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Dans Les machines fantômes, Olivier Paquet nous propose une anticipation très proche de nous qui s'inspire beaucoup de notre monde actuel pour mieux en pointer les failles. L'auteur met bien sûr en avant la place grandissante des intelligences artificielles au coeur de nos existences mais il démontre surtout la déshumanisation de la société humaine tournée vers le profit, le pouvoir et l'auto-accomplissement. Relations humaines désincarnées, fuite vers le virtuel, artificialité des existences, … la société dépeinte par Olivier Paquet semble mener au désastre. Au coeur de ce contexte, le recours à des machines pour contrôler nos vies semble émerger comme une solution. Discutable, certes, [...]

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Nos machines vont-elles un jour nous détrôner ? Voilà une question qui trotte dans la tête de l'humanité depuis un moment déjà, et le sujet a été abondement abordé en science-fiction ces dernières années. Olivier Paquet apporte lui aussi sa pierre à l'édifice avec son dernier roman, « Les machines fantômes », qui traite la question de manière originale. L'auteur met en scène plusieurs personnages qui se voient consacrer, dans un premier temps, un chapitre chacun, avant d'être finalement réunis par les événements. Leurs profils sont très variés : le premier est un trader qui manipule avec plaisir des sommes d'argents colossales, la seconde une chanteuse populaire qui rêve d'anonymat, le suivant un sniper exclu de l'armée suite à un traumatisme dont il n'a aucun souvenir, et la dernière une informaticienne fan de jeux vidéo qui tente d'assister sa meilleure amie dans sa recherche de l'âme soeur. En dépit de leurs différences, tous ont en commun de vivre à Paris et d'avoir été un jour la cible d'un jeune homme manipulateur qui nourrit le rêve d'une société dans laquelle les IA seraient aux commandes. Pas pour nous dominer ou nous asservir, non, mais pour notre propre bien, et de manière tellement subtile qu'on le remarquerait à peine. Chacun de ces personnages va ainsi se retrouver malgré lui entraîné dans une aventure périlleuse dont aucun de parvient à véritablement cerner tous les enjeux tant celui qui tire les ficelles brouille les pistes. Et puis il y a cet agent secret qui tourne lui aussi autour de nos protagonistes et dont le rôle n'est pas bien clair : allié ? ou ennemi plus dangereux encore ? le roman reprend les principaux codes du thriller (des mystères qui s'accumulent, du suspens, des filatures, de l'action…) et cela fonctionne à merveille. L'intrigue est menée tambour battant et, si on peut regretter une petite baisse de rythme dans la seconde partie du récit, l'ensemble reste malgré tout de bonne facture.

Le plus gros point fort du roman réside dans ses personnages. Qu'ils soient sur le devant de la scène ou simplement de passage, tous ont en commun de susciter sans mal l'empathie du lecteur tant l'auteur parvient efficacement à rendre compte de leurs tourments intérieurs. Si les quatre protagonistes sont évidemment les plus détaillés, et donc les plus marquants, toute la galerie de personnages mobilisée par Olivier Paquet est convaincante. J'ai pour ma part beaucoup apprécié les chapitres intermédiaires baptisés « Modélisation » qui proposent de courts interludes mettant en application une intervention directe et silencieuse des IA dans nos vies. Pour ce faire, l'auteur s'amuse à imaginer plusieurs versions de la vie d'un personnage lambda en changeant quelques paramètres grâce à l'intervention d'une IA (et si tel message était consulté à tel moment ? Et si tel numéro disparaissait soudain d'un portable ? Et si le GPS proposait un itinéraire différent ?…) Relativement courts, ces chapitres n'en fourmillent pas moins d'idées et ont l'intérêt de mettre en lumière des thématiques et des profils de personnages que l'on rencontre trop peu en SF (ou ailleurs) : la réinsertion professionnelle après un passage en prison, la délocalisation et ses ravages dans la population française, l'engagement syndical, la solitude des personnes âgées, l'esclavage moderne… Chaque personnage a son propre ton, sa propre vision du monde, et c'est cette diversité des points de vue qui donne une grande partie de son charme au roman qui alterne ainsi entre moments solennels ou dramatiques, et scènes plus amusantes dans lesquelles l'auteur donne libre cours à sa causticité (le passage sur la solitude des auteurs en salon est particulièrement amusante).

