Pour la plupart des gens, c’est ce petit break qui fait que la pression qu’on accumule et les fardeaux qu’on s’entasse sur les épaules au quotidien valent la peine qu’on les subisse.
Si une chose existait sur cette montagne, c'est qu'elle y était à sa place. Et si elle n'y avait pas sa place, alors les gens qui vivaient là faisaient en sorte qu'elle n'y reste pas.
On considérait la vallée de Waymore comme une petite communauté de montagne, mais cet endroit au-delà de la civilisation était un monde totalement à part.
Il avait plus que sa part de cicatrices, mais dans l'ensemble, il maintenait son corps en forme. Son visage, par contre, avait l'air d'appartenir à quelqu'un d'autre, et c'était peut-être bien le cas. Terreux et fendillé comme le cuir d'une selle.
-- T'aimes pas les nègres, hein? demanda Val. Et te faire péter le nez par un nègre, t'aimes ça? Maintenant, t'as une bonne raison de pas nous aimer.
L'air frais de la montagne et les grands espaces lui étaient étrangers et l'intimidaient.
Tout le monde a besoin de prendre des vacances.
Je ne suis pas un justicier de première qui cherche à sauver le monde de l'enfer de la violence.
Cricket, la secrétaire de Clayton, était une petite chose d'une vingtaine d'années, dont on pouvait dire qu'elle avait une sorte de beauté cachée. Si la lumière tombait sur elle pile comme il fallait, son visage pouvait mériter qu'on s'y attarde, mais la plupart du temps, avec ses cheveux châtains ternes tirés en chignon strict, elle avait la faculté de se fondre dans le papier peint.
-- Gareth, écoute-moi bien tu veux? Cet ours? Je ne voulais pas le tuer. Je ne l’ai pas fait pour accrocher sa tête quelque part, ou pour avoir une histoire à raconter. Je l’ai abattu pour qu’on voie le bout de l’hiver. Si tu t’avises de tuer quelque chose sur cette montagne, tu ferais mieux d’avoir une bonne raison. Ici, on chasse par nécessité. Il y a que les imbéciles qui chassent pour le sport. Cet ours, il nous a réchauffés et nourris pendant des mois.