Citations sur Une si belle image. Jackie Kennedy (12)
Elle ne colle pas un timbre, elle l'aplatit à coups de poing. Elle ne lit pas, elle dévore. Elle ne joue pas, elle régente les autres enfants.
Elle a été une balle de ping-pong qu'ils se sont renvoyés jusqu'à ce qu'elle soit toute cabossée.
Elle ne réussit jamais son envol mais vola pour les autres, ou pour une autre qui n'était pas elle et qui s'appelait Jackie. Et le pire, je pense, c'est qu'elle le savait.
Elle veut bien qu'on la dévore des yeux un soir, ça l'amuse, ça la flatte, mais à condition de pouvoir disparaître ensuite dans son petit trou de souris.
Elle sait à la perfection être double : sportive et raffinée, garçon manqué et élégante, star et secrète, sûre d'elle et timide, drôle et réservée. Comne s'il lui manquait un fil secret pour que tous ces extrêmes se rejoignent et fassent une personnalité.
Elle était plus profonde, plus complexe que cette belle image qu'elle imposa d'elle. Image qui lui servit à la fois de bouclier et de bouée de sauvetage.
Etre star ou ne pas l'être. Cette ambiguité va poursuivre Jackie toute sa vie.
Toute son énergie, elle l'emploiera à entretenir cette image si parfaite, si belle, si lisse qu'elle surveillait attentivement, découpant les photos, les articles parus sur elle, se constituant d'énormes albums qu'elle feuilletait. Rien ne devait transparaître de son intimité sans on approbation. Parce qu'elle avait compris que son siècle allait être un grand dévoreur d'images, elle refusa obstinément de se laisser prendre au piège et de devenir un objet.
Il faut le lire, tout simplement. Il s'agit de destinées exceptionnelles qui ont marqué l'Histoire, c'est bien documenté et, faut-il le préciser, puisqu'il s'agit de la plume Pancol, bien écrit.
Bref, que du plaisir : de lire et d'apprendre.
"Je sentais que je l'avais perdu en tant que personne et qu'il faudrait que je me contente du fait qu'il avait été autrefois mon ami. Ou alors il fallait être à sa botte et ça il n'en était pas question."
Dans sa biographie de Jackie, Stephen Birmingham analyse très bien l'attitude de Christina: "Jackie portait malheur. Christina avait le sentiment que Jackie tuait tout ce qu'elle touchait. C'était l'ange de la mort." Sentiment conforté par Costas Grastos. "Elle attirait le drame comme le paratonnerre la foudre. Témoins: John et Bob Kennedy. Christina avait peur de Jackie. Elle lui attribuait des pouvoirs magiques. Autour d'elle, tout le monde mourait."