Outre les personnages, on peut également saluer l'habilité dont l'auteur a fait preuve en construisant son intrigue qui parvient très souvent à surprendre le lecteur (révélations inattendues, personnages qui se croisent sans le savoir...). Les thématiques traitées sont, elles aussi, intéressantes, et particulièrement révélatrices des problématiques de notre temps : surveillance de masse, protection des données personnelles, évolution de la notion de vie privée, solitude engendrée par la prolifération des relations virtuelles… On sent bien la critique sous-jacente, mais l'auteur a l'intelligence de ne pas diaboliser toutes les pratiques qui tournent autour du numérique. Ainsi, l'une de ses héroïnes trouve son épanouissement dans un jeu vidéo en réseau qui lui permet de se sentir intégrée dans une communauté. de même, l'auteur ne se prive pas de réutiliser dans son récit les codes des réseaux sociaux en reproduisant par exemple une conversation entre joueurs ou une succession de commentaires répondant au tweet d'une personnalité (l'occasion de rendre efficacement compte des différents types de profils que l'on peut rencontrer sur le net et de la « décomplexion » que provoque le fait de parler à travers un écran). Pour toutes ces raisons le roman se lit vite, voire très vite, même si la seconde partie est à mon sens un peu moins palpitante que la première (exemples de « modélisation » mis à part). Petit bémol également en ce qui concerne les « méchants » de l'histoire que j'ai trouvé assez caricaturaux et trop peu développés. Joachim bénéficie certes d'un chapitre assez long sur son enfance (et je l'ai trouvé passionnant) mais celui-ci arrive malheureusement un peu tard dans l'histoire et s'achève de manière trop abrupte.

Olivier Paquet questionne dans son dernier roman la place des IA dans notre société et s'interroge sur le degré de latitude que l'humanité serait prête à leur donner sur nos vies. Construit comme un thriller, le récit se lit avec plaisir et séduit à la fois par la qualité de ses personnages, tous plus vulnérables et plus paumés les uns que les autres, ainsi que par la multitude et l'originalité des thématiques qu'il met en avant. A découvrir.
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Les 200 premières pages sont captivantes , rythmées et on a hâte de connaître la suite...qui finit par se perdre en détails et longueur . J'ai fini par caler avant la fin . Je reste sur ma faim. Dommage.le sujet était pertinent.
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Si l'idée de départ de ce roman m'a séduite, j'avoue que je me suis lassée au fur et à mesure de ma lecture. Des longueurs, une cohérence de récit qui m'a échappé, des personnages auxquels je ne me suis pas attaché... Et une chute qui m'a donné l'impression que tout ça était vain et ne nécessitait pas forcément d'être raconté.
Dommage, car j'ai aimé certaines idées, j'ai adoré les "simulations" des machines sur la vie de personnes lambdas (me donnant la douloureuse - et réaliste - impression qu'un monde plus juste et plus beau tiens à peu de choses), et l'auteur écrit plutôt bien.
Bref, il y a des trouvailles, mais ça n'a pas suffit à me faire passer un bon moment.
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Je remercie Lecteurs.com et les éditions L'Atalante pour m'avoir permis de découvrir Les machines fantômes d'Olivier Paquet dans le cadre des Explorateurs de l'imaginaire.

Dès le début de ma lecture, j'ai été agréablement surprise par le style d'Olivier Paquet très accessible et loin de l'image que je peux me faire des livres de science-fiction. Il faut dire qu'ici l'univers, bien que futuriste, est très proche du nôtre, les technologies présentes étant des améliorations de l'existant plutôt que des innovations de rupture. Facile donc pour les lecteurs de s'approprier cette France dans laquelle les intelligences artificielles (IA) ont toute leur place et semblent autant vecteur de progrès que de menace, a fortiori quand un homme est déterminé à bouleverser l'équilibre établi entre monde réel et monde virtuel.

Y arrivera-t-il ? Pour le savoir, il vous faudra lire le roman, mais je peux néanmoins vous assurer que l'auteur a réussi à construire une histoire pleine de tension et de suspense dans laquelle un homme, un peu fou à moins qu'il ne soit visionnaire, désirant laisser le sort de l'humanité au bon vouloir de machines sans corps, va se heurter à des personnes bien décidées à contrecarrer ses projets. Grâce à une narration alternée plutôt bien amenée, nous découvrons ainsi progressivement les acteurs de ce techno-thriller mené tambour battant. Mais la véritable force de l'auteur est d'avoir réussi à faire d'individus très différents, et plutôt solitaires, une équipe unie autour d'un ennemi commun.

