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Citations sur Bull Mountain (84)

Quand il faisait aussi froid que ce matin-là, la brume pesait sur les veinures du kudzu comme une chape de coton, si épaisse qu'on ne voyait pas ses pieds au travers. Ca ne manquait jamais de faire sourire Rye : l'idée que pour voir les nuages, les gens levaient la tête, et lui, pour voir les mêmes, n'avait qu'à la baisser.
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— Donc. Vous avez enfilé vos beaux habits du diman­che pour venir jusqu’ici et révéler au frère du grand méchant loup comment vous avez prévu de le faire tomber, et c’est ça que vous appelez un meilleur plan ?

— Oui shérif, on peut dire ça comme ça, même si, pour être honnête, ma mère ne m’aurait jamais autorisé à mettre un jean pour aller à l’église le dimanche, et puis, je ne m’attendais pas à vous trouver ici aujourd’hui. J’allais prendre rendez-vous pour demain.
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— Ce qui veut donc dire que Bull Mountain est sous votre juridiction, et pas seulement la vallée de Waymore. Ça signifie aussi que ce qui coule de cette montagne comme vous dites, vous allez vous le prendre direct dans la gueule. Et ne pas venir vous en avertir serait entièrement contraire à mes principes. Ce n’est pas à un shérif de cambrousse que je m’adresse, mais à un collègue chargé de faire respecter la loi. Beaucoup de gens pensent que vous êtes la marionnette de vos frères, que ce sont eux en fait qui font la loi par ici, mais je n’en fais pas partie. Les habitants de ce comté ont voté pour vous, malgré vos liens familiaux, et ça veut dire quelque chose. Ça veut dire qu’ils vous ont voulu à ce poste. Qu’ils vous font confiance. Et ça me suffit. Je ne suis pas venu là pour essuyer mes bottes pleines de merde sur votre paillasson.
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Holly se raidit et lança à Clayton un regard de gros dur qui avait dû lui réclamer de l’entraînement. Mais le shérif ne se laissa pas impressionner.
— Épargnez-moi vos astuces. Ça vous évitera d’être ridicule. Je sais pourquoi vous êtes là. J’aimerais que ce soit autre chose, mais c’est bien ça. C’est toujours ça. Alors venez-en au fait.
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Le shérif poussa un nouveau soupir. Il avait de sérieux doutes sur l’existence de sang indien dans le corps de son adjoint. La peau de Choctaw avait une teinte légèrement foncée qu’on ne remarquait que si quelqu’un le soulignait. Il aurait même pu être mexicain, mais là n’était pas le sujet.
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Cooper Burroughs s’assit et chiqua du tabac pendant qu’il observait son fils de neuf ans creuser sa première tombe. Une leçon autrement importante que l’exécution d’un cerf huit cors.
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— Désolée de vous faire venir un dimanche shérif, mais on a pensé qu’il valait mieux vous prévenir tout de suite.

Elle se leva et tendit un dossier à Clayton.

— Ne t’en fais pas, Cricket, ce n’est pas de ta faute, dit Clayton en feuilletant le dossier. Tu m’as évité l’église avec les beaux-parents, donc je n’y perds pas tant que ça. Mais bon, j’avais quand même prévu une petite partie de pêche.

Cricket, comme d’habitude, se montrait très professionnelle.

— Notre invité est dans la cellule no 1.

Elle fit un geste en direction des deux cellules au bout du petit couloir, à peine assez grandes pour con­tenir un lit de camp et une chaise percée en inox chacune.

— Et Choctaw ?

— Il attend dans votre bureau.

Clayton jeta un œil au bout du couloir, puis sur la porte de son bureau, se demandant quelle prise de tête se coltiner en premier. Il choisit le casse-pieds qu’il con­naissait.
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Cricket, la secrétaire de Clayton, était une petite chose d’une vingtaine d’années, dont on pouvait dire qu’elle avait une sorte de beauté cachée. Si la lumière tombait sur elle pile comme il fallait, son visage pouvait mériter qu’on s’y attarde, mais la plupart du temps, avec ses cheveux châtains ternes tirés en chignon strict, elle avait la faculté de se fondre dans le papier peint. Elle remonta ses lunettes à l’épaisse monture plastique sur son nez et ferma ce qu’elle était en train de faire sur l’ordinateur de la station.
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Clayton gara sa Bronco sur l’emplacement réservé au SHÉRIF DU COMTÉ DE MCFALLS. Il sortit de son véhicule et fit un pas sur la place où aurait dû se trouver la voiture de son adjoint. Son menton tomba sur sa poitrine. Le soleil se levait derrière le motel et le bureau de poste de l’autre côté de la rue ; pas la vue qu’il aurait aimé avoir de l’aube ce matin. Il aurait dû être dans le ruisseau jusqu’en haut des cuisses à cette heure-ci. Un long soupir lui échappa en sifflant. Il remonta son ceinturon et entra dans les bureaux.

— Bonjour, shérif.

— Ça reste encore à voir, Cricket.
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Ça, c’est bien ta veine. Passer toute la semaine, et pas loin de tout le week-end, cloîtré dans un bureau à remplir de la paperasse ou à se taper les corvées de la petite liste de ta femme, en vue d’être tranquille quelques heures dimanche matin, et tous tes plans qui se cassent la gueule à cause d’un coup de fil.

Je savais que j’aurais dû laisser sonner.
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