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EAN : 9782925141549
112 pages
La Peuplade (23/03/2023)
4/5   6 notes
Résumé :
Depuis l’enfance, une femme avance, se perd, se métamorphose jusqu’à la disparition, ses pieds dans le sable, ses cheveux au soleil, ses mains ouvertes, son corps fatigué. L’intimité de sa chambre abandonnée explose de mystère et révèle à voix basse l’histoire de ses joies et de ses douleurs.

En un réseau serré d’échos poétiques, Anne Martine Parent intrique silhouettes et fantômes, constellations, forêts, villes de sable et plages en ruines. Les peau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cercle infini des mansuétudes, les miscellanées lèvent le voile. L'écoute spéculative, marée-basse et l'aurore en advenir. Une chambre, arrêt sur image. L'immobilité comme un passage. L'écluse attentive au moindre mouvement. « L'horizon par hasard », dire ainsi, l'abandon du visible. La noria des profondeurs qui accordent la pureté du cristal aux fragments.
« Verticales », « Villes de sable », « Silhouettes et fantômes », « Avant de disparaître », »Effacements », macrocosme, « infatigables, debout plantées, pluie et soleil mêlés, on ne touche jamais le fond de l'enfance ». « On pense à la peur, et nos pieds restent au chaud, nos petits corps gardés au soleil ».
Les saisons comme des perles de pluie, doigt glissant sur la vitre givrée. le regard qui retient les sensations comme des mirages. Écrire ainsi l'essentiel et le brûlant. La minute même où le fragment sera à l'instar des heures et des heures d'une littérature qui nous fera vaciller. Tant de génie, « le souffle coupé on construit l'horizon en rampant ». Essentiel et fulgurant, « L'horizon par hasard » est la certitude de s'émanciper. Affronter nos propres vertiges par la porte la plus divine, la plus magnétique. Pas à pas, atteindre « chaque jour en retrait de ce qui en nous sourit ».L'horizon, quête et paysage, pain blanc pour un lendemain meilleur. Les philosophies brassent la terre à pleine main. Matrices qui coopèrent au salvateur. le brouillard comme une écharpe autour du cou, les morceaux d'architecture, « parfois une ville de sable prend vie ».
Les matins fissurés qui dévoilent les écorchures. Les échappées comme des nouveaux points de départ, « nous cueillons les étoiles et les éclipses, nos mains de lucioles, ont chassé la mélancolie, un monde en sursis ».
Anne Martine Parent, sa voix comme un écho, un halo vénérable. Ses pensées, femme-solitude, ressacs et l'inépuisable quête. « Les mouettes peuvent rêver, mes yeux ouverts, mes cheveux naufragés ».
Femmes, soeurs, et mères, le canevas lent et puissant, sublime, ici, l'horizon est à portée de vue. Une belle perspective, « mon corps irrévocable, l'intime des constellations, je renais sous le regard des statues ».
Initiatique, magistral, un livre pour demain . le deuxième roman d'une autrice de renom après l'inoubliable : « Je ne suis pas celle que vous croyez » publié en 2006, également par les majeures Éditions La Peuplade.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
L’hiver
  
  
  
  
L’hiver. Un rêve brillant et fidèle, une pierre précieuse une
offrande. La fourrure du renard se détache sur la neige, fend le
regard sans douleur. Quelques notes, deux ou trois pas de côté
pour accompagner le silence. Patience légère recouvre nos corps
et s’enroule sur elle-même.
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Contrepoint
  
  
  
  
Contrepoint prière silence. La beauté nous prend dans ses bras.
On n’a peur de rien sauf de ce qu’on invente la nuit.
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l’amour du territoire
  
  
  
  
l’amour du territoire en une longue étreinte
il suffit de bien tenir le paysage
pour que les noms reviennent
comme une procession sacrée
dans nos mains la forêt
enterre les doutes

nous apprivoisons l’écorce
nous charrions roches et histoires
nos rires et nos cheveux mouillés
pas encore de ravages
pour briser nos résolutions
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les corps se défont
  
  
  
  
les corps se défont et se recomposent
on recoud vite nos peaux de feuilles mortes
dentelles broderies lichens
tout se répare encore
la pluie couronne nos joies
nous sommes
minuscules et puissantes
le vertige dans nos cheveux fous
nous portons nos bois fièrement
des reines qu’on trahira bientôt
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Je voudrais un corps nouveau
  
  
  
  
Mon corps se tend, se ploie, ma peau s’émiette.
Je voudrais un corps nouveau :
chevreuil loutre hermine.
Quelque chose qui me permettrait de sortir du lit,
de rêver autre chose que ce qui apparaît au plafond.
Retourner à la vie sauvage et incorrigible.
Réveiller l’animal enseveli.
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Videos de Anne-Martine Parent (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne-Martine Parent
Anne Martine Parent présente « Musique » de Stéfanie Tremblay (La Peuplade), finaliste dans la catégorie Poésie / Théâtre des Prix littéraires du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean 2022.
La cérémonie de remise des Prix littéraires aura lieu lors du Salon du livre, le jeudi 29 septembre dès 19 h, au Centre des congrès du Delta Saguenay. Les 6 lauréat.e.s seront dévoilé.e.s le soir même.
Une production du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean Réalisation : Marc-André Bernier
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