Adrien, trader chez Optired qui carbure à l'adrénaline, a une botte secrète, une application qui lui permet de contacter des IA. Il s'est ainsi allié à une petite armée qu'il mobilise en fonction de ses besoins. Homme prudent, il va néanmoins commettre une erreur en se confiant à la mauvaise personne, et découvrir que même les meilleurs conteurs d'histoires comme lui ne sont pas à l'abri des fictions des autres !

La route d'Adrien croisera celle de Stella McCall alias Aurore, une chanteuse au succès mondial en perte de vitesse, qu'il va, avec ses alliés invisibles, épauler dans sa bataille contre un homme bien décidé à utiliser son image d'icône pour créer le futur dont il rêve. Un homme qui fera également une entrée fracassante dans la vie de Kader, un ancien membre des forces spéciales qui prend soin, dans le civil, d'un grand-père fort peu reconnaissant… On comprend alors que l'ancien militaire rêve de retrouver sa place au sein de l'armée et sur le terrain, là où sa couleur de peau et ses origines n'ont que peu d'importance. Quant à Lou, ingénieure dans la vraie vie et gameuse de haut vol durant son temps libre, elle se révèle trop intelligente pour son propre bien et a le malheur d'attirer l'attention sur elle. C'est que ses coups d'éclat qui enchantent sa ligue ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat de sa petite incursion du côté des serveurs de Runecraft…

La guerre des nerfs entre notre antagoniste et les autres personnages prend une dimension d'autant plus intéressante qu'elle se répercute dans le monde virtuel. Les IA s'organisent par elles-mêmes, se divisent, adoptent la position de telle ou telle partie et mettent tout en oeuvre pour protéger leur poulain. le rapport de force et de pouvoir entre humains et IA semble ici sur le fil du rasoir, et l'on sent que dans un futur, plus ou moins proche, il suffirait d'une étincelle pour qu'il s'inverse. L'auteur laisse ainsi entrevoir la possibilité/le risque d'un monde où les IA ne seraient plus au service des hommes, mais deviendraient des entités toutes-puissantes qui les contrôleraient. En témoignent d'ailleurs, ces quelques chapitres dans lesquels des IA simulent, modélisent et pondèrent afin de créer leurs propres fictions.

Toutefois, si la menace virtuelle est réelle, c'est bien notre antagoniste qui en est le fer de lance si ce n'est l'investigateur. Intelligent avec toujours un coup d'avance, déterminé, extrêmement bien entraîné, il dégage une noirceur et une complexité qui ne pourront que tenir en haleine les lecteurs impatients de découvrir jusqu'où ses nombreuses manigances vont le mener. Manipulations et jeux de pouvoir sont donc au rendez-vous, le jeune homme ne laissant rien au hasard… Mais quand l'on voit les maux de cette société futuriste si proche de la nôtre, on ne peut que se demander si son projet est si absurde que cela : perte de sens, racisme, intolérance poussant des parents à renier leur propre enfant, méfiance mutuelle, terrorisme, économie libérale et destructrice, abrutissement des masses… Les IA, sans corps ni âme, guidées non pas par l'appât du gain, mais par l'optimisation de la société, feraient-elles vraiment pire que les hommes ?

Chacun se fera sa propre opinion, mais ce qui est certain, c'est que l'auteur a réussi à rendre un personnage détestable plus complexe qu'il n'y paraît, notamment en nous faisant découvrir son éducation dans la dernière partie du roman. Sans excuser son comportement ni ses agissements, cela nous permet de mieux comprendre comment il en est venu à perdre foi en l'être humain et en l'humanité…

En conclusion, grâce à une narration alternée plutôt bien amenée, l'auteur nous propose un roman immersif et palpitant mettant en parallèle une humanité déshumanisée et une vie virtuelle en pleine restructuration. Cette question de la relation entre les hommes et les IA, entre coopération et affrontement, rend la lecture particulièrement intéressante d'autant que l'auteur a veillé à proposer une histoire riche et complexe, mais très simple d'accès. Voici donc un roman futuriste, mais réaliste, intelligent et riche en actions que je ne peux que vous conseiller !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Découverte totale pour moi, et de l'univers, encore une rencontre pendant Les Aventuriales.

