait d'une Amérique qui s'est égarée dans ses idéaux. Les thèmes de Chuck Palahniuk sont là mais étouffés, écrasés par ses phrases sans pronom ou presque, par ses mots coupés, segmentés, hachés. Sans concession à la lisibilité, l'auteur nous amène à réfléchir plus profondément au double sens qu'il donne à lire. À la fois une réussite et un échec. Et une prouesse de traduction.

L'histoire, pour autant, m'a bien plu. Comme souvent avec Chuck Palahniuk, l'irrévérence, la folie, la drôlerie font mouche mais c'est au prix d'un effort de lecture que peu de lecteurs ont envie de faire. Et si je n'étais pas très admiratif de l'ouvre de Chuck Palahniuk, je pense que j'aurais stoppé cette lecture avant la fin.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/pygmy-c..
Commenter  J’apprécie          30
Quand on n'a pas le talent de Romain Gary / Emile Ajar, mieux vaut ne pas s'embarquer dans un exercice de style improbable. L'auteur de Fight Club a créé un "langage" pour ces agents étrangers infiltrés. Ce qui m'a amusé dans les premières pages est vite devenu fatigant puis insupportable, le style empêchant de s'intéresser au récit. Abandon par KO au troisième round... euh, chapitre !
Commenter  J’apprécie          20
pb d'ecriture experimentale!!!!!!!!!!!!
Commenter  J’apprécie          20
Est-ce la traduction qui rend le texte illisible? Un tel texte est-il traduisible? Qu'en est-il de la VO?

Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          20
j'ai essayé en anglais mais la langue est trop travaillée pour devenir une nouvelle langue (genre le livre de Dave de Will Self), j'ai abandonné je le lirai en français je pense...
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (127) Voir plus



Quiz Voir plus

Fight Club

« Fight Club » a été publié en...

1995
1999
1996
1997

12 questions
87 lecteurs ont répondu
Thème : Fight Club de Chuck PalahniukCréer un quiz sur ce livre

{* *}