Bienvenue dans un monde où la société est devenue artificielle, où les intelligences artificielles ont une énorme place.

On fait la rencontre de quatre personnages, un Trader: Adrien, une chanteuse pop: Aurore Germain alias Stella McCall, un ancien tireur d'élite: Kader, et une joueuse de jeu vidéo multijoueurs: Lou.

Leurs destins vont se croisés d'une manière très inattendues, car ils croisent tous la route de Hans/Joachim, ce mystérieux jeune homme, tantôt menaçant, tantôt séduisant.

Ils vont devoir collaborer ensemble pour empêcher l'irréversible.

Vont il confier leurs destins, le destin de nos sociétés à des machines.

Ce roman est très sympa, mais complexe, les chapitres sont très longs, souvent plus de 30 pages, il faut s'accrocher parfois, et pourtant l'histoire qui se déroule entre ces 4 personnages, ce lien (Hans/Joachim) qui les contraints à se rencontrer forge une super équipe. Je ne connaissais pas du tout ce genre de roman, et je ne suis pas déçue de ma découverte.
Je trouve ça enrichissant de sortir de temps en temps de sa zone de confort habituelle.
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Un thriller très contemporain mêlant habilement anticipation, intelligence artificielle et espionnage.

On découvre en profondeur les personnages principaux du roman (un chapitre par personnage au début du roman).
Ils sont peu nombreux (je viens de lire deux romans de Ian McDonald, ce qui explique ce commentaire).
Ils sont intéressants et variés.
Ils apportent quelque chose à l'histoire.
Ils sont chacun à leur tour plus ou moins franchement touchés, manipulés, confrontés à des Intelligences artificielles.

Et c'est le second point fort du roman (après ses personnages) : les I.A.
Elles restent quasiment hors-champ. Elles ne parlent pas. Elles ne révèlent pas leurs buts, leurs motivations. Elles ont émergé à plusieurs endroits, sous plusieurs formes (un peu comme la vie sur terre non ?). L'auteur à l'intelligence de les laisser dans l'ombre, presque inaccessibles.
Elles ne nous parlent pas. Elles font de simulations (certains chapitres sont des scénarios, des simulations de comportement humain).
Certaines simulations sont choisies…dans quel but ? Pour quel motif ? le récit ne joue pas cartes sur table et cela donne une saveur particulière à l'intrigue.

Intrigue palpitante mêlant finance (un peu), espionnage (beaucoup).

Mon seul bémol : un des personnages sorte de maitre-espion m'a semblé moins crédible, trop ignoble.

Bonus 1 : Les IA manipulent des humains dans ce livre, mais ici et maintenant ? Nous sommes d'accord que les algorithmes ne sont pas doués de conscience, hein ? Cependant ces programmes choisissent qui “matche” avec qui, si le prêt peut être accordé, si l'on présente un risque, … Ils conservent nos secrets … le texte nous rappelle à quel point on dépend déjà de choix “calculés” pour nous.

Bonus 2 : la scène de l'auteur qui participe à un Salon du Livre.
Si je me rends dans un tel salon, je regarderais les stands et les auteurs autrement !

Bonus 3 : En parlant de hors-champ, le roman est très cinématographique.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Avec Les machines fantômes, Olivier Paquet nous livre un roman humaniste où les Intelligences Artificielles sont les maîtres du jeu. Sur une thématique très à la mode l'auteur nous livre un roman original, surprenant et intelligent.

Composé de huit chapitres, entrecoupés de trois pastilles "modélisation", la construction du roman a de quoi surprendre. Dans la première moitié du livre, l'auteur nous présente les quatre personnages principaux : un trader, une pop star en perte de vitesse, un tireur d'élite de l'armée française et une gameuse. Ces quatre personnages atypiques ont chacun leur histoire, leur vie, leurs failles. Leurs points communs : la technologie et la rencontre "fortuite" avec cet individu aux multiples facettes, personnage clef du roman.

Cette première partie du roman est intrigante et énigmatique. Avec une écriture très visuelle, Olivier Paquet nous plonge au coeur du récit. La balade parisienne en est le symbole : une immersion complète dans le quartier de la Défense plus vraie que nature. Il est facile de s'identifier à chacun des protagonistes. Autour de ce quatuor, une galerie de personnages se développe. Et là encore, l'auteur nous dessine des destins brisés. Les souffrances se font jour, l'empathie nous gagne...

Et les Intelligences Artificielles ? me direz-vous. Elles sont là, tout le long du roman, présentes à chaque page, tout en étant très discrètes. C'est aussi la force du roman d'être à la fois partout et nulle part mais c'est avec les "modélisations" que l'on se rend compte de leur puissance et du pouvoir qu'elle peuvent avoir.

Le techno-thriller reprend le dessus dans la seconde moitié du roman. Plus rythmé, plus vif. Les retournements de situation sont plus nombreux, le suspense va crescendo. Et dans le même temps c'est le point faible du récit. L'écriture est moins percutante. Heureusement ce n'est que passager (en gros le chapitre 6 !). Arrivent les deux derniers chapitres où à nouveau les personnages sont croqués avec talent et émotion.

Olivier Paquet aborde des thématiques sociétales telles que racisme, solitude, politique, orientation sexuelle... le tout sur fond de libre arbitre et de dépendance aux technologies. Constat assez amer, où la société est devenue artificielle et où les intelligences artificielles peuvent faire société.

Pour conclure, Les machines fantômes est un roman de haute volée, passionnant de bout en bout. Olivier Paquet nous dresse une galerie de personnages tous plus réalistes les uns que les autres, nous dévoile une société qui se cherche. Sans manichéisme aucun, il nous interroge sur notre avenir, sur le monde que l'on veut... enfin, si nous avons encore la possibilité de le choisir !

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Pour résumer, les machines fantômes est un techno-thriller sous forme de roman chorale. Magnifiquement orchestré par Olivier Paquet, il met en scène cinq personnages reliés entre eux par des I.A. qui vont devoir se battre pour contrecarrer les plans des uns et des autres avec un final surprenant. Si le texte contient parfois quelques longueurs, la critique sociale qu'il recèle ne manque pas de piquant ni de justesse et permet d'oublier qu'on s'éloigne un peu du sujet central à certains moments. Je recommande très chaudement ce texte à tous ; il est brillant et mérite qu'on le lise. Attention toutefois si ce sujet vous cause déjà des angoisses, ça ne va pas s'améliorer après la lecture.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Récit de science-fiction, « Les machines fantômes », aborde un sujet véritablement actuel de l'I.A (L'intelligence Artificielle). Selon Elaine Rich : ‘l'intelligence artificielle est l'étude des méthodes permettant aux ordinateurs de réaliser des tâches pour lesquelles les êtres humains sont supérieurs. Autrement, l'IA est l'ensemble des capacités conférées « par l'être humain (rationnel) » à une machine (robot) pour penser et agir (rationnellement) comme lui.

Olivier Paquet, dans un premier temps, va nous faire aborder et accompagner quatre personnages, quatre tranches de vie, a priori opposées ; avant de les relier à Joachim (hans) de Croye. Principal protagoniste de ce récit.

Apparaît, en premier lieu, Adrien Pellen, trader chez OPTIRED, qui utilise les IA afin de jouer et gagner sur tous types de marchés financiers mondiaux. Puis, Stella McCall, star de la pop musique, de son vrai nom, Aurore Germain. Kader, vient ensuite, ancien militaire (sniper) à la recherche de son identité – balancé entre le retour à son unité et son origine ethnique - . Enfin, Lou, ingénieure, complétement immergée dans le monde des jeux vidéo.

Au travers des tranches de vie de ces personnages, nous subodorons, la présence énigmatique de Joachim, la préparation de sa toile d'araignée afin de piéger ceux-ci. L'utilisation des IA, se fait discrète, suggérée, mais jamais en terme technique, mais malgré tout omniprésente !

Joachim se fait le chantre de Némésis (dieu de la justice et de la vengeance). Alliance de l'homme et de la machine, l'IA fait peur ; faut-il d'ores et déjà, instituer une déontologie afin de garder la maîtrise de ses immenses possibilités

Un style haletant, des univers multiples étudiés, une ère pas si lointaine de nous. Un regard inquiétant, une vraie situation de dystopie. Si les machines fantômes existent déjà, gardons l'oeil ouvert…Très agréable lecture